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Guinée : il pleut des balles sur Conakry

29 septembre 2009, 12:17, par Max

"La Guinée Conakry, autre pays d’Afrique de l’Ouest, est maintenant considéré comme l’un des pays les plus instables du monde en raison des cinq émeutes anti-gouvernementales successives qui ont eu lieu à l’échelle nationale ces 18 derniers mois. Des émeutes elles aussi provoquées par le mécontentement des masses face à la hausse du coût de la vie "

Pour lire le reste de l’article datant d’avril 2008.

"Le Rwanda : réformisme puis fascisme contre une mobilisation populaire de masse

Les responsables Le régime de dictature féroce d’Habyarimana, soutenu par la France, a de plus en plus de mal à se maintenir au pouvoir. Depuis 1990, la population pauvre du pays est en révolte, toutes ethnies confondues, contre la dictature et la misère. En 1992, le régime a été contesté par un véritable soulèvement de la population de la capitale Kigali.

Il est menacé d’autre part par le FPR (Front Patriotique Rwandais), parti à majorité tutsi, soutenu par l’Ouganda, avec derrière les USA et l’Angleterre. Il est contraint de reculer, accepte que le pouvoir soit partagé avec les dirigeants de la mobilisation démocratique. Le 6 avril 1994, l’avion du président est abattu. Cet événement sert de prétexte au nouveau Gouvernement intérimaire rwandais (GIR), constitué dans l’ambassade de France sous l’égide de l’ambassadeur, pour déclencher le génocide des Tutsis planifié depuis longtemps. La Radio des Mille collines exhorte les Hutus à se « éradiquer les cafards tutsis », tandis que l’armée montre l’exemple et distribue les machettes. Les Hutus qui refusent de participer au massacre sont assassinés. Plus d’un million de Tutsis seront massacrés dans les 100 jours qui suivront."

Extrait de l’article "Algérie : le fascisme et la dictature comme pare-feux face à la lutte sociale"

Ainsi, la grève de la GSE qui débute le 6 octobre, est une grève autogérée par le collectif des travailleurs et marque une rupture par rapport au bureaucratisme syndical. La vague de grèves ouvrières, qui s’annonce déjà comme la plus importante depuis 1981-1982, va entraîner la jeunesse pauvre et donner un nouveau caractère à la situation. Déjà le 3 octobre, les jeunes des lycées, marqués par le conflit de leurs pères et oncles à Rouiba, ont appelé à une grève pour soutenir la grève générale que tout le monde sent venir et pour descendre dans la rue. Les jeunes crient "vive Rouiba !" et "à bas la répression !" Le matin du 4 octobre, les lycéens d’El Harrach sont sortis une nouvelle fois dans la rue et se sont heurtés aux policiers. En effet, la soirée du 4, les jeunes de deux quartiers populaires d’Alger, Bab el Oued et Bachdjarah, ces fils d’ouvriers, ont pris le relais des travailleurs. Ils s’affrontent au dispositif policier qui use de gaz lacrymogènes. Les manifestants renversent des camions de l’Etat pour servir de barricades. Plusieurs manifestants sont arrêtés. Dans la nuit du 5 au 6, c’est l’émeute violente à Alger. Les jeunes s’attaquent à l’administration, aux sièges du FLN et aux signes extérieurs de richesses voitures et magasins. Le lendemain matin, commence dans les rues d’Alger le soulèvement qui va se propager à tout le pays. Partout, les quartiers pauvres sont des centres de la révolte des jeunes. Ils se rassemblent, manifestent aux cris de "Chadli assassin !" et "FLN au musée !" Les forces de l’ordre sont encore absente : les CNS (équivalent algérien des CRS) ont complètement quitté Bab el Oued et le centre ville d’Alger. Les jeunes sont seuls dans les rues. Beaucoup n’ont que 12 ans. Les bâtiments d’Alger ont flambé. A l’image des palestiniens, c’est la révolte des pierres de la jeunesse algérienne. A ce stade, il est clair pour tous qu’il s’agit d’un débordement du mécontentement social. Même la presse française parle de "débordement d’un ras le bol social" ou de "vague d’agitation sociale". Plus tard, on voudra faire croire que tout le mouvement n’avait été qu’une manipulation des intégristes, ce qui est faux. "Le Monde" titre encore le 6 octobre "violentes manifestations à Alger sur fond de mots d’ordre de grève". Et “ Le Parisien ” écrit que la préoccupation principale des jeunes qui manifestent est la hausse du coût de la vie et rappelle lui aussi le lien entre les manifestations et la grève générale qui monte dans le pays. Aucun journal en France ni en Algérie ne parle alors même d’intégristes ! Le matin du 6, les batailles de rues reprennent au centre-ville vers 10H du matin. Les CNS assistés par des militants FLN portant un brassard vert arrêtent les jeunes dans la rue et les bastonnent. La police commence à tirer sur les manifestants et donne un avant goût du bain de sang qui va suivre. L’armée occupe la capitale. Positionnée aux principaux carrefours avec des chars, elle commence à tirer sur la foule faisant déjà de nombreuses victimes. Le FLN déclare "l’ordre sera maintenu sans faille ni faiblesse". Chadli décrète l’état de siège. Mais les manifestations continuent. Des barricades sont dressées. L’armée tire sur des manifestants qui le plus souvent ont 12 à 15 ans. Le 7 octobre, l’émeute gagne Oran. Sur le même modèle qu’à Alger. L’armée tire. Toujours le 7 octobre, les jeunes de Blida cassent le palais de justice. L’armée intervient, braque les chars sur les émeutiers qui ripostent à coups de pierres. Le 7, a lieu à Alger la première manifestation intégriste 6000 à 8000 manifestants dans le quartier de Belcourt. Sortant de la prière derrière les imams dont Ali Belhadj, les manifestants réclament les corps des victimes. Les imams essaient plusieurs fois de disperser les manifestants car ils ne veulent pas se confronter à la répression. ils sont finalement contraints d’organiser un grand meeting au stade de 20 août et ensuite, à nouveau, ils n’obtiennent pas la dispersion des manifestants sur lesquels l’armée tire en début de soirée."

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