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Editorial 16-02-2009

17 février 2009, 11:12, par Max

« Echauffourées en Guadeloupe : les militants arrêtés libérés
| Réagir16.02.2009, 12h09 | Mise à jour : 19h55
Au 27e jour de grève générale en Guadeloupe, l’île a connu une brusque poussée de tension lundi, les forces de l’ordre intervenant pour démanteler des barrages du « Collectif contre l’exploitation » (LKP), dont une cinquantaine d’activistes ont été interpellés, selon les autorités.
Les militants ont coupé au petit matin routes et ponts en neuf points de l’île, selon la préfecture, dressant des barrages de palettes, branchages et cocotiers coupés sur des axes stratégiques. Les forces de l’ordre ont immédiatement été envoyées sur place, lançant un jeu du chat et de la souris qui s’est prolongé une bonne partie de la journée, les manifestants remontant un peu plus loin les obstacles démontés.

La cinquantaine de Guadeloupéens interpellés ont finalement été libérés en milieu de journée (19 heures à Paris). Dix d’entre eux seront convoqués devant la justice en juin pour « entrave à la circulation », violences lors de manifestations publiques « avec armes » et « refus de se prêter aux photos d’identité judiciaire et relevés d’empreintes », d’après une source judiciaire. Un peu plus tôt, François Fillon avait dénoncé l’opération des grévistes : « On ne doit pas faire de barrages sur les routes, on ne doit pas bloquer les stations-services, ça ne fait pas partie des moyens légaux d’expression », avait réagi le Premier ministre, en marge d’une visite dans le Pas-de-Calais.

Ces manifestants ont été interpellés lors d’échauffourées autour de neuf barrages dressés sur différents axes routiers stratégiques de Guadeloupe. Parmi eux, se trouvait Charlie Lando, membre du LKP, le « collectif contre l’exploitation » qui mène la grève depuis le 20 janvier, et proche de son leader, Elie Domota.

Les syndicalistes dénoncent des violences policières

Dès le début de l’intervention, des responsables syndicaux ont dénoncé des « actions violentes » de la police vis-à-vis des interpellés. Alex Lollia, un des responsables du collectif LKP, s’est ainsi vu délivrer 5 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Selon le directeur du CHU de Point-à-Pitre, il souffre de « contusions ». Il a précisé qu’une autre personne avait été prise en charge pour des « contusions légères ».

A sa sortie de l’hôpital, Lillia s’est présenté devant la presse, minerve autour du cou et certificat d’ITT à la main. « Les CRS sont arrivés en masse, ils ont commencé à nous frapper et à lancer des gaz lacrymogènes, explique-t-il. C’était excessivement violent ». Il est retourné un peu plus tard à l’hôpital et a été placé en observation, selon la direction de l’établissement.

Le préfet Nicolas Desforges estime pour sa part qu’il fallait « ramener à sa juste proportion » les blessures subies par le syndicaliste. Selon lui, il se plaint « d’une plaie au coude et de fourmillement dans les jambes ».

L’appel au calme du président du conseil régional

Victorin Lurel, président (PS) du conseil régional de Guadeloupe, a appelé « solennellement l’ensemble de la population à garder son calme et son sang froid », dénonçant une « montée aux extrêmes » après les échauffourées entre forces de l’ordre et grévistes. « Je condamne par avance toutes les violences et tous les dérapages, d’où qu’ils viennent. La mobilisation pour obtenir la satisfaction des légitimes revendications peut se poursuivre sans en arriver à des violences dont la Guadeloupe toute entière souffrirait », ajoute-t-il.

Demandant au préfet de conserver « l’attitude responsable dont il a fait preuve depuis le début du conflit dans sa mission de maintien de l’ordre, puisqu’en 28 jours de mobilisation, il n’y a eu absolument aucun incident », Victorin Lurel appelle « aussi les responsables du LKP (Collectif contre l’exploitation), mais aussi les milliers de Guadeloupéens qui se reconnaissent dans ce mouvement, à faire preuve de modération en poursuivant leurs manifestations sans entraver les libertés individuelles et le droit d’aller et de venir sur le territoire ».

Manifestation en Martinique

Même blocage à la Martinique, où le « collectif du 5 février », qui mène depuis 10 jours la grève, a claqué samedi la porte de négociations avec la grande distribution sur des baisses de prix et attend d’elle un accord écrit pour reprendre les discussions. Le collectif a appelé à une « grande mobilisation » ce lundi. Dans un entretien accordé au Parisien - Aujourd’hui en France de lundi, Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer se dit pourtant « confiant » sur l’issue de la crise en Martinique. En revanche, pour la Guadeloupe, « c’est plus compliqué », estime Jégo qui demande au patronat de « formuler une proposition complète très rapidement ».
Leparisien.fr avec AFP »
Enfin l’E.G. en metropole a été un peu vue et entendue.
Il était temps, mais hier soir, c’était à peine une manif entre militant, mais c’est vrai que la grève génerale a juste débuté il y a 1 mois et que l ’E.G. a prévenu de la manif il y a 3 jours !!
Même ça ils ne veulent pas l’organiser vraiment.
Alors ne parlons pas de grève générale à organiser.
Il reste aux travailleurs des antilles et de l hexagone, la décision d’intervenir pour se défendre face à la répression pour les uns, et pour les autres de se mettre en grève immédiatement pour rejoindre les revendications sociales et ne pas attendre "le printemps" pour le faire.
Il faut que la peur change de camps tout de suite et que la classe ouvrière en France et aux antilles menacent le gouvernement d’un embrasement général, la seule manière efficace de répondre à la répression sur le long terme.
Sinon la jeunesse des antilles aura raison de brûler car c’est la suite logique d’une révolte que le pouvoir réprime.

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