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Nuage radioactif : Tokyo, menacée, devra être évacuée ? Ou devrait-elle commencer dès maintenant à l’être ?

samedi 19 mars 2011

Fusion partielle des coeurs de trois réacteurs, ébullition de deux piscines de stockage de combustible usé, désormais quasiment à l’air libre…

Et pourtant, les autorités disent que non affirmant que tout va se dissoudre tranquillement au dessus de la mer...

Mais...

Elles n’ont cessé de mentir.

Elles ont voulu cacher chaque aggravation de la situation, même quand les images montraient à l’évidence le contraire...

Par exemple...

Sur LeMonde.fr, on apprend que « les informations sont parcellaires » selon Thierry Charles – directeur de la sûreté des usines nucléaires à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) – qui constate que les déclarations de l’autorité de sûreté japonaise et celles de l’exploitant Tepco ne concordent pas totalement, Tepco indiquant que la fonte du cœur n’est pas en cours alors que l’autorité de sûreté annonçait samedi matin une probable fusion du cœur.

Quand les faux scientifiques disent qu’il n’y a pas de gros dangers, les vrais reconnaissent une situation inédite et sur laquelle personne ne sait la suite des événements...

« Il y a d’énormes incertitudes en raison de la qualité des informations disponibles. Nous marchons en zone inconnue car on ne peut pas simplement modéliser comment une centrale se comporte dans de telles circonstances », relève Malcolm Grimston, spécialiste britannique de l’énergie nucléaire.

La Criirad, créée en 1986 au lendemain de l’accident de Tchernobyl, détaille dans un communiqué une série de mesures effectuées mardi et mercredi par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute, concernant la concentration de quatre produits radioactifs dans l’air de Tokyo.

En moyenne sur 42 heures, l’activité de l’iode 131 s’élève à 14,9 becquerel par mètre cube (Bq/m3), celle de l’iode 132 à 14,5 Bq/m3, celle du césium 134 à 3,4 Bq/m3 et celle du césium 137 à 3,2 Bq/m3, énumère la Criirad, qui affirme que l’air « contient nécessairement » d’autres particules radioactives.

« En situation normale, le seul radio nucléide que l’on s’attend à mesurer dans l’atmosphère est le césium 137 », en raison d’une contamination résiduelle après la catastrophe de Tchernobyl, mais à un taux environ « un million de fois inférieur », souligne l’association, basée à Valence.

La Criirad relève également, en suivant l’évolution des concentrations sur ces deux jours, « que le niveau de radioactivité de l’air a très fortement augmenté sur Tokyo le (mardi) 15 mars, entre 10H00 et 12H00, avec un pic de radioactivité sur les poussières prélevées à 11H00 ».

A ce moment, quelques heures après une explosion d’hydrogène dans le bâtiment abritant le réacteur deux de la centrale de Fukushima, l’activité du césium 137 aurait atteint 60 Bq/m3, « soit plus de 10 millions de fois le niveau antérieur aux accidents nucléaires », commente l’association.

« Le plus préoccupant est que Tokyo », située à 230 kilomètres au sud de Fukushima, « n’est pas le secteur le plus touché par le passage des masses d’air contaminé », rappelle la Criirad, réclamant des chiffres officiels sur les niveaux d’exposition des populations habitant plus au Nord.

L’association demande par ailleurs des données sur les « dépôts au sol » de particules radioactives, afin de « recenser les zones à risque et de cibler les mesures à prendre pour le retrait des aliments contaminés » ou pour alimenter le bétail en fourrage non contaminé.
« Il faut rappeler que depuis cinq jours, des quantités très importantes de produits radioactifs sont rejetées à la mer. Il faut donc vérifier l’impact de ces rejets sur les produits de la mer dans les zones proches et en fonction des courants », suggère encore la Criirad.

La Criirad publie les 1ères mesures sur la radioactivité à Tokyo. Des « résultats inquiétants ».

Pour la première fois depuis le séisme qui a dévasté le Nord-Est du Japon, des mesures partielles de la concentration de produits radioactifs ont été publiés. Relevés par le Tokyo métropolitan industrial technology research institute mardi et mercredi à Tokyo, ils ont été diffusés jeudi par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad). Et ce, alors qu’aucune source officielle n’a donné de chiffre sur la radioactivité au Japon.

Des chiffres un million de fois supérieurs à la normale

Les chercheurs ont dosé quatre éléments durant 42 heures consécutives, entre mardi minuit et mercredi 18h00 : l’iode 131, l’iode 132, le césium 134 et le césium 137.

« En situation normale, note la Criirad, le seul radionucléide que l’on s’attend à mesurer dans l’atmosphère est le césium 137 ?. Normalement, il y en a un tout petit peu en raison des restes lointains de Tchernobyl et des conséquences d’essais de bombes atomiques. Mais d’après les résultats, en moyenne l’activité du césium est de 3,2 becquerel par mètre cube soit « une augmentation considérable de niveau de radioactivité : de l’ordre d’un million de fois ». Et, à certaines heures, 10 millions de fois plus de césium 137 que la normale ont été mesurés.

Ce n’est pas tout, puisque sur les autres éléments dans l’air vérifiés sont aussi supérieurs à la normale. Le césium 134 s’élève à 3,4 becquerel par mètre cube, l’iode 131 à 14,9 becquerel par mètre cube et l’iode 132 à 14,5 becquerel par mètre cube. Et ce, alors qu’en temps normal il n’y a pas d’iode du tout.

Des chiffres bien plus élevés à comparer à ceux du pouvoir capitaliste et nucléaire japonais...

Le Japon peut-il connaître une catastrophe de type Tchernobyl ? « Il en prend le chemin », estime Agnès Buzyn, professeur d’hématologie à l’hôpital Necker à Paris, et présidente du conseil d’administration de l’IRSN, Institut national de sûreté nucléaire. Invitée des Choix de France Info ce matin, elle décrypte les informations qui nous proviennent de la centrale nucléaire de Fukushima, en proie à une série d’accidents très sérieux depuis le séisme et le tsunami.

Pour la spécialiste, toutes les manœuvres -notamment l’essai de largage d’eau de mer par hélicoptère sur le combustible- pour tenter de refroidir les quatre réacteurs principaux de la centrale de Fukushima ne sont que « temporaires » et « insuffisantes« .

Faut-il songer alors à évacuer Tokyo ? La question, dit-elle, « pourrait se poser dans les heures ou les jours qui viennent« . Agnès Buzyn estime surtout que la zone de sécurité autour de la centrale devrait être élargie dans les heures qui viennent. A l’heure qu’il est, ne sont prévues que des évacuations dans un rayon de 20 km et des mesures de confinement dans un rayon...

Mais ne faudrait-il pas commencer tout de suite ?...

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