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Une Suisse neutre ou pronazie pendant la deuxième guerre mondiale, refuge des Juifs ou expulseuse de ceux-ci, profiteuse des fortunes juives ou refuge de leurs avoirs ?

28 mars 2021, 05:02, par La Suisse, c’est bonnard !!!

La délégation de compétence au Conseil fédéral fut votée à la quasi unanimité, et le Général élu, en la personne du Vaudois Henri Guisan, par accord de tous les groupes politiques et par 202 voix sur 229 (21 voix, presque toutes socialistes, allant au colonel Borel, jugé moins réactionnaire que Guisan –ce qui à vrai dire n’était pas difficile...

Le choix, implicite, d’une certaine « Suisse officielle » en faveur du fascisme et du nazisme dès lors qu’ils paraissent prendre la tête du combat face au bolchevisme, correspond, au plan intérieur, à la mise hors-jeu de la gauche prosoviétique. Cette mise hors jeu culmine le 26 novembre 1940 avec un arrêté du Conseil fédéral interdisant le Parti communiste et ses organisations, assimilant la gauche socialiste, regroupée dans la Fédération socialiste suisse de Léon Nicole, à une organisation communiste et, à ce titre, l’interdisant également. Le 17 décembre, Léon Nicole, Jacques Dicker, Eugène Masson et Ernest Gloor sont exclus du Conseil national. Cette répression qui frappe l’ »^ »extrême-gauche » (toute l’extrême-gauche, puisque les anarchistes et les trotskistes en seront également la cible) ne sera jamais que très partiellement, et sous la pression de circonstances internationales commandant à l’action gouvernementale une posture d’équité factice, « équilibrée » par une répression équivalente de l’extrême-droite...

Le mouvement ouvrier suisse mise sur la Suisse. Le PSS et l’USS, tout en exprimant une critique de fond du mode d’organisation de la défense nationale, tout en appelant de leurs vœux une « défense nationale populaire » qui sera partiellement mise sur pieds sans qu’ils soient pour grand chose, voteront les crédits militaires et soutiendront les mesures de défense nationale, l’antifascisme se confondant dès 1939 (dès 1941, pour les communistes) avec la volonté de défense nationale. C’est l’aboutissement, en particulier pour le PSS, d’un profond changement d’attitude à l’égard de l’armée. Le fascisme, puis le nazisme, la constitution de l’Axe et le développement des menaces extérieures, auront raison des réticences que l’usage constant de l’armée comme moyen de répression des mouvements sociaux de contestation (et donc du mouvement socialiste) avait fait naître.

http://troubles.perso.ch/guisan.htm

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