« Il n’y a et ne peut y avoir que deux voies pour la recherche et la découverte de la vérité : l’une qui, partant de l’expérience et des faits, s’envole aussitôt aux principes qui prennent une autorité incontestable, juge et établit les lois secondaires (et c’est elle que l’on suit maintenant) ; l’autre qui de l’expérience et des faits tire les lois, en s’élevant progressivement et sans secousse jusqu’aux principes les plus généraux qu’elle atteint en dernier lieu ; celle-ci est la vraie, mais on ne l’a jamais pratiquée… Le seul moyen que nous ayons pour faire goûter nos pensées, c’est de tourner les esprits vers l’étude des faits, de leurs séries, et de leurs ordres ; et d’obtenir d’eux qu’ils s’interdisent pour un temps l’usage des notions, et commencent à pratiquer la réalité. »
« Il n’y a et ne peut y avoir que deux voies pour la recherche et la découverte de la vérité : l’une qui, partant de l’expérience et des faits, s’envole aussitôt aux principes qui prennent une autorité incontestable, juge et établit les lois secondaires (et c’est elle que l’on suit maintenant) ; l’autre qui de l’expérience et des faits tire les lois, en s’élevant progressivement et sans secousse jusqu’aux principes les plus généraux qu’elle atteint en dernier lieu ; celle-ci est la vraie, mais on ne l’a jamais pratiquée… Le seul moyen que nous ayons pour faire goûter nos pensées, c’est de tourner les esprits vers l’étude des faits, de leurs séries, et de leurs ordres ; et d’obtenir d’eux qu’ils s’interdisent pour un temps l’usage des notions, et commencent à pratiquer la réalité. »
Bacon, « Novum Organum »