Blanqui, le révolutionnaire, le communiste, l’organisateur prolétarien, le penseur, le visionnaire
8 juin 2015, 07:31, par R.P.
Messieurs les jurés,
Je suis accusé d’avoir dit à trente millions de Français, prolétaires comme moi,
qu’ils avaient le droit de vivre. Si cela est un crime, il me semble du moins que je
ne devrais en répondre qu’à des hommes qui ne fussent point juges et parties dans
la question. Or, Messieurs, remarquez bien que le ministère public ne s’est point
adressé à votre équité et à votre raison, mais à vos passions et à vos intérêts ; il
n’appelle pas votre rigueur sur un acte contraire à la morale et aux lois ; il ne
cherche qu’à déchaîner votre vengeance contre ce qu’il vous représente comme une
menace à votre existence et à vos propriétés. Je ne suis donc pas devant des juges,
mais en présence d’ennemis ; il serait bien inutile dès lors de me défendre.
Messieurs les jurés,
Je suis accusé d’avoir dit à trente millions de Français, prolétaires comme moi,
qu’ils avaient le droit de vivre. Si cela est un crime, il me semble du moins que je
ne devrais en répondre qu’à des hommes qui ne fussent point juges et parties dans
la question. Or, Messieurs, remarquez bien que le ministère public ne s’est point
adressé à votre équité et à votre raison, mais à vos passions et à vos intérêts ; il
n’appelle pas votre rigueur sur un acte contraire à la morale et aux lois ; il ne
cherche qu’à déchaîner votre vengeance contre ce qu’il vous représente comme une
menace à votre existence et à vos propriétés. Je ne suis donc pas devant des juges,
mais en présence d’ennemis ; il serait bien inutile dès lors de me défendre.