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Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est

mardi 4 janvier 2011, par Robert Paris

Adresse aux salariés, chômeurs, étudiants et précaires d’Europe

Nous sommes un groupe de salariés de différents secteurs (cheminots, enseignants, informaticiens…), de chômeurs et de précaires. Pendant les récentes grèves en France, nous nous sommes réunis en Assemblée Générale Interprofessionnelle - d’abord sur le quai d’une gare (Gare de l’Est, Paris), ensuite dans une salle d’une Bourse du Travail. Nous voulions regrouper plus largement possible des travailleurs d’autres villes de la région parisienne. Parce que nous en avions assez de la collaboration de classe des syndicats qui nous menaient une nouvelle fois à la défaite, nous avons voulu nous organiser par nous même pour tenter d’unifier les secteurs en grève, étendre la grève et que ce soit les grévistes eux mêmes qui contrôlent leur lutte.

A la guerre sociale des capitalistes Les travailleurs doivent opposer une lutte de classe

En Grande Bretagne, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en France… dans tous les pays, nous sommes tous durement attaqués. Nos conditions de vie se dégradent. En GB, le gouvernement Cameron a annoncé la suppression de 500.000 emplois dans la fonction publique, £7 milliards de coupes dans les budgets sociaux, le triplement des droits d’inscription à la fac, etc… En Irlande, le gouvernement Cowen vient de baisser le salaire horaire minimum de plus d’un euro et les retraites de 9%. Au Portugal, les travailleurs font face à un taux de chômage record. En Espagne, le « très socialiste » Zapatero n’arrête pas de faire des coupes claires en tout genre dans les allocations chômages, les aides sociales et médicales… En France, le gouvernement continue la casse de nos conditions de vie. Après les retraites, c’est le tour de la santé. L’accès aux soins devient de plus en plus difficile pour les travailleurs : toujours plus de médicaments déremboursés , augmentation des mutuelles privées, suppressions de postes dans l’hôpital public. Comme l’ensemble des services publics (Poste, EDF-GDF, TELECOM), l’Hôpital est démantelé et privatisé. Résultat : des millions de familles ouvrières ne peuvent d’ores et déjà plus se soigner !

Cette politique est vitale pour les capitalistes. Face au développement de la crise et de l’effondrement de pans entiers de l’économie capitaliste, ces derniers trouvent de moins en moins de marchés sources de profits pour leurs capitaux. Aussi sont-ils d’autant plus pressés de privatiser les services publiques. Cependant, ces nouveaux marchés sont plus restreints en terme de débouchés productifs que ne le sont les piliers de l’économie mondiale tels que le bâtiment, l’automobile, le pétrole…. Ils ne permettront pas, même dans le meilleur des cas, un nouvel essor économique salvateur. Aussi, dans ce contexte d’effondrement, la lutte pour les marchés sera des plus acharnée pour les grands trusts internationaux. Autrement dit, ce sera une question de vie ou de mort pour les investisseurs de capitaux. Dans cette lutte, chaque capitaliste se retranchera derrière son Etat pour se défendre. Au nom de la défense de l’économie nationale, les capitalistes tenteront de nous enchaîner dans leur guerre économique. De cette guerre, les victimes sont… les travailleurs. Car derrière la défense de l’économie nationale, chaque bourgeoisie nationale, chaque Etat, chaque patron essaie de réduire ses "coûts" pour maintenir sa "compétitivité". Concrètement, ils n’auront de cesse que d’intensifier les attaques contre nos conditions de vie et de travail. Si nous les laissons faire, si nous acceptons de nous serrer encore la ceinture, ces sacrifices ne connaîtront pas de fin. Ils remettront en cause jusqu’à nos conditions d’existence ! Travailleurs, refusons de nous laisser diviser par corporation, secteur ou nationalité. Refusons de nous livrer cette guerre économique de part et d’autre des frontières. Battons-nous ensemble et unissons-nous dans la lutte ! Le cri lancé par Marx est d’autant plus d’actualité : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ».

C’est à nous les travailleurs de prendre nous même nos luttes en main

Aujourd’hui, ce sont les travailleurs de Grèce, d’Espagne, les étudiants d’Angleterre qui sont en lutte et sont en butte à des gouvernements qui, de gauche comme de droite, sont aux services des classes dirigeantes. Et comme nous en France, vous avez à faire à des gouvernements qui répriment violemment les travailleurs et les chômeurs, les étudiants, les lycéens.

En France, cet automne, nous avons voulu nous défendre. Nous étions des millions à descendre dans la rue pour refuser purement et simplement cette nouvelle attaque. Nous nous sommes battus contre cette nouvelle loi et contre toutes les mesures d’austérité qui nous touchent de plein fouet. Nous avons dit "Non !" à l’augmentation de la précarité et de la pauvreté. Mais l’intersyndicale nous a menés volontairement à la défaite en combattant l’extension du mouvement gréviste : · Au lieu de briser les barrières de métier et de corporation pour unir le plus largement les travailleurs, elle a fermé les assemblées générales de chaque entreprises aux autres travailleurs. · Elle a fait des actions spectaculaires pour « bloquer l’économie » mais rien fait pour organiser des piquets de grève ou des piquets volants qui auraient pu attirer d’autres travailleurs dans la lutte. Ce que des travailleurs et précaires ont fait. · Elle a négocié notre défaite derrière notre dos, derrière les portes fermées des cabinets ministériels. L’intersyndicale n’a jamais rejeté la loi sur les retraites, elle a même répété et répété encore qu’elle était "nécessaire" et "inévitable" ! A l’entendre, nous aurions dû nous contenter de demander à ses côtés "plus de négociations gouvernement-patrons-syndicats", "plus d’aménagements de la loi pour une réforme plus juste et équitable"…

Pour lutter contre toutes ces attaques, nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. En ce qui nous concerne nous avons défendu dans ce mouvement la nécessité pour les travailleurs de s’organiser sur leurs lieux de travail dans des AG souveraines, de se coordonner à l’échelle nationale pour diriger le mouvement gréviste en élisant des délégués révocables à tout moment. Seule une lutte animée, organisée et contrôlée par l’ensemble des travailleurs, tant dans ses moyens que dans ses objectifs, peut créer les conditions nécessaire afin d’assurer la victoire.

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Nous savons que ce n’est pas fini, les attaques vont continuer, les conditions de vie vont être de plus en plus difficiles et les conséquences de la crise du capitalisme ne vont qu’empirer. Partout dans le monde, nous devons donc nous battre. Pour cela, nous devons retrouver confiance dans notre propre force : Nous sommes capables de prendre nos luttes en main et de nous organiser collectivement. Nous sommes capables de débattre ouvertement et fraternellement, en "libérant la parole". Nous sommes capables de contrôler véritablement la tenue de nos débats et nos décisions. Les assemblées générales ne doivent pas être dirigées par les syndicats mais par les travailleurs eux-mêmes.

Nous allons devoir nous battre pour défendre nos vies et l’avenir de nos enfants ! Les exploités du monde entier sont frères et sœurs d’une seule et même classe ! Seule notre union de par les frontières sera à même de jeter à bas ce système d’exploitation.

Des participants de l’AG interpro "Gare de l’Est et Île de France" Pour nous contacter : interpro@riseup.net

Messages

  • salut
    la prochaine réunion a lieu le mardi 18 à 18h00 à la bourse du travail, métro république à paris.
    pour nous contacter : interpro@riseup.net

  • Ci-dessous un texte commun du Groupe de lutte prolétarienne (GLP) et de l’Organisation anarcho-punk (ORGAP) du Pérou.

    Face aux attaques du capital, répondons par l’unité et la lutte !

    Nous saluons les efforts réalisés par les camarades de l’Assemblée générale interprofessionnelle qui luttent en France, et avec les camarades qui luttent en Europe et partout dans le monde. Il y a de plus en plus de luttes ouvrières dans le monde aujourd’hui et même si nous savons que nos ripostes ne sont pas à la hauteur de l’ampleur des attaques du capitalisme, en pleine crise mortelle du capitalisme, les travailleurs tentent d’ores et déjà de mettre en pratique leur solidarité, leur unité dans toutes les luttes qui les confrontent jour après jour au capital. Nous devons continuer à tirer les leçons des luttes, camarades. Et dans ce sens, nous sommes pleinement d’accord avec vous, quand vous dites :
    1) que les travailleurs doivent être capables de prendre le contrôle de leurs propres luttes et de laisser de côté toute collaboration des syndicats (les exclure des luttes) ;
    2) que la discussion ouverte est vitale dans les assemblées générales qui s’organisent. C’est à notre avis un exemple vivant et dynamique de l’organisation que la classe recherche dans tous les moments de sa lutte, c’est un aspect qui lui est inhérent, car c’est par là que se développe et se mène l’orientation des luttes et se définissent leurs objectifs.
    Nous avons remarqué, dans les rapports sur les luttes du prolétariat dans le monde entier comme par exemple dans les débats des assemblées générales en France qui sont rapportés par les camarades, que partout se manifeste le mécontentement, que les travailleurs prennent la parole et discutent des préoccupations du moment, rompant avec les dites « assemblées populaires » convoquées par les syndicats et où seuls parlent leurs dirigeants pour ensuite aller négocier dans le dos des travailleurs. Nous affirmons donc que les syndicats sont des armes de la bourgeoisie, ils sont les représentants de l’Etat au sein de la classe ouvrière, leur fonction unique étant de séparer les prolétaires de leurs perspectives et objectifs, car ils savent très bien que le prolétariat est l’unique classe capable de s’opposer aux attaques de la bourgeoisie.
    C’est pourquoi nous sommes d’accord avec le rapport quand il dit que « les assemblées générales ne doivent pas être dirigées par les syndicats mais par les travailleurs eux-mêmes », car suivre ces agents de la bourgeoisie que sont les syndicats ne peut que nous conduire à la défaite, à la division, à l’échec. Face aux événements de la lutte de classe aujourd’hui, les ouvriers doivent prendre en charge leurs combats, organisant par eux-mêmes leurs assemblées générales et décidant collectivement les mots d’ordre et les revendications, élisant des délégués révocables à tout instant et envoyant des délégations massives discuter avec les travailleurs des concentrations les plus proches, les usines, les universités, les centres administratifs, les hôpitaux… pour les encourager à se joindre au mouvement massif…
    La crise du système capitaliste s’est approfondie et, dans ce sens, nous sommes d’accord avec ceux qui affirment que « rien n’est fini », que « les attaques vont continuer », que « les conditions de vie des travailleurs vont être toujours plus difficiles » et que « les conséquences de la crise du capitalisme vont empirer dans le monde entier »…, parce que le capitalisme est le premier et le seul système mondial dans lequel la production et le marché mondial ont été unifiés ; en conséquence, toutes les mesures que prendra la bourgeoisie dans un pays ou un autre auront des répercussions sur l’ensemble de l’économie mondiale à court ou à long terme, menant la classe ouvrière vers une situation insupportable de précarité et de misère.
    Le capitalisme est un système moribond, nous avons déjà vécu beaucoup de crises et elles ne cessent de provoquer des conditions de vie toujours pires. La classe ouvrière paye toujours les pots cassés, par l’augmentation du chômage et de la précarité à tous les niveaux, par les réductions et les congélations de salaire, les plans d’austérité, les réductions des aides sociales, etc. Ainsi, ce maudit système ne nous garantit rien… rien de bon !
    Retrouver notre confiance en nous, c’est récupérer la confiance en nos luttes, dans la mesure où nous agirons face à l’ennemi de façon déterminée et hisserons toujours plus haut notre riposte au niveau de ses attaques.
    Mais autre chose devient nécessaire : « l’arme théorique de la classe ouvrière qui, à travers son expérience et dans la perspective de son objectif historique, avance progressivement, avec des hauts et de bas, vers une prise de conscience qui est la condition indispensable pour son émancipation ; ce n’est pas un processus linéaire et mécanique qui préside au développement de la conscience de classe : comme toute réflexion humaine, celle-ci est un processus contradictoire et critique qui met nécessairement en avant la discussion et la confrontation des arguments pour parvenir à l’unité... ».
    Il est encore très difficile pour les travailleurs eux-mêmes de prendre leurs luttes en mains, mais la classe ouvrière développe lentement et tenacement son combat, parce qu’elle commence à reprendre confiance en elle-même, et même si c’est insuffisant actuellement, elle démontre sa capacité et ses potentialités en tant que classe révolutionnaire, c’est pourquoi l’avenir appartient à la lutte de classes.

    Saluts fraternels,
    Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

    GLP et ORGAP

    La traduction étant peut-être approximative, voici la version originale en espagnol :

    ¡ANTE LOS ATAQUES DEL CAPITAL RESPONDAMOS CON UNIDAD Y LUCHA !

    Saludamos los esfuerzos realizados por los compañeros de la asamblea general Interprofesional que luchan en Francia, y demás compañeros que luchan en Europa y el resto del mundo. Las luchas de los trabajadores en este periodo se vienen dando cada vez más y aunque entendemos que nuestras respuestas aun no están al nivel de la magnitud de los ataques del capitalismo, los trabajadores intentan poner en práctica su solidaridad, su unidad en las luchas que enfrentan día a día en plena crisis mortal del capitalismo. Debemos seguir sacando las lecciones de las luchas, compañeros. Y en ese sentido estamos de acuerdo con ustedes, cuando dicen :
    1. De que los trabajadores tienen que ser capaces de tomar el control en sus propias luchas y dejar de lado la colaboración de los sindicatos (excluirlos de las luchas).
    2. La discusión abierta es de vital importancia en todas las asambleas generales que se organicen. Nos parece un ejemplo vivo y dinámico de organización que la clase necesita en todos los momentos de su lucha, es un aspecto inherente a él, ya que es allí donde se desenvuelve y conduce la dirección de sus luchas y sus objetivos.
    Hemos observado en informes y luchas del proletariado por todo el mundo, como por ejemplo en los debates de las asambleas generales en Francia, como lo exponen muy bien en su informe compañeros : donde todos muestran su descontento y donde la palabra es tomada por todos los trabajadores, discuten las preocupaciones del momento y rompen con esas mal llamadas "asambleas populares" convocadas por los sindicatos, en donde solo la palabra lo tiene la dirigencia, para negociar después a espaldas de la clase. Por consiguiente afirmamos que los sindicatos son armas de la burguesía y son el estado dentro de la clase obrera ; ya que su único papel es separar a los proletarios de sus perspectivas y objetivos ; porque saben que el proletariado es la única clase capaz de hacer frente a los ataques de la Burguesía.
    Por eso compartimos su informe cuando expresan que las asambleas generales no deben estar dirigidas por sindicatos, si no por los mismos trabajadores, porque seguir al arma de la burguesía como son los sindicatos, significa siempre dirigirnos a la derrota, a la división, al fracaso de nuestras luchas .Ante las circunstancias de la lucha de clases en el periodo actual : los obreros deben de tomar a cargo sus combates, organizando por si mismo las asambleas generales y decidiendo colectivamente las consignas y las reivindicaciones, eligiendo delegados revocables en todo momento y enviando delegaciones masivas a discutir con los trabajadores de los centros más próximos, las fabricas, las universidades, los centros administrativos, los hospitales......para animarlos a sumarse al movimiento masivo....
    La crisis del sistema capitalista se ha agudizado mas y en este sentido coincidimos con los que expresan "que esto no se ha acabado aun" ,"los ataques van a continuar", "las condiciones de vida de los trabajadores van a ser mas y mas difíciles" y "las consecuencias de la crisis del capitalismo van a empeorar por todo el mundo" ....porque el capitalismo es el primer y único sistema mundial donde ha unificado la producción y el mercado mundial ; por lo tanto donde todas las medidas que hagan las burguesías en un país u otro, repercutirán en el conjunto de la economía mundial a la larga o la corta, llevando a la clase obrera a una situación insostenible de precariedad y miseria.
    El capitalismo es un sistema moribundo, hemos vivido muchas crisis y cada vez más nos empujan a peores condiciones de vida. La clase obrera siempre paga los platos rotos con más desempleo, precariedad a todo nivel, reducción y congelación de salarios, planes de austeridad, recortes y un largo etc. Por esto ¡este maldito sistema no nos garantiza nada... nada bueno !
    Recuperar la confianza en sí mismos, es recuperar la confianza en nuestra luchas, en la medida que lo hagamos le haremos frente al enemigo contundentemente y nos pondremos cada vez más al nivel de sus ataques, con mayor respuesta de nuestra parte contra ellos.
    Por otro lado también se hace necesario ...la herramienta teórica de la clase obrera que a través de su experiencia y en la perspectiva de su objetivo histórico, avanza progresivamente ,con altibajos ,hacia una toma de conciencia que es la condición indispensable para su emancipación ,como toda reflexión humana la que preside el desarrollo de la conciencia proletaria no es un proceso lineal y mecánico ,sino contradictorio y crítico, que plantea necesariamente la discusión y la confrontación de argumentos para su posterior unidad......
    Suele ser aun muy difícil tomar el control de las luchas por los trabajadores mismos, eso es uno de las trabas que frenan el camino, pero la clase obrera está desarrollando a escala lenta y modesta su combate, porque está comenzando a recuperar su confianza en sí misma, y aunque aun no es suficiente en el periodo actual, va demostrando capacidad y potencialidad como clase revolucionaria, por que el porvenir pertenece a la lucha de clases.

    Abrazos fraternos
    ¡Proletarios de todo los países del mundo uníos !

  • Attaque violente sur les salaires & conditions de travail : les profs/instit/employés des écoles, en France, sont récompensés par la gauche gouvernementale...

    Reste à s’unir, qu’on soit Atsem, prof en prépa, éboueur, metallo, ingénieur ou technicien, OS ou agriculteur, infirmière ou cheminot etc... en assemblées, collectifs, comités de grève et conseils de travailleurs.

  • Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

    Les signataires de ce texte souhaitent dire leur profond désaccord devant le nouveau mode de calcul des rémunérations des professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) tel qu’il résulte des propositions du Ministère de l’Education Nationale en date des 18 et 22 novembre derniers.

    Pour la grande majorité de ces professeurs, ce nouveau mode de calcul aurait en effet pour conséquence de réduire du jour au lendemain leurs rémunérations, dans une proportion atteignant entre 10 et 25 % de leur salaire. Pour d’autres, la conséquence serait l’obligation d’assurer davantage d’heures, dans les mêmes proportions, sans aucune contrepartie financière.

    Ce projet, en l’état, nous semble exposer à une grave déstabilisation un système de formation qui contribue pourtant de façon significative à la création des forces vives de la Nation. D’autre part, il donne le sentiment d’un incompréhensible et blessant manque de respect pour une catégorie d’agents de l’Etat dont le scrupule professionnel et l’engagement au service du public sont connus et reconnus.

    Ne dressons pas les collègues les uns contre les autres : nous ne contestons ni la nécessité de revaloriser les professeurs enseignant dans les zones d’éducation prioritaire, ni, le cas échéant, celle de clarifier le mode de calcul des rétributions.

    Nous demandons que la proposition d’une pondération unique et inadaptée (1,5) soit retirée, et qu’une négociation effective permette une prise en compte juste du travail et des qualifications des professeurs de CPGE.

    Liste des signataires :
    APHEC, APPLS, SNALC, SNES, UPA, UPLS, UPS, UPSTI
    ainsi que les associations suivantes : APHU, APHLY, APKHSES, APLBL, APPEL-CLE, APGéo, APFLA-CPL, APML, APHBL

    Commentaires M&R :
    {}Tous les syndicats (SNES en tête) collaborent intimement avec la gauche et la droite pour faire accepter les sacrifices :
    1)Ou sont les 60000 enseignants promis pendant et après les élections ! précaires & payé au SMic+3,
    2)l’allongement de la durée cotisation pour la retraite en 2003/2010 en étouffant le mouvement grèviste,
    3)en acceptant l’autonomie des facs en 2009,
    4)en organisant le silence radio à propos de retraits (jusqu’à plus de la moitié de la paye) sur salaires de fonctionnaires déjà en 2011, sans parler des retards de paye & autres "oublis" ou "bugs informatiques".
    5)et en acceptant le "dégraisser le mammouth" avec Allègre en 97 en même temps que Jospin autorisait la fermeture de l’usine de Renault Vilvorde !

  • Salut

    Mardi dernier, s’est tenue une réunion du Comité Interpro dont le but était avant tout de renouer les liens. Il n’y avait pas d’ordre du jour établi.

    La discussion a porté sur la situation mondiale du capitalisme et l’impasse dans laquelle le capitalisme se trouve depuis l’effondrement de 2007/2008 et son incapacité à dépasser le mur de suraccumulation de capitaux auxquels il est confronté et la situation en France.

    Lors de nos échanges, il est ressorti que pour un certain nombre d’entre nous, la situation dans laquelle se trouve le capitalisme depuis une dizaine d’années pousse les classes dirigeantes à intensifier l’exploitation du travail et à mener une guerre de classe sans précédent contre le prolétariat à l’échelle mondiale et à dévoyer les luttes de classes dans la guerre, l’ethnisme, le racisme…. et le contre-terrorisme qui permet dans de nombreux états de remettre en cause la démocratie bourgeoise et déployer policiers et militaires sur le territoire. Et en même temps c’est cette situation qui ouvre une période favorable aux révolutions auxquelles nous devons nous préparer bien que le prolétariat n’en ait pas conscience et continue de se battre comme dans la période précédente.

    C’est dans ce contexte que s’inscrivent les politiques de lutte contre le terrorisme et l’Etat d’urgence en France. Les classes dirigeantes françaises menant une guerre de classe tant sur le territoire nationale que dans le reste du monde au travers de ses différentes interventions impérialistes. Il a été abordé aussi que les démocraties capitalistes s’enfonçaient toujours plus vers le fascisme, l’appareil d’Etat (police et armée) étant lui fascisé.
    Nous avons aussi abordés le rôle des bureaucraties syndicales et de l’extrême gauche réformiste dans la défaite du mouvement contre la loi travail. Les bureaucraties sous couvert de dénoncer la loi travail ont encadré le mouvement de lutte pour que celui-ci ne soit jamais dangereux pour le gouvernement socialiste qu’ils avaient aidée à faire élire en appelant à l’époque à battre Sarkozy. Les bureaucraties ont appelé à de nombreuses journées d’action interpro et ont laissé des secteurs partir en grève sans chercher à ce que les travailleurs tant sur les entreprises que sur les quartiers s’organisent collectivement pour que ces derniers contrôlent et dirigent leurs luttes eux-mêmes et aient la capacité de faire reculer patronat et gouvernement permettant ainsi de créer les conditions d’une offensive ouvrière. Bien au contraire, les bureaucraties ont collé au calendrier parlementaire et ont présenté les manifestations et grève comme un moyen pour avoir plus de poids lors du fameux dialogue social.
    Quant à la politique de l’extrême gauche réformiste, au lieu de combattre la politique des bureaucraties et lutter pour une auto-organisation et un contrôles de leurs luttes par les travailleurs, elle a maintenu ces luttes sous la direction des bureaucraties syndicales et n’offre d’autres perspectives que de renverser le rapport capital-travail, bref de réformer le capitalisme sans le dire ouvertement, alors que la situation exige de lier les luttes des défensives des travailleurs a la perspective de renversement du capitalisme.

    Cette politique des uns et des autres s’est retrouvée lors des élections présidentielles. Nous avons soulevé le rôle réactionnaire de la France Insoumise dans ces élections. La FI a permis aux illusions réformistes de faire peau neuve en faisant croire que le problème était le PS et de diffuser l’idée que les travailleurs pouvaient s’appuyer sur les institutions de la république démocratique de la bourgeoisie pour se défendre tout en n’offrant pas d’autres cadres qu’un capitalisme réformé. La FI est de fait un obstacle à l’émergence d’une conscience de classe d’un mouvement de classe autonome. Sur le terrain des élections, l’extrême gauche n’a pas défendu non plus un programme révolutionnaire de rupture avec le capitalisme…

    C’est sous cet angle que nous avons discuté de la situation en France après l’élection de Macron et notamment des initiatives du front social. Front regroupant entre autre l’extrême gauche réformiste syndicale et politique qui, depuis des années, combattent toutes organisations sérieuses du prolétariat sur un terrain de classe au sein de comités et fédérer. Certains ont émis l’idée qu’il fallait se rendre à leur réunion sans avoir d’illusion sur ce front pour y défendre notre point de vue sans pour autant oublier nos propres perspectives pour qu’émerge une lutte autonome des travailleurs.

    La discussion a dont porté tout naturellement par la suite sur les perspectives à défendre dans cette situation tant sur le plan des idées que dans le domaine pratique. C’est dans ce cadre-là que nous avons commencé à discuter sur le rôle que nous pourrions jouer pour tenter d’aider à l’unification des luttes.

  • bonne nouvelle que des travailleurs de différents secteurs se réunissent pour parler de la situation de notre classe sociale et des perspectives révolutionnaires pour l’ensemble du prolétariat mondial. Nous continuons également a nous réunir, et vous êtes avec les camarades du comité le bienvenu dans ces échanges.

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