Accueil > ... > Forum 33914

La crise grecque, une pécadille qui cache mal la catastrophe de la crise chinoise

10 février 2016, 08:28, par R.P.

Nouveau coup de grisou sur les marchés financiers. Les places financières ont poursuivi leur glissade mercredi. L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a encore cédé 2,31 % mercredi à la clôture après avoir déjà chuté de 5,40 % mardi. C’est l’ensemble des Bourses mondiales qui ont continué à baisser - même si Wall Street a mieux résisté.

Mais il ne s’agit que de l’accentuation d’un véritable cauchemar boursier entamé au début de l’année 2016. Depuis le 1er janvier, le CAC 40 a perdu plus de 12 % de sa valeur. En six mois, 22 % de sa valeur se sont évaporés.
La Grèce de nouveau sur le devant de la scène ?

Tous les prétextes semblent bons pour vendre les actions. À la crainte d’un possible atterrissage brutal de l’économie chinoise s’ajoute désormais une inquiétude sur les banques italiennes et grecques. À Athènes, l’indice a chuté de 7,87 % lundi, plombé par les valeurs bancaires qui se sont effondrées de… 17,65 % en moyenne.

Les banques grecques viennent pourtant d’être recapitalisées en décembre, grâce à 5,7 milliards d’euros de fonds européens. Mais l’inquiétude monte sur leur sort alors que le gouvernement d’Alexis Tsipras peine à s’entendre avec ses créanciers européens sur la réforme des retraites exigée en échange du troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros négocié l’été dernier.

En Italie, les banques sont plombées par l’ampleur des créances douteuses – dont le remboursement n’est pas du tout assuré – qu’elles détiennent à leur bilan. La Banque centrale européenne les a évaluées à 200 milliards, un chiffre colossal qui pourrait nécessiter la recapitalisation de certains établissements. Beaucoup d’investisseurs ne veulent plus investir dans des établissements qui seraient sauvés non plus d’abord par le contribuable en cas de faillite mais par leurs actionnaires et créanciers.

Du coup, c’est l’ensemble du secteur bancaire européen qui se met à souffrir, par effet de contagion. Malgré l’annonce de solides profits de plus de sept milliards d’euros en 2015, BNP a ainsi perdu 5,47 % lundi, dans le sillage des autres banques françaises.

La presse bourgeoise (citation au dessus) s’affole alors que ce n’est que des symptômes d’une fin du capitalisme qui sera autrement violente !!!

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.