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Philippe Martinez, secrétaire de la CGT, le mythe de l’homme de la lutte des classes et la réalité de l’ascension d’un bureaucrate

27 mai 2021, 08:01, par Bk

La CGT, un employeur comme les autres ?
Essonne : les salariés de l’imprimerie Hélio furieux contre le plan social préparé... par la CGT
Licenciés de cette Scop par leurs propres collègues, les salariés de Corbeil-Essonnes ne digèrent pas un plan social qui les laisserait sur le carreau. Dénonçant une « République des copains », ils annoncent des actions au tribunal administratif et aux prud’hommes.
La belle histoire de l’imprimerie Hélio-Corbeil, reprise sous forme de Scop (société coopérative ouvrière de production) par ses salariés en 2012, n’aura pas eu de happy end. Après sa fermeture en septembre, c’est aujourd’hui l’amertume et la colère qui dominent chez la plupart des salariés.
Le 13 mai, une trentaine d’entre eux se sont réunis devant l’entreprise pour exprimer leur désarroi face au plan social qui frappe 60 des 82 salariés. Un plan social concocté par leurs propres collègues de la CGT, dont le président directeur élu de la Scop, Bruno Arasa, qui fut le délégué CGT d’Hélio.
« Nous sommes extrêmement déçus, regrette Clément Vaisse. Ils devaient sauvegarder 45 emplois et au final, ce devrait être à peine 22. Quant aux primes extralégales, ils nous avaient dit que ce serait entre 7 000 et 12 000 euros. Au final, c’est entre 3 000 et 5 000 euros. » Le vaste site historique d’Hélio, qui se trouve en plein centre de Corbeil-Essonnes, a été vendu pour 15 millions d’euros à un promoteur. De quoi permettre de remonter une autre société d’impression numérique grand format, qui devrait s’installer en Seine-et-Marne. Selon les salariés, ce projet coûterait six millions d’euros, ce qui laisserait un confortable matelas de trois millions d’euros pour démarrer. Contacté, le directeur de la Scop Bruno Arasa n’a pas donné suite à nos sollicitations.

« Un plan social au rabais »
« Ce plan, c’est une escroquerie, accuse un salarié. C’est une Scop, on avait tous voté pour leur projet : 45 emplois devaient être sauvés, pas 22 syndiqués ! » « Le projet a été nettement revu à la baisse », écrivait Bruno Arasa le 13 avril dernier, évoquant un « contexte sanitaire qui pénalise le projet » et une activité « liée aux marchés de l’événementiel, du spectacle, du cinéma… »
Les salariés déçus dénoncent un plan social basé sur le « copinage », la plupart des salariés sauvés étant membres de la CGT. « C’est la République des copains, s’exclame un salarié. Ils ne gardent que des salariés syndiqués ou protégés, alors qu’on a tous cotisé pareil. » Un autre dénonce l’absence de négociations et d’informations : « Depuis le mois de septembre, nous avons été écartés. Il n’y a pas eu de réunion, pas d’assemblée générale. Les infos, c’était au goutte-à-goutte via des courriers, des mails. On ne pouvait même plus rentrer dans l’entreprise. La Covid a bon dos. »
« Même avec les anciens propriétaires, on n’a jamais connu un plan social comme ça, avec 75 % de licenciements, relève un salarié. Il n’y a même pas de cellule de reclassement, c’est un plan social au rabais, alors qu’ils savent très bien comment ça fonctionne. » « Ils sont toujours dans les manifestations pour les autres, contre les patrons, et nous ? Pour nous défendre, on ne les voit pas », s’agace cet autre salarié.
Autre point qui ne passe pas : les salariés de plus de 50 ans partiront avec une prime inférieure aux moins de 50 ans. « À part pour ceux qui sont proches de la retraite, on sait qu’à plus de 50 ans, on ne trouvera pas de travail, d’autant que pour la plupart, on a trente ans de boîte », fulmine l’un d’entre eux.
Des actions en justice
Les salariés critiquent aussi le fait que depuis le mois de septembre, ils ont été mis en chômage partiel, alors qu’ils n’avaient plus accès à leur outil de production. « Il nous restait encore 25 % de notre activité, on aurait pu continuer, mais ils ont dénoncé les contrats. Du coup, l’Etat a payé nos salaires à la place de l’entreprise. » Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, les salariés ont fait appel à une avocate. « Nous allons lancer deux actions pour contester ce plan social inique, indique Me Anne Constance Coll. Nous allons saisir le tribunal administratif et on va introduire des conseils de prud’hommes dans dix jours. J’en ai déjà 25 et d’autres arrivent. Ce PSE est hallucinant. Les salariés de plus de 50 ans ne retrouveront pas de travail. Ils se retrouvent dans une situation où ils ont donné leur vie à la Scop, et ils partent avec trois francs six sous, alors que ceux qui restent continuent avec beaucoup d’argent. »

https://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-les-salaries-de-limprimerie-helio-furieux-contre-le-plan-social-prepare-par-la-cgt-21-05-2021-CUTTKEILZZBH5NVGRXE4J75UTU.php

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