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Qui est Léon Trotsky et quel combat est symbolisé par son nom

13 décembre 2009, 20:27, par Robert Paris

Plus la guerre impérialiste mondiale se rapprochait et plus. l’élimination de Trotsky devenait un objectif crucial pour la bourgeoisie mondiale.
Pour asseoir son pouvoir et développer la politique qui a fait de lui le principal artisan de la contre-révolution, Staline a d’abord éliminé, en les envoyant dans les camps, de très nombreux révolutionnaires, d’anciens bolcheviks, notamment ceux qui avaient été les compagnons de Lénine, ceux qui avaient été les artisans de la révolution d’Octobre. Mais cela ne suffisait pas. Avec la montée des tensions guerrières à la fin des années 1930, il lui fallait avoir les mains totalement libres, à l’intérieur, pour développer sa politique impérialiste. En 1936, au début de la guerre d’Espagne, il y eut d’abord le procès et l’ès et l’exécution de Zinoviev, Kamenev et Smirnov (Voir 16 fusillés à Moscou, Victor Serge, Ed. Spartacus) puis celui qui coûta la vie à Piatakov, à Radek et enfin ce fut le procès dit du groupe Rykov-Boukharine-Kretinski. Toutefois, le plus dangereux des bolcheviks, bien qu’à l’extérieur, restait Trotsky. Staline l’avait déjà atteint en faisant assassiner, en 1938, son fils Léon Sédov à Paris. Maintenant c’était Trotsky lui-même qu’il fallait supprimer.

Toutefois, la liquidation des derniers bolcheviks, si elle répondait en premier aux besoins de la politique de Staline, était également une réponse aux besoins de celle de toute la bourgeoisie mondiale. C’est pourquoi le sort de Trotsky lui-même était désormais scellésormais scellé. Pour la classe capitaliste du monde entier, Trotsky, le symbole de la révolution d’Octobre, devait disparaître !

Robert Coulondre, ambassadeur de France auprès du IIIe Reich fournit un témoignage éloquent dans une description qu’il fait de sa dernière rencontre avec Hitler, juste avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale. Hitler s’y était en effet vanté du pacte qu’il venait de conclure avec Staline. Il traçait un panorama grandiose de son futur triomphe militaire. En réponse, l’ambassadeur français faisant appel à sa raison, lui parla du tumulte social et des risques de révolutions qui pourraient faire suite à une guerre longue et meurtrière et qui pourraient détruire tous les gouvernements belligérants. "Vous pensez à vous-mêmes comme si vous étiez le vainqueur..., dit l’ambassadeur, mais avez-vous songé à une autre possibilité ? Que le vainqueur pourrait être Trotsky". Hitler fit un bond, comme s’il avait été frappé au creux de l’estomac, et hurla que que cette possibilité, la menace d’une victoire de Trotsky, était une raison de plus, pour la France et la Grande-Bretagne, de ne pas déclencher la guerre contre le IIIe Reich. Isaac Deutscher a tout à fait raison de souligner la remarque faite par Trotsky, lorsqu’il a pris connaissance de ce dialogue, selon laquelle les représentants de la bourgeoisie internationale "sont hantés par le spectre de la révolution, et ils lui donnent un nom d’homme."

Ceci est écrit par Courant Communiste International, un groupe capitaliste d’état, adversaire du trotskysme et c’est d’autant plus remarquable...

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