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Tchad : derrière la farce électorale

vendredi 24 mai 2024, par Abacar

Après l’assassinat de son principal opposant Yaya Dillo et l’arrestation d’un défenseur des droits humains, Mahamat Déby se dirige vers un duel contre Succès Masra, opposant devenu Premier ministre.

L’assassinat de Yaya Dillo, le 28 février dernier a été interprété par les acteurs politiques et de la société civile tchadienne comme le signal du durcissement du régime, deux mois avant l’élection présidentielle. La mort brutale de l’opposant, de deux balles dans la tête suite à un raid violent contre le siège de sa formation politique, le Parti socialiste sans frontières, depuis démoli par des bulldozers, a été accueillie par le mutisme de la communauté internationale.

https://teria-news.com/2024/03/12/presidentielle-au-tchad-vers-une-farce-electorale/

LE SORT DES TRAVAILLEURS ET DES OPPRIMES NE SE REGLERA PAS DANS LES URNES !

Le moins que l’on puisse dire est que les élections électorales, qui ont eu lieu au Tchad le 06 mai dernier, ont été marquées par une mobilisation des partisans des dix candidats sélectionnés par le pouvoir.Tant du côté de ce dernier que de son opposition, cet événement a drainé des foules et joui d’un véritable engouement populaire, signe, sans doute, de la profonde aspiration de changement qui couve dans le pays depuis des décennies !

Mais,il y a lieu de penser que ces élections sont déjà jouées d’avance, depuis fort longtemps : suivant les traces de son père, s’appuyant sur les mêmes structures, utilisées et rodées par celui-ci au cours de son long règne de plus de trente ans, le candidat du MPS ne les a pas organisées pour les perdre. Loin s’en faut !

Contrairement à son géniteur, formé à l’école de la dictature d’Hissein Habré, dont il a hérité le goût de l’exercice solitaire du pouvoir, Mamat Kaka a réussi à réunir autour de lui la plupart des responsables politiques de l’opposition, tant parlementaire que militaire : les Saleh Kebzabo, MamatAhmatAlhabo, LaoukeinMédar, Mamat Nouri, Tom Erdimi, TimaneErdimi et d’autres, dont, il faut le rappeler, la majorité avait déjà assumé d’importantes responsabilités sous la dictature d’Hissein Habré ou celle d’Idriss Déby ou les deux à la fois. Comme leur passé politique, ce ralliement massif des principaux responsables de l’opposition parlementaireet des chefs de guerre montre que, politiquement, ces politiciens ne sont pas différents, en réalité, du satrape défunt qu’ils ont prétendu combattre des années durant !

Avec tout ce beau monde, Mamat Kaka a organisé un dialogue d’apparence inclusive au cours duquel, pour renforcer son pouvoir, ses partisans ont décidé tout seuls de la marche des événements pour, finalement, lui tailler une constitution à la mesure de son ambition de présider aux destinées du pays au-delà des limites de la transition.C’est dans cette optique donc qu’il a aussi mis de l’ordre au sein du MPS, le parti de son père, déstabilisé, un moment, par la disparition de celui-ci et traversé par des dissensions internes : il a favorisé le retour aux affaires de MamatZène Bada, l’ancien secrétaire général du mouvement, un autre produit de la dictature d’Hissein Habré, - qui a fait toute sa carrière politique au service de celle de Déby -, considéré par une certaine opinion comme un adepte toutes les manœuvres, tous les marchandages, tous les coups bas, notamment lors des échéances électorales.

Après avoir récupéré le vieil appareil politique de son père pour le mettre au service de sa volonté affichée de rester à la tête de l’Etat, Mamat Kaka, suivant les traces de son géniteur et exploitant pour son propre compte le legs politique de ce dernier, à lui légué, s’est également inféodé toutes les structures chargées d’organiser les élections et d’en proclamer les résultats : Jean Bernard Padaré, ancien porte-parole du MPS, capable de toutes les vilenies pour exprimer allégeance au clan Déby, à la tête du Conseil Constitutionnel, Ahmed Batchiret, un autre ancien serviteur du régime dictatorial de Déby, à celle de l’Agence Nationale de Gestion des Elections (l’ANGE), et l’inamovible Samir, dirigeant toujours la Cour Suprême où, dans un passé récent, il excellait, avec génie, dans l’art de transformer des défaites électorales en victoires éclatantes au profit du père de Mamat Kaka.

Mais, au-delà de toute cette stratégie, des individus et des structures qui l’incarnent, ce qui permet à Mamat Kaka d’avoir une longueur d’avance sur ses principaux concurrents et de pouvoir se proclamer vainqueur des élections, quels que soient les résultats de celles-ci, - comme le faisait son père des décennies durant -, c’est sa mainmise sur l’Etat et ses différents démembrements : l’administration, l’armée, la gendarmerie, la police, la justice ! En plus de tout cela, il bénéficie aussi du soutien indéfectible de l’impérialisme français.

Ce sont ces atouts-là, dont seul Mamat Kaka dispose, qui détermineront l’issue des élections. Aussi n’est-il pas hasardeux de pronostiquer que, dans quelques jours, sa victoire sera proclamée par la Cour Suprême, sous le parapluie de l’armée, quadrillant les carrefours et les points de passage des principales villes du pays, N’Djaména, Moundou, Bongor, Sarh, Mongo, Abéché, Mao et autres,… exactement comme en 2016 !

Un plat pourri qu’on veut nous resservir réchauffé…

Cependant, si la victoire de Mamat Kaka est quasiment assurée avant même que l’opération du dépouillement des votes n’ait commencé, politiquement et socialement, il n’y a vraiment absolument rien à attendre de lui : ses promesses, électorales ou pas, ne valent pas plus que celles ânonnées, des décennies durant, par son père, dont le bilan, pour le moins catastrophique, se résume en quelques mots : d’un côté, enrichissement d’une petite minorité de privilégiés, constituée des trusts et leurs valets locaux, notamment les opérateurs économiques du MPS et autres milliardaires, promus artificiellement, grâce à la surfacturation, aux détournements des fonds et biens public, et, de l’autre, misère et dictature, qui étranglent et empêchent de vivre les masses populaires, de toutes les régions, de toutes les ethnies, de toutes les religions, privées du simple droit au confort élémentaire que sont le travail, l’alimentation, la santé, l’éducation, le logement, l’eau, l’électricité, mais aussi, bien sûr, les libertés essentielles, d’expression, d’organisation, de manifestation, etc.

C’est cette même politique que Mamat Kaka continuera et appliquera, à la tête du même Etat, dont il défend les intérêts à lui assignés ! Il en a déjà annoncé la couleur en fermant les yeux sur les détournements de fonds colossaux, perpétrés par des membres de son cabinet, dont, d’ailleurs, certains ont été promus après cette forfaiture ou en lâchant, comme des chiens enragés, ses sbires, qui ont violenté, massacré, en 2022, des jeunes, dont le seul tort était de descendre dans la rue pour exprimer leur colère contre leurs conditions d’existence et leur rêve d’un autre monde, meilleur, différent de l’enfer dans lequel ils vivent à cause du système imposé par son père depuis des décennies !

Dans l’avenir, après les élections, jouissant de la caution politique que celles-ci lui auront donnée et de l’adoubement de l’impérialisme français, il appliquera cette politique avec beaucoup plus de détermination !

Succès Masra ou l’art trompeur de vouloir faire du neuf avec du vieux …

Il y a peu, en mobilisant ses partisans hors du cadre constitutionnel pour contester le pouvoir du clan Déby, Succès Masra a réussi, aux yeux d’une certaine opinion, à faire illusion, à se forger l’image d’un homme incarnant un pôle politique radical. Mais, depuis qu’il a accepté d’entrer dans le gouvernement de Mamat Kaka, de jouer le rôle de celui qu’il appelle lui-même « le copilote » auprès de celui-ci, une sorte de larbin de premier rang, il a lui-même jeté bas les masques et montré son vrai visage : celui d’un politicien bourgeois, pas différent des autres.

En effet, quand on entre dans un gouvernement, quel qu’il soit, cet acte ne peut être anodin ! Le fait d’assumer de hautes responsabilités au sein d’un pouvoir donné ne peut être assimilé à une démarche hasardeuse, fortuite ! Il est politiquement et idéologiquement significatif : c’est, avant tout, l’expression franche, déclarée, d’une adhésion aux objectifs, aux idéaux, aux orientations essentielles qui constituent le fondement politique de l’Etat en vigueur, que l’on partage, sans réserve ou dans ses grandes lignes, mais que l’on partage quand-même !
Contrairement à ses allégations, selon lesquelles, il aurait été « contraint » de le faire, en signant avec la dictature de Mamat Kaka un accord, qui avait toutes les allures d’une reddition politique, Succès Masra, - à qui personne n’avait mis un pistolet sur la tempe pour agir ainsi -, a, en effet, posé donc un acte, politique et social, démontrant qu’entre lui et le candidat du MPS, il y a une convergence politique autour de la nature de l’Etat dictatorial actuel en vigueur et des intérêts politiques que celui-ci défend. Tel est le sens du contenu politique de son rôle de « copilote ».

Cette vérité essentielle, Succès Masral’a lui-même exprimée plus d’une fois dans ses différentes déclarations. Quand il dit que si, après avoir gagné les élections, Mamat Kaka lui demandait de continuer à garder son poste de Premier ministre, il accepterait de rempiler et de continuer à travailler à ses côtés, il montre que, politiquement, ils sont d’accord sur l’essentiel ! Quand il laisse entendre que, s’il gagnait l’élection, il ferait appel à Mamat Kakapour réformer l’armée, sur laquelle se sont appuyées toutes les dictatures qui se sont succédé dans le pays, il avoue également qu’il est le jumeau politique ce dernier ! Quand il déclare que Mamat Kaka et lui ont des « complémentarités », il met aussi en exergue leur proximité politique ! Quand il affiche de façon ostentatoire, délibérée, sa volonté de se « réconcilier », à tous les prix, avec le clan du MPS au pouvoir, c’est-à dire avec les politiciens et les militaires, responsables des détournements de fonds, des vols de tout genre, mais aussi, de multiples crimes qui ont jalonné le récit du long règne des Déby, Succès Masra dévoile une fois depuis sa vraie face, celle de quelqu’un qui , en réalité, n’est pas politiquement différent des dirigeants de la dictature actuelle avec lesquels il ambitionne de travailler.

Cependant, au-delà de telle déclaration ou de telle posture, ce qui montre que, fondamentalement, Masra n’a pas une politique différente du celle du fils de Déby est le fait capital que, comme celui-ci, il aspire à diriger le pays à la tête du même Etat, créé et imposé par l’impérialisme français, dès sa naissance, en 1960, avec la même armée, la même administration, la même Justice, la même police, la même gendarmerie, ces structures qui constituent l’ossature de toutes les dictatures qui ont émaillé l’histoire politique du pays pour défendre les intérêts des trusts et leurs valets locaux contre ceux des masses opprimées.

Par conséquent, même si, par miracle, il arrive à remporter ces élections, il n’y aura rien à attendre de luinon plus parce que, sous de nouvelles formes, certes, avec, peut-être, un nouveau personnel politique, ce sera, dans tous les cas, la même politique que celle du pouvoir actuelle qu’il appliquera : vider les bouches et les poches de pauvres pour remplir celles des riches, sous le contrôle de l’armée, qui veillera sur cet ordre social-là, afin que fleurissent les affaires pour le grand bien d’une minorité de parasites, nationaux et autres, au détriment des intérêts des masses populaires.

Tous, des gens d’un même monde, des ennemis des travailleurs et des opprimés..

A quelques légères nuances près, cette politique-là, que défendent Mamat Kaka et Succès Msara, est également celle de tous les candidats à ces élections, aussi bien celle de ceux qui avaient été retenus pour compétir, - les Pahimi Padacké Albert, Beassemda Lydie, Nasra Djimrangar, etc-, que de ceux qui avaient été recalés - les Nassour Ibrrahim Koursami, Djimet Khamis Ahmat, Ahmat Hassaballah Soubiane, et d’autres. Sans oublier, évidemment, les Kebzabo, Alhabo, Nouri, les frères Erdimi, notamment, qui, hier encore, prétendaient combattre la dictature d’Idriss Déby, mais, les voici, aujourd’hui, rangés politiquement derrière son fils, moyennant quelques strapontins autour de la mangeoire gouvernementale !

Tous ces gens-là, Mamat Kaka et Succès Masra en tête,ont donc ceci de commun : ils sont de fidèles serviteurs de l’Etat actuel ou aspirent à l’être,dans le cadre de l’ordre constitutionnel en vigueur. Leur objectif politique fondamental est de rester au pouvoir, - pour ceux qui y sont-, ou d’y accéder, -pour ceux qui se battent pour y arriver -,afin de défendre les intérêts de l’impérialisme français, des trusts, des multinationales et ceux des valets locaux de ces derniers, qui, au passage, leurlaissent des miettes suffisamment importantes, comme on le voit à travers le train de vie fastidieux et insolent des privilégiés du pays, quels qu’ils soient.

Ce choix politique qu’ils font d’être des serviteurs de la bourgeoisie mondiale et de ses valets locaux, de défendre les intérêts des riches, quels qu’ils soient, au détriment de ceux des masses populaires, fait d’eux tous, de façon objective, des ennemis des travailleurs et des opprimés, qui, à leurs yeux, ne méritent que la misère et la dictature !

Le sort des opprimés ne se règle pas dans les urnes …

Tous ces politiciens, quiont une peur bleue de la colère populaire, nous font croire que ce serait par des élections que nous pourrions changer le cours de notre vie, nos conditions d’existence. Mais, ils nous trompent : tous ceux qui serinent cette légende sont des menteurs ! Des fieffés menteurs !

En effet, nullepart au mode, un simple morceau de papier dans une urne a changé les conditions de vie des couches populaires ! Si les élections avaient la vertu de changer le cours de l’histoire des masses opprimées, ça se verrait, ça se saurait ! Et, il y aurait belle lurette qu’elles auraient été interdites par les dirigeants des puissances impérialistes, qui pilotent le monde, et les larbins qu’ils placent à la tête de nos sociétés ! Au Chili, par exemple, en 1973, quand, après avoir gagné les élections, le président socialiste, Salvador Allende a décidé d’exproprier les propriétaires terriens pour partager les terres aux paysans pauvres, les Etats-Unis, considérés par certains comme le modèle de la démocratie, n’ont pas hésité à fomenter un coup d’Etat contre lui, l’assassinant ainsi et instaurant dans le pays la dictature la plus sanguinaire que celui-ci ait connue sous la houlette de Pinochet !

Depuis l’instauration du multipartisme en Afrique, dans les années 90, imposé par les puissances impérialistes, dont la France et l’Angleterre notamment, à leurs valets locaux, dans le but de désamorcer la colère populaire qui éclatait partout, nombreuses sont les élections qui se sont tenues sur tout le continent. Dans bien de pays, au Sénégal, au Mali, au Bénin, au Nigéria, par exemple, des alternances ont eu lieu au sommet du pouvoir. Mais, nulle part, celles-ci ont changé de façon notable les conditions de vie des masses populaires : partout, les riches deviennent de plus en plus riches alors que les couches populaires s’enfoncent de plus en plus dans la misère et la dictature que leur imposent les régimes en vigueur ! Dans les pays riches non plus les élections ne protègent pas les exploités : elles ne servent qu’à renforcer la domination des bourgeois sur la société, alors que des pans entiers du monde du travail et des couches populaires sombrent dans le chômage, la précarité, la pauvreté, à côté des plus grandes accumulations des richesses au monde. Partout, la démocratie des riches est une dictature pour les pauvres.

Si nous, les travailleurs et l’ensemble des opprimés, avons l’ambition d’en finir avec la misère et la dictature, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et sur nos propres luttes….

La misère, la dictature, l’absence de droits élémentaires au travail, à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, au logement, à l’eau, à l’électricité, aux loisirs, etc, tous ces fléaux que nous subissons tous, sans distinction, quelles que soient nos régions, nos ethnies, nos religions, alors que c’est nous qui créons les richesses qu’il y a dans ce pays, ne tombent pas du ciel ! Ils sont la conséquence de la politique impulsée et appliquée au sommet de l’Etat en vigueur, - quel que soit son régime -,cet appareil imposé par l’impérialisme français, au service duquel sont ses affidés locaux, qu’ils s’appellent Mamat Kaka, Succès Masra ou Béassemda Lydie, dont, dans cette affaire, la personnalité importe peu ! Ils ne sont que des pions, des valets, que, en fonction des circonstances, on peut éjecter, comme on l’a fait avec Tombalbaye, Malloum, Goukouni ou Habré, sans que ne change d’un iota la politique de l’Etat.

Par conséquent si nous, les travailleurs et l’ensemble des opprimés, voulons accéder aux libertés essentielles et à l’amélioration de nos conditions de vie, nous ne pourrions pas faire l’économie des luttes populaires, politiques et sociales, nécessaires et indispensables, que nous imposent cet Etat et les politiciens à son service. Notre droit à une existence digne de notre époque ne saurait être discuté, ni négocié, ni marchandé, avec leslarbins au servicede cet Etat,quels qu’ils soient : il ne pourrait qu’être le fruit de nos luttes, politiques et sociales. Pour que nos droits existent, de façon durable, qu’ils soient respectés et vécus comme des mœurs normales, ils devraient donc être arrachés et imposés par les luttes, en dehors de la légalité constitutionnelle, dans la rue, à travers des grèves, une mobilisation populaire, des manifestations. Il ne pourrait en être autrement !

Pour imposer notre droit à une vie digne de notre époque à la dictature, qui survivra, sans aucun doute,aux élections,quel qu’en soit le gagnant, la seule perspective, qui en vaille la peine, est celle d’un mouvement d’ensemble, de notre riposte collective, sous la forme d’un front unique regroupant tous les travailleurs du pays, du public comme du privé, mais aussi, les militants des partis politiques de l’opposition, des organisations des droits de l’homme, des associations des femmes, des retraités, des chômeurs, des journalistes, des étudiants, des élèves, des artistes, des paysans pauvres, des petits commerçants, etc, tous, unis dans la lutte pour la défense de nos intérêts spécifiques, de nos revendications commines, répertoriées dans un plan d’urgence d’intérêt public. Seule cette stratégie defront unique, piloté par nous-mêmes, pourrait permettre d’imposer à la dictature les changements nécessaires, conformes à nos profondes aspirations, tant politiques que sociales. Notre émancipation de la dictature et de la misère sera le fruit de notre mobilisation et de nos luttes, multiformes, ou ne sera pas !

Par conséquent, dans les mois et les années à venir, si nous voulons accéder à des conditions de vie, tant politiques que sociales, meilleures, dignes de notre époque, notre tâche à tous, c’est de construire méthodiquement ce front unique-là, car, quel que soit le politicien qui gagnera les élections, il ne nous fera pas de cadeau : il continuera à nous imposer la misère et la dictature ! Aussi, face à la période sombre, qui s’ouvrira après les élections, est-il urgent, nécessaire, que nous utilisions cette arme de combat pour défendre collectivement nos intérêts et imposer notre droit à la vie.

Ali Mohamed Abali Marangabi

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