Accueil > ... > Forum 42664

Les leçons de la Grèce : la pseudo-gauche au pouvoir

26 août 2018, 06:47

Après la victoire du « non », Tsipras a foulé aux pieds la voix des 61 pour cent de la population qui avaient voté « non » et imposé des dizaines de milliards d’euros de nouvelles coupes sociales en échange du maintien de l’accès des banques grecques et des classes possédantes à l’UE et à l’euro.

L’hostilité de Syriza envers les travailleurs est de plus en plus effrontée. Le projet de loi qu’il avait entériné au Parlement en janvier, comprenait non seulement des milliards en coupes dans les retraites et en privatisations. Elle limitait également le droit de grève – un droit inscrit dans la constitution grecque de 1975 pour se prémunir contre le type de dictature capitaliste sans entrave que la Grèce a connu sous l’occupation nazie, ainsi que sous la junte des colonels soutenue par la CIA en 1967-1974.

Syriza expédie également des armes en Arabie saoudite pour sa guerre au Yémen, soutenue par Washington, et gère des camps de détention européens brutaux pour les réfugiés fuyant de Syrie et d’Irak vers la Grèce.

Alors que Tsipras s’exprimait, la colère montait face à l’incapacité de Syriza à gérer les incendies dévastateurs en Grèce. Après que les plans d’austérité aient imposé des réductions budgétaires de plus de 30 pour cent aux sapeurs-pompiers grecs, au moins 92 personnes sont mortes le 23 juillet dans des feux de forêt à Mati. Le ministre de la défense de Tsipras, Panos Kammenos, du parti d’extrême droite les Grecs indépendants a été hué à son arrivée à Mati.

Tsipras a affirmé que la fin du plan de sauvetage européen, suite à laquelle la Grèce empruntera sur les marchés financiers privés, marquait le début d’un nouvel âge d’or. Il a dit : « Les mémorandums d’austérité, de récession et de dépeuplement social ont finalement pris fin. Notre pays retrouve son droit de définir sa propre fortune et son avenir, comme un pays européen normal, sans aucune contrainte extérieure ».

C’est encore plus de mensonges. Les travailleurs et les jeunes de Grèce échapperont à l’esclavage de la dette en se mobilisant contre Syriza et en appelant les travailleurs du reste de l’Europe, qui, de plus en plus, font grève contre l’austérité, à une lutte solidaire avec leurs frères et sœurs de classe en Grèce.

Le bilan du gouvernement Syriza démasque non seulement Tsipras, mais aussi toute une série de partis de pseudo-gauche des classes moyennes aisées – tels que l’Organisation socialiste internationale aux États-Unis, le Socialist Workers Party britannique, le Parti de gauche en Allemagne et le Nouveau parti anticapitaliste en France – qui ont salué l’élection de Syriza et en ont fait un modèle à suivre. Syriza promet à présent de continuer à rembourser des centaines de milliards d’euros aux banques.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.