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Luttes de classes au Maroc

25 août 2017, 06:05

Le pouvoir ne peut accepter que les habitants des quartiers populaires qui constituent le cœur du prolétariat informel revendique, il ne peut accepter que Chlihat et Beni Bouayach entrent de plein pied dans le Maroc de la contestation. Car satisfaire les revendications, répondre à l’urgence sociale est antagonique avec la logique prédatrice et la dictature du (sur)profit du capitalisme dépendant. Mais ce qu’il ne peut accepter, et ce qui affole ce pouvoir, est que des forces nouvelles, parfois, souvent sans tradition de lutte résiste avec détermination malgré la répression. Et dont les revendications ne sont pas solubles dans un tour de passe-passe constitutionnel ou une quelconque alchimie électorale. La répression c’est d’abord cela : une violence politique organique d’une classe dominante dont les intérêts matériels sont liés à un ordre social toujours plus inégalitaire et à la violence sociale et prédatrice de l’accumulation capitaliste. La répression est un élément structurel du pouvoir pour maintenir et reproduire le despotisme social et économique. D’autant plus dure quand les formes de luttes mises en avant sortent des schémas classiques de sit-in ou manifestations et prennent la forme d’une occupation des lieux, des voies ferrées, des routes quand on bloque le fonctionnement normal de l’économie. Nos camarades chômeurs de Khouribga et D’Asfi en savent quelque chose.

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