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Les dix principales raisons de l’agonie du capitalisme

23 juin 2019, 05:45

Draghi, encore président de la BCE pour quelques mois, n’a pas hésité à déclarer qu’il recommencerait à actionner la “planche à billets”. En d’autres termes, “Super Mario” Draghi est, lui aussi, tombé dans l’aveuglement collectif et participe par là même à alimenter les bulles financières qu’il refuse de voir. Face à cette déclaration détonante, une question s’impose : pourquoi un homme aussi pragmatique et qui a sauvé la zone euro à de multiples reprises, refuse-t-il de voir la réalité en face ? Est-ce parce qu’il a peur de déclencher une panique sur les marchés ? Peut-être, mais c’est justement son rôle de prévenir les investisseurs et les citoyens des dangers environnants.

On se souvient par exemple qu’en pleine bulle Internet, au cours d’une période où quasiment personne n’osait dire qu’il fallait alléger ses positions sur les marchés actions et notamment les valeurs technologiques (en dépit d’une survalorisation évidente), Alan Greenspan, alors Président de la Fed, montait régulièrement au créneau pour évoquer une “exubérance irrationnelle”, ce qui marqua d’ailleurs en partie le début de la fin de la bulle financière de l’époque.

Oui, M. “Super Mario”, il y a bien plusieurs bulles sur les marchés financiers. Votre refus de l’admettre est d’ailleurs la preuve que la bulle est bien plus grave que prévu. Non, des taux d’intérêt négatifs des obligations de l’Etat français ou espagnol ne sont pas normaux. En outre, si, pour le moment, il reste presque impossible de jauger les impacts des excès de liquidités, il viendra un jour où ces derniers produiront des effets particulièrement négatifs. Et ce, notamment en termes d’inflation, de krachs obligataires et boursiers et finalement de destruction de richesses.

Autrement dit, la BCE et les banques centrales occidentales au sens large ne font que gagner du temps, en espérant que les effets négatifs de leur politique ne se produiront jamais, comme par miracle… Cela commence donc à devenir vraiment inquiétant, car en plus du manque de vision et souvent de l’incompétence des dirigeants politiques des grands pays occidentaux depuis une vingtaine d’années, il faut aussi composer avec des banquiers centraux “accros à l’opium” et qui risquent par là même d’entraîner le monde dans une overdose dévastatrice…

Le superbanquier, dont le mandat arrive à échéance le 31 octobre 2019, a prévenu qu’il était, lui et le conseil des gouverneurs, toujours prêts à utiliser tous les moyens nécessaires pour sauver les capitalistes… même s’il ne parvient jamais qu’à les faire durer un peu plus !!!

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