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Comment Nathalie Arthaud et Lutte Ouvrière effacent R. Luxemburg, P. Lafargue, Jaurès et Vaillant de leur histoire (falsifiée) du mouvement ouvrier français

26 avril 2023, 03:20, par alex

Un des principaux partis qui fusionnèrent pour former la SFIO en 1905, est le “Parti ouvrier français (les partisans de Guesde et de Vaillant, c’est-à-dire les guesdistes et les blanquistes)” mentionné par R. Luxemburg.

R. Luxemburg fait sans doute référence au Parti socialiste de France (PSdF) fondé à Ivry le 3 novembre 1901 (d’après G. Lefranc cité ci-dessous, en 1902 d’après wikipedia).

Ce PSdF réunissait le Parti ouvrier français de Jules Guesde et le Parti socialiste révolutionnaire de Vaillant (« blanquiste »).

D’après N. Arthaud ce parti regroupait donc des militants socialistes qui « ne poussent pas le raisonnement jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la nécessité pour la classe ouvrière de mener la lutte révolutionnaire jusqu’au renversement du pouvoir de la bourgeoisie » (dont le Communard E. Vaillant !)

La Charte d’Ivry publiée par le PSdF est pourtant bien plus marxiste que tous les propos de N. Arthaud :

Le socialiste de France (unité socialiste révolutionnaire, fraction du prolétariat international organisé) poursuit l’émancipation du travail et de la société sur les bases suivantes : entente et action internationale des travailleurs, organisation politique et économique du prolétariat en parti de classe pour la conquête du pouvoir et la socialisation des moyens de production et d’échange, c’est-à-dire la transformation de la société capitaliste en société collectiviste ou communiste.

Parti de révolution et, par conséquent, d’opposition à l’Etat bourgeois, s’il est de son devoir d’arracher toutes les réformes susceptibles d’améliorer les conditions de lutte de la classe ouvrière, il ne saurait, en aucune circonstance, par la participation au pouvoir central, par le vote du budget, par des alliances avec des partis bourgeois, fournir aucun des moyens pouvant prolonger la domination sur la classe ouvrière.

Cité par Georges Lefranc p. 112 dans Le mouvement socialiste sous la Troisième République.

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