Accueil > ... > Forum 38777

Les mensonges officiels sur l’attentat terroriste de Manchester

30 mai 2017, 07:08

De nouveaux détails ont émergé sur la familiarité préalable des agences de renseignement britanniques avec le kamikaze de Manchester, Salman Abedi, dont l’assaut meurtrier lundi soir a coûté la vie à 22 personnes.

Compte tenu des liaisons d’Abedi et de ses déplacements précédant l’attaque, la seule explication pour l’avoir laissé en liberté pendant si longtemps est qu’il était une source protégée – une partie d’un large réseau d’opérateurs utilisés par la Grande-Bretagne et les États-Unis pour mener leurs opérations néfastes au Moyen-Orient.

C’est la révélation de ces opérations qui explique la fureur de la Première ministre Theresa May à l’égard des États-Unis qui ont laissé filtrer des informations de leurs services de renseignement sur l’enquête menée par le Royaume-Uni sur cet attentat-suicide. Quelles que soient les raisons spécifiques de ces fuites, elles ont complètement discrédité les affirmations initiales de l’autorité britannique selon lesquelles Abedi était un « loup solitaire » inconnu. Au contraire, il est maintenant clair que les personnes tuées et mutilées lors d’un concert pop sont victimes de la politique britannique de changement de régime au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Nous savons maintenant que les renseignements britanniques avaient reçu au moins cinq avertissements dans des occasions distinctes au cours des cinq dernières années qu’Abedi présentait un danger, y compris qu’il avait parlé d’un attentat-suicide.

Selon de nouvelles divulgations jeudi, Abedi a beaucoup voyagé dans la période précédant l’attaque, il a notamment pris l’avion d’Istanbul vers le Royaume-Uni via l’aéroport allemand de Dusseldorf. Pendant des années, la Turquie a été utilisée comme point de transit en Syrie par les djihadistes européens, pour se joindre aux efforts dirigés par l’Ouest pour renverser le régime de Bachar Al-Assad.

Plusieurs sources, y compris le renseignement français, ont rendu publiques leurs conclusions selon lesquelles Abedi a été en Syrie et y avait reçu un entraînement. Le Financial Times a également rapporté qu’un « responsable turc » a déclaré qu’Abedi avait transité par Istanbul au moins deux autres fois au cours de cette année. Le journal a déclaré : « À la mi-avril, il a pris un vol d’Amsterdam vers la Libye, alors que vers la fin mai de 2016, il a pris un vol de Manchester vers la Libye, en transitant par l’aéroport Atatürk à Istanbul à chaque occasion. »

Abedi pourrait avoir traversé au moins deux pays de l’Union européenne sur sa route allant de la Turquie à Manchester. Le journal berlinois Der Tagesspiegel a rapporté qu’Abedi a pris un vol de Dusseldorf à Manchester le 18 mai, quatre jours avant l’attaque. Le journal a cité des sources de renseignements allemands qui affirment qu’il est arrivé en Allemagne de la Libye via Prague.

Le Guardian a rapporté, « On sait que cet homme de 22 ans a voyagé en Allemagne au moins deux fois, y compris une visite à Francfort, la ville de la haute finance. » Il a ajouté : « Düsseldorf est dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, où Anis Amri, l’attaquant du marché de Noël de Berlin, a séjourné un temps. »

D’autres divulgations ont été signalées par le magazine allemand, Focus. Citant des sources du renseignement allemand, il a dit qu’Abedi a pris un vol vers Francfort depuis la Grande‑Bretagne en 2015. Focus a déclaré que la BKA, un service de renseignement allemand, avait été informée par la police du Royaume-Uni que cette visite a eu lieu avant qu’Adedi suive un entraînement paramilitaire en Syrie. Il a rapporté qu’il n’avait pas été appréhendé en Allemagne, car il ne figurait sur aucune liste de surveillance.

Il n’y a pas d’explication innocente au fait qu’Abedi ait pu voyager en Libye, en Syrie, en Turquie et au Royaume-Uni sans entrave. Cela n’a rien à voir avec les affirmations fallacieuses au sujet des « frontières poreuses » du Royaume-Uni, ou sur le manque de gardes-frontières. La capacité d’Abedi à passer par la douane sans être inquiété ne peut que signifier qu’il avait reçu un feu vert.

Pendant des décennies, des gouvernements britanniques successifs ont travaillé avec des groupes jihadistes, prêts à commettre des atrocités pour atteindre leurs objectifs. Cela impliquait que, derrière la « guerre contre le terrorisme » et l’assaut implacable contre les droits démocratiques que cela a entraîné, les autorités britanniques ont abrité des militants extrémistes islamistes et des groupes qui peuvent être mis en jeu au moment propice, suivant les objectifs de la politique étrangère de l’impérialisme britannique.

Des groupes tels que le Groupe islamique armé algérien (GIA), le Groupe de lutte islamique libyen (LIFG), le Jihad islamique égyptien et Al-Qaïda avaient tous des bases à Londres. Al-Qaïda a considéré Londres comme le centre névralgique de ses opérations en Europe, et les services de sécurité ont collaboré avec certaines de ces organisations et leurs dirigeants, dont les plus connus étant Abu Hamza et Abu Qatada.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.