L’hôpital public diminué, affaibli, agressé par Macron-Buzn se heurte de plein fouet au coronavirus
12 mars 2020, 07:13, par témoignage d’une infirmière
témoignage d’une infirmière :
POURQUOI J’AI QUITTE L’HOPITAL PUBLIC
Je n’en peux plus d’entendre aux informations que l’hôpital public en France est performant et prêt à prendre en charge une épidémie telle que s’annonce celle du coronavirus, argumentant que ce qui se passe en Italie, le triage des patients imposé aux soignants, devant choisir entre ceux que l’on va tenter de soigner et ceux que l’on va laisser mourir, ne pourrait avoir cours, chez nous.
Parce que c’est déjà le cas !
Je sais que les étés de canicule, le personnel ne pouvant faire face à l’affut de patients souffrant de déshydratation ou autre pathologie, est amené à sélectionner les patients qui vont être pris en charge par ordre d’âge.
J’ai travaillé dans des services où il était impossible d’obtenir un examen primordial pour certains patients, comme une échographie cardiaque. J’ai vu nos médecins batailler, négocier avec les cardiologues pour obtenir cet examen, marchander la vie des malades, et les secrétaires programmer les examens en triant les patients selon leur âge, favorisant ceux qui avaient moins de 70 ans. Les autres pouvaient attendre.
Pourtant, 70 ans c’est jeune pour mourir.
J’ai vu des soignants désemparés à qui l’on demande de mettre dehors leurs patients avant d’avoir pu obtenir les examens nécessaires pour libérer des lits.
Et tout cela, en dehors de toute épidémie !
Non, l’hôpital public ne va pas bien en France. Non l’hôpital massacré par des années d’austérité, ne pourra faire face à une épidémie d’ampleur.
témoignage d’une infirmière :
POURQUOI J’AI QUITTE L’HOPITAL PUBLIC
Je n’en peux plus d’entendre aux informations que l’hôpital public en France est performant et prêt à prendre en charge une épidémie telle que s’annonce celle du coronavirus, argumentant que ce qui se passe en Italie, le triage des patients imposé aux soignants, devant choisir entre ceux que l’on va tenter de soigner et ceux que l’on va laisser mourir, ne pourrait avoir cours, chez nous.
Parce que c’est déjà le cas !
Je sais que les étés de canicule, le personnel ne pouvant faire face à l’affut de patients souffrant de déshydratation ou autre pathologie, est amené à sélectionner les patients qui vont être pris en charge par ordre d’âge.
J’ai travaillé dans des services où il était impossible d’obtenir un examen primordial pour certains patients, comme une échographie cardiaque. J’ai vu nos médecins batailler, négocier avec les cardiologues pour obtenir cet examen, marchander la vie des malades, et les secrétaires programmer les examens en triant les patients selon leur âge, favorisant ceux qui avaient moins de 70 ans. Les autres pouvaient attendre.
Pourtant, 70 ans c’est jeune pour mourir.
J’ai vu des soignants désemparés à qui l’on demande de mettre dehors leurs patients avant d’avoir pu obtenir les examens nécessaires pour libérer des lits.
Et tout cela, en dehors de toute épidémie !
Non, l’hôpital public ne va pas bien en France. Non l’hôpital massacré par des années d’austérité, ne pourra faire face à une épidémie d’ampleur.
Karine C.
#santé#hopitalpublic#coronavirus