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Programme d’action de la Ligue communiste, 1934

vendredi 26 juin 2009, par Robert Paris

Programme d’action

Ligue Communiste

Juin 1934

Table des matières

Préface (extraits)

I : Le fascisme et la guerre menacent :

II : Le plan de la bourgeoisie française

III : Abolition du secret commercial !

IV : Contrôle ouvrier et paysan sur les banques, l’industrie et le commerce

V : Aux ouvriers !

VI : Nationalisation des banques, des industries‑clés, des assurances, des moyens de transport

VII : Monopole du commerce extérieur

VIII : L’Entente des Ouvriers et des Paysans

IX : Services Sociaux pour la collectivité !

X : Licenciement de la police, droits politiques aux soldats

XI : Droit des Nationalités à disposer d’elles‑mêmes, y compris jusqu’à la séparation

XII : Contre la guerre, pour les États‑Unis Socialistes d’Europe !

XIII : Pour la défense de l’Union Soviétique

XIV : Á bas « l’État fort » bourgeois ! Pour le pouvoir ouvrier et paysan !

XV : La lutte pour la Commune ouvrière et paysanne

XVI : Pour une Assemblée unique

XVII : La bourgeoisie ne s’inclinera jamais de bon gré

XVIII : La seule voie de salut

Préface (extraits)

Aux travailleurs de France qui cherchent à unifier leur lutte sur un programme, nous soumettons le nôtre qui s’inspire totalement des problèmes posés par la situation présente et du plus important de tous, de la conquête du pouvoir.

Depuis février 1934, a commencé, en France une nouvelle période historique : la nation ne se contentera plus d’exprimer une fois tous les quatre ans son sentiment politique : désormais le nombre grandit prodigieusement de ceux qui comprennent que leur avenir dépend de leur action propre et qui sont résolus à l’action. Mais quelle action ? Quels moyens employer ? Par quoi remplacer le vieil état de choses vermoulu ?

A cette demande des masses a répondu une abondance de plans. Dans le Parti socialiste, les tendances « planistes » ont été très fortes ; et la CG.T. a convoqué des États Généraux pour faire adopter son plan.

Que reprochons-nous à ces plans ? Qu’est-ce qui différencie essentiellement notre programme d’action de ces plans ? C’est ce que nous voulons en quelques mots souligner dans cette préface.

Tous ces plans comportent un système de mesures d’ordres divers destinés à planifier l’économie ; les auteurs de plans se combattent sur l’efficacité plus ou moins grande des mesures qu’ils avancent ; qu’il y en ait d’excellentes dans le nombre - nous ne le contesterons pas. Mais tous ces plans sont conçus et présentés aux masses sans leur indiquer comment les réaliser, se bornant à leur demander de confier leurs destinées entre les mains des auteurs de plans. Dans ces conditions, ces plans ne sont que des utopies dangereuses et sur ce domaine, la démagogie fasciste avec ses revolvers et ses matraques l’emportera toujours aisément sur les dissertations des faiseurs de plans. Ceux-ci ont été fortement Impressionnés par le Plan quinquennal soviétique. Ils oublient tout simplement que celui-ci (abstraction faite de l’orientation générale de la politique de la bureaucratie dirigeante en U.R.S.S.) n’a été possible que parce qu’en octobre 1917 les ouvriers et les paysans russes ont abattu la domination du capitalisme et instauré la dictature du prolétariat.

Notre programme d’action veut être celui du prolétariat entraînant les autres couches laborieuses de la nation depuis la lutte pour leurs revendications immédiates jusqu’à celles pour l’établissement du pouvoir des ouvriers et des paysans. Il contient de grands mots d’ordre généraux pour la réalisation desquels peut et doit s’effectuer la mobilisation des travailleurs des villes et des campagnes : le contrôle ouvrier et paysan, les grandes nationalisations, des mesures pour la défense de la paysannerie pauvre, les droIts des soldats, etc... etc... Mais pour chacune de ces revendications, il donne Ies moyens de lutter pour leur réalisation : l’organisation des couches intéressées dans des comités (comités d’usines, comités de paysans, comités de soldats, etc...) dans lesquels serait suscitée et développée l’initiative des travailleurs en lutte. Il ne peut s’agir seulement de travailleurs inscrits dans les partis et syndicats, mais des plus larges masses, constituant ainsi, par l’Alliance ouvrière, dans un vaste réseau de comités, la représentation véritable des travailleurs n’attendant pas la manne d’en haut, mais réalisant leurs exigences.

Nous ne disons pas aux travailleurs : voici un plan excellent, faites-nous confiance ; nous leur disons : voici des solutions pour sortir du bourbier ; voici les méthodes sur lesquelles vous devez vous unir et que vous devez employer pour y parvenir. Car la situation présente ne peut offrir d’issue favorable aux travailleurs que si ceux-ci prennent en mains leur cause, leurs intérêts et les défendent ardemment.

Sur le problème du pouvoir ce programme d’action apporte aussi une solution réaliste faisant appel également à l’initiative populaire. Inspirée des traditions révolutionnaires de la Grande Révolution Française et basée sur l’expérience de la victoire bolchevik d’octobre 1917.

Enfin ce programme d’action, montrant aux travailleurs une bourgeoisie féroce, décidée à les réduire à la portion congrue par le fer et par le feu des bandes fascistes, pose avec vigueur pour la légitime défense des travailleurs, la nécessité de la création de milices antifascistes et de l’armement du prolétariat et des paysans pauvres. C’est un des points décisifs de la politique révolutionnaire à l’heure présente : les travailleurs ont en face d’eux un ennemi mortel, armé jusqu’aux dents. Il s’agit de savoir s’ils vont répondre aux couteaux et aux revolvers fascistes par des couteaux et des revolvers ou... par des discours et des bulletins de vote. Malheur aux travailleurs s’ils ne comprennent pas à temps leur devoir sur ce point !

Forts des enseignements des grandes luttes passées de la classe ouvrière, n’ayant pas d’autres intérêts que ceux de la classe ouvrière, les bolcheviks-léninistes de France ont, pour les grandes luttes qui viennent, élaboré ce programme d’action avec la volonté d’y gagner les larges masses de travailleurs, d’œuvrer pour qu’elles donnent vie à chacun de ses grands mots d’ordre. Le but de ce document, c’est que le militant, le travailleur qui l’aura lu, se dise : « Je vais en convaincre les camarades de mon syndicat, ceux de ma section socialiste ou de ma cellule communiste.

« Au travail pour constItuer un comité d’usine dans mon entreprise. Au travail pour constItuer une milice ouvrière dans mon entreprise ou dans mon quartier !

« Il n’y a plus une minute à perdre ! »

24 août 1934

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