« À la faveur de ces développements de la thermodynamique loin de l’équilibre, il semble que le divorce soit consommé entre deux branches de la physique qui décrivent deux mondes que tout oppose. D’un côté, le monde de la dynamique, issu de la science newtonienne, mais dont, comme les auteurs l’expliqueront plus avant dans leur livre, la relativité et la mécanique quantique se sont parfaitement accommodées. Il s’agit d’un monde de tra-jectoires (ou de fonctions d’onde, variantes probabilistes des trajectoires dans le cas de la mécanique quantique) régies par des lois parfaitement déterministes et réversibles, c’est-à-dire un monde dans lequel le passé et le futur sont interchangeables. C’est en fait le monde associé à une nature composée de matière inerte et caractérisée par sa permanence. De l’autre côté, le monde de la thermodynamique loin de l’équilibre, où les processus physiques modifient la matière de façon irréversible, et dans lequel l’activité moléculaire engendre création et destruction de structures. C’est, cette fois-ci, le monde associé à une nature peuplée de matière vivante et toujours changeante. »
Sur les idées de Prigogine :
« À la faveur de ces développements de la thermodynamique loin de l’équilibre, il semble que le divorce soit consommé entre deux branches de la physique qui décrivent deux mondes que tout oppose. D’un côté, le monde de la dynamique, issu de la science newtonienne, mais dont, comme les auteurs l’expliqueront plus avant dans leur livre, la relativité et la mécanique quantique se sont parfaitement accommodées. Il s’agit d’un monde de tra-jectoires (ou de fonctions d’onde, variantes probabilistes des trajectoires dans le cas de la mécanique quantique) régies par des lois parfaitement déterministes et réversibles, c’est-à-dire un monde dans lequel le passé et le futur sont interchangeables. C’est en fait le monde associé à une nature composée de matière inerte et caractérisée par sa permanence. De l’autre côté, le monde de la thermodynamique loin de l’équilibre, où les processus physiques modifient la matière de façon irréversible, et dans lequel l’activité moléculaire engendre création et destruction de structures. C’est, cette fois-ci, le monde associé à une nature peuplée de matière vivante et toujours changeante. »
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01516257/document