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2- la révolution permanente, stratégie du prolétariat

Les consignes de Karl Marx aux militants révolutionnaires dans les révolutions bourgeoises après la révolution de 1848 : "A côté du nouveau gouvernement officiel, les travailleurs doivent créer leurs propres gouvernements ouvriers révolutionnaires, soit sous la forme de conseils ou de présidences de communes, soit sous la forme de clubs ou de comités ouvriers, afin que non seulement les gouvernement démocratiques bourgeois perdent immédiatement tout moyen d’action sur les ouvriers, mais encore qu’ils se voient dès le début surveillés et menacés par des autorités derrière lesquelles se dresse toute la masse des ouvriers."

Léon Trotsky
dans « La révolution permanente »

« La théorie de la révolution permanente (...) démontrait qu’à notre époque l’accomplissement des tâches démocratiques, que se proposent les pays bourgeois arriérés, les mène directement à la dictature du prolétariat, et que celle-ci met les tâches socialistes à l’ordre du jour. (...) »
« C’est ce que Lénine appelait la transformation de la révolution démocratique en révolution socialiste. Ce n’est pas le pouvoir bourgeois qui se transforme par hypertrophie en pouvoir ouvrier et paysans et, ensuite, prolétarien : non, le pouvoir d’une classe ne se « transforme » pas en pouvoir d’une autre classe, mais on l’arrache l’arme à la main. »
« A propos du saut par dessus les étapes historiques
« Savoir distinguer entre la révolution bourgeoise et la révolution prolétarienne, c’est l’abc politique. Mais, après avoir appris l’alphabet, on apprend les syllabes qui sont formées de lettres. L’histoire a réuni les lettres les plus importantes de l’alphabet bourgeois et les premières lettres de l’alphabet socialiste. (...) Il est absurde de dire qu’on ne peut jamais sauter par dessus les étapes. Le cours vivant des événements historiques saute toujours par dessus les étapes qui sont le résultat d’une division théorique de l’évolution prise dans sa totalité, c’est-à-dire dans son ampleur maximale et, aux moments critiques, il exige le même souci dans la politique révolutionnaire. On peut dire que la capacité de reconnaître et d’utiliser ces moments distingue avant tout le révolutionnaire de l’évolutionniste vulgaire. »

Victor Hugo a écrit : "Qui arrête la révolution à mi-côte ? La bourgeoisie. Pourquoi ? Parce que la bourgeoisie est l’intérêt arrivé à satisfaction."


MOTS CLEFS :

dialectique
discontinuité
physique quantiquerelativité
chaos déterministeatome
système dynamiquestructures dissipatives
non-linéarité
émergence
inhibition
boucle de rétroactionrupture de symétrie
le temps -
contradictions
crise
transition de phasecriticalité - attracteur étrangerésonance
auto-organisationvide - révolution permanente - Zénon d’Elée - Antiquité -
Blanqui -
Lénine -
TrotskyRosa Luxemburg
Prigogine -
Barta -
Gould - marxisme - Marx - la révolution - l’anarchisme - le stalinisme

"C’est au prolétariat russe qu’est échu le grand honneur d’inaugurer la série des révolutions engendrées avec une nécessité objective par la guerre impérialiste. Mais l’idée de considérer le prolétariat russe comme un prolétariat révolutionnaire élu par rapport aux ouvriers des autres pays nous est absolument étrangère. Nous savons parfaitement que le prolétariat de Russie est moins organisé, préparé, conscient que les ouvriers d’autres pays. Ce ne sont pas des qualités particulières, mais uniquement les conditions historiques particulières qui ont fait du prolétariat russe, pour un certain temps, peut-être très court, le chef de file du prolétariat révolutionnaire du monde entier.

La Russie est un pays paysan, l’un des pays les plus arriérés d’Europe. Le socialisme ne peut y vaincre tout de suite et spontanément. Mais le caractère paysan du pays peut, sur la base de l’expérience de 1905 et étant donné l’énorme superficie des terres restées aux mains de l’aristocratie foncière, donner une formidable ampleur à la révolution démocratique bourgeoise en Russie et faire de notre révolution le prologue de la révolution socialiste mondiale, une étape vers celle-ci."

Lénine

Lettre d’adieu aux ouvriers suisses, juste avant de quitter la Suisse pour la Russie (avril 1917)