jeudi 14 avril 2016
Mayotte est en train de vivre le début d’une insurrection sociale à laquelle le gouvernement Hollande-Valls ne répond que par la répression…
Prétendument 101e département français, Mayotte, fait face depuis 15 jours à un mouvement de grève. Les manifestants réclament les mêmes droits qu’en Métropole.
Cela se traduit par plusieurs demandes concrètes :
• L’alignement des prestations sociales sur celles de la Métropole ;
• L’application du Code du travail français sur l’île ;
• Des moyens de lutte contre l’insécurité ;
• Une amélioration du niveau de vie pour le rendre comparable à celui de la Métropole ;
Ainsi au 1er avril, le montant forfaitaire du RSA pour une personne seule est ainsi de 524,28 euros par personne en métropole et dans les départements d’outre-mer, contre seulement 262,34 euros à Mayotte.
• La construction d’infrastructures scolaires.
Afin de calmer la situation sans répondre aux revendications… le ministère de l’Intérieur a annoncé l’envoi de renforts de gendarmes mobiles pour accroitre la répression sur l’île.
Une grève générale a été lancée le 30 mars pour réclamer « l’égalité réelle », c’est-à-dire l’alignement de Mayotte, devenue 101e département français en 2011, sur la métropole, en matière de Code du travail, de prestations sociales, de salaires ou de services publics. Les syndicats s’appuient sur un rapport de la Cour des comptes, qui en janvier, a pointé les retards de l’île dans la mise en place du droit commun.
Se greffant sur ce mouvement social, la révolte sociale des jeunes a explosé et des groupes de jeunes cagoulés ont commencé le week-end dernier à caillasser chaque nuit voitures et habitations.
Mercredi après-midi, le calme régnait sur Mayotte, paralysée par des barrages routiers installés au nord, au sud et au centre de l’île à l’appel des syndicats. Les écoles étaient vides, les rues quasi désertes, et l’activité tournait au ralenti.
Pour la ministre des Outre-mer, il faut « traiter parallèlement » les revendications syndicales et les violences urbaines, c’est-à-dire se servir du prétexte des deuxièmes pour écraser les premières….
Le gouvernement français, qui a fait la sourde oreille depuis le début de la grève, maintient sa politique répressive et consistant à n’accuser que l’immigration alors que c’est la situation sociale qui est explosive : trois Mahorais sur 10 en âge de travailler ont un emploi et 41,4% des moins de 30 ans sont au chômage.