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Thierry Lepaon, nouveau leader de la CGT

vendredi 22 mars 2013

Messages

  • Lepaon fait la roue... carrée

    Lepaon avait à peine essuyé un congrès de la CGT et laissé entendre à ses troupes qu’il était au diapason de leurs soucis qu’il a affirmé exactement l’inverse. Il s’en était sorti en effet en nettoyant les échecs passés sur le dos de la CFDT et du gouvernement, honnis, détestés par le congrès. Mais il n’a pas fallu des jours pour qu’il s’affiche en sens complètement inverse : il a déclaré dans l’Humanité du 25 mars que « La CGT n’entrera pas en guerre contre le gouvernement en le qualifiant de libéral. » Il ne précise pas comment il le qualifie alors ? Quant à la CFDT, que tout le congrès CGT conspuait pour avoir signé un « accord » avec le patronat le gouvernement qui flexibilise les contrats CDI, qui avait vu l’arrivée à sa tête d’un Berger prêt à prendre les salariés pour des moutons et la CGT pour des loups, Lepaon ne la voit plus du tout ainsi après le congrès. Il déclare ainsi que « L’arrivée d’une nouvelle génération de syndicalistes (comme lui et Berger ?) aux postes de commande ouvre des perspectives nouvelles d’union. » et il renouvelait son appel à manifester ensemble lors du premier mai. S’il y en a qui n’arrivent déjà pas à suivre ces tournants à 180° en quelques jours, c’est qu’ils n’ont pas suivi les épisodes précédents, quand le rapporteur au Conseil Economique Social et Environmental de la privatisation de la SNCF qui affirmait l’organiser est devenu, en paroles, opposant à la privatisation à peine nommé secrétaire général de la CGT… Inutile de demander quel Lepaon il faut croire !

  • Thierry Lepaon, "patron" de la CGT, déclare au Nouvel économiste qu’"il n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat. L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et de salariés. Ces deux populations doivent pouvoir réfléchir et agir ensemble dans l’intérêt de leur communauté".

  • Le Figaro félicite Lepaon !!!

    Lire ici :

    « On attendait la fin de la grève ce jeudi. Mais les leaders syndicaux peinent à contrôler leur mouvement. Les assemblées générales ont reconduit la grève de 24 heures. « La grève est reconduite puisque les cheminots manifestent partout en France aujourd’hui », a lancé Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération CGT-cheminots, au milieu d’une manifestation de milliers de cheminots aux abords de l’Assemblée. « Le combat ne s’arrêtera pas aujourd’hui. »

    L’occasion était pourtant belle. Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, a tenté de freiner ses camarades en se félicitant jeudi que la grève ait permis d’améliorer leur projet de loi. Il y a une « différence majeure » entre « ce qui était proposé » par le gouvernement et ce qui a été « voté », a-t-il déclaré jeudi matin sur RTL. L’action des cheminots « commence à payer », juge le leader de la CGT. »

  • Selon M. Cuvillier, le redressement judiciaire serait « le seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM, faire qu’elle redevienne un fleuron ». C’est la première fois que l’Etat, actionnaire à 25 % de la SNCM aux côtés de Transdev (66 %) et des salariés (9 %), envisage publiquement cette option comme une solution aux déboires récurrents de l’entreprise (14 millions de pertes en 2012). Il rejoint en cela les positions de Transdev (détenu à parité par Veolia et la Caisse des dépôts).

    La CGT s’estime trahie. Cuvillier avait donné, dit-elle, des engagements !

    Les promesses n’engagent que ceux qui y croient et ceux qui y font croire...

  • Les bureaucrates CGT oeuvrent contre le dumping social, en tout cas celui des dirigeants syndicaux.

  • …quelques liens sur le sujet travaux, appartement, CGT, Lepaon

    http://www.lepoint.fr/societe/la-couteuse-renovation-de-l-appartement-de-fonction-de-thierry-lepaon-28-10-2014-1876569_23.php

    http://www.lefigaro.fr/immobilier/2014/10/28/05002-20141028ARTFIG00352-lepaon-fait-payer-150000-euros-de-travaux-par-les-militants-de-la-cgt.php

    http://www.leparisien.fr/economie/cgt-la-renovation-a-grands-frais-du-logement-de-fonction-de-thierry-lepaon-28-10-2014-4248137.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F

    http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/la-cgt-renove-l-appartement-de-thierry-lepaon-130-000-euros-592153

    http://www.leparisien.fr/economie/cgt-l-etrange-devis-de-l-appartement-de-thierry-lepaon-29-10-2014-4249841.php

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/10/28/la-cgt-regle-120-000-euros-de-renovation-pour-l-appartement-de-thierry-lepaon_4514026_823448.html

    http://www.valeursactuelles.com/societe/renovation-dappartement-aux-frais-de-la-cgt-thierry-lepaon-et-ses-travaux-a-130-000-euros

    http://www.franceinter.fr/depeche-130000-euros-pour-installer-thierry-lepaon-a-vincennes

    http://www.lejdd.fr/Societe/L-appartement-de-Lepaon-coute-cher-a-la-CGT-697264

    http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/28/lepaon-aurait-fait-payer-la-renovation-de-son-appartement-a-la-cgt_1131376

    http://www.lefigaro.fr/immobilier/2014/10/28/05002-20141028ARTFIG00352-lepaon-fait-payer-150000-euros-de-travaux-par-les-militants-de-la-cgt.php

    http://www.lefigaro.fr/social/2014/10/29/09010-20141029QCMWWW00129-thierry-le-paon-doit-il-demissionner-de-son-poste-de-secretaire-general-de-la-cgt.php

  • voilà le genre de note interne que reçoivent les syndiqués CGT sur l’appartement de Lepaon...

    Note du Bureau confédéral aux organisations et aux militants de la CGT
    La CGT fait l’objet, depuis hier soir, d’une offensive médiatique sur l’appartement mis à disposition de son Secrétaire général afin qu’il puisse exercer pleinement son mandat.
    Le Bureau confédéral salue les organisations, les militants et les salariés de la Confédération qui, depuis ce matin, font face à cette pression médiatique alors même qu’ils ont comme priorité le développement des mobilisations comme celles du 4 novembre dans les transports et l’énergie et du 18 novembre pour la Fonction publique.

    Ces mises en cause surviennent dans un contexte où depuis maintenant plusieurs mois la CGT s’efforce de mobiliser les salariés contre la politique menée de concert par le Gouvernement et le Patronat. Visiblement elle dérange dans le paysage en portant haut et fort que d’autres solutions sont possibles.

    L’attaque dont elle est la cible aujourd’hui est hors de propos. De quoi est-il question ? Pour la première fois dans l’histoire de la CGT, son Secrétaire général ne réside pas en région parisienne. Le mandat que les syndicats et les organisations lui ont confié lors du dernier congrès confédéral exige une disponibilité et des mesures particulières. Ce mandat de premier dirigeant de la première organisation de ce pays, très exposé médiatiquement, implique des dispositions lui permettant d’assurer en toute sécurité ses responsabilités, sans oublier que, comme tous les salariés, le Secrétaire général a le droit au respect de sa vie privée.

    C’est donc dans ce contexte, avec ces contraintes, qu’il a fallu trouver une solution d’hébergement pour notre Secrétaire général. La Confédération a fait historiquement le choix de ne pas être propriétaire de logements pour ses permanents. Chacun connaît la réalité de l’immobilier en région parisienne, où les loyers atteignent des sommets. La bonne gestion des cotisations des adhérents et plus largement des ressources financières de la CGT au service de l’activité syndicale pour la défense des salariés est une priorité. De ce point de vue, mettre à disposition du Secrétaire général un appartement en bon état et proche de la Confédération n’est pas un scandale.

    Il est en revanche consternant de voir le Premier Ministre de la France réagir dans la presse sur les travaux effectués dans l’appartement du Secrétaire général de la CGT. Néanmoins, cela démontre que la CGT gêne et que tous les prétextes sont bons pour essayer de l’affaiblir.

    Pour autant nous devons rester concentrés et déterminés à nous battre face au recul social sans précédent que les salariés subissent. Le prochain Comité Confédéral National permettra de débattre de notre stratégie revendicative dans la période et fixera les perspectives qui nous permettront de continuer à amplifier la mobilisation des salarié-e-s. "

    Lepaon sur le bec du drôle d’oiseau !

  • Le Canard Enchaîné révèle ce jour que le syndicat a déboursé 62 000 euros pour rénover le bureau de 50 m2 de son secrétaire général , un an après qu’il a succédé à Bernard Thibault. Rien que pour le remplacement du mobilier, 21 000 euros ont été facturé. L’hebdomadaire avait déjà révélé le mois dernier que la CGT avait dépensé 105 000 euros pour rénover l’appartement de fonction du même Thierry Lepaon, aux abords du bois de Vincennes, ce qui avait suscité une vague d’indignation.

  • La Commission exécutive de la confédération va « prendre toutes les dispositions nécessaires » mardi prochain après les révélations sur la prime de départ que le Comité régional CGT de Normandie a versé à Thierry Lepaon quand il a rejoint la confédération.

    Quand est sortie l’affaire de son logement de fonction , le 28 octobre, la question était de savoir si Thierry Lepaon pourrait faire un second mandat à la tête de la CGT, comme il en avait exprimé publiquement l’intention. Après la réunion du Comité confédéral de la CGT, les 4 et 5 novembre, il n’en était plus question . Fin novembre, la révélation du montant des travaux réalisés dans son bureau au siège de la CGT à Montreuil - quelque 60.000 euros après 130.000 euros pour l’appartement dans le « carré magique » de Vincennes - a fait vaciller encore un peu plus le secrétaire général cégétiste. Désormais, la question de son départ est clairement posée. Ces jours seraient même comptés ; il n’est pas exclu que la décision de le débarquer soit prise la semaine prochaine.

    A la veille des élections dans la fonction publique , jeudi, personne ne veut provoquer de séisme mais la colère gronde désormais dans toute l’organisation, après que Thierry Lepaon a admis dans « l’Express » avoir touché une indemnité de départ lorsqu’en mars 2013, il a quitté le secrétariat du Comité régional CGT de Normandie pour succéder à Bernard Thibault à la tête de la confédération. Une réunion exceptionnelle du bureau confédéral (l’équipe de direction autour du secrétaire général, soit 10 personnes au total) s’est tenue ce mardi matin auquel Thierry Lepaon, que des rumeurs disaient hospitalisé, a participé.

    A son issue, un communiqué a été diffusé en interne qui promet que « la transparence complète sera donnée [aux] organisations [de la CGT] sur ces derniers éléments et la Commission exécutive confédérale [direction élargie de 50 membres] se réunira le 9 décembre pour prendre toutes les dispositions nécessaires ». Dispositions nécessaires... Les termes n’ont pas été choisis au hasard. Vendredi, une nouvelle réunion du bureau est prévue pour « préparer ces débats ». Mais nombreux sont désormais ceux qui pensent qu’il « faut débarquer Thierry Lepaon le plus vite possible ». Si l’issue ne fait désormais plus de doute, il reste à savoir si ce dernier « ne va pas tenter jusqu’au bout de se maintenir ».

    L’affaire de l’indemnité de départ touche au moins autant que celle de l’appartement aux fondamentaux de la CGT. Rien de plus normal pourtant pour le leader cégétiste qui la justifie par le fait qu’il « changeait d’employeur ». La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans la galaxie CGT. « On est au-delà du taquet », commentait ce mardi un responsable, meurtri comme tous ceux qui acceptent d’évoquer la situation anonymement pour ne pas être accusés de jouer contre l’organisation.

    Il y a eu versement d’un complément de salaire au moment du départ vers la confédération. « Il s’est en quelque sorte attribué une prime de mobilité alors que son employeur lui finance un logement de fonction, c’est assez incroyable », résume un ancien DRH.

    Politiquement, le numéro un de la CGT s’est mis dans une situation intenable pour plusieurs raisons. La première est que sa centrale s’est refusée à signer l’accord créant la rupture conventionnelle en 2008, au motif qu’en réalité, les ruptures amiables sont faites pour permettre aux patrons de licencier en évitant les prud’hommes. Or Thierry Lepaon montre là qu’elles peuvent être au contraire à l’avantage du salarié car logiquement, il aurait dû démissionner de son poste et partir sans indemnités autres que de congés payés. La deuxième est que l’indemnité lui a été attribuée par le comité régional alors qu’il le dirigeait. La logique est la même que celle que dénonce la CGT sur les retraites chapeaux que s’attribuent les grands patrons. La troisième raison est que de fait, l’indemnité a été payée, au moins en partie, par les cotisations des syndiqués qui apprécieront d’avoir été mis à contribution là aussi comme sur les travaux hors de prix de l’appartement et du bureau.

    On ignore pour l’instant toujours le montant précis de l’indemnité. Thierry Lepaon a dit à « L’Express » qu’il « ne se souvient plus » de son montant, ajoutant que ce n’était « pas grand chose » alors que dans la confédération, une fourchette de 100.000 à 200.000 euros circule. La plongée dans les comptes publiés par le Comité régional CGT de Normandie au « Journal officiel » laisse en tout cas perplexe. Interrogé ce mardi par « Les Echos », son secrétaire général, Lionel Lerogeron, a refusé de répondre. A la question du poste comptable sur lequel elle a été affectée, il a rétorqué : « Ma seule réponse, c’est que nos comptes sont validés par un commissaire aux comptes ». Contacté, ce dernier a précisé être tenu par « le secret professionnel le plus strict », mais a accepté de répondre par écrit à des « questions techniques ». Il a confirmé n’avoir « relevé aucune anomalie lors de [ses] contrôles » et a précisé que « les indemnités de départ figurent, conformément au plan comptable, dans le compte de résultat et sont intégrées dans la masse salariale ».

    Celle-ci n’a pas bougé entre 2012 et 2013, avec respectivement 104.445 euros et 102.841 euros de « rémunération du personnel » et 52.511 et 55.042 euros de « charges sociales » (ce qui confirme l’absence de rupture conventionnelle homologuée, les indemnités dans ce cas n’étant pas soumises à cotisations sociales). Or le successeur de Thierry Lepaon au secrétariat du comité CGT de Normandie est un fonctionnaire et a donc dû à ce titre continuer à être payé par son administration, engendrant autant d’économies pour le comité régional.

  • Le paon fait la roue
    Le hasard fait le reste
    Dieu s’assoit dedans
    Et l’homme le pousse

    Jacques Prévert

  • Interviewé, Thierry Lepaon comprend "que les syndicats de la CGT, que les salariés soient choqués"... Il comprend bien des choses, le secrétaire général !

  • Le 5 décembre dernier, il a lâché devant une dizaine de personnes : « Je gagne 5 000 € par mois et je paie 22 000 € d’impôts par an. Problème : Thierry Lepaon serait alors énormément taxé... plus d’un tiers de son salaire y passerait. Cette déclaration censée lever tous les soupçons a eu l’effet inverse, y compris chez les fidèles de Lepaon, qui désormais s’interrogent. Il a du mal avec les euros, Lepaon ! Un lot de parquet flottant à 11 498 €, la plomberie et le carrelage à 24 067€ ou un lot de mobilier à 28 500 €... Thierry Lepaon a dû s’expliquer sur la prime de départ touchée lorsqu’il est passé de la direction du comité régional CGT de Normandie au poste de secrétaire général de la confédération en mars 2013 : 100 830 € qui a été payée par la CGT de Montreuil au comité régional CGT de Normandie pour solde de tout compte du salarié Lepaon. Pourquoi la CGT de Montreuil a-t-elle dû payer cette somme alors que c’était au comité régional normand de le faire ?

    Mais il n’a pas du mal qu’avec les euros ! Les m² aussi. L’appartement de fonction du secrétaire général de 120 m2 qui, selon Thierry Lepaon, ne mesurait que 79 m2...

    Par contre, enfin un dirigeant qui voit grand... pour lui-même !

  • Mais le plus frappant reste qu’aucun dirigeant syndical, aucun média non plus, ne reproche à Lepaon la politique qu’il a menée, signant un rapport du Conseil Economique et Social en vue de la privatisation de la SNCF et torpillant publiquement et ouvertement la grève au beau milieu de celle-ci en appelant à la reprise du travail contre l’avis des militants cheminots de son syndicat...

  • Relevons les récentes déclarations à la presse du secrétaire général affirmant “qu’il n’y a pas d’opposition de principe entre patronat et salariés ” ou celle selon laquelle il y aurait “effectivement un problème de coût du travail dans certaines professions ”... »

    Cela rejoint celles de Lepaon pendant la grève SNCF selon lesquelles il comprenait les usagers en colère et aussi que c’était le moment de reprendre le travail. Sans parler de son fameux rapport selon lequel il fallait privatiser sans amener le cheminot à réaliser ce qui se passer pour éviter qu’il lève son drapeau rouge...

  • "Le secrétaire général de la CGT n’est pas consulté sur les travaux qui sont faits dans son bureau, c’est l’administration qui règle ces questions-là" a dit Lepaon.

    Est-il consulté sur les déclarations antigrévistes qu’il diffuse dans la presse contre les cheminots ?

    Est-il consulté sur les rapports qu’il rédige pour le Conseil Economique et Social pour organiser le démantèlement de la SNCF comme service public ?

    On va bientôt apprendre que non !

    Il a reconnu que la diffusion des informations venait de l’intérieur mais a affirmé que ceux qui militaient contre lui à l’intérieur voulaient affaiblir le syndicat.

    Il sait ce qu’il faut faire pour renforcer le syndicat et le syndicalisme ? Lui qui marche dans toutes les combines patronales et gouvernementales ?!!!

  • Événement sans précédent à la CGT, depuis lundi, une pétition circule à l’intérieur de la première centrale syndicale française pour réclamer la démission de Tierry Lepaon et de l’ensemble du bureau confédéral. Les signataires du texte dénoncent un « abandon du syndicalisme de lutte de classes » depuis le début des années 90 et plaident pour une réorientation stratégique.

    Anticipant les tentatives d’arrangements au sommet, la pétition proclame qu’ « au risque qu’elles se renouvellent demain, de telles “affaires” ne sauraient se régler à travers la rivalité de clan, ou par les luttes stériles d’appareil, de dirigeants qui ont failli aux responsabilités qui leur avaient été confiées et qui de plus ont fait le choix de vivre totalement en dehors des réalités qui sont celles des travailleurs. »

    Les points sont mis sur les i : « Cette crise ne se résoudra pas en cédant aux pressions d’où qu’elles viennent et pas davantage en procédant simplement à quelques remplacements de personnes ! » Précisant leur pensée, les auteurs de la pétition fustigent le patronat et le gouvernement accusés d’intervenir « directement dans la vie de la CGT (...) en spéculant sur les noms de celles ou ceux qu’ils voient être califes à la place du calife ».

    Et les signataires de la pétition de lister ce qui leur reste en travers de la gorge. Notamment, « les récentes déclarations à la presse du secrétaire général affirmant “qu’il n’y a pas d’opposition de principe entre patronat et salariés ” ou celle selon laquelle il y aurait “effectivement un problème de coût du travail dans certaines professions ”... »

    C’est une certaine conception de syndicalisme, celle des « partenaires sociaux » et du « dialogue social », qui prévaut depuis une vingtaine d’année, qui est ainsi mise sur la sellette. « La “politique contractuelle” est une mascarade », s’insurge Armelle Bruant. « C’est du même tonneau que le lean management appliqué dans toutes les entreprises, du privé comme du public. Une méthode vicieuse qui vise à faire croire aux salariés que leurs intérêts sont les mêmes que ceux des directions. »

  • Le Parisien révèle un nouveau mensonge de Lepaon : en effet, alors qu’il affirmait avoir renoncé, dès mars 2013, au salaire de 5 200 euros qui lui était proposé, le quotidien révèle qu’il n’aurait réduit ses émoluments qu’en décembre 2014, soit plusieurs semaines après le début de la crise.

  • Rapporté par le journal « Les Echos » :

    Presque aucun des membres du bureau sortant de la fédération de la santé de la CGT, y compris sa numéro un, Nathalie Gamiochipi, n’a été réélu lors du congrès de l’organisation. Une majorité des interventions s’était focalisée sur les méthodes de la direction sortante. Ses soutiens ont tenté de faire de la bataille interne un débat de fond, accusant les opposants à la direction actuelle de la fédération de la santé CGT d’être sur la même ligne que la CFDT. Mais en réalité, ce n’est pas sur la ligne qu’a porté la contestation, le congrès condamnant unanimement la loi FPH comme la loi Santé. Dénonçant le manque de démocratie dans la deuxième fédération de la CGT, avec près de 75.000 adhérents, elles ont souvent porté sur le registre des valeurs du syndicat, en écho à la crise qu’a provoqué le train de vie de Thierry Lepaon à la tête de la confédération. Sur cette affaire, Nathalie Gamiochipi n’avait pas respecté le mandat fermé que lui avait donné sa fédération . Elle avait décidé de soutenir l’équipe qu’avait choisie Thierry Lepaon pour lui succéder alors que son comité national fédéral (parlement de la fédération) avait décidé de voter contre. L’événement a été vécu en interne comme le « déni de démocratie » de trop. « La démocratie syndicale s’arrête aux portes de notre fédération, nos dirigeants sont plus préoccupés par leur devenir que par l’avenir des salariés », « il faut que la fédération n’oublie pas que sans nous elle n’est rien », « on en arrive même à se dire que notre prochaine manif de psychologues, on va la faire à la fédé pour être entendus » : les critiques ont fusé tout au long du congrès… Le rapport d’activité comme le rapport financier ont été rejetés à une large majorité. Si elle affirmait devant la presse être la seule candidate à sa succession mardi dernier, Nathalie Gamiochipi se savait menacée mais pensait avoir circonscrit son opposition : elle pensait réussir à évincer la plupart de ses opposants de la future commission exécutive de la fédération de 50 membres, qui a, ces dernières années, joué au moins partiellement un rôle de contre-pouvoir face au bureau fédéral, la formation plus restreinte qui gouverne avec Nathalie Gamiochipi. En outre, prête à prendre le risque de leur donner les clés de l’organisation, elle avait aussi conclu un accord avec les trotskystes du Parti ouvrier indépendant (POI) à qui elle avait promis des postes dans son équipe rapprochée. On citait le nom de Marc Auray comme possible entrant au bureau fédéral. Il est lui aussi contraint de quitter la commission exécutive dans laquelle le POI aurait cependant encore un représentant en la personne de Rodolphe Berger. Battus, Nathalie Gamiochipi et ses soutiens ont tenté une ultime manoeuvre pour imposer un des leurs au secrétariat général, mais le médecin urgentiste Christophe Prudhomme n’a pas convaincu le congrès qui lui a préféré Mireille Stivala. Celle-ci n’aura pas la tâche facile : elle va trouver une organisation profondément meurtrie par les dissensions internes.

    Si la fédération de la santé CGT est la première à voir son équipe sortante candidate à un nouveau mandat renvoyée à la base, c’est la troisième en un an à changer brutalement de direction lors de son congrès. C’est en effet ce qui est déjà arrivé à celle des banques et assurances en mai 2014 et à celle du commerce, en janvier 2015, où les secrétaires généraux qui étaient partants n’ont pas été remplacés par ceux qu’ils souhaitaient. Dans ces deux cas, il y a aussi eu une rébellion de la base contre des pratiques de direction autoritaires et le nouveau secrétaire général n’a pas été celui attendu. Dans les deux cas, le nouveau numéro un a été élu contre l’avis de la confédération, à l’époque dirigée par Thierry Lepaon.

    Le scénario s’est-il reproduit sur la Santé avec Philippe Martinez, qui lui a succédé en février ? En tout cas, pas officiellement. La situation est compliquée par le fait que – l’information est publique - Nathalie Gamiochipi est la compagne de l’ancien secrétaire général de la Métallurgie CGT. Dans ce contexte, lors de son discours de ce mardi au congrès de la santé CGT, le leader syndical s’est gardé de prendre officiellement position dans la guerre interne, axant son intervention sur la dénonciation - consensuelle - de l’austérité et des réformes en cours du système de protection sociale. Cela n’a échappé à personne. Une autre posture aurait, il est vrai, été très risquée pour Philippe Martinez qui doit encore se faire un nom et une réputation dans la confédération et qui prône partout la nécessité d’écouter la base.

    Il est clair que le basculement de la fédération de la santé va modifier les rapports de force dans la centrale et devrait interroger son numéro un sur sa stratégie. Il s’est beaucoup appuyé sur les appareils pour arriver à sa tête. Il n’est évidement pas pour rien dans le vote positif de Nathalie Gamiochipi en janvier puisque si l’équipe proposée par Thierry Lepaon, avec lui à sa tête, a été retoquée car n’obtenant pas les deux tiers des voix, les voix de la santé lui ont permis d’atteindre 57,5 % donc ont crédibilisé celui qui était alors secrétaire général de la fédération de la métallurgie CGT. D’autant qu’il a publiquement affirmé que la numéro Un d’alors de la santé avait respecté là le mandat que lui avait donné son organisation. Le congrès de cette fédération vient de lui signifier que cela n’a pas été le cas.

  • Lepaon contre-attaque….

    Thierry Lepaon dit connaître les neuf « traîtres » qui avaient contacté la presse au moment de l’affaire. « J’ai eu affaire à des traîtres dans l’organisation, explique-t-il. Je sais en grande partie quelles sont les neuf personnes qui sont allées, le même jour à la même heure, dans les trois journaux qui ont parlé pendant plusieurs semaines des affaires ».

    Et de préciser qu’il en connaissait « sept parfaitement », les jugeant alors comme « des militants avides de pouvoir et pas très honnêtes ».

    « J’ai pensé pendant de longues semaines à essayer de rester debout, mais le mal, il a été organisé, il a été extrêmement violent, il a été construit sur une durée pour que ça marque les consciences », a-t-il continué sur France Inter.

    L’ex-secrétaire général de la CGT a estimé que celle-ci devait lui « faire justice », en faisant en sorte que « ces camarades-là n’aient plus de responsabilités dans les années qui viennent ».
    Thierry Lepaon publiera en septembre un livre intitulé « La vie continue ».

    Le leader syndical assure n’avoir « pas de comptes à régler avec la CGT » mais il mène activement sa guéguerre !!!

    Et il compte sur la direction de son pote Martinez pour lui « faire justice »…

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