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Plus jamais le capitalisme plongeant l’humanité dans la barbarie ? Ou plus que jamais !

12 février 2020, 07:43, par Florent

« L’organisation évoque « une erreur de formulation » dans sa précédente déclaration.
L’Organisation mondiale de la Santé a corrigé ce lundi son évaluation de la menace liée au virus, la qualifiant d’ »élevée » à l’international et non plus de « modérée » comme elle l’avait écrit jusqu’à présent en raison d’une « erreur de formulation »…
Oups on s’est gourré de mot !!

L’organisation, que l’hebdomadaire The Economist avait qualifié en décembre 2014 de « vieil homme malade de l’ONU », a beaucoup perdu en crédibilité. Margaret Chan, la directrice de l’organisation basée à Genève depuis 2006, l’avait d’ailleurs reconnu en mai 2015, lorsqu’elle avait indiqué que toutes les leçons de la gestion calamiteuse de l’épidémie d’Ebola avaient été tirées. L’institution avait fait l’objet de vives critiques sur la façon dont elle avait traité cette épidémie, qui, en un an et demi, a coûté la vie à plus de 11000 personnes en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Certaines voix lui avaient notamment reproché d’avoir très tôt assuré que la propagation du virus était maîtrisée, alors même que des organisations comme Médecins sans frontières (MSF) tiraient au contraire la sonnette d’alarme. « Ebola a secoué cette organisation en son cœur, a expliqué Margaret Chan devant les représentants des Etats réunis pour l’Assemblée mondiale de la santé. Cela a été un moment clé pour le travail de l’OMS et un moment politique historique pour les leaders mondiaux afin de lui donner un nouveau sens et les moyens de diriger la santé mondiale. »
Mais il n’y a pas que la « crise Ebola ». A la fin des années 1970, le virus du Sida apparaît. L’OMS lance un premier programme spécial de lutte contre la maladie en... 1988, cinq ans après que l’Institut Pasteur a isolé le VIH. En 2007, l’organisation veut se prémunir d’un éventuel passage de la grippe aviaire (H5N1), épidémie sévissant chez les oiseaux, à l’homme et envisage alors de 7 millions à 300 millions de morts en trois ans. Elle pousse le Japon et les Etats-Unis à donner 2,5 millions de dollars à six pays pour lancer la production. En 2008, la grippe aviaire a tué 248 personnes.

En 2009, après la découverte de la grippe H1N1, l’OMS déclare l’état de pandémie mondiale, affirmant que « le virus ne peut pas être arrêté ». Les pays achètent des millions de vaccins, dont la plupart ne serviront pas. L’OMS, qui a établi le chiffre de 18500 décès liés à la grippe H1N1, a été alors accusée d’entretenir des liens trop étroits avec l’industrie pharmaceutique.
Aujourd’hui, les donations volontaires de pays riches, de fondations philanthropiques, d’autres organes multilatéraux, d’organisations non gouvernementales (ONG) et d’acteurs privés, notamment des laboratoires pharmaceutiques, représentent 80% du budget de l’OMS (la fondation de Bill Gates pesant à elle seule 10%) alors que ces financements ne représentaient environ que la moitié du budget dans les années 90. Une évolution qui ne facilite pas la vision à long terme et soumet l’agence onusienne aux aléas de l’économie mondiale. La crise financière a ainsi porté un coup aux contributions volontaires : pour 2010-2011, son budget s’élevait à près de cinq milliards de dollars ; pour 2014-2015, il est passé sous la barre des quatre milliards.
23 janvier : analysant l’épidémie de coronavirus partie de Wuhan, l’OMS écrivait que la menace était « modérée ». Mais il fallait lire : « élevée » ! L’Organisation admet avoir fait une « erreur de formulation ». « Nous l’avons corrigée », explique à l’AFP une porte-parole, qui ajoute : « cela ne veut absolument pas dire que nous avons changé notre évaluation du risque, mais cette erreur s’est glissée » !

Et là n’est pas le plus préoccupant. En effet, après avoir discuté, les membres du Comité d’urgence du Règlement sanitaire ‎international (RSI) de l’OMS analysent « la flambée » du nouveau coronavirus (2019-nCoV) en prenant en compte différents paramètres, « mais pour ne pas conclure à une USPPI, une Urgence de Santé Publique de Portée Internationale. Pourquoi ?

Pour ne pas nuire à l’activité économique et ne pas susciter une chute boursière !!!

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