Edito - Islam = terrorisme, une équation trompeuse et un piège mortel
28 janvier 2015, 21:25
Le 8 janvier, Ahmed de 8 ans, élève de CE2 à Nice, les élèves discutent du drame avec leur instituteur. « Êtes-vous Charlie ? », demande-t-il. Ahmed, 8 ans, répond que non. Pourquoi ? « Parce qu’ils ont caricaturé le prophète. Moi, je suis avec les terroristes. » Le prof alerte son directeur. Ce dernier décide de convoquer le gamin, puis ses parents, qui raisonnent leur rejeton. Mais il ne s’arrête pas là. Le 21 janvier, le directeur de l’école dépose plainte au commissariat pour « apologie de terrorisme ».
Ahmed a été convoqué mercredi dans un commissariat avec ses parents.
Devant l’officier de police judiciaire, l’élève a nié avoir dit que « les journalistes méritaient la mort ». Il n’a pas non plus su définir ce que signifiait le mot « terrorisme ». Le père et la mère auraient de leur côté fermement condamné les propos de leur fils.
Une plainte a bien été déposée contre le père de l’enfant. Et qu’un « signalement a été fait à la protection de l’enfance. »
« A partir de là, la machine judiciaire est lancée », explique à Libération Me Sefen Guez Guez, l’avocat qui défend Ahmed.
« Placer un enfant de 8 ans en audition libre, c’est dire l’état d’hystérie collective actuelle autour de cette notion d’apologie du terrorisme. Dans ce genre de cas, il faut de la pédagogie », considère Me Guez Guez, furieux. « On ne pense pas en rester là, l’attitude du directeur est inadmissible. » Il l’accuse d’avoir infligé des « brimades » à Ahmed, en le « mettant au coin » et le « privant de récréation ».
Selon l’avocat, l’enfant a aussi raconté avoir essuyé cette remarque alors qu’il jouait dans le bac à sable : « Arrête de creuser, tu ne vas pas trouver de mitraillette pour tous nous tuer. » Ahmed, diabétique, aurait même une fois été privé de sa prise d’insuline, toujours selon l’avocat.
Le 8 janvier, Ahmed de 8 ans, élève de CE2 à Nice, les élèves discutent du drame avec leur instituteur. « Êtes-vous Charlie ? », demande-t-il. Ahmed, 8 ans, répond que non. Pourquoi ? « Parce qu’ils ont caricaturé le prophète. Moi, je suis avec les terroristes. » Le prof alerte son directeur. Ce dernier décide de convoquer le gamin, puis ses parents, qui raisonnent leur rejeton. Mais il ne s’arrête pas là. Le 21 janvier, le directeur de l’école dépose plainte au commissariat pour « apologie de terrorisme ».
Ahmed a été convoqué mercredi dans un commissariat avec ses parents.
Devant l’officier de police judiciaire, l’élève a nié avoir dit que « les journalistes méritaient la mort ». Il n’a pas non plus su définir ce que signifiait le mot « terrorisme ». Le père et la mère auraient de leur côté fermement condamné les propos de leur fils.
Une plainte a bien été déposée contre le père de l’enfant. Et qu’un « signalement a été fait à la protection de l’enfance. »
« A partir de là, la machine judiciaire est lancée », explique à Libération Me Sefen Guez Guez, l’avocat qui défend Ahmed.
« Placer un enfant de 8 ans en audition libre, c’est dire l’état d’hystérie collective actuelle autour de cette notion d’apologie du terrorisme. Dans ce genre de cas, il faut de la pédagogie », considère Me Guez Guez, furieux. « On ne pense pas en rester là, l’attitude du directeur est inadmissible. » Il l’accuse d’avoir infligé des « brimades » à Ahmed, en le « mettant au coin » et le « privant de récréation ».
Selon l’avocat, l’enfant a aussi raconté avoir essuyé cette remarque alors qu’il jouait dans le bac à sable : « Arrête de creuser, tu ne vas pas trouver de mitraillette pour tous nous tuer. » Ahmed, diabétique, aurait même une fois été privé de sa prise d’insuline, toujours selon l’avocat.
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