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A nouveau une attaque contre les retraites, organisée cette fois par un gouvernement de gauche !!!

samedi 22 décembre 2012, par Robert Paris

A nouveau une attaque contre les retraites, organisée cette fois par un gouvernement de gauche !!!

Comme d’habitude, l’attaque commence par un énoncé « objectif » des trous dans les caisses de retraite. Pas un mot bien entendu pour nous dire que ces trous proviennent du fait que l’on a joué l’argent des retraites au casino de la bourse, que les patrons ne paient plus leurs cotisations, et même pas en trichant, seulement parce que l’Etat leur en fait le plus souvent cadeau, comme « aide à l’économie et à l’emploi… », ce qui ne les empêche même pas de licencier ! On l’a vu récemment avec les treize milliards et demi donnés à la banque PSA sans réduction de la masse des licenciements, qui au contraire passe de 8000 à 11500 suppressions d’emplois ! On l’a vu avec la décision gouvernementale de « crédit d’impôts » aux entreprises qui vient d’être adoptée par le parlement. Là aussi sans aucune compensation sur l’emploi, sans engagement des patrons.

Une fois de plus aussi, c’est un rapport sur le mauvais état des caisses de retraite qui lance l’attaque.

On se souvient qu’il y a avait eu trois attaques sur les retraites, attaques lancées par trois rapport : le rapport Rocard, le rapport Charpin (les deux fois la gauche) et le rapport du COR (cette fois la droite).

A chaque fois, les gouvernements avaient cherché des « constats partagés » avec les « partenaires sociaux » pour prétendre ensuite faire des « réformes inévitables et salvatrices » qui n’ont à chaque fois rien sauvé du tout.

Donc une « conclusion objective » consiste à nous dire que, malgré tous les sacrifices précédents présentés comme des sauvetages de retraites, les caisses ne sont nullement sauvées…
Pas un mot de justification là-dessus pour nous expliquer comment on a pu se tromper ainsi…

Le MEDEF pour sa part a anticipé en revendiquant une retraite à 63 ans…

La présidente du Medef Laurence Parisot a en effet revendiqué que l’âge légal de départ à la retraite soit rapidement relevé à 63 ans, et la durée de cotisation portée à 43 annuités, pour rééquilibrer le système des retraites dont les prévisions de déficit s’aggravent. « Nous ne pouvons accepter d’augmentation des cotisations, que ce soit côté entreprises ou salariés (...) donc il faut travailler sur l’âge légal et la durée de cotisation. L’idéal serait que dans les deux ans nous puissions augmenter l’âge légal à 63 ans et la durée de cotisation à 43 annuités », a déclaré Laurence Parisot devant la presse.
« Le déficit se creuse », « je propose que très vite, selon la modalité que voudra le gouvernement, s’organise soit un Grenelle des retraites, soit une conférence des retraites », a-t-elle ajouté. Le déficit du système de retraite à l’horizon 2020 pourrait osciller entre 20 et 25 milliards d’euros alors que la réforme de 2010 prévoyait un retour à l’équilibre à cet horizon, selon un document du Conseil d’orientation des retraites (COR) remis lundi à ses membres.
Une augmentation des cotisations « ne ferait qu’aggraver le gap (ndlr : l’écart en termes de coût du travail) qui nous sépare de nos principaux concurrents », a-t-elle expliqué. La réforme de 2010 a fixé à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite, à partir de la génération née en 1955. Les annuités requises pour une retraite à taux plein sont de 41,5 pour les personnes nées à partir de 1955.
Donc le patronat ne veut pas payer d’impôts, pas de cotisations retraite, pas de cotisation santé, pas de taxe professionnelle, pas d’impôt sur la fortune.

Et, sur tous ces plans, elle emploie sans cesse gain de cause de la part du gouvernement Hollande.
Ce dernier baisse l’impôt sur la fortune, fait passer le « crédit d’impôts » et… cautionne l’idée d’une réforme des contrats CDI, fait passer la fin du CDI pour les jeunes, et augmente les impôts des salariés !!!

Le ministre de l’Économie Pierre Moscovici a confirmé ce mercredi 19 décembre sur RTL qu’il y aurait bien une nouvelle réforme des retraites durant le quinquennat pour assurer la pérennité du financement. Et ce le jour même où le Conseil d’orientation des retraites (COR) rend officiellement publiques ses nouvelles projections à l’horizon 2060. Le déficit global des régimes de retraite atteindrait 18,8 milliards d’euros en 2017 et 26,2 milliards en 2030.

Malgré la réforme de 2010, le déficit des régimes de retraite devrait atteindre 18,8 milliards d’euros en 2017, contre 14 milliards en 2011, estime le Conseil d’orientation des retraites (Cor), cité lundi par Le Monde.

La précédente majorité avait décidé en 2010 de relever progressivement l’âge minimum légal à 62 ans pour effacer le déficit des régimes de retraite à l’horizon 2018.

Mais selon les prévisions que doit publier mercredi le Cor, et dont le Monde dit avoir obtenu une synthèse, cet objectif ne sera pas atteint, notamment en raison du "contexte macroéconomique dégradé".

C’est donc à nouveau un rapport du COR qui va lancer l’attaque et le gouvernement suit tous les rapports qu’il a commandé comme il asuivi les recommandations du rapport xxxxxx.

Tout cela n’est que poudre aux yeux. Il n’y aurait aucun trou dans les caisses de retraite si les patrons payaient toutes leurs cotisations, si l’Etat ne se servait pas dans les caisses de retraite et si les caisses ne jouaient pas l’argent en bourse !!!

Mais les caisses de retraite agissent comme des spéculateurs, comme les banques, comme les assurances et c’est elles qui creusent le trou.

Le COR, soi-disant organisme objectif pour discuter de l’avenir des retraites, est au contraire celui qui organise la mainmise sur l’argent des retraites.

N’oublions pas que c’est un vol manifeste puisque ceux qui devraient bénéficier de ces pensions ont payé des années avant par les cotisations. Ceux qui devraient passser en procès, c’est justement ceux qui ont joué avec l’argent des retraites !!!

Bien sûr, les concernés ont une réponse : la faute à la crise. Mais là aussi, les patrons sont gagnants de tous les côtés. C’est eux qui désinvestissent et licencient. Et c’est eux qui paieraient mois de cotisations retraite. C’est encore eux qui bénéficient sur les marchés financiers de l’argent des retraites.
Avec la gauche comme avec la droite, l’intérêt du capital est sacré et on voit tout le mensonge des syndicats qui avaient prétendu que le conflit des retraites ne pouvait pas gagner tant que Sarkozy était au pouvoir. Maintenant, c’est Hollande qui prépare ses ciseaux pour couper durement dans les retraites !!!

Alors, réduire les pensions, réduire les « bénéficiares » à la misère, une fatalité ?
Si nous refusons de nous attaquer à la classe capitaliste en menant la lutte des classes, oui, c’est une fatalité.

Si nous sommes prêts à lier la question des retraites, celle des emplois, celle des salaires, en nous payant sur le capital, en menaçant de refuser de payer l’impôt, en menaçant de retirer notre argent des banques, en meançant les capitalistes qui licencient dans leurs affaires et leurs entreprises, en saisissant les entreprises qui licencient, alors oui, rien n’est fatal et même tout est possible !!!

La classe ouvrière ne peut pas se défendre si elle renonce à tous ses moyens de défense :

 le refus de la loi du capital
 le refus du respect de la propriété des moyens de production

 le droit au boycott des intérêts capitalistiques, des banques et de l’Etat
 la grève de masse
 l’organisation de comités de salariés pour ortgnniser le lutte et décider des révendications

Pour défendre emplois, salaires, retraites, logements, santé, enseignement nous avons parfaitement le droit d’employer tous nos moyens, que sont le boycott, la msie à l’index, l’attaque contre le capital, la grève, l’occupation, la réquisition sans rachat, l’utilisation à notre propre profit des insatallations et des capitaux.

Les stratégies de toutes les directions réformistes, poltiiciennes et syndicales, ont d’avance renoncé à tous ces moyens. Autant dire que cela signifie qu’ils ont capitulé d’avance face à l’attaque violente des patrons.

Alors que les autorités et les patrons unis ne craignent pas de nous enlever notre gagne pain, nos comptes en banque, nos emplois, nos salaires, nois retaite, notre santé, l’avenir de nos enfants, nous avons-nous parfaitement le droit de metre en cause directement leurs intérêts sociaux, économiques et politiques, quitte à ne pas respecter leur légalité, enttièrement au service du grand capital…

Messages

  • Pour la rentrée, le gouvernement Hollande-Valls programme une nouvelle attaque contre les retraites !!!

    Comme à chaque fois, cela démarre par un "rapport" d’un comité chargé du suivi sur le financement des retraites.

    Comme à chaque fois, on constate que les réformes précédentes n’ont pas fonctionné et que cela ne suffit pas...

    Dans son « avis » annuel, remis lundi 13 juillet à Manuel Valls, le Comité de suivi des retraites (CSR) constate que pour les régimes obligatoires de base et le fonds de solidarité vieillesse (FSV), « le retour à l’équilibre en 2018 ne paraît pas possible », sauf à prendre à des mesures nouvelles - ce qui n’est absolument pas à l’ordre du jour d’ici à la fin du quinquennat de François Hollande. Or, l’an passé, le propos de cette instance laissait entrevoir des lendemains plus rieurs : s’agissant des régimes de base, écrivait le CSR dans son « avis », « la trajectoire de retour à l’équilibre financier d’ici 2020 reste accessible ». Mais à une condition, ajoutait-il prudemment : il faut que les « prévisions macroéconomiques » retenues par l’exécutif se réalisent.

    Tel ne fut pas le cas. Le gouvernement tablait sur une augmentation du PIB de 1,7 % en 2015 et de 2,25 % en 2016 lorsqu’il a envoyé, l’an dernier, à Bruxelles son programme de stabilité 2014-2017. Aujourd’hui, ses ambitions sont plus modestes : respectivement +1 % et +1,5 %. Du coup, le CSR prévoit un déficit pour les régimes obligatoires de base et le FSV de 2,9 milliards d’euros en 2018, « en dégradation par rapport à 2017 ». « Ce solde négatif pourrait augmenter entre 2018 et 2020 », complète-t-il, du fait, notamment, de « l’arrêt des hausses de cotisations d’assurance-vieillesse » et de « la fin progressive du relèvement de l’âge légal » de départ à la retraite.

  • Et ils nous disent maintenant que si rien n’est fait, les réserves de l’Agirc pourraient être intégralement asséchées « dès 2018, voire 2017 », écrit le CSR dans son « avis ». En l’absence d’accord, le déficit de l’Agirc-Arrco pourrait se situer en 2020 dans une fourchette comprise « entre 8,4 milliards et 11,2 milliards d’euros », suivant les hypothèses retenues. C’est un « enjeu financier clef », martèle le CSR « qui insiste sur la nécessité d’améliorer les soldes [des régimes complémentaires] de manière suffisante dès le court terme » et de conclure un accord « avant la fin de l’année 2015 ».

    L’ensemble du système de retraites ne reviendra pas à l’équilibre avant le milieu des années 2020, explique le CSR, qui reprend les conclusions du rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), publié le 11 juin. Et encore : il s’agit là des scénarios les plus optimistes (avec un taux de chômage de 4,5 % et un accroissement de la productivité du travail oscillant entre 1,8 % et 2 % par an). « Avec des hypothèses de croissance plus faibles (moins de 1,5 % pour la productivité), l’équilibre ne serait pas atteint sans mesure complémentaire », souligne le CSR.

  • Pour l’OCDE, il faut aligner les régimes de retraite public et privé. Aligner ne veut pas dire vers le haut !!! Il s’agit bien sûr d’affirmer que les fonctionnaires seraient des privilégiés !

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