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Les prétextes de l’impérialisme : Daesh, les migrants, les dictateurs...

13 mars 2017, 09:28

Les guerres et les interventions impérialistes alimentent la crise des réfugiés en Afrique...

La vague de réfugiés provient principalement de pays où les États-Unis et leurs alliés européens sont intervenus le plus agressivement. En Afrique, tout comme au Moyen-Orient, des décennies de guerre impérialiste ont détruit des sociétés entières et transformé de larges couches de la population en réfugiés. C’est le facteur le plus important qui sous-tend l’exode de personnes dépossédées qui luttent actuellement pour atteindre les rivages européens.

La Libye, qui a été détruite et plongée dans le chaos par la guerre des États-Unis et de l’OTAN de 2011, est devenue l’épicentre de la crise des réfugiés en Afrique. Les routes de trafic de réfugiés en provenance de l’Afrique subsaharienne convergent vers le pays, qui a un long littoral méditerranéen et pratiquement aucune autorité fonctionnelle. Un nombre croissant de réseaux criminels et de milices extrémistes se spécialisent dans le transport des réfugiés et leur soutirent de l’argent. Alors que la majorité de la société libyenne reste dans le chaos, un système de centres de détention, y compris des camps à but lucratif gérés par des milices, a réussi à s’imposer.

« Il y a des dizaines de prisons illégales sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Il y en a au moins treize à Tripoli. Elles sont gérées par les puissantes milices armées », a déclaré un responsable de la police libyenne à l’UNICEF, cité dans le rapport de l’organisation, « La Méditerranée : un voyage mortel pour les enfants ».

En Ouganda, 120.000 réfugiés sud-soudanais ont traversé la frontière en fuyant la guerre au cours des deux derniers mois seulement. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a rapporté cette semaine que des milliers de Sud-Soudanais fuient le pays chaque jour.

La guerre civile du Soudan du Sud, qui continue depuis 2013 entre factions d’un régime installé par Washington en 2011, cause un effondrement social sans précédent. La violence perturbe mortellement la vie économique, causant la famine et a forcé 1,5 million de personnes à fuir le pays.

La guerre du Soudan du Sud entraîne « la destruction de tout le tissu social dans toutes les régions du pays », selon un rapport secret du secrétaire général des Nations Unies divulgué au Washington Post lundi. Le gouvernement sud-soudanais à Juba interdit à l’aide humanitaire d’atteindre les régions qui en ont besoin, selon le secrétaire humanitaire de l’ONU, Stephen O’Brien.

En janvier, des préparatifs pour des frappes aériennes par les avions de chasse américains F-16 basés à Djibouti ont commencé. Certains avancent que ces frappes pourraient être dirigées contre des cibles au Soudan du Sud.

La guerre dans le nord du Nigeria produit une autre catastrophe humanitaire qui est parmi les pires en Afrique. Des responsables de l’ONU ont rapporté lundi que cinq millions de Nigérians du nord ont besoin de nourriture dans les provinces de Borno, Yobe et Adamawa, et deux millions de Nigérians pourraient mourir de faim durant la prochaine année.

Les États-Unis ont un rôle de plus en plus important dans la guerre nigériane. L’administration Obama a progressivement élargi la présence des troupes américaines dans les pays voisins. En mai 2014, l’administration Obama a envoyé 80 soldats de l’armée de l’air américaine au Tchad, sous prétexte de chercher des écolières nigérianes enlevées par Boko Haram. En mars 2015, une armée tchadienne soutenue par les États-Unis a envahi le nord du Nigeria et s’est emparée de plusieurs villes.

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