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La crise grecque, une pécadille qui cache mal la catastrophe de la crise chinoise

13 septembre 2015, 20:26

La presse bourgeoise écrit :

La crise grecque peut être considérée comme la partie en bas à gauche de l’image, a-t-il expliqué. Bien qu’elle ait initialement capté l’attention, son impact sur les marchés financiers dans leur ensemble a finalement été relativement limité, malgré le potentiel de déstabilisation qu’elle portait en elle, dès lors qu’un accord a été trouvé.

Les investisseurs ont alors à peine eu le temps de reprendre leur souffle que la Chine s’est placée au centre de l’image, avec une première secousse le 8 juillet, lorsque la Bourse Chinoise a enregistré sa plus forte baisse en l’espace d’une séance, puis une deuxième phase de turbulences en août lorsque la banque centrale chinoise a dévalué sa devise, déclenchant cette fois un mouvement qui s’est propagé aux autres marchés.
Or en prenant du recul et en regardant cette suite d’événements comme un film, leur sens devient plus clair, a poursuivi Claudio Borio.

"L’évolution passée de l’économie mondiale laissait déjà présager les événements récents", a-t-il estimé.

Les statistiques de la BRI mettent en effet en lumière un ralentissement des crédits transfrontaliers accordés aux pays émergents, qui a débuté au dernier trimestre 2014 et s’est poursuivi sur les trois premiers mois de l’année en cours.

Cette contraction a eu lieu à la suite d’une phase de forte expansion des crédits. Entre début 2009 et mars 2015, le montant total des prêts en dollars accordés aux établissements non bancaires en dehors des États-Unis a augmenté de 50% pour atteindre 9.600 milliards de dollars, et a plus que doublé pour les pays émergents pour y dépasser la barre des 3.000 milliards, a-t-il cité à l’appui.

Mais au fur et à mesure que le film a avancé, les risques au niveau de la dette ont commencé à poindre dans les pays émergents, y compris dans les plus gros, mais aussi dans certaines économies avancées, en particulier chez celles dépendantes des exportations de matières premières.

Des signes de déséquilibres financiers ont commencé à apparaître dans ces pays avec un boom du crédit qui s’est matérialisé notamment sous la forme de forte hausse des prix de l’immobilier, soutenu par des conditions de financement inhabituellement faciles.

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