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Révolution en Biélorussie ?

mardi 5 juillet 2011

Révolution au Bélarus ?

Le Bélarus, un petit pays de 10 millions d’habitants à l’économie dirigiste, est confronté à sa plus grave crise — déficit commercial abyssal et pénurie de devises — depuis l’arrivée au pouvoir de M. Loukachenko il y a près de 17 ans.

La crise économique en Biélorussie a provoqué fin mai une dévaluation de la monnaie nationale de 36%, entraînant une forte hausse de l’inflation. Le 4 juin dernier, le Fonds anticrise de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) a approuvé l’octroi à la Biélorussie d’un crédit de 3 milliards de dollars.

Mercredi 22 juin, de nouvelles manifestations contre la politique économique des autorités biélorusses se sont déroulées à Minsk et dans plusieurs autres villes du pays. Selon les militants biélorusses des droits de l’homme, quelque 450 manifestants, dont des journalistes, ont été interpellés par la police.

Des habitants du Bélarus bloquent un poste- frontière avec la Pologne. Ils protestent contre la décision du gouvernement biélorusse d’interdire la vente en Pologne des produits comme le fromage et le beurre.

Il sera désormais impossible de passer la frontière avec plus de deux paquets de cigarettes biélorusses par exemple, ou quatre boîtes de conserve de lait ou de viande. Des mesures liées à la crise financière au Bélarus. Les frontaliers achètent à des prix artificiellement bas chez eux et revendent plus cher en Pologne, une source de revenus majeurs pour eux.

L’inflation en Biélorusse devra se stabiliser autour de 37-39% à la fin de cette année, a déclaré jeudi à Minsk le ministre biélorusse de l’Economie, Nikolaï Snopkov.

"Selon nos prévisions, l’inflation va ralentir et se stabiliser à 37-39% en rythme annuel", a annoncé M.Snopkov aux journalistes.
D’après les chiffres fournis par le ministère, l’inflation en Biélorussie a atteint 33-34% au cours des six premiers mois de 2011, la hausse la plus importante ayant été enregistrée en mai, suite à l’importante dévaluation du rouble biélorusse.

Dirigé depuis 16 ans d’une main de fer par le président Alexandre Loukachenko, la Biélorussie est confrontée à une crise économique et financière majeure, qui alimente le mécontentement populaire dans le pays. Le 4 juin dernier, le Fonds anticrise de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) a approuvé l’octroi à la Biélorussie d’un crédit de 3 milliards de dollars.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré qu’une réforme structurelle de l’économie biélorusse coûterait 1.000 milliards de dollars, rapporte vendredi le correspondant de RIA Novosti à Minsk.
"Je pourrais modifier la structure de notre économie, mais voulez-vous me donner un millier de milliards de dollars à ces fins, a lancé le leader biélorusse.

Selon M.Loukachenko, des changements économiques profonds seraient très coûteux en raison de la structure établie de l’économie biélorusse. "Nous avons du potassium, du sel, du bois ; il existe une demande pour ces produits. Il faut donc développer ces domaines traditionnels (…). Mais cela prendra toutefois des décennies", a-t-il indiqué.

"Si quelqu’un peut proposer une autre voie, allez-y. Ce sont des gens qui ne connaissent rien à l’économie, surtout à l’économie biélorusse", a martelé M.Loukachenko.

La Biélorussie est confrontée à une situation économique extrêmement tendue, la crise ayant provoqué fin mai une dévaluation du rouble de 36% et entraîné une forte hausse de l’inflation.

La police du Bélarus a tiré des gaz lacrymogènes et frappé des opposants venus participer à une manifestation contre le régime dimanche dans le centre de Minsk et des dizaines de personnes ont été arrêtées le jour de la fête de l’Indépendance, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les opposants s’apprêtaient à participer à une manifestation non autorisée à l’appel du mouvement d’opposition Révolution à travers les réseaux sociaux qui avait invité les participants à une protestation silencieuse en tapant dans les mains.

La police a interpellé toutes les personnes qui tapaient dans leurs mains, quel que soit leur âge, selon le journaliste de l’AFP. Des journalistes ont également été appréhendés.

Des dizaines de personnes ont été emmenées par les forces de l’ordre dans des fourgons de police et certains d’entre eux ont été frappés, selon la même source.

La police a tiré des gaz lacrymogène pour disperser la foule qui arrivait sur la place de la gare de Minsk.

L’opposition a appelé à une journée de manifestations et voulait auparavant perturber le discours de l’autoritaire chef de l’Etat, Alexandre Loukachenko, à la fête de l’Indépendance, pour protester contre la répression des détracteurs du régime et les mesures d’austérité dans le pays confronté à une grave crise économique.

Le président bélarusse est déjà très critiqué, en particulier en Occident, en raison de la répression de l’opposition qui s’est intensifiée dans la foulée de la présidentielle controversée de décembre 2010.

Au départ c’est une manifestation pacifique qui avait été organisée à Minsk.

“Ils commencent à avoir peur des gens, pense une jeune femme. Ils commencent à craindre la population.C‘était une action civile, pas une action d’opposition. En fait je n‘étais pas sur la place mais j’ai vu les images et c‘était terrifiant, j’en ai eu des hauts-le-coeur. Comment peuvent-ils traiter les leurs de cette manière ?”

La manifestation de dimanche était organisée pour coïncider avec l’anniversaire de la fête nationale en Biélorussie. De plus en plus d’appels à manifester sont lancés sur internet et celui-ci a eu de l‘écho. Les choses ont dégénéré devant la gare de Minsk, la police dispersant violemment la foule et procédant à des dizaines d’arrestations.

La situation économique et sociale s’est dégradée dans l’ancienne république soviétique où la crise a provoqué fin mai une dévaluation du rouble de 36% et entraîné une forte hausse de l’inflation.

Loukachenko a rejeté les appels à une réforme du marché intérieur et il a prévenu les Biélorusses qu’il pourrait réduire les importations au strict minimum.

« S’il y a une catastrophe complète, nous fermerons les frontières et nous importerons seulement ce dont nous avons besoin », a déclaré le chef d’Etat, au pouvoir depuis 1994.

Il a également critiqué les journalistes et internet, responsables selon lui d’avoir jeté un vent de panique dans le pays. Mercredi, près d’un millier de personnes ont manifesté à Minsk contre sa politique économique, chose rare dans ce pays dirigé d’une main de fer.

« Nous considérerons toute nouvelle manifestation comme des attaques non seulement contre les autorités mais aussi contre le peuple lui-même », a averti le président biélorusse, qui a prévenu qu’il limogerait son ministre de l’Intérieur en cas de nouvelle manifestation.

Minsk estime que l’inflation pourrait atteindre 39% cette année et la banque centrale biélorusse a perdu depuis janvier un quart de ses réserves de change en essayant de soutenir le rouble. La Biélorussie, qui vient de relever ses taux directeurs de 14 à 16%, a obtenu d’un fonds régional russe une assistance financière de l’ordre de trois milliards de dollars (deux milliards d’euros), en échange d’un plan de privatisations.

Mais le gouvernement estime l’aide insuffisante et tente de décrocher jusqu’à huit milliards de dollars (5,6 milliards d’euros) de prêts du Fonds monétaire international (FMI).

Le chanteur britannique Sting a annulé le concert qu’il devait donner lundi au Kazakhstan pour protester contre la répression des travailleurs en grève du secteur des hydrocarbures.

« Des grèves de la faim, des travailleurs emprisonnés et des dizaines de milliers [de personnes] en grève représentent un piquet de grève virtuel que je n’ai nullement l’intention de franchir », a-t-il fait savoir dans un communiqué diffusé dimanche sur son site Internet.
Dans le cadre de sa tournée symphonique, Sting devait monter sur scène à Astana, la capitale kazakhe, pour revisiter en version classique les grands succès de sa carrière, ceux de sa période The Police, autant que ceux de son répertoire solo.

Mais, selon son communiqué, l’organisation des droits de la personne Amnistie internationale l’a informé des mauvais traitements infligés aux grévistes.

Des milliers de travailleurs d’UzenMunaiGas, une filiale d’une entreprise cotée à la Bourse de Londres, KazMunaiGas Exploration Production, ont entrepris une grève le 26 mai pour protester notamment contre les baisses salariales qui leur ont été imposées.
La police a arrêté de nombreux grévistes et la direction de la société a limogé quelque 250 d’entre eux, estimant qu’ils n’avaient pas respecté les termes de leur contrat de travail.

Le chanteur a qualifié cette situation d’« inacceptable ».
Les ouvriers kazakhs du secteur des hydrocarbures et leurs familles ont besoin de notre soutien et des projecteurs des médias internationaux sur leur situation dans l’espoir de parvenir à un changement positif.

Les organisateurs kazakhs ont quant à eux annoncé dimanche que le spectacle avait été annulé pour des « raisons techniques et d’organisation ».

Connu pour son implication environnementale, Sting avait été critiqué en 2009 pour avoir donné un concert en Ouzbékistan, qui avait été organisé par la fille du président Islam Karimov, à la tête d’un gouvernement généralement considéré comme l’un des plus répressifs de l’ancienne URSS.

La Communauté internationale eurasiatique (CEEA) a versé la première tranche de 800 millions de dollars d’un crédit à la Biélorussie, a annoncé mardi aux journalistes le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine.

"La Biélorussie ayant rempli toutes les formalités, l’argent a été versé", a fait savoir M.Koudrine.

La Biélorussie est confrontée à une situation économique extrêmement tendue, la crise ayant provoqué fin mai une dévaluation du rouble de 36% et entraîné une forte hausse de l’inflation. Le 4 juin dernier, le Fonds anticrise de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) a approuvé l’octroi à la Biélorussie d’un crédit de 3 milliards de dollars.

Conformément à cet accord, le crédit sera reparti en trois tranches : Minsk recevra 1,24 milliards de dollars en 2011, 800 millions en 2012 et un milliard de dollars en 2013.

Plus isolée que jamais, privée d’aide européenne depuis qu’elle a failli à sa promesse d’organiser en décembre une présidentielle transparente, la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko sombre dans la crise. La seule puissance qui pourrait l’en sortir est aujourd’hui la Russie, qui distille au compte-gouttes une aide dont elle espère retirer des bénéfices, notamment un rachat des entreprises du pays à 80% publiques.

Depuis qu’il a été réélu pour la quatrième fois sur le score très soviétique de 80% des voix, Loukachenko se perd en mesures aussi fébriles qu’inutiles. Le ton a été donné dès le lendemain du scrutin contesté dans la rue. « Finissons-en ! Il n’y aura plus de démocratie insensée dans le pays ! Tous iront en prison, comme le veut la loi. » Ces propos ont été suivis de l’arrestation de cinq anciens candidats à la présidentielle, dont le principal, Andreï Sannikov, a déjà été condamné à cinq ans de prison. En politique étrangère, Minsk a fait fermer le bureau de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui avait critiqué le dépouillement du scrutin.

Depuis lors, la situation s’est aggravée. Une mystérieuse explosion a fait 13 morts dans le métro de Minsk en avril. Mais c’est surtout l’économie qui a subi un coup dur. Les magasins se sont vidés et la monnaie nationale, le rouble biélorusse, a été dévaluée de 56% au mois de mai. Pour faire face aux menaces de grève, le régime a donné un nouveau tour de vis. Loukachenko fanfaronne : « Si c’est la catastrophe, nous fermerons les frontières et renoncerons aux importations », a-t-il dit vendredi. Son seul recours reste Moscou, quitte à perdre une partie de sa souveraineté.

La Communauté économique eurasienne, que pilote Moscou, a décidé, le 4 juin, de fournir à Minsk une aide de 3 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros), payable en six tranches sur trois ans. Cette aide a une contrepartie. Minsk doit entamer des réformes et privatiser. A commencer par ses bijoux de famille, les gazoducs qui acheminent le gaz russe vers l’Europe.

Ainsi après avoir crié, hurlé, insulté les dirigeants des institutions internationales et de l’Union européenne qui le lui ont bien rendu en lui infligeant des sanctions économiques et diplomatiques, le chef de l’Etat biélorusse a bien dû admettre la réalité financière de son pays et appeler à l’aide.

La Biélorussie est en effet victime de la crise mondiale, des décisions économiques extravagantes de son leader et surtout du changement de relations financières avec la Russie sur fond de hausse des prix du pétrole et du gaz principalement. Aujourd’hui, Minsk doit payer le vrai prix du marché lorsqu’elle fait ses courses à Moscou et a d’ailleurs été obligée de demander un prêt à la CEI (Communauté des Etats Indépendants), chaperonné par le Grand frère.

Pour l’anecdote, vexé, Alexandre Loukachenko a ordonné l’expulsion d’un journaliste moscovite faisant endosser pour une fois à la Russie outragée, le costume de défenseur des médias. Ne nous y trompons pas, le Kremlin n’est pas devenu subitement sensible aux question de liberté de la presse.

Non, ce qui intéresse particulièrement les dirigeants russes, c’est entre autres d’étendre encore un peu plus l’emprise de Gazprom sur la Biélorussie afin de maîtriser les couloirs de circulation du gaz vers l’Europe. Parce que jusqu’à peu, la Biélorussie représentait le couloir énergétique obligé entre la Russie et les pays européens. En faillite, Minsk a besoin d’argent frais urgemment, et ne pourra faire l’impasse de vendre d’importantes sociétés publiques et mixtes qui ne peuvent tomber que dans l’escarcelle russe.

En attendant que les relations avec Moscou se réchauffent, l’autre option – déjà mise en place – est de se tourner vers le FMI. Une double demande est en cours d’examen et la mission de Washington, actuellement à Minsk, devrait rendre son verdict le 14 juin. Là, on doit espérer que les conditions seront différentes, et en dehors du programme de privatisations qui sera certainement exigé, et que de toute façon Lukashenko ne peut éviter, il faudra aussi faire d’importants efforts sur l’ouverture du pays à la démocratie et à la lutte contre la corruption. Et même si l’on voit difficilement comment cela peut être possible, il sera intéressant de connaître les moyens de pression que le Fonds monétaire international se doit d’exiger de Lukashenko.

Après l’annonce des orientations de la nouvelle politique de voisinage de l’Union européenne, on voit difficilement comment le FMI pourrait échapper à la mise en place d’exigences démocratiques. Autant dire que le choix cornélien pour le dernier dictateur d’Europe, qui doit choisir entre l’ancien frère russe qui ne lui veut pas que du bien et l’Occident qu’il déteste est difficile, et que seules les réalités économiques de son pays lui imposent.

Alors que Moscou convoite des actifs de la Biélorussie, l’ex-république soviétique, confrontée à une crise majeure, espère une aide du FMI. Mais pour les opposants, Minsk ne mérite pas cette aide.
Face à une crise économique qui s’aggrave de jour en jour, la Biélorussie compte sur l’aide du FMI. Ce pays à l’économie dirigée, tenu d’une main de fer par Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 17 ans, souffre d’un déficit commercial abyssal, d’une pénurie de devises et d’une inflation préoccupante.

Minsk espère du Fonds monétaire international (FMI) -qui devrait donner sa réponse le 14 juin- un crédit allant jusqu’à 8 milliards de dollars, après avoir obtenu, le 4 juin, un crédit de trois milliards de dollars auprès de partenaires de l’ex-URSS, dont la Russie.
L’inflation dépasse 20% depuis le début de l’année

Cela suffira-t-il à enrayer la spirale inflationniste. La dévaluation de 36% du rouble biélorusse en mai n’a pas amélioré la situation. Minsk a vu ses réserves en devises se réduire comme peau de chagrin, en raison de la hausse progressive des prix des matières premières fournies par la Russie et des subventions distribuées pendant la campagne pour la présidentielle de décembre 2010. Alors que le gouvernement a reconnu une inflation de 20,2% depuis le début de l’année, le ministère de l’Economie a revu à la hausse sa prévision d’inflation pour 2011, estimant qu’elle pourrait atteindre jusqu’à 75% d’ici la fin de l’année.

Les Biélorusses n’ont pas tardé à en ressentir les effets dans leur vie quotidienne : Minsk a décidé mardi de geler les prix d’une série de produits de première nécessité jusqu’au 1er juillet, alors que des pénuries se font déjà sentir dans les magasins. "L’effondrement de la monnaie nationale suscite des scènes de panique", rapporte le quotidien polonais Gazeta Wyborcza traduit par Courrier international. Le 27 mai, par exemple, "A Gomel, dans l’est du pays, les clients du magasin Almi se sont arraché une tonne de sucre en vingt secondes. (...) Depuis le 29 mai, le prix du sucre a augmenté de 40%". Et le prix de l’essence à la pompe a lui augmenté de 31% mardi, après une hausse de près de 20% le 24 mai.

Mais l’asphyxie économique de cette ancienne république soviétique, ne fait pas que des malheureux. La Russie convoite en effet certains des actifs les plus précieux de son voisin. Le quotidien économique russe Vedomosti rapportait jeudi que le milliardaire russe Souleïman Kerimov, réputé proche du Kremlin, était sur le point de mettre la main sur le géant biélorusse des engrais, Belaruskali. Or celui-ci est un actif de choix, la Biélorussie étant assise sur les troisièmes plus importantes réserves de potasse au monde.

Par ailleurs, le prêt octroyé le 4 juin par Moscou et ses partenaires de l’ex-Union soviétique, prévoit que le pays procède à d’importantes privatisations. Minsk est aussi en négociations avec Moscou pour céder à Gazprom, déjà propriétaire de la moitié du capital de Beltransgaz, la société qui transporte du gaz russe vers l’Europe, les 50% restants.

La Russie entretient avec Minsk des relations ambigües, depuis qu’elle a décidé de revenir sur le traitement de faveur qui permettait à la Biélorussie, en tant qu’ancienne république soviétique, de ne pas payer de droit de douane sur le pétrole qu’elle importait de Russie. Moscou a une nouvelle fois fait pression sur son voisin, jeudi, en réduisant de moitié ses livraisons d’électricité, afin d’obtenir le règlement d’une dette de près de 37 millions d’euros.

Mais dans le même temps, le Kremlin n’hésite pas à soutenir Minsk face à l’Occident : "Nous n’avons adopté aucune sanction ni menacé de nouvelles sanctions comme le fait l’UE" déclarait ainsi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le 31 mai, émettant toutefois des réserves sur la répression de l’opposition après la manifestation qui avait suivi le 19 décembre la réélection du président biélorusse.

Plus que jamais isolée sur la scène internationale depuis la violente répression de l’opposition, la Biélorussie n’a plus beaucoup de marge de manoeuvre. A part la Russie, la Biélorussie "n’a personne d’autre sur qui compter", estime Tatiana Orlova, analyste chez Nomura, une banque d’investissements. Et même si les autorités biélorusses arrivent à décrocher le prêt qu’elles ont demandé au FMI, elles se verront imposer "des conditions strictes".

Les opposants au régime de Loukachencko espèrent d’ailleurs que les exigences du FMI tiendront compte de la situation des droits de l’Homme : "Tant que les opposants sont derrière les barreaux, il ne faut pas donner un sou", clame une des mères de prisonniers politiques qui se retrouvent près de la cathédrale de Minsk pour échanger des informations, comme le rapporte Le Monde.
"Pas de crédits sans libération de tous les prisonniers politiques, voilà ce que les bailleurs de fonds occidentaux doivent dire à notre gouvernement", renchérit une scientifique à la retraite, présidente informelle du groupe.

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