La Bible a copié les sumériens et les babyloniens…
15 novembre 2020, 12:48, par Leoneo
Bonjour.
J’ai beaucoup apprécié votre travail sur ces traditions antérieures à la Bible.
Cela vous étonnera d’autant plus que je suis un homme de foi. Je suis membre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Chez nous, nous croyons que Dieu n’a jamais fini de livrer sa parole et nous croyons que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est correctement traduite... et nous sommes conscient qu’elle a de gros, gros problèmes.
Mais ma foi n’est pas plus attachée à des traditions qu’à la vérité nue. Pour moi, toute vérité peut être englobée dans un seul grand tout. Elle peut venir d’ailleurs que de mon petit cercle de Mormons, d’un autre culte comme d’une pensée cartésienne, peu importe. Je crois en l’Esprit-Saint comme je crois en la finesse du doute méthodique (quand la science elle-même se montre honnête ; elle aussi a ses casseroles).
Ces textes anciens que vous évoquez, nous en disent long sur quelque chose que porte l’humanité et notre inconscient collectif.
Il est évident que depuis que le monde est monde, la pensée de sa création n’a pu être l’apanage d’une seule culture, d’une seule langue. La rédaction de la Genèse est tardive. Il n’y a pas à discuter.
Mais, pourquoi un texte plus ancien aurait-il plus de légitimité du fait de son ancienneté ? Cette genèse sumérienne, et bien d’autres, sont-elles les paroles de la source ultime ? Pas sûre. N’ont-elles pas été rédigées par des scribes, dans une volonté politique de quelques souverains pour asseoir leur légitimité en se donnant une filiation divine ? Ce genre de problème, on le trouve aussi avec la Bible. La réforme de Josias, par exemple, correspond au temps où le canon de la Torah telle qu’on la connaît aujourd’hui, va se former. Nous sommes au VIIIè siècle. L’écriture commence à se répandre et les scribes deviennent puissants. Mais au VIIIè siècle, qui savait lire en Israël ? On bénit Josias, le pieu, on oublia le roi Manassé, l’impénitent, qui pourtant, régna 55ans et permis à Juda de vivre en paix (l’idée commence même à circuler chez les archéologues sérieux que ce qu’on attribut à Salomon, fut du fait de ce roi-là). Josias est un politique. La religion est alors soumise à la volonté des ministres, pas aux conseils de ces marginaux, ces empêcheurs de tourner en rond qu’on appelle prophètes.
Que l’on dise la Genèse être un dévoiement d’une tradition plus ancienne, je l’entends. Mais s’il y a un Adam et une Eve, quel que soit le nom qu’on leur donne, que s’est-il passé ? Même si demain on détrônait l’Enuma Elish par un texte plus ancien, qu’en dirions-nous ?
Tout cela mérite d’être pris en considération avec respect. Je dis tout. Car le vrai problème dans les discussions, c’est le facteur humain : soif de pouvoir, même sur une petite page du net, volonté d’avoir toujours raison, comme si avoir raison faisait honneur à la vérité.
Pour ma part, je concède le droit à tous de croire ou de ne pas croire, mais je ne concède aucune méchanceté gratuite, surtout pas chez les croyants, car, ils se parjurent ainsi, plus que les autres.
Et pour ma part aussi, j’ai un fort témoignage de nos premiers parents, Adam et Eve. Ca n’engage que moi, et vous en faite ce que vous voulez. Quant à savoir quand ils apparaissent, entre les Néandertal et Homo sapiens, je ne saurais dire. Tout ce petit monde d’hominidés est de notre filiation divine. Dieu a permis qu’ils soient, alors il y a une question intéressantes qui nous est posée sur le sens de l’existence. De toute façon, n’avons-nous pas un petit peu de Néandertal en nous ? Alors, un peu d’humilité devant Darwin, aussi, cela ne nous fera pas de mal non plus.
Cordialement
Bonjour.
J’ai beaucoup apprécié votre travail sur ces traditions antérieures à la Bible.
Cela vous étonnera d’autant plus que je suis un homme de foi. Je suis membre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Chez nous, nous croyons que Dieu n’a jamais fini de livrer sa parole et nous croyons que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est correctement traduite... et nous sommes conscient qu’elle a de gros, gros problèmes.
Mais ma foi n’est pas plus attachée à des traditions qu’à la vérité nue. Pour moi, toute vérité peut être englobée dans un seul grand tout. Elle peut venir d’ailleurs que de mon petit cercle de Mormons, d’un autre culte comme d’une pensée cartésienne, peu importe. Je crois en l’Esprit-Saint comme je crois en la finesse du doute méthodique (quand la science elle-même se montre honnête ; elle aussi a ses casseroles).
Ces textes anciens que vous évoquez, nous en disent long sur quelque chose que porte l’humanité et notre inconscient collectif.
Il est évident que depuis que le monde est monde, la pensée de sa création n’a pu être l’apanage d’une seule culture, d’une seule langue. La rédaction de la Genèse est tardive. Il n’y a pas à discuter.
Mais, pourquoi un texte plus ancien aurait-il plus de légitimité du fait de son ancienneté ? Cette genèse sumérienne, et bien d’autres, sont-elles les paroles de la source ultime ? Pas sûre. N’ont-elles pas été rédigées par des scribes, dans une volonté politique de quelques souverains pour asseoir leur légitimité en se donnant une filiation divine ? Ce genre de problème, on le trouve aussi avec la Bible. La réforme de Josias, par exemple, correspond au temps où le canon de la Torah telle qu’on la connaît aujourd’hui, va se former. Nous sommes au VIIIè siècle. L’écriture commence à se répandre et les scribes deviennent puissants. Mais au VIIIè siècle, qui savait lire en Israël ? On bénit Josias, le pieu, on oublia le roi Manassé, l’impénitent, qui pourtant, régna 55ans et permis à Juda de vivre en paix (l’idée commence même à circuler chez les archéologues sérieux que ce qu’on attribut à Salomon, fut du fait de ce roi-là). Josias est un politique. La religion est alors soumise à la volonté des ministres, pas aux conseils de ces marginaux, ces empêcheurs de tourner en rond qu’on appelle prophètes.
Que l’on dise la Genèse être un dévoiement d’une tradition plus ancienne, je l’entends. Mais s’il y a un Adam et une Eve, quel que soit le nom qu’on leur donne, que s’est-il passé ? Même si demain on détrônait l’Enuma Elish par un texte plus ancien, qu’en dirions-nous ?
Tout cela mérite d’être pris en considération avec respect. Je dis tout. Car le vrai problème dans les discussions, c’est le facteur humain : soif de pouvoir, même sur une petite page du net, volonté d’avoir toujours raison, comme si avoir raison faisait honneur à la vérité.
Pour ma part, je concède le droit à tous de croire ou de ne pas croire, mais je ne concède aucune méchanceté gratuite, surtout pas chez les croyants, car, ils se parjurent ainsi, plus que les autres.
Et pour ma part aussi, j’ai un fort témoignage de nos premiers parents, Adam et Eve. Ca n’engage que moi, et vous en faite ce que vous voulez. Quant à savoir quand ils apparaissent, entre les Néandertal et Homo sapiens, je ne saurais dire. Tout ce petit monde d’hominidés est de notre filiation divine. Dieu a permis qu’ils soient, alors il y a une question intéressantes qui nous est posée sur le sens de l’existence. De toute façon, n’avons-nous pas un petit peu de Néandertal en nous ? Alors, un peu d’humilité devant Darwin, aussi, cela ne nous fera pas de mal non plus.
Cordialement