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La France en guerres impérialistes...

1er octobre 2015, 20:51

Le bombardement de la Syrie, ancienne colonie française, par la France, est un acte de guerre qui s’inscrit dans la large intensification par les principaux pouvoirs impérialistes de la guerre de changement de régime par procuration lancée en 2011 et où ils se sont servis de milices islamistes armées et financées par eux. L’escalade aggravera l’effusion de sang et accentuera la crise désespérée des millions de réfugiés syriens qui fuient vers d’autres pays, au Moyen-Orient et en Europe.

Les arguments présentés au public par le gouvernement français du Parti socialiste (PS) pour justifier cette agression, affirmant qu’elle fait partie d’une « guerre contre la terreur » visant les islamistes d’Al-Qaïda en Syrie, sont un tissu de mensonges. Parlant de l’EI par son acronyme arabe, Daesh, le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré : « Nous frappons Daesh parce que cette organisation terroriste prépare des frappes sur la France depuis la Syrie... Nous avons donc agi en légitime défense. »

L’argument que la France exerce son droit d’autodéfense en bombardant la Syrie, un pays dont le gouvernement n’a pas attaqué la France ou n’importe lequel de ses alliés, est clairement faux. Quant à l’affirmation que la France se bat contre le terrorisme en Syrie, il est directement contredit par les positions officielles du gouvernement français, qui a utilisé les milices terroristes islamistes dans la poursuite de son agenda plus général de renverser Assad et d’installer un régime néocolonial et pro-OTAN en Syrie.

L’an dernier, quand la France a bombardé des positions de l’EI en Irak, les responsables français ont refusé de cibler les forces de l’EI en Syrie, affirmant qu’affaiblir ce dernier renforcerait le régime d’Assad. La conclusion inéluctable de cette déclaration est que Paris, comme les émirats pétroliers du Golfe et les milieux politiques influents de Washington, supportait l’EI en tant que force par procuration pour détruire le régime Assad.

Les responsables français ont décidé de cibler les forces de l’EI en Syrie même, après l’attaque terroriste d’un homme qui aurait été formé par l’EI, et déjouée en août dans un train Thalys. Mais Paris continue de soutenir des groupes terroristes islamistes en Syrie. Le Monde citait dimanche les assurances officieuses de responsables français que, si les avions français attaquaient à présent les positions de l’EI, ils ne bombarderaient pas le Front al-Nusra, que Paris et Washington voient comme un allié, malgré qu’il soit classé comme groupe lié à Al Qaeda par le gouvernement américain.

Le 18 septembre, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a précisé que la France accepterait de bombarder des cibles de l’EI seulement tant que cela ne nuirait pas à l’agenda plus large du PS d’un changement de régime visant Assad. Il a dit que des frappes aériennes contre l’EI pouvaient être envisagées, puisque « le périmètre contrôlé par les forces fidèles à Bachar [al-Assad] a diminué et aujourd’hui, frappant Daesh ne signifie plus militairement aider Bachar. »

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