Accueil > ... > Forum 42714

Pour quelles raisons le vieux monde ne peut pas durer ?

31 août 2018, 07:18

Dans la croissance parasitaire de la bourse américaine, alors que des économies s’écroulent comme l’Argentine, la Vénézuélienne, la Turque et bien d’autres, les principales entreprises qui dominent les indices financiers. Avant le déclenchement de la crise financière, les sociétés ayant le plus de valeur étaient ExxonMobil, General Electric, Microsoft et AT&T. Maintenant, les quatre entreprises ayant le plus de valeur sont les géants technologiques Apple, Amazon, Alphabet (Google) et Microsoft avec Facebook à la cinquième place, alors que les géants du passé tels IBM et les grandes entreprises industrielles comme General Motors sont à la traîne.
Le fait que l’une des activités les plus rentables des géants de la technologie consiste à concevoir de nouvelles méthodes de collecte de données sur les activités sociales et les habitudes de consommation des consommateurs, transformant ces données en produits vendables est un symptôme de la transformation du capitalisme américain. Ils voient d’autres voies de croissance en s’associant avec l’appareil répressif de l’État, en construisant des armes de guerre et en aidant les agences de renseignement à censurer le discours politique sur Internet.

Un autre indicateur clé de la croissance du parasitisme financier qui sous-tend le marché boursier est le recours sans cesse croissant aux rachats d’actions par les grandes entreprises pour accroître la valeur de leurs actions.

Le parasitisme financier soutenu par l’État n’est pas la seule cause de la hausse boursière. Un autre facteur critique a été le rôle des appareils syndicaux dans la répression de la lutte des classes. Ce processus, qui s’est développé au moins à partir du début des années 80 parallèlement à la montée du parasitisme financier, s’est accéléré au lendemain de la crise financière de 2008.

En conformité avec son coup de pouce aux banques et aux institutions financières, l’administration Obama a organisé la « restructuration » de General Motors et de Chrysler, en collaboration avec la bureaucratie syndicale. Elle a entamé d’importantes réductions des salaires et des avantages sociaux grâce à la mise en œuvre de mesures telles que le système tristement célèbre des salaires à deux vitesses, qui s’est maintenant répandu dans toute l’industrie américaine. Ces mesures ont à leur tour créé les conditions du développement des nouveaux systèmes de surexploitation conçus par Amazon et d’autres grandes entreprises.
En conséquence, alors que le marché boursier atteint de nouveaux sommets, les salaires et les conditions de travail continuent à baisser.

Les réformistes disent que la baisse des salaires signifie que le capital se porte bien mais c’est le pire des contresens ! La plus-value industrielle cède le pas à la plus-value parasitaire, c’est tout !

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.