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Editorial 29-11-2010 - Choléra en Haïti : la responsabilité des classes dirigeantes

vendredi 26 novembre 2010, par Robert Paris

Pour le peuple haïtien, J’ACCUSE...

J’accuse les classes dirigeantes du monde capitaliste, à commencer par les USA et la France, d’être responsables de morts de faim, de maladies, de misère et maintenant des morts du choléra qui est en train de gagner toute l’île. Parce qu’elles ont laissé sous des tentes de fortune, en pleine pluie et sous les cyclones, tout le peuple haïtien, parce qu’elles n’ont nullement aidé à bâtir des logements et même pas des cabanes en bois, parce qu’elles n’ont pas livré nourriture et soins, parce qu’il n’y a aucun moyen d’évacuation des déchets, elles ont ce crime sur les bras, elles qui se prétendent humanitaires...

J’accuse ces forces armées et de police internationales de tirer à balles réelles sur le peuple haïtien qui manifeste pacifiquement contre l’occupation, le manque d’aide ou les magouilles politiques.

J’accuse les grands profiteurs et les Etats à leur service d’avoir détourné l’argent de la solidarité dont le peuple haïtien n’a jamais vu et ne verra jamais la couleur... Où sont les dix milliards de dollars des Etats et les centaines de millions de dollars de la solidarité internationale ?

J’accuse les profiteurs qui vivent sur le dos du peuple travailleur d’Haïti, des grands domaines, des « usines à sueur », de l’envoi de main d’œuvre esclavagisée à Saint-Domingue, de profiter y compris du tremblement de terre pour détourner l’argent de la solidarité après le séisme. Le secteur privé détenant tout, la construction, la distribution, y compris ce qui devrait être un service public, la santé, l’école, l’argent du soutien arrive toujours aux mêmes : aux riches qui en Haïti profitent de tout. Ces classes dirigeantes haïtiennes ou étrangères font fortune en Haïti. Elles font même payer des loyers aux habitants des bidonvilles ! On les a volontairement oublié et on ne nous montre jamais leurs palais, qui se sont maintenus debout malgré le séisme qui n’a frappé que les pauvres.

J’accuse ces classes dirigeantes et les puissances occupantes d’être responsables de l’épidémie de choléra qui a déjà tué 1500 personnes. Elles n’ont pas fourni de vaccins au début pour éviter l’épidémie et n’étaient généreuses qu’en paroles rassurantes. Pire encore, l’eau est monopolisée par ces capitalistes au point que les bidonvilles et les camps de réfugiés paient l’eau très cher comme toute la population d’Haïti. Or, pour combattre le choléra, l’essentiel est de disposer d’eau, pour boire et pour se laver. Pendant qu’il n’y a pas une casserole d’eau propre pour le peuple, les riches ont toujours leurs piscines de luxe...

J’accuse les riches détenteurs des marchés de la construction en Haïti d’être responsable du grand nombre de victimes du séisme, d’avoir bâti, non seulement sans tenir compte de normes sismiques, mais sans avoir mis les quantités nécessaires de ciment et d’acier dans le béton qui a chuté, assassinant 250.000 habitants. Une catastrophe bien pire que le tremblement de terre au Chili qui était pourtant bien plus puissant.

J’accuse les grandes puissances d’avoir occupé militairement Haïti en empêchant les secouristes et les soins de parvenir dans l’île. Je les accuse d’occuper militairement Haïti pour écraser un peuple révolté en prétendant mensongèrement être venus sauver le peuple de la catastrophe du tremblement de terre. Ces forces n’ont pas aidé à trouver des victimes et, aujourd’hui, n’aident pas à la reconstruction des bâtiments. Mais elles continuent à occuper militairement l’île. Leur but était d’écraser tout risque de révolution sociale et elles estiment toujours que le peuple travailleur d’Haïti représente une menace pour les classes dirigeantes. Il convient de se rappeler que, bien avant le séisme, elles avaient organisé une occupation militaire qui s’était révélée inefficace face aux luttes du peuple haïtien.

J’accuse les Etats des pays riches d’avoir programmé l’écrasement du peuple travailleur d’Haîti. Elles ne veulent qu’une chose : mettre en place une force de répression pour écraser le peuple travailleur et expulser les camps de fortune de Port-au-Prince parce que, tant que ces camps existeront, elles auront peur que la révolte populaire reprenne dans la capitale...

J’accuse les classes dirigeantes haïtiennes, déjà responsables de milliers de massacres, de continuer à programmer leur enrichissement sur le dos de milliers de morts. Préval n’est que la feuille de vigne de leurs vols et exactions. Quel que soit son remplaçant, les grands bourgeois d’Haïti et assassins militaires ne cesseront d’opprimer et torturer le peuple travailleur d’Haïti... tant que l’on ne les aura pas tous déchoukés....

J’accuse la plupart des dirigeants des prétendues "associations humanitaires" de profiter de la situation pour développer leurs associations, pour rouler en 4X4, de gagner des moyens sur le dos du peuple haïtien en servant de caution aux crimes commis contre ce même peuple haïtien !

Ce ne sont ni la misère, ni les catastrophes naturelles, ni l’insécurité des citoyens que les grandes puissances sont venues éradiquer en Haïti : c’est la révolte sociale ! Elle seule peut sauver le peuple travailleur d’Haïti d’être pris en étau entre la peste des classes dirigeantes haïtiennes et le choléra impérialiste !

Qui sont les classes dirigeantes haîtiennes et qui sont les prolétaires

La photo ci-dessous était publiée à la une du journal La Presse de Montréal, le 1er mars 2004 lors de l’intervention militaire étrangère.

Messages

  • Haïti, un pays décimé. Par la pauvreté ? Par les aléas climatiques ? Par la maladie ? Non, par l’Occident ! J’accuse l’Occident, une fois de plus... Passivité ? Non, action. Mais dévastatrice !

  • Il n’y pas de doute que les cas de décès publiés sont inférieurs à la réalité, les autorités sanitaires ne relayant que les chiffres fournis par les centres hospitaliers des zones touchées. Nos autorités sanitaires ne se sont pas donné la peine d’aller à la rencontre de patients de zones reculées, restés chez eux pour des raisons diverses. Les échanges téléphoniques entre parents de Port-au-Prince et ceux des départements touchés laissent croire que le choléra gagne du terrain, notamment dans certaines sections communales de l’Artibonite et du Centre d’où est partie la maladie. Pourtant le ministre de la Santé, son directeur général et le chef de l’État, mentant comme ils respirent, se sont empressés de déclarer que l’épidémie est contenue, alors qu’on n’était pas encore à 300 cas de décès. Pendant qu’ils radotent au micro des journalistes, arguant que l’épidémie est sous contrôle, le choléra a déjà gagné entre-temps quatre autres départements : l’Ouest, le Nord, le Nord-Ouest, le Sud, et plus d’une trentaine de communes.(...)

    Comment contenir une maladie qui se transmet facilement de manière oro-fécale, par la consommation d’eau ou de nourriture contaminées, sans mettre les malades dans un environnement hygiénique stable, sans distribuer de façon massive des savons, des kits hygiéniques, de l’eau potable dans les zones à risque ? Comment contenir l’épidémie sans former massivement des médecins, des infirmières, des auxiliaires et des agents de santé au traitement du choléra ? (...)

    À l’origine de cette épidémie, il y a la contamination du plus grand fleuve du pays, celui de l’Artibonite. C’est du moins l’hypothèse la plus plausible et admise par tous, sauf par la Minustah. (...) Ce qui est le plus révoltant, c’est que des couches pauvres de la population de l’Artibonite et du Centre, pour se désaltérer, en soient à consommer l’eau polluée et insalubre de ce fleuve.

    Un rapport du ministère de l’Éducation nationale affirme que seulement 29 % des écoles sont pourvues d’eau potable, sur les 15 682 fonctionnant dans le pays. Mais qui peut garantir que l’eau disponible dans ces 29 % d’écoles est vraiment potable ?

    La situation est d’autant plus alarmante que tous les facteurs sont réunis pour la propagation de cette épidémie de choléra : la misère, la promiscuité, le non-accès à l’eau potable, les problèmes d’assainissement, l’insuffisance des fosses septiques, sans oublier les inondations dues au passage de l’ouragan Tomas, etc. Même dans les villes du pays, une bonne partie de la population des bidonvilles défèque à même le sol. Quatre Haïtiens sur cinq n’ont pas accès aux services d’assainissement.

    Voilà le résultat de la gestion des dirigeants qui se sont succédé au pouvoir. C’est aussi le visage du capitalisme dans les pays pauvres comme Haïti, où une poignée d’affairistes avec leurs larbins au pouvoir s’enrichissent au détriment des intérêts des couches pauvres de la population. C’est pourquoi il est impératif de renverser cet ordre social injuste socialement, irrationnel économiquement et insupportable humainement.

  • le président Préval pour répondre aux demandes populaires n’ont jamais cessé de ressasser les mêmes formules éculées : créer des milliers d’emplois temporaires dans la réparation de quelques infrastructures, distribuer des plats chauds dans les écoles, arrêter l’insécurité pour attirer les investissement étrangers malgré que les espoirs de la « Loi d’Encouragement au Partenariat Hémisphérique » (la loi HOPE) n’ait accouché qu’une souris avec la reprise de seulement trois mille emplois sur la centaine de milliers annoncée. Le président Préval au cours de son discours le troisième jour de la mobilisation populaire, n’a pas dit mieux en répétant les mêmes chants de sirène. Il a reconnu que la situation actuelle est le produit de vingt ans d’une certaine politique sans l’identifier. De ces vingt ans, de combien a-t-il profité pour remplacer les porcs créoles que le gouvernement de Jean-Claude Duvalier avait abattus inutilement sous l’injonction du président Reagan dans les années 80 ? Qu’a-t-il entrepris pour redresser la production nationale face à l’agression des produits importés dont l’agression a débuté à partir de 86 sous la houlette des « Chicago Boys » et subventionnés par les pays riches pour prévenir le dumping ? En 1985, Haïti produisait 123.000 tonnes métriques de riz. Aujourd’hui, le rendement s’élève à 90.000 tonnes métriques pour nous arrêter seulement à cette céréale.

    Malgré cette autocritique timide, il a continué de nier l’aspect structurel de la crise en proposant des palliatifs comme l’invitation aux employés touchant plus de 30000 gourdes – moins de mille dollars américains dans cette jungle commerciale – de concéder 10% de leur salaire, et aux ministres de s’attribuer moins de pers diem pour leurs voyages à l’étranger. Les grands importateurs d’aliments de leur côté ont demandé la baisse ou l’abolition de taxe pour arrondir davantage leurs profits déjà exorbitants, quitte au peuple à avoir quelques grains de riz de plus dans son assiette. On croirait réduire ce peuple à un animal apprivoisé qui pour survivre attend des grains à bon marché. Le changement qualitatif de la consommation traditionnelle avec plus de produits importés qu’auparavant n’a pas inquiété non plus les autorités politiques et économiques alors que ce changement participe fortement de la crise. Autrefois, on ne mangeait le riz qu’une fois par semaine dans la plupart des familles. La cuisine locale regorgeait d’autres céréales comme le maïs moulu, le petit- mille, et de tubercules. L’insatisfaction presque générale ne se réduit pas à la faim. Le délabrement de la couverture sanitaire nationale, le système scolaire abandonné à plus de 80% au secteur privé et entretenu très mal par lui d’où le phénomène « d’écoles borlette », ce phénomène qui infecte de plus en plus le milieu universitaire, l’habitat, l’arrêt de la dégradation de l’environnement dénudé à plus de 98%, etc. font partie de l’ensemble des revendications qui ont secoué le pays. Une bouteille de gaz propane de 25 livres coûte plus cher chez nous qu’une bouteille de 50 livres de ce même gaz dans la République voisine. Des chômeurs et des victimes des licenciements massifs et arbitraires des entreprises publiques en voie de privatisation participaient activement aux grandes mobilisations de ce début d’avril et couraient aussi les rues. Quelle réponse leur a-t-on proposé ? Toutes les instances internationales interviennent pour offrir de l’argent, de la nourriture qui affectera davantage la production nationale et aggravera avant longtemps la situation. Le fond structurel des problèmes auxquels on veut donner un vernis économique, est politique. Ce fond n’est pas même effleuré.

  • Pour sauver Haïti qui vit dans le vif douloureux de l’une des plus grandes crises de son histoire il faudrait arriver à détruire ni les clans bourgeois en place ni les élites tribales corrompues de la classe moyenne assorties d’intellos veules et mercenaires, de vendus trop ambitieux .Mais c’est comment faire ? Ils contrôlent le pays par la faim, la misère et leurs lois.

    Ils n’ont, ce couple adultère de nos politiques d’abus et de vols organisés, aucune vraie notion d’appartenance a une vision collective des intérêts du pays .Ils sont tous des traitres qui s’accusent l’un l’autre pour bercer notre vigilance, la tromper sans remords afin de cacher le poignard qu’ils détiennent sous la chemise de la trahison.

    Ce terrible duo de l’avarice et de l’opportunisme font bien tout pour enfoncer le pays dans l’abime. Ils sont les judas qui empêchent tout progrès social. Mais ils n’ont même pas la morale du Judas originel qui savait quand il avait tort. Il avait une conscience .Il connut le remords. Les salauds qui nous dirigent, qui nous exploitent, qui nous entourent et qui nous asphyxient n’en ont pas.

    J’ai fini par réaliser qu’il n’y a plus de juste milieu . Que règne le chaos ! Qu’ils périssent tous sous les décombres de l’anarchie qu’ils ont apporte au pays afin de le violer sans merci.

    Le tocsin sonne. Qu’ils se préparent à pleurer ceux qui n’ont pas encore l’habitude de pleurer...Les tremblements de terre qui ont frappe la nation ont erre dans leur mission naturelle de régénération .Ils ont laissé en place la putréfaction de la charogne.

    Le poisson pourrit par la tète. L’odeur est effroyable . Je propose la décapitation brutale de l’hydre .Elle est nécessaire .Un peuple ne peut périr ainsi a cause des barbares ignobles qui le traitent en bête sauvage inutile a la société.Il est temps…

  • Comme des vautours s’acharnant sur leurs proies, des dizaines d’organisations non gouvernementales (ONG) ont posé leurs tentes en Haïti au lendemain du séisme du 12 janvier 2010 dernier. Leurs flottes de véhicules tout-terrains flambant neufs s’aperçoivent partout et provoquent parfois des embouteillages aux abords de certains camps d’hébergement.

    Elles sont venues s’ajouter aux nombreuses autres ONG qui fonctionnaient de façon permanente déjà en Haïti. On les rencontre un peu partout dans le pays et plus particulièrement à Port-au-Prince. Fonctionnant avec une absence totale de transparence, il est difficile pour la population de savoir les tenants et les aboutissants de ces missions dites humanitaires, mais qui bien souvent cachent des projets inavoués. Ces ONG drainent parfois seules, parfois avec l’État haïtien les prêts ou les dons faits en faveur du pays. Comme le sirop attire toujours les fourmis, on comprend pourquoi toutes ces organisations cherchent à apporter « leur aide au peuple haïtien ».

    Haïti a bénéficié au lendemain du drame du 12 janvier d’un large élan de solidarité à l’échelle internationale. Çà et là, des collectes de fonds ont été organisées pour venir en aide aux rescapés du séisme. Aux USA, en France, à Saint-Domingue, etc, les gens n’ont pas hésité à donner de l’argent, de la nourriture, du linge. L’émotion et la solidarité ont été presque à la hauteur de la destruction qu’avait occasionnée le séisme, au point que certaines âmes trop crédules se mettaient à rêver de la reconstruction d’une autre Haïti. Mais les réalités ont la tête dure. Le contraste est énorme entre la vie des gens dans les camps d’hébergement et les rêves de plus d’un sur une éventuelle amélioration de la situation à court et à moyen terme.

    Dans la tourmente d’un pays en plein chaos où les autorités brillent par leur absence et leur inutilité, les ONG pêchent en eau trouble. Sur les cadavres des centaines de milliers de personnes, au nom des millions de blessés et de sans-abri, des professionnels de l’aide humanitaire concoctent des plans dans tous les domaines : santé, éducation, agriculture, environnement, etc. pour ne pas rater le train ; entendez par là les centaines de millions de dollars qui sont disponibles pour Haïti.

    Travaillant sans aucune coordination les unes avec les autres, parfois en se faisant concurrence, il est difficile de voir l’impact des travaux de ces ONG sur la situation générale du pays. Certes leur présence correspond à un certain besoin, la majorité de la population étant livrée à elle-même, l’État étant complètement absent quand il s’agit d’offrir des services à la population. Il n’est pas inutile de rappeler par exemple que plus de 70 % de la population ne sait ni lire ni écrire. Dans certaines communes, l’existence d’une petite école primaire est à mettre à l’actif d’une ONG ou des missionnaires, il en est de même pour l’eau courante, la santé. Dans des zones reculées du pays, la présence d’une fontaine d’eau, d’un dispensaire, d’une petite canalisation est l’ouvre d’une ONG.

    Le prix à payer pour ce minimum est toutefois énorme. Ces ONG en général sont des officines qui cherchent à enrichir leurs principaux responsables quand elles ne couvrent pas de véritables actions sordides contre la population au profit de certaines sectes, de certains gouvernements de pays riches notamment.

    La présence controversée des ONG n’est pas un bon signe pour une population. Plus ça va mal, plus il y a d’ONG à tourner autour.

  • L’ONU a présenté jeudi pour la première fois des excuses aux Haïtiens pour son rôle dans l’épidémie de choléra qui ravage le pays, sans toutefois reconnaitre sa responsabilité juridique.

    "Au nom des Nations unies, je vais vous le dire très clairement : nous nous excusons auprès du peuple haïtien", a déclaré son secrétaire général Ban Ki-moon, successivement en créole, français et anglais, devant l’assemblée générale des Nations unies.

    "Nous n’avons tout simplement pas fait assez concernant l’épidémie de choléra et sa propagation", a-t-il ajouté. "Nous sommes profondément désolés pour notre rôle".

    Selon de nombreux experts indépendants, le choléra a été introduit en Haïti par des Casques bleus népalais de la Mission de l’ONU sur place (Minustah) qui ont déversé leurs déchets dans une rivière.

    DES EXCUSES VERBALES, C’EST LE MAXIMUM DE CE DONT ILS SONT CAPABLES A PART DE TUER, D’ECRASER, D’EXPLOITER !!!

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