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D’où vient et où va le Cameroun ?

vendredi 10 août 2012, par Robert Paris

Lutte des classes au Cameroun

Le Cameroun, de l’indépendance au néo-colonialisme, toutes les tentatives de diviser les opprimés et de détourner les luttes de classe, en opposant Camerounais et Africains, anglophones et francophones, nord et sud sans parler des ethnies…

On a souvent parlé des conséquences des indépendances octroyées par le colonialisme. Le Cameroun est un pays qui a connu des luttes de classes menant à l’indépendance. Et pourtant …

Un exemple des liens entre sociétés capitalistes et Cameroun : la Socapalm.

Lire ici cette affaire

La suite de l’affaire Socapalm

La dernière lutte en date commence à peine contre la hausse programmée du prix des carburants. En fin d’année 2011, le Gouvernement du Cameroun avait déjà projeté d’augmenter le prix des hydrocarbures à la pompe et envisager de procéder à une suppression de la subvention qui, selon lui, est destinée à maintenir les prix de ces produits à leur niveau actuel.

Le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona, a rencontré les syndicats et associations de consommateurs hier, 1er août 2012, afin de discuter avec eux de la suppression des subventions de l’Etat au carburant. Dans son propos liminaire, Grégoire Owona a laissé entendre que la hausse des prix à la pompe est désormais évidente. A présent, le gouvernement est à la recherche des meilleures mesures d’accompagnement de cette hausse des prix.

« Le gouvernement travaille d’arrache-pied pour dégager les mesures d’accompagnement pour affiner la meilleure stratégie d’ajustement des prix à la pompe et le gouvernement va continuer à vous rencontrer pour rester à l’écoute », a-t-il déclaré.

« Si l’augmentation est, comme on le sait, inéluctable, ajoute-t-il, le gouvernement accompagne tous les citoyens pour qu’on s’en sorte au mieux. Mais pour cela, on a besoin de travailler dans la sérénité et dans le vrai. Non pas dans l’invective ni dans la pression, encore moins dans la violence et surtout pas dans la démagogie ».

En effet, ces propos font suite aux menaces de certains syndicats qui appellent déjà les populations à descendre dans les rues dès l’annonce de l’augmentation des prix à la pompe. « Certains ont mobilisé les radios et les journaux pour crier leur opposition à la hausse, quelques uns ont mobilisé les plateaux de télévision pour dénoncer, je ne sais pas trop quoi, certains ont entrepris une campagne de tracts hostiles à toute augmentation, certains appelant même à la désobéissance civile, mais tout cela est suivi et écouté avec attention par votre gouvernement qui continue d’écouter et de travailler sur le sujet : aucune piste n’est négligée. Nous explorons toutes les pistes pour apporter le bien-être aux Camerounais », a-t-il confié aux syndicalistes.

Pour le ministre, « nous sommes en face d’une réalité socio-économique, nous devons lui apporter une solution économique et sociale forte, réaliste et humaine à la dimension du pays : c’est ce sur quoi le gouvernement travaille ».

Mesures d’accompagnement

Le 24 juillet dernier déjà, le Premier ministre, Philemon Yang, à la suite d’une rencontre avec les syndicats et les associations, avait lui aussi confirmé la volonté du gouvernement d’augmenter les prix du carburant et indiqué les mesures qui seraient prises : « Le maintien des prix du pétrole lampant et du gaz domestique ; la réduction de l’impôt libératoire pour les taxis ; la réduction des frais de stationnement pour les taxis ; l’harmonisation des numéros de portières du taxi de ville ; l’allègement des barrages routiers entre les bassins de production des vivres et les centres de consommation ; la rationalisation des contrôles de police et de gendarmerie ; l’accélération de l’application du nouveau code de procédure pénale en matière de transport, notamment en matière de mise en fourrière des véhicules ».

A ce jour, le mystère reste encore sur la date effective de l’augmentation. « Le Gouvernement ne s’est pas précipité, il ne se précipitera pas, il est au travail, il est à la recherche des solutions, il reste à votre écoute et vous invite à poursuivre avec sérénité le travail sans prêter le flan à tous ceux qui pensent que la violence et l’invective sont les solutions : nous disons non et vous invitons encore au dialogue et à l’élaboration des solutions durables pour notre pays », tempère Grégoire Owona.

Mais du côté des syndicalistes, les réactions restent fermes. Pas d’augmentation acceptable. Des tracts invitant les populations à sortir dans les rues ont d’ailleurs déjà inondé certains quartiers de Douala.

Lire ici la suite de l’histoire des luttes de classe au Cameroun

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