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Débat avec le CCI - Gauche communiste sur les buts de la dictature du prolétariat et l’expérience russe

27 août 2020, 07:50, par Robert Paris

Lénine écrit ensuite :« 

Nos difficultés sont immenses

Quand je dis que nous cessons notre retraite économique, ce n’est pas que j’oublie les difficultés infernales que nous avons à surmonter et que je veuille à ce sujet vous rassurer. La question des limites d’une retraite et de sa cessation n’est pas celle des difficultés qui nous environnent Nous savons que noua n’avons pas encore su vaincre cette calamité. Nous savons ce que c’est que la crise financière dans un pays obligé de faire du commerce et où des quantités fabuleuses de papier-monnaie ont été émises. Ces difficultés sont énormes. Je ne crains pas de dire qu’il n’est pas possible de les embrasser d’un coup d’œil. Mais nous n’en sommes pas accablés. Nous puisons au contraire notre force dans notre franchise a l’égard des ouvriers et des paysans aux¬quels nous montrons ces difficultés et le danger qui les menace du côté des puissances occidentales. Travaillons et considérons avec calme notre tâche. Quand nous cessons notre retraite, ce n’est pas que nous considérions les bases de notre nouvelle économie comme établies. Il n’en est rien. Il ne nous est pas encore permis d’envisager l’avenir avec sécurité. Nous sommes entourés de dangers, du danger militaire que j’ai indiqué, des dangers économiques à l’intérieur, famine, ruine du paysan, désorganisation financière. Dangers énormes, exigeant une énorme tension des forces mais qui ne nous empêcheront pas de faire la guerre si on nous l’impose. Mais elle ne serait pas si facile à nos adversaires. En 1918, il leur était aisé de la commencer et en 1919 de la continuer. Mais depuis, jusqu’à 1922, il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts et beaucoup de sang. Les ouvriers et les paysans des pays d’Occident ne sont plus les mêmes qu’en 1919.

Nous ne ferons plus aucune concession

Au moment où le projet de Gênes semble remis en question par des hésitations dont on ne voit pas la fin, alors que nous avons fait dans notre politique intérieure tant de concassions, il est donc temps de dire que nous n’en ferons plus, que nous n’en ferons plus aucune. Si les capitalistes s’imaginent qu’ils peuvent encore gagner du temps avec nous et obtenir davantage, je répète que nous devons les en avertir : « C’est assez, vous n’aurez rien demain ! » Si l’histoire du pouvoir des Soviets et de ses victoires ne leur a rien appris, libre à eux. Nous avons fait ce qui dépendait de nous en le proclamant devant le monde entier. J’espère que notre Congrès proclamera la fin de notre retraite. Elle est finie et tout notre travail va en être modifié. »

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