La grève générale n’a de valeur que si elle mène le prolétariat à la remise n cause du pouvoir bourgeois.
Léon Trotsky écrivait ainsi dans "1905" :
La méthode de lutte révolutionnaire propre au prolétariat, c’est la grève générale. Bien que relativement peu nombreux, le prolétariat russe tient sous sa dépendance l’appareil centralisé du pouvoir gouvernemental et la plupart des forces productives du pays. C’est pourquoi la grève du prolétariat est une force à laquelle l’absolutisme, en octobre 1905, a dû rendre les honneurs militaires. Mais on vit bientôt que la grève générale ne faisait que poser le problème de la révolution ; elle ne pouvait le résoudre.
La révolution est avant tout une lutte pour la conquête du pouvoir gouvernemental. Or, la grève, comme les événements l’ont bien montré, n’est qu’un moyen révolutionnaire de pression sur le pouvoir existant. Le libéralisme des cadets, qui n’a jamais réclamé autre chose que l’octroi d’une constitution, a précisément sanctionné – pour peu de temps, il est vrai – la grève générale en tant que moyen d’obtenir cette constitution ; encore n’a‑t‑il donné son approbation que trop tard, lorsque le prolétariat comprenait déjà à quel point la grève est une ressource limitée et se disait qu’il devenait nécessaire et inévitable d’aller plus loin.
La grève générale n’a de valeur que si elle mène le prolétariat à la remise n cause du pouvoir bourgeois.
Léon Trotsky écrivait ainsi dans "1905" :
La méthode de lutte révolutionnaire propre au prolétariat, c’est la grève générale. Bien que relativement peu nombreux, le prolétariat russe tient sous sa dépendance l’appareil centralisé du pouvoir gouvernemental et la plupart des forces productives du pays. C’est pourquoi la grève du prolétariat est une force à laquelle l’absolutisme, en octobre 1905, a dû rendre les honneurs militaires. Mais on vit bientôt que la grève générale ne faisait que poser le problème de la révolution ; elle ne pouvait le résoudre.
La révolution est avant tout une lutte pour la conquête du pouvoir gouvernemental. Or, la grève, comme les événements l’ont bien montré, n’est qu’un moyen révolutionnaire de pression sur le pouvoir existant. Le libéralisme des cadets, qui n’a jamais réclamé autre chose que l’octroi d’une constitution, a précisément sanctionné – pour peu de temps, il est vrai – la grève générale en tant que moyen d’obtenir cette constitution ; encore n’a‑t‑il donné son approbation que trop tard, lorsque le prolétariat comprenait déjà à quel point la grève est une ressource limitée et se disait qu’il devenait nécessaire et inévitable d’aller plus loin.