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La bourgeoisie mondiale, comme haïtienne, est responsable des crimes en Haïti

mardi 2 février 2010

Mardi 19 janvier 2010 2 19 /01 /2010 21:02
LA POLITIQUE CRIMINELLE DE L’IMPERIALISME ET DE LA BOURGEOISIE HAITIENNE
L’histoire d’Haïti est l’histoire d’un peuple exploité, opprimé, dominé, occupé par l’impérialisme.

L’intervention militaire, économique et culturelle dure depuis cinq siècles : conquistadores, rois d’Espagne, de France, Napoléon, … ont importé les Noirs d’Afrique et les ont transformés en esclaves, jusqu’aux soulèvements qui ont chassés les esclavagistes au court d’une lutte entrecoupée de victoires et de défaites à partir du 17ème siècle.

La bourgeoisie, après avoir chassé les colonialistes, s’est retournée contre le peuple travailleur pour poursuivre leur exploitation, réprimer violemment toute contestation populaire.

Les impérialistes américains, espagnols, français se sont disputés pour mettre en coupe réglée le pays. Les interventions le siècle dernier ne se comptent plus, pas plus que les coups d’Etat, les tontons macoutes. Les impérialistes américains sont intervenus contre un régime progressiste en république dominicaine massacrant la population.

La pauvreté est endémique : un habitant d’Haïti dispose de 1 euro par jour pour vivre. Le chômage atteint 40, voire 50%. On a pu voir à la télévision des pauvres confectionnant des galettes de glaise pour ne pas mourir de faim.

C’est dans ce contexte de domination impérialiste et de leurs valets haïtiens, la bourgeoisie compradore et bureaucratique, que s’est produit le 12 janvier 2010 un tremblement de terre d’une ampleur de 7,3 sur l’échelle de Richter.

Fatalité imprévisible ? Faux !

Que disait Patrick Charles, géologue, ancien professeur à l’Institut de Géologie appliquée à la Havane, le 25 septembre 2008 dans un quotidien haïtien, Le Matin : « Toutes les conditions sont réunies pour qu’un séisme majeur se produise à Port-au-Prince. Les habitants de la capitale haïtienne doivent se préparer à ce scénario qui finira, tôt ou tard, par arriver. »

« Dieu merci, la science a mis à notre disposition des instruments pouvant prévoir ce genre d’évènements, tout en nous permettant de démontrer nos conclusions. C’est le temps et le hasard qui jouent en la faveur de notre capitale. Une grande catastrophe plane sur notre tête ».

« Pendant ces dernières semaines, la terre a tremblé à plusieurs reprises au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. »

« Les autorités sont obligées de prendre des mesures ponctuelles quoique impopulaires pour protéger certaines zones. Le bilan des trois deniers cyclones sur Haïti interpelle notre conscience. Nous vivons une période très difficile et nous devons agir. Le compte à rebours a commencé. La nature nous demande des comptes. Il faut agir pour sauver ce qui peut encore l’être ». Voilà ce que disait Patrick Charles.

Mais rien n’a été fait !

Les casques bleus sont à Haïti pour maintenir l’ordre impérialiste et les cliques compradores et bureaucratiques et empêcher toute révolte populaire sous couvert d’aide humanitaire.

Aujourd’hui l’aide humanitaire apportée est insuffisante. Bien sûr les communistes ne remettent pas en cause les bénévoles qui déploient des efforts considérables (médecins, pompiers, militaires et même gendarmes qui risquent parfois leur vie pour sauver des gens). Ce n’est pas cette bonne volonté que nous mettons en cause.

Ce que nous dénonçons :
• C’est la cupidité des impérialistes, de leurs agents locaux qui ne pensent qu’à profiter des prétendes qu’ils reçoivent de leurs maîtres au détriment de leur peuple.
• C’est l’envoi de 10.000 militaires, pour sécuriser comme ils disent, pas des sapeurs, du génie pour remettre en état les routes, le minimum d’infrastructures, de milliers de bateaux et d’avions pour apporter l’aide humanitaire nécessaire.

Les impérialistes sont là, pas seulement par souci humanitaire, mais pour occuper le pays, préparer la venue des multinationales pour construire, implanter leurs sièges sociaux, construire des hôtels, etc. Bref tirer de juteux bénéfices d’une catastrophe et renforcer leur emprise sur l’économie du pays par leur présence « bienveillante », conforter leurs valets qui poursuivront sans vergogne le peuple, qu’ils n’ont pas su ou voulu protéger le plus efficacement possible.

Comme le disait Jacques Roumain un dirigeant du Parti Communiste d’Haïti, en 1934, dans son article « Critique du Manifeste de la réaction démocratique » : « Nous précisons seulement que ce rassemblement devra se faire autour du Prolétariat le plus pauvre et, par la suite, le plus apte, une fois éduqué à mener le lutte à fond, jusqu’à ses conséquences ultimes émancipatrices. Emancipatrice de l’impérialisme exotique et de ses sous-ordres haïtiens. »

Aujourd’hui en ces jours de malheur, ce qu’il manque au prolétariat, au peuple haïtien, c’est un parti communiste comme celui de Jacques Roumain, comme les autres peuples du monde pour en finir avec l’impérialisme et la bourgeoisie, un parti qui prendra les mesures nécessaires pour éviter de tels drames.

Solidarité avec le peuple d’Haïti !

source : Drapeau rouge

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