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Attaque contre les retraites et contre-offensive ouvrière

22 janvier 2023, 09:04, par Prolétariat universel

Qui peut croire que la coalition syndicrate est l’ennemie principale du méchant Macron ? Ces mêmes syndicats qui avaient appelé à voter…Macron… pour empêcher le nazisme de s’installer en France ! Qui peut croire que la CFDT, qui a accompagné des lustres durant les gouvernements successifs pour casser les retraites, serait soudain devenue un parangon de la lutte de classe révolutionnaire ?

Ce jeudi 19 n’étant qu’une « première bataille » sanctifiée par une pétition de l’Intersytndicale, finalement cette sorte de référendum voulu par Onfray. Mais, sans me laisser impressionner par tous ceux et celles qui me disent que j’exagère en y voyant un « complot », alors que tous ignorent la rencontre discrète entre Macron et Sarkozy au début de ce mois et ils n’ont pas écouté le bonze caméléon Laurent Berger, directeur de la CFDT, déclarer « si nous n’avions pas organisé ce combat, il risquait de toute façon de passer par d’autres voies ».

Ensuite il me faut signaler la forfaiture de la programmation syndicale pour bien ficeler la lutte du « tous ensemble » version ridée 2023. Cette grève d’un jour « noir » ne sera pas reconductible tout de suite pour des raisons aussi bien logistiques que réglementaires. La plupart des préavis déposés pour jeudi ne sont pas reconductibles et ne portent que sur 24 heures. Dans le jargon syndicrate, ils appellent cela une "grève carrée". Pour pouvoir encadrer une nouvelle journée de grève dans la fonction publique ou à SNCF, EDF ou RATP, il faut avoir déposé un préavis au moins cinq jours ouvrés au préalable. Des préavis illimités courent parfois depuis trois ans comme à la SNCF et permettraient selon le syndicaliste de base gauchiste de contourner le problème, mais une fois encore, c’est du blabla syndical qui n’aura jamais pour but de renverser les meubles.

A la SNCF à l’AG syndicale des grévistes de ce jeudi, par exemple gare de Lyon ou gare du Nord à Paris, il n’a pas été question d’une prolongation du mouvement pour vendredi, mais de…préparer la suite. Les syndicats vont donc "faire de la pédagogie" dans les multiples AG autour des méfaits de la réforme, a déclaré un bonze syndical cheminot.

Plusieurs succursales de la CGT, notamment celles de l’industrie chimique et pétrole (Fnic-CGT), des mines et de l’énergie (FNME-CGT) ainsi que du côté des ports et docks, souhaitent aujourd’hui monter progressivement en température contre le projet scélérat avec un appel à la grève de 48 heures le jeudi 26 janvier puis d’au moins 72 heures à partir du lundi 6 février. Les succursales prétendent ainsi provoquer des mouvements coordonnés par leurs apparatchiks dans les centrales nucléaires, les raffineries ou les dépôts de carburant ; simple remake de cette mode du sabotage, non décidée par des AG souveraines et instrument classique des bureaucraties syndicales pour rendre les grèves impopulaires et les saboter « par la faute à l’opinion ». Pseudo radicalité du même jus que moustache Martinez menaçant de couper le jus aux riches (ils ne sont que 42 très riches et même en les dévalisant cela ne permettrait pas de payer des retraites décentes).

Selon un journaliste bien informé des tractations crapuleuses, ces succursales CGT, qui se sont discrètement rencontrées le mercredi 18 janvier, aimeraient que d’autres mafias les rejoignent sur calendrier. Pour l’instant, dans le secteur des transports, les négociations intersyndicales se poursuivent. La CGT Cheminots ne parvient pas à convaincre les autres syndicats de la SNCF de s’aligner sur ses dates. La zizanie est la même à la RATP où Force Ouvrière est le syndicat largement majoritaire chez les conducteurs de métros et de RER. Il est déjà acté qu’il y aura d’autres grèves, comme l’a rappelé Philippe Martinez mercredi sur France 2 : "Au niveau national, quand nous disons que c’est une première journée, c’est qu’il y en aura d’autres." De nombreux responsables syndicaux sont sur la même longueur d’onde, ils estiment que pour obtenir le retrait de cette réforme, il faudra plusieurs jours de grève consécutifs au moins dans les secteurs stratégiques.

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