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La crise grecque, une pécadille qui cache mal la catastrophe de la crise chinoise

11 février 2016, 11:32

Ce sont les banques qui sont au cœur de la tourmente boursière, d’abord en Italie mais aussi ailleurs en Europe, y compris en France, où leurs « actions ont perdu plus de 10 % de leur valeur », souligne Alan Lemangnen, chez Natixis. Deutsche Bank, première banque allemande laminée en Bourse, a également dû publier un communiqué destiné à rassurer les investisseurs sur sa capacité à payer ses dettes. Néanmoins, complète Christopher Dembik chez Saxo Bank, « les banques italiennes affrontent des difficultés spécifiques, identifiées et en cours de traitement, nous avons donc d’abord affaire à une panique auto-entretenue. »

Cette panique pourrait-elle s’aggraver, d’un bout à l’autre de l’Europe ? « Le plus gros risque de contagion serait de voir les obligations d’État souffrir à leur tour. Or on observe certes une augmentation des écarts de taux d’intérêt d’un pays à l’autre, mais cela reste minime comparé au pic de la crise de la dette souveraine en 2011-2012 », relativise Alan Lemangnen. De fait, « la planche à billets activée par la BCE depuis près d’un an endigue tout risque d’explosion des taux, dans la mesure où elle joue son rôle d’acheteur en dernier ressort. » Ce qui rend vaine toute tentative de spéculation.

La tempête autour des banques italiennes « est le symptôme d’une crise de confiance plus large, relève Christopher Dembik. Les taux négatifs accordés à certains États dans le monde sont une aberration financière qui manifeste également cette crise de confiance. Un krach financier international est en préparation, qui explosera d’ici un à deux ans ».

Pour Alan Lemagnen, un tel krach pourrait être déclenché « par une dégradation telle de la situation sur les marchés que la méfiance gagne les acteurs de l’économie réelle. Ceux-ci pourraient alors décider de reporter leurs investissements, leurs achats… avec des effets concrets immédiats sur l’activité ».

Peu importe d’où partira le coup, les spécialistes évoquent une nouvelle crise comparable aux subprimes. Elle pourrait venir du secteur pétrolier, qui « va très prochainement enregistrer ses premières faillites d’entreprises, avec des répercussions sur les fonds qui en sont propriétaires et les banques commerciales actionnaires de ces fonds… » Ou d’un autre secteur, quel que soit son poids dans l’économie mondiale.

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