"Dans la revue théorique du Comité Central Le Bolchevik (du 31 décembre 1934) est imprimé un article de Sérébrovsky sur "L’industrie aurifère en U.R.S.S.". Prenons la première page : "...sous la direction du chef aimé du Parti et de la classe ouvrière, le camarade Staline..." ; trois lignes après : "le camarade Staline dans son entretien avec le correspondant américain M. Duranti..." ; encore cinq lignes plus loin : "le rapport concis et précis du camarade Staline..." ; à la fin de la page : "Voilà ce que signifie lutter à la staliniste pour l’industrie de l’or". A la deuxième page : "Le grand chef, le camarade Staline nous enseigne..." ; quatre lignes après : "En réponse à leur rapport, le camarade Staline écrivit : "Je vous félicite de vos succès..." ; plus bas à la même page : "Inspirés par les indications du camarade Staline", une ligne après : "le parti avec à sa tête le camarade Staline..." ; deux lignes plus loin : "Les indications de notre Parti et (!!) du camarade Staline". Prenons la fin de l’article. Au milieu de la page nous lisons : "Les indications du chef génial du Parti et de la classe ouvrière, le camarade Staline..." et trois lignes après : "Les paroles du chef aimé, le camarade Staline...".
La satire elle-même reste désarmée devant un tel torrent de servilité ! "
"Dans la revue théorique du Comité Central Le Bolchevik (du 31 décembre 1934) est imprimé un article de Sérébrovsky sur "L’industrie aurifère en U.R.S.S.". Prenons la première page : "...sous la direction du chef aimé du Parti et de la classe ouvrière, le camarade Staline..." ; trois lignes après : "le camarade Staline dans son entretien avec le correspondant américain M. Duranti..." ; encore cinq lignes plus loin : "le rapport concis et précis du camarade Staline..." ; à la fin de la page : "Voilà ce que signifie lutter à la staliniste pour l’industrie de l’or". A la deuxième page : "Le grand chef, le camarade Staline nous enseigne..." ; quatre lignes après : "En réponse à leur rapport, le camarade Staline écrivit : "Je vous félicite de vos succès..." ; plus bas à la même page : "Inspirés par les indications du camarade Staline", une ligne après : "le parti avec à sa tête le camarade Staline..." ; deux lignes plus loin : "Les indications de notre Parti et (!!) du camarade Staline". Prenons la fin de l’article. Au milieu de la page nous lisons : "Les indications du chef génial du Parti et de la classe ouvrière, le camarade Staline..." et trois lignes après : "Les paroles du chef aimé, le camarade Staline...".
La satire elle-même reste désarmée devant un tel torrent de servilité ! "
Léon Trotsky
dans "Bolchevisme contre stalinisme"