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Face à l’effondrement actuel du capitalisme, la politique de classe du prolétariat le mène à prendre la tête du peuple travailleur

16 mai 2020, 06:23, par Robert Paris

Et ce n’est pas les seuls ! Voici une réaction anarchiste aux gilets jaunes :

« Le capitalisme n’est pas mis en joue directement, juste ses effets ou certaines de ses parties : le capitalisme étranger, le capitalisme financier, le capitalisme des élites, pas celui des nombreux petits patrons, hors sans les uns pas les autres. Des petits patrons font partis du mouvement sans que ce ne soit partout remis en cause. Est ce de l’ignorance de classe et/ou un interclassisme assumé ? Sans étonnement des petits patrons (ou non) s’autodésignent représentants, mais ils sont dénoncés comme imposteurs. Il y a un côté poujadiste à ce mouvement. Il y a un anti-syndicalisme réactionnaire (certainement pas un anti-syndicalisme révolutionnaire, ou alors ça se cache bien). »

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Ou encore des gauches communistes :

« le mouvement des "gilets jaunes", de par ses caractéristiques, sa composition sociale diverse et même contradictoire, ses revendications elles-aussi diverses et contradictoires, est incapable de s’organiser a minima et encore moins de pouvoir offrir une véritable perspective de lutte contre l’État et le capitalisme… C’est précisément sur ces revendications et caractéristiques petite-bourgeoises, au nom du "peuple français", regroupant toutes les couches de ’travailleurs’ salariés et prolétaires, mais aussi petit entrepreneurs, auto-entrepreneurs, artisans, commerçants, paysans parfois, que le parti de gauche France Insoumise de Mélenchon dispute à l’extrême-droite et au Rassemblement National de Marine Le Pen le privilège de la défense du peuple français, du drapeau national et du nationalisme le plus crasse. Sur ce terrain, les ouvriers qui s’y retrouvent isolés et noyés en tant que prolétaires dans une masse aux intérêts hétérogènes et même souvent contradictoires, isolés et noyés dans le "peuple", ne gagneront rien. Et ils ont tout à perdre en se laissant entraîner à des méthodes et des objectifs de lutte qui ne peuvent que nuire à la défense de leurs intérêts et les amener dans l’impasse du nationalisme et de la xénophobie, voire du racisme. »

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Ou encore :

« Gilets Jaunes » : L’interclassisme est contraire aux intérêts des prolétaires

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Et toujours :

« Il s’agit très clairement d’un mouvement interclassiste où sont mélangées toutes les classes et couches non exploiteuses de la société. Se retrouvent ensemble ouvriers (travailleurs, chômeurs, précaires, retraités) et petit-bourgeois (artisans, professions libérales, petits entrepreneurs, agriculteurs et éleveurs). Une partie de la classe ouvrière s’est engagée à la remorque des initiateurs du mouvement (les petits patrons, chauffeurs de camions, taxis, ambulanciers). Malgré la colère légitime des “gilets jaunes”, parmi lesquels de nombreux prolétaires qui n’arrivent pas à “joindre les deux bouts”, ce mouvement n’est pas un mouvement de la classe ouvrière. C’est un mouvement qui a été lancé par des petits patrons en colère face à l’augmentation du prix du carburant. Comme en témoignent ces mots du chauffeur routier qui a initié le mouvement : “Nous attendons tout le monde, camion, bus, taxis, VTC, agriculteurs, etc. Tout le monde !”. “Tout le monde” et tout le “peuple français” derrière les camionneurs, chauffeurs de taxi, agriculteurs, etc. Les ouvriers se retrouvent là, dilués dans le “peuple”, atomisés, séparés les uns des autres comme autant d’individus-citoyens, mélangés avec les petits patrons (dont beaucoup font partie de l’électorat du Rassemblement national – ex-FN – de Marine Le Pen). Le terrain pourri sur lequel un grand nombre de prolétaires, parmi les plus paupérisés, a été embarqué n’est pas celui de la classe ouvrière ! Dans ce mouvement “apolitique” et “anti-syndical”, il n’y a aucun appel à la grève et à son extension dans tous les secteurs ! Aucun appel à des assemblées générales souveraines dans les entreprises pour discuter et réfléchir ensemble des actions à mener pour développer et unifier la lutte contre les attaques du gouvernement ! Ce mouvement de révolte “citoyenne” est un piège pour noyer la classe ouvrière dans le “peuple de France” où toutes les cliques bourgeoises se retrouvent comme “supporters” du mouvement. De Marine Le Pen à Olivier Besancenot, en passant par Mélenchon et Laurent Wauquiez, “tout le monde” est là, de l’extrême droite à l’extrême gauche du capital, pour soutenir ce mouvement interclassiste, avec son poison nationaliste. »

Rappelons Lutte Ouvrière de Laguiller-Arthaud : « Voilà pourquoi nous ne sommes pas des gilets jaunes. » !!!!

Lire ici

Et le NPA :

« Les secteurs qui ont été mis sur le devant de la scène pour représenter le mouvement sont issus des couches petites-bourgeoises, capables de prendre la parole en public, et correspondant à l’image que les médias et le gouvernement veulent donner du mouvement : des petits patrons hostiles à l’écologie. Les porte-parole issus du mouvement ne sont pas des ouvrierEs ou des employéEs : « Éric Drouet est chauffeur routier ; Priscillia Ludovksy, micro-entrepreneuse ; Maxime Nicolle (surnommé “Fly Rider”) est un travailleur intérimaire ; Fabrice Schleger, un promoteur immobilier4 ». L’extrême droite a tenté de surfer sur la représentation de la mobilisation pour se proposer comme porte-voix. La crise de représentation des classes populaires et des organisations du mouvement ouvrier aura donc laissé la place, au départ du mouvement, aux couches petites-bourgeoises ou réactionnaires qui se positionnent sur le devant de la scène, privant ainsi les exploitéEs de représentantEs. Ceux-ci ne se sont pas tournés spontanément vers les révolutionnaires ou la gauche radicale qui, après une phase d’expectative, les ont soutenus, ni n’ont souhaité se donner des représentantEs légitimes. Au contraire même, toutes les velléités d’émergence de nouvelles figures ont échoué. Cette faiblesse initiale du mouvement a sans doute même constitué un facteur décisif de son échec… Dans ce contexte, on pourrait être tenté de voir dans ce type de mobilisations la solution à tous nos problèmes, que ce soit les difficultés à mobiliser et construire dans les lieux de travail ou à s’opposer à la politique des directions syndicales. Ce serait se bercer de dangereuses illusions… »

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