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Algérie et France : le peuple travailleur veut gouverner lui-même !

14 octobre 2019, 08:08, par Ahmed

En Algérie, il s’agit de la mobilisation la plus importante dans l’histoire du pays depuis sa lutte anticoloniale qui a abouti en 1962. Cette date coïncide également avec celle des manifestations du 4 octobre 1988, lorsque les Algériens sont sortis en masse dans la rue, malgré la répression, réclamer la fin du monopartisme et l’instauration d’une démocratie.

Depuis la démission de l’ancien président Abdel Aziz Bouteflika, c’est l’armée qui est devenue la nouvelle cible des manifestants qui, chaque vendredi, scandent « Madanya, machi Aâskaria ! » (« Etat civil, jamais militaire ! »). Son rôle caché mais prééminent dans les affaires de la scène politique algérienne n’a jamais été un secret ; c’est d’ailleurs le chef d’état major, Ahmed Gaïd Salah, qui s’est positionné comme le « nouvel homme fort » du pays.

Sans surprise, la promesse de neutralité de l’armée exprimée par le général ce dimanche 29 septembre n’a pas été suffisante pour rassurer le peuple, ni à mobiliser l’opposition qui, quasi-unanimement, a décidé de ne pas participer aux prochaines élections.

C’est un jugement ébouriffant qui s’est déroulé à 60km d’Alger le 25 septembre dernier. Le tribunal militaire de Blida condamnait Saïd Bouteflika, le frère de l’ancien président algérien, ainsi que Mohamed Mediène, chef de service de renseignements de 1990 à 2015 et le général Athmane Tartag, son successeur, à quinze ans de prison ferme pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat ». Jugés par concomitance, l’ancien ministre de la défense, le général Khaled Nezzar, son fils Lotfi et l’homme d’affaires Belhamdine Farid, actuellement en fuite en Espagne, ont été condamnés à vingt ans de prison. Bien qu’il s’agisse de figures du système Bouteflika, ces condamnations les concernant sont décriées comme étant des manœuvres politiciennes de l’armée dont l’objectif est créer un semblant de renouveau et discréditer ainsi les revendications du peuple.

Par ailleurs, le régime en panique a procédé à l’arrestation d’une centaine d’individus, souvent de manière arbitraire : des militants, des étudiants ou de simples citoyens sont arrêtés chez eux, dans la rue ou dans les cafés, puis systématiquement placés en détention provisoire.

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