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Débat sur la guerre d’Ukraine avec des groupes anarchistes

10 avril 2022, 07:07, par Kb

Une affirmation avec laquelle je ne suis pas d’accord, répond ce militant anrachiste :

« Le capitalisme n’est plus en expansion, il s’effondre sous le poids de ses propres
contradictions ! Et c’est cette situation qui rend inéluctable la guerre mondiale entre
impérialisme ! Ils n’ont d’autres choix que détruire le surplus de capital par la guerre et
notamment la guerre mondiale ! »

Je ne pense pas que le capitalisme ne soit plus en expansion. Il n’en finit pas de trouver de
nouveaux secteurs qu’il peut transformer en marchandise et exploiter : la force de travail
bien sûr, les espaces de production, puis la culture et les esprits, les loisirs, l’air, l’eau,
l’espace etc.. Bien sûr il y aura une fin, mais en attendant, il rencontre de nombreuses
difficultés/crises qu’il lui faut surmonter. Et pour l’instant il y est toujours parvenu et rien ne
dit qu’il n’y parviendra plus dans un avenir plus ou moins proche. La référence à l’inéluctable
crise est un marronnier dans le mouvement ouvrier, ou du moins dans ses avant-gardes
proclamées, qui en dit plus sur l’impuissance et les désillutions de ces dernières à pouvoir
agir efficacement et qui trouvent leur bonheur dans « la crise qui vient » ; Certains
pensaient, après la seconde guerre mondiale, que la classe ouvrière était en diminution. Je
pense qu’au contraire elle est en expansion si on se situe au niveau planétaire. Au cours des
70 dernières années elle a transformé en prolétaire/ouvriers des parties entières de la
population qui n’étaient pas dans le circuit capitaliste. Et il en reste encore beaucoup,
chaque année des millions de paysans gagnent les mégapoles pour se vendre et vivre
misérablement. L’impression que le monde ouvrier était en déperdition vient du fait que
dans l’ensemble le mouvement ouvrier était essentiellement attaché à décrire la situation
dans le monde dit développé industriel et que le monde ouvrier ne pouvait qu’être borné
entre Oural et Méditerranée. Théorie qui soit dit en passant était liée à l’idée que la
révolution ne pouvait venir QUE des ouvriers et que par conséquent le programme pour la
révolution c’était de développer les forces productives dans les zones où la paysannerie
(considérée par essence comme réactionnaire) était largement majoritaire.
Ceci dit je ne suis pas certain que ces questions, pour intéressantes et importantes qu’elles
soient déterminantes dans les processus révolutionnaires, sauf à penser que ces derniers
dépendent largement des analyses programmatiques de groupes ou partis d’avant-garde. Ce
que je ne pense pas et qui est sans doute une question qui me questionne dans le texte.

Une affirmation avec laquelle je ne suis pas d’accord, répond ce militant anrachiste :

« Le capitalisme n’est plus en expansion, il s’effondre sous le poids de ses propres
contradictions ! Et c’est cette situation qui rend inéluctable la guerre mondiale entre
impérialisme ! Ils n’ont d’autres choix que détruire le surplus de capital par la guerre et
notamment la guerre mondiale ! »

Je ne pense pas que le capitalisme ne soit plus en expansion. Il n’en finit pas de trouver de
nouveaux secteurs qu’il peut transformer en marchandise et exploiter : la force de travail
bien sûr, les espaces de production, puis la culture et les esprits, les loisirs, l’air, l’eau,
l’espace etc.. Bien sûr il y aura une fin, mais en attendant, il rencontre de nombreuses
difficultés/crises qu’il lui faut surmonter. Et pour l’instant il y est toujours parvenu et rien ne
dit qu’il n’y parviendra plus dans un avenir plus ou moins proche. La référence à l’inéluctable
crise est un marronnier dans le mouvement ouvrier, ou du moins dans ses avant-gardes
proclamées, qui en dit plus sur l’impuissance et les désillutions de ces dernières à pouvoir
agir efficacement et qui trouvent leur bonheur dans « la crise qui vient » ; Certains
pensaient, après la seconde guerre mondiale, que la classe ouvrière était en diminution. Je
pense qu’au contraire elle est en expansion si on se situe au niveau planétaire. Au cours des
70 dernières années elle a transformé en prolétaire/ouvriers des parties entières de la
population qui n’étaient pas dans le circuit capitaliste. Et il en reste encore beaucoup,
chaque année des millions de paysans gagnent les mégapoles pour se vendre et vivre
misérablement. L’impression que le monde ouvrier était en déperdition vient du fait que
dans l’ensemble le mouvement ouvrier était essentiellement attaché à décrire la situation
dans le monde dit développé industriel et que le monde ouvrier ne pouvait qu’être borné
entre Oural et Méditerranée. Théorie qui soit dit en passant était liée à l’idée que la
révolution ne pouvait venir QUE des ouvriers et que par conséquent le programme pour la
révolution c’était de développer les forces productives dans les zones où la paysannerie
(considérée par essence comme réactionnaire) était largement majoritaire.
Ceci dit je ne suis pas certain que ces questions, pour intéressantes et importantes qu’elles
soient déterminantes dans les processus révolutionnaires, sauf à penser que ces derniers
dépendent largement des analyses programmatiques de groupes ou partis d’avant-garde. Ce
que je ne pense pas et qui est sans doute une question qui me questionne dans le texte.

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