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Connaissez-vous Francis Bacon alias Shakespeare ? - Do you know that Shakespeare was Francis Bacon ?

mercredi 5 août 2015, par Robert Paris

Connaissez-vous Francis Bacon alias Shakespeare ? Do you know that Shakespeare was Francis Bacon ?

Karl Marx dans « La Sainte Famille » :

« Le véritable ancêtre du matérialisme anglais et de toute science expérimentale moderne, c’est Bacon. La science basée sur l’expérience de la nature constitue à ses yeux la vraie science, et la physique sensible en est la partie la plus noble. Il se réfère souvent à Anaxagore et ses homoioméries, ainsi qu’à Démocrite et ses atomes. D’après sa doctrine, les sens sont infaillibles et la source de toutes les connaissances. La science est la science de l’expérience et consiste dans l’application d’une méthode rationnelle au donné sensible. Induction, analyse, comparaison, observation, expérimentation, telles sont les conditions principales d’une méthode rationnelle. Parmi les propriétés innées de la matière, le mouvement est la première et la plus éminente, non seulement en tant que mouvement mécanique et mathématique, mais plus encore comme instinct, esprit vital, force expansive, tourment de la matière (pour employer l’expression de Jacob Boehme). Les formes primitives de la matière sont des forces essentielles vivantes, individualisantes, inhérentes à elle, et ce sont elles qui produisent les différences spécifiques. Chez Bacon, son fondateur, le matérialisme recèle encore, de naïve façon, les germes d’un développement multiple. La matière sourit à l’homme total dans l’éclat de sa poétique sensualité ; par contre, la doctrine aphoristique, elle, fourmille encore d’inconséquences théologiques. »

Qui était Francis Bacon ?

Qu’a écrit Francis Bacon ?

« C’était un homme instruit dans toutes les branches du savoir, à l’esprit si complexe qu’il surpassait de loin celui de ses contemporains. Homme politique, érudit, philosophe, homme de science, juriste, essayiste, auteur de masques et divertissements, sa personnalité était si riche, si diverse qu’elle devait déconcerter ses contemporains… Francis avait la ferme conviction que le savoir ne doit pas être l’apanage des seuls érudits, mais être dispensé à tous les hommes. Il entendait montrer que de grandes richesses attendent le lecteur dont l’esprit n’est pas obscurci par l’enseignement du passé mais avide d’explorer un monde nouveau de pensées à l’image de ses contemporains impatients de franchir les océans pour découvrir les terres situées au-delà de l’horizon. »

Daphné du Maurier, « L’escalier en colimaçon » (sur la vie des frères Bacon)

Francis Bacon déclarait à 31 ans :

« Je considère toute connaissance comme étant de mon domaine. »

Il affirmait aussi :

« Quel malheur ce serait pour l’humanité, si la vastitude du monde matériel – terres, mers, étoiles – s’ouvrait à nous et nous apparaissait en pleine lumière alors qu’en contraste à cette immensité, les limites de notre monde intellectuel devaient s’arrêter à ce qu’en connurent les anciens ! »

« Rien n’a été refusé à la curiosité de l’homme et à son invention. »

Il rajoutait que les conceptions des érudits qui ne veulent que répéter et révérer les propos de la tradition « sont trop éloignés de la contemplation de la nature et des observations de l’expérience et prisonniers de leurs propres raisonnements et de leur vanité. »

« Celui cherche la vérité doit tout embrasser dans sa soif de connaître et de comprendre. »

« Certains érudits considèrent comme au dessous de leur dignité de s’informer ou de méditer sur des sujets de mécanique ! »

Il a écrit sur toutes les sciences et notamment sur la médecine :

« J’estime que l’office d’un médecin est non seulement de restaurer la santé mais encore de soulager les souffrances et les douleurs, non pas uniquement lorsque cet allègement peut amener la guérison mais aussi lorsqu’il permet un passage plus facile et plus doux. »

« La faiblesse et la crédulité des hommes sont telles qu’ils préfèrent souvent un charlatan ou une sorcière à un médecin savant. »

Il affirme qu’on peut soigner l’esprit comme le corps :

« Il serait trop long de s’étendre sur les remèdes particuliers que le savoir administre à toutes les maladies de l’esprit. »

On remarquera de nombreuses sonorités tout à fait équivalentes dans Shakespeare :

Il y a quasiment la même phrase dans « Jules César » de… Shakespeare !

Ou encore celle-ci :

« Ne peux-tu soigner un esprit malade, arracher à la mémoire un chagrin enraciné ?...

(dans « Macbeth »)

Bien des propos prêtés à William Shakespeare semblent sortir de la bouche de Francis Bacon :

“Il est des coutumes qu’il est plus honorable d’enfreindre que de suivre.”

“Ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser.”

“On ne lave pas du sang avec du sang mais avec de l’eau.”

“On peut faire beaucoup avec la haine, mais encore plus avec l’amour.”

“Les blessures que l’homme se fait à lui-même guérissent difficilement.”

“Il est dangereux d’être trop zélé.”

“La mémoire est la sentinelle de l’esprit.”

“Les dangers visibles nous causent moins d’effroi que les dangers imaginaires.”

Par exemple, William Shakespeare écrit dans la pièce « Henri VI » :

“La gloire est comme un cercle dans l’onde qui va toujours s’élargissant, jusqu’à ce qu’à force de s’étendre, il finisse par disparaître. ”

et Francis Bacon dans « Essay » n°11 :

« Atteindre aux grands emplois c’est monter un escalier en colimaçon. »

Paradoxalement, cet amoureux du théâtre écrit dans « Advancement of Learning » : « Il ne serait pas bon de s’attarder trop longtemps sur le théâtre. » mais il n’explique pas pourquoi et pour qui ce ne serait pas bon de développer ce thème dans son texte…

Dans sa conclusion, il écrit : « Je me suis contenté d’accorder les instruments des Muses afin qu’en jouent ceux qui ont de meilleures mains. »

Vers la fin de sa vie, Francis Bacon écrit, en guise de testament :

« Mon temps approche de son terme, mes fils… Secouez les chaînes qui vous oppriment, soyez vos propres maîtres… Je vous donne cet unique conseil : n’attendez pas de grandes choses de mes découvertes, attendez-en de meilleures des vôtres… »

Il écrit encore :

« La condition des pauvres et des opprimés, leur pain quotidien, ont toujours été précieux à mes yeux ; j’ai haï toute cruauté et dureté de cœur. »

A la fin de sa vie, après avoir été démis de ses fonctions, mis en prison puis écarté de toute vie publique, il écrit :

« La misère dans laquelle je suis tombé m’a placé en-dessous des moyens de subsister comme je le fais… J’ai été le gardien de votre sceau et me voici maintenant guère mieux qu’un mendiant. »

Il reprend ainsi presque avec les mêmes mots, les paroles du cardinal Wolsey dans Henri VII de… Shakespeare…

Il est remarquable que son meilleur ami Tobie Matthew lui écrive une lettre comportant ces mots étonnants pour parler de lui :

« L’esprit le plus prodigieux qu’ait jamais à ma connaissance produit notre nation, de ce côté-ci de la mer, porte le nom de Votre Seigneurie encore qu’il soit connu sous un autre. »

Sous quel nom Francis Bacon serait-il connu dans le monde ? Sinon celui de Shakespeare !

Principales oeuvres de Francis Bacon

 Essais de morale et de politique

 Du progrès et de la promotion des savoirs

 Novum Organum, un texte dévolu à l’exposé de la méthode inductive, visant à dépasser la logique aristotélicienne.

Novum Organum ou APHORISMES sur l’interprétation de la nature et le règne de l’homme (première partie)

Novum organum (complet)

Le Novum organum scientiarum, qui a pour second titre : Sive indicia vera de interpretatione naturœ, est un traité sur la méthode par laquelle on doit arriver à la connaissance de la vérité dans les sciences. Bacon y établit, comme moyen unique, l’induction par opposition au syllogisme et à l’autorité.

 Histoire de Henri VII

 De la dignité et de l’accroissement des sciences

 La Nouvelle Atlantide

 Récusations des doctrines philosophiques et autres opuscules

et nous rajoutons donc le théâtre dit de Shakespeare !

Francis Bacon, père de la conception scientifique moderne

Les œuvres de Francis Bacon

Writings of Francis Bacon, in english

Phenomena of the Universe

Karl Marx, “England and Materialist Philosophy” : “The real progenitor of English materialism is Francis Bacon. Natural science is to him the true science, and sensuous physics the foremost part of science. Anaxagoras with his ‘homoimeries’ and Democritus with his atoms are often his authorities. According to Bacon the senses arc unerring and the source of all knowledge. Science is experimental and consists in the application of a rational method to sensuous data. Observation, experiment, induction, analysis, are the main conditions of a rational method. Of the qualities inherent in matter the foremost is motion, not only as mechanical and mathematical motion, but more as impulse, vital force, tension, or as Jacob Boehme said, pain of matter. The primitive forms of the latter are living, individualising, inherent, and essential forces, which produce specific variations. With Bacon as its pioneer, materialism contains in a naïve manner the germs of universal development. Matter is still smiling upon us in its poetic-sensuous charm. The aphoristic doctrine, on the other hand, teems with theological inconsistencies.”

Francis Bacon, avocat, philosophe, essayiste et scientifique, était l’une des figures intellectuelles majeures de cette période appelée « l’ère jacobite ». La thèse de Bacon auteur des pièces attribuées à Shakespeare est fondée sur des conjectures historiques et littéraires, ainsi que sur des révélations cryptographiques.

William Henry Smith, en 1856, compare des extraits des deux auteurs, par exemple le « Poetry is nothing else but feigned history » de Bacon et « The truest poetry is the most feigning » de Shakespeare (Comme il vous plaira, 3.3.19-20), ou bien le « He wished him not to shut the gate of your Majesty’s mercy » de Bacon et le « The gates of mercy shall be all shut up » de Shakespeare (Henri V, 3.3.10). Par la suite, Delia Bacon affirme que les pièces de théâtre de Shakespeare présentent des messages politiques et philosophiques, rappelant les œuvres connues de Bacon. En 1883, Mrs. Henry Pott édite le Promus of Formularies and Elegancies de Bacon, un recueil d’aphorismes et de citations, et y découvre plus de 4 400 ressemblances de fond ou de forme avec des passages de l’œuvre de Shakespeare.

Les nombreuses allusions à la loi dans le canon shakespearien prouvent que son auteur était versé dans le domaine juridique. Bacon est justement devenu membre du Conseil de la Reine en 1596, puis procureur général en 1613. Bien qu’il ne semble avoir écrit aucune pièce de théâtre et que ses seuls vers connus soient des adaptations de psaumes bibliques, il a participé à la rédaction de masques et de pantomimes.

Bacon est versé dans l’art du chiffre, par son rôle de conseiller personnel et d’agent secret de la couronne, et par conséquent, on a cherché dans le canon shakespearien une éventuelle signature cryptée. En 1881, Mrs. C. F. Ashwood Windle affirme avoir découvert des ritournelles dans chaque pièce qui identifient Bacon comme étant leur auteur. Selon Platt, le mot latin honorificabilitudinitatibus qui apparaît dans Peines d’amour perdues, est en fait l’anagramme de Hi ludi F. Baconis nati tuiti orbi, soit « Ces pièces, produites par F. Bacon, sont préservées pour le monde ».

Pour sa part, Frances A Yates une historienne spécialiste de la renaissance, est assez claire sur ce sujet. Elle nous apprend qu’ils étaient « amis » et elle incline aussi à penser, mais très prudemment, que cette amitié ait pu jouer un rôle dans la créativité de Shakespeare.

En plus d’avoir fait carrière en droit et en politique, Francis Bacon a contribué à la science, à la philosophie, à l’histoire et à la littérature. Adversaire de la scolastique, il est le père de l’empirisme. Sa réflexion sur les erreurs des savants le conduit a formuler la célèbre doctrine des idoles de l’esprit (Idoles du Théâtre, Idoles de la Tribu, Idoles de la Caverne, et Idoles du Forum). Il écrit dans le Novum Organum que la difficulté que rencontre l’esprit humain dans son effort pour connaître la nature, c’est qu’il tend à projet sur elle ses propres constructions (qu’il appelle des « anticipations »). D’après Bacon, donc, l’erreur scientifique vient de ce que l’esprit humain tend spontanément à déformer la réalité, au lieu de la refléter fidèlement.

Francis Bacon est le père de l’empirisme sous sa forme moderne. Il pose le premier les fondements de la science moderne et de ses méthodes, qu’il conçoit comme entreprise collective - ce qui le distinguera de la recherche solitaire prônée en grande partie par Descartes dans le Discours de la méthode - fondée sur l’observation des faits naturels, des arts et techniques et la recherche des causes naturelles.

Il projeta d’écrire un ouvrage intitulé Instauratio magna, qui devait comprendre six parties : la revue des sciences, la méthode nouvelle, le recueil des faits et des observations, l’art d’appliquer la méthode aux faits recueillis, les résultats provisoires de la méthode, les résultats définitifs ou philosophie seconde. De ces six parties, deux seulement ont été exécutées (De dignitate et augmentis scientiarum et le Novum Organum, qu’on peut traduire par « Nouvel instrument » ou « nouvelle logique » -, son ouvrage le plus célèbre). Il ne reste sur les autres parties que des ébauches incomplètes. Bacon est considéré comme le père de la philosophie expérimentale : l’idée fondamentale de tous ses travaux est de faire, comme il le dit, une restauration des sciences, et de substituer aux vaines hypothèses et aux subtiles argumentations qui étaient alors en usage dans l’école l’observation et les expériences qui font connaître les faits, puis une induction légitime, qui découvre les lois de la nature et les causes des phénomènes, en se fondant sur le plus grand nombre possible de comparaisons et d’exclusions.

Le De dignitate et augmentis scientiarum (« De la dignité et de l’accroissement des savoirs ») établit une classification des sciences de son époque, et signale leurs lacunes, et le Novum Organum expose une méthode pour guider l’esprit et avancer dans les sciences et dans la connaissance.

Dans son étude des faux raisonnements, sa meilleure contribution concerne la doctrine des idoles. Il écrit ainsi dans le Novum Organum par opposition à celle d’Aristote) que la connaissance nous vient sous forme d’objets de la nature, mais que l’on impose nos propres interprétations sur ces objets.

D’après Bacon, nos théories scientifiques sont construites en fonction de la façon dont nous voyons les objets ; l’être humain est donc biaisé dans sa déclaration d’hypothèses. Pour Bacon, « la science véritable est la science des causes ». S’opposant à la scolastique réduite à l’interprétation des textes classiques, il soutient l’« interprétation de la nature », où l’observation directe des faits enrichit le savoir. Il cherche ainsi une voie moyenne entre l’accumulation empirique des faits, sans tentative de les mettre en ordre, et le raisonnement théorique ne procédant qu’à partir de principes et de déduction :

« Les empiriques, semblables aux fourmis, ne savent qu’amasser et user ; les rationalistes, semblables aux araignées, font des toiles qu’ils tirent d’eux-mêmes ; le procédé de l’abeille tient le milieu entre ces deux : elle recueille ses matériaux sur les fleurs des jardins et des champs ; mais elle les transforme et les distille par une vertu qui lui est propre : c’est l’image du véritable travail de la philosophie, qui ne se fie pas aux seules forces de l’esprit humain et n’y prend même pas son principal appui. [...] C’est pourquoi il y a tout à espérer d’une alliance intime et sacrée de ces deux facultés expérimentale et rationnelle ; alliance qui ne s’est pas encore rencontrée. »

Bacon, à travers la phrase « On ne commande la nature qu’en lui obéissant » met en évidence l’affinité entre la connaissance théorique et l’opération technique et pratique (Novum Organum, I, 124), ce qui lui vaudra, à tort, d’être accusé d’utilitarisme par certains historiens des sciences. La connaissance est un pouvoir car il permet d’agir sur l’objet étudié de façon à obtenir ce que l’on veut de lui. Il ajoute que la technique et la science sont complémentaires, car la science permet de concevoir des inventions, comme la connaissance de la lumière permet de fabriquer des microscopes, et qu’elle permet une mise en ordre des faits observés, mais que la technique permet d’explorer les faits, un microscope servant ainsi à de nouvelles découvertes.

On lui doit également plusieurs concepts d’ordre médicinaux et moraux, comme le concept d’euthanasie.

« Ce ne sont pas des ailes qu’il faut ajouter à l’entendement, précisait-il, mais du plomb. »déclare Francis Bacon

Quand le philosophe et poète anglais Francis Bacon se faisait appeler Shakespeare pour s’adresser au peuple anglais par le théâtre

On se souvient dans quelles circonstances le théâtre de Shakespeare a fait son apparition et eu le succès que l’on connaît au royaume uni d’Angleterre et d’Ecosse, royaume tenant sous sa coupe l’Irlande.

Le reine Elisabeth venait d’accéder au trône dans des circonstances plus que spéciales, par une série de soubresauts historiques, volant le pouvoir à tout ceux à qui ont aurait pu s’attendre qu’il revienne.

On se souvient aussi que, tout au long de son règne, cette reine a cherché à consolider son pouvoir, ayant vu de première main combien le pouvoir pouvait être éphémère.

Il convient de rappeler que la reine était catholique alors que le peuple anglais était majoritairement protestant, que l’affrontement était d’autant plus d’actualité que les catholiques, sous la direction de la royauté française, venaient de massacrer les protestants de Paris et d’une partie de la France lors de la Saint-Barthélemy, épisode qui avait révulsé toute l’Angleterre et ne manquerait pas de se retourner contre une reine catholique. Aussi, la reine Elisabeth avait-elle besoin de faire beaucoup d’efforts en direction de son peuple pour démontrer sa légitimité.

Lire ici le lien entre le théâtre de Shakespeare et le combat de la reine Elisabeth

Ce que l’on sait moins, c’est à quel point elle a toujours craint que le peuple du royaume ne soit prévenu contre elle au moyen du théâtre et soit incité à penser que la couronne ne lui revenait pas naturellement, et à quel point elle a fait sans cesse rechercher celui qui avait commis une pièce de théâtre devisant sur les rois pour légitimer les autres branches familiales postulant à la couronne.

Nous avons, par ailleurs, rapporté dans un texte sur ce site combien le théâtre de Shakespeare avait servi à justifier la couronne royale d’Elisabeth, décrivant les rois précédents qui n’appartenaient pas à sa lignée comme ayant nui au pays, au peuple et à la gloire de l’Angleterre. C’est pour cela que le théâtre de Shakespeare a pris le caractère de grandes pièces historiques qui gagnent l’intérêt du peuple et qui ne se gênent pas pour critiquer vertement d’anciens rois tout en recevant des subsides de la royauté de manière constante.

Curieusement, contrairement à d’autres hommes de théâtre ou d’autres hommes d’art, Shakespeare n’a personnellement jamais été reçu par la reine, alors que son théâtre la servait si admirablement.

On a été aussi amené à se demander comment un homme d’aussi humble extraction, c’est-à-dire l’acteur et homme de théâtre Shakespeare, pouvait avoir su tout le fond historique qui est contenu dans le théâtre et qui comprend la connaissance de l’histoire d’Angleterre et d’une partie de l’histoire de France, y compris des faits peu connus du commun des mortels de l’époque.

On s’est aussi demandé comment un homme du commun comme Shakespeare aurait pu avoir accès aux documents historiques, aurait été capable de produire une telle œuvre en vers, et se serait haussé à l’audace de critiquer vertement d’anciens rois, prenant le risque de passer sa vie en prison ou d’être condamné à mort. Shakespeare lui-même ne semble avoir eu aucun contact direct avec la royauté ni avec ses agents, sauf peut-être un qui se nomme Francis Bacon et qui était un agent des services secrets internationaux de sa Majesté qui allait devenir plus tard son plus haut magistrat d’Etat, c’est-à-dire son attorney général puis chancelier du royaume.

On a remarqué que les nouvelles pièces de théâtre de Shakespeare ont cessé de naître dès que Francis Bacon a été nommé à ce haut poste.

On a remarqué aussi que les pièces de théâtre en question n’ont jamais été publiées du vivant de Shakespeare ni à sa mort en avril 1616, mais seulement quand Francis Bacon a quitté son poste d’attorney général. Les possesseurs des droits d’auteur étaient les acteurs du théâtre mais ceux-ci ne disposaient pas des moyens financiers pour lancer leur édition. L’édition n’a pas été financée par ceux qui avaient aidé financièrement le théâtre de Shakespeare mais par des amis de Francis Bacon. La décision d’imprimer et de publier les pièces du théâtre « de Shakespeare » a été prise au début de 1622, lorsque la disgrâce du lord chancelier Bacon est survenue, lorsqu’il n’avait plus d’activité publique, juridique et politique.

On a encore remarqué que Shakespeare, personnellement, n’a jamais manifesté le talent de poète que nécessite l’écriture poétique de pièces d’un tel caractère et d’une telle taille et qu’au contraire toute l’œuvre prolifique de l’intellectuel Francis Bacon, lui-même fils d’un précédent attorney général d’Angleterre, a toujours montré un tel talent intellectuel et poétique.

On pourrait se demander aussi quel intérêt Francis Bacon aurait eu de cacher son rôle dans la rédaction des pièces du théâtre de Shakespeare, vu l’immense succès populaire de celles-ci dès cette époque. Il s’agirait de cacher l’intervention personnelle de la reine dans la production de ce théâtre au travers de son conseiller personnel Francis Bacon. En effet, le but de se théâtre étant de justifier sa propre couronne, il convenait de laisser dans l’ombre son intervention royale puisqu’elle servait ses propres intérêts.

Il y a de multiples exemples du fait que la reine combattait mortellement quiconque prétendait par des ouvrages ou des pièces de théâtre remuer le passé pour discréditer son droit à régner. Ainsi, en 1598 était paru un livre de John Hayward sur Henri IV qui racontait la déposition de Richard II par Bolingbroke, qui prit ensuite le nom d’Henri IV. L’auteur fut jugé par la Chambre étoilée et envoyé en prison. Comme par hasard, la même année, sur le même thème mais traité de manière opposée, sortait « The Life and the Death of King Richard II, jouée par la troupe du lord chambellan.

Et en 1600, Francis Bacon, lors de la cérémonie des cadeaux à la reine Elisabeth, lui envoyait ce message : « Très excellente Souveraine Maîtresse, l’unique présent de nouvel an que je puis offrir à Votre Majesté est celui que Dieu m’a donné, qui est un esprit prêt à obéir en toute humilité à vos commandements et à vous servir. »

De multiples indices soutiennent l’hypothèse, depuis le fait que Francis Bacon a vécu à Stattford-on-avon, et y a eu des relations juridiques avec Shakespeare, qu’il a eu des relations privilégiées et cachées avec la reine Elisabeth qui auraient permis aisément de soumettre des pièces à caractère politique à l’avis, très politique, de la reine, et jusqu’aux récits que pouvait lui rapporter son frère Anthony Bacon qui avait longtemps vécu en France comme agent secret et notamment sur la cour de France qui est souvent présentée dans ce théâtre. Le fait même que des événements d’actualité puissent y figurer en ce qui concerne le royaume de France comme ce fut le cas notamment en 1597 est remarquable car il fallait avoir des relations en France et Francis Bacon les avait, par son frère. On a même remarqué des détails sur certains personnages des pièces qui ressemblaient à s’y méprendre à des personnes fréquentées par Anthony Bacon. Ainsi Don Andriano de Armado est la copie conforme du señor Pérez.

Bien des clins d’œil des pièces de Shakespeare ont perdu leur signification et leur saveur car nous ne nous souvenons pas des faits divers qui les ont suscitées. Par exemple, en septembre 1798, Francis Bacon avait été arrêté à la demande d’un orfèvre, Monsieur Sympson, qui exigeait le paiement d’un billet à ordre. D’où il découlait une déclamation du marchand de Venise Shylock, imitant Sympson :

« J’exige mon biller, je ne veux pas t’entendre, j’exige mon biller, or donc ne parle plus… je ne veux point de paroles, je veux mon biller. »

Les relations de la reine avec Francis Bacon n’étaient pas absolument secrètes et même il est arrivé comme en octobre 1599, qu’Elisabeth décide de s’inviter dans la maison de Francis, à Twickenham Lodge ce qui symbolisait une relation très étroite et une véritable reconnaissance publique de l’importance qu’elle lui accordait.

C’est en 1600, le 5 juin exactement, que ce lien fut indiscutable puisque la reine ordonnait alors à ce jeune avocat quasiment inconnu de parler pour la Couronne d’Angleterre dans un procès déterminant, contre le comte d’Essex. Qui plus est, il était chargé justement de défendre Elisabeth contre le livre de John Hayward et son interprétation de Richard II par Bolingbroke. Lors de sa visite à Twickenham Lodge, la reine avait parlé avec Francis de ce sujet et elle appréciait parfaitement les arguments développés par Bacon. Soulignons encore qu’à ce stade celui qui allait devenir attorney général plus tard était encore jeune (39 ans), sans grande expérience de la cour royale et n’avait encore ni clientèle, ni position, ni fortune, ni même une raison claire d’avoir un lien avec la reine, mis à part sans doute le fait qu’ils avaient discuté et rédigé ensemble et avec plaisir nombre de pièces de théâtre attribuées ensuite, par discrétion, à Shakespeare…

La reine ne se contenta pas de demander à Francis de la défendre publiquement mais elle lui demanda de rédiger le compte-rendu du procès et de venir auprès d’elle le lire et le commenter, ce qui est plutôt étrange de la part d’un tout petit avocat inconnu à l’époque…

Quels liens personnels pouvait-il y avoir entre Francis Bacon et Shakespeare ? Son frère Anthony qui était complètement lié à Francis, en avait de nombreux lui qui avait habité à Bishopsgate, le quartier des acteurs et des théâtres et qui était lié avec les acteurs qui jouaient à Essex House.

Francis connaissait bien Shakespeare puisqu’il avait habité Sttatford-on-Avon où il avait acheté notamment pour 440 livres un bail de 31 ans.

Quant à son frère, Anthony Bacon, il habitait à Bishopsgate, près de Bull Inn où les pièces étaient représentées.

Daphné du Maurier qui étudie la vie de Francis et Anthony Bacon conclue : « Anthony et Francis collaborèrent avec Shakespeare. A la mort d’Anthony, Francis aurait continué cette collaboration. L’anonymat convenait aux deux hommes : William Shakespeare en tirait avantages financiers et succès populaire, le conseiller et homme politique préférait une renommée littéraire et philosophique à une renommée théâtrale. »

L’anonymat convenait surtout à la couronne d’Angleterre car elle cachait ce qui devait le rester : le rôle de la reine Elisabeth. Par la suite, après la mort de la reine, Francis est resté fidèle à sa promesse à Elisabeth.

Hegel, « Lectures on the History of Philosophy » :

BACON

There was already being accomplished the abandonment of the content which lies beyond us, and which through its form has lost the merit it possessed of being true, and is become of no significance to self-consciousness or the certainty of self and of its actuality ; this we see for the first time consciously expressed, though not as yet in a very perfect form, by Francis Bacon, Baron Verulam, Viscount St. Albans. He is therefore instanced as in the fore-front of all this empirical philosophy, and even now our countrymen like to adorn their works with sententious sayings culled from him. Baconian philosophy thus usually means a philosophy which is founded on the observation of the external or spiritual nature of man in his inclinations, desires, rational and judicial qualities. From these conclusions are drawn, and general conceptions, laws pertaining to this domain, are thus discovered. Bacon has entirely set aside and rejected the scholastic method of reasoning from remote abstractions and being blind to what lies before one’s eyes. He takes as his standpoint the sensuous manifestation as it appears to the cultured man, as the latter reflects upon it ; and this is conformable to the principle of accepting the finite and worldly as such.

Bacon was born in London in 1561. His progenitors and relatives held high office in the state, and his father was Keeper of the Great Seal to Queen Elizabeth. He in his turn, having been educated to follow the same vocation, at once devoted himself to the business of the State, and entered upon an important career. He early displayed great talent, and at the age of nineteen he produced a work on the condition of Europe (De statu Europæ). Bacon in his youth attached himself to the Earl of Essex, the favourite of Elizabeth, through whose support he, who as a younger son had to see his paternal estate pass to his elder brother, soon attained to better circumstances, and was elevated to a higher position. Bacon, however, sullied his fame by the utmost ingratitude and faithlessness towards his protector ; for he is accused of having been prevailed upon by the enemies of the Earl after his fall to charge him publicly with High Treason. Under James I., the father of Charles I., who was beheaded, a weak man, to whom he recommended himself by his work De augmentis scientiarum, he received the most honourable offices of state by attaching himself to Buckingham : he was made Keeper of the Great Seal, Lord Chancellor of England, Baron Verulam. He likewise made a rich marriage, though he soon squandered all his means, and high though his position was, he stooped to intrigues and was guilty of accepting bribes in the most barefaced manner. Thereby he brought upon himself the ill-will both of people and of nobles, so that he was prosecuted, and his case was tried before Parliament. He was fined £40,000, thrown into the Tower, and his name was struck out of the list of peers ; during the trial and while he was in prison he showed the greatest weakness of character. He was, however, liberated from prison, and his trial was annulled, owing to the even greater hatred of the king and his minister Buckingham, under whose administration Bacon had filled these offices, and whose victim he appeared to have been ; for he fell earlier than his comrade Buckingham, and was deserted and condemned by him. It was not so much his innocence as the fact that those who ruined him had made themselves hated to an equal degree through their rule, that caused the hatred and indignation against Bacon to be somewhat mitigated. But he neither recovered his own sense of self-respect nor the personal esteem of others, which he had lost through his former conduct. He retired into private life, lived in poverty, had to beg sustenance from the king, occupied himself during the remainder of his life with science only, and died in 1626. (1)

Since Bacon has ever been esteemed as the man who directed knowledge to its true source, to experience, he is, in fact, the special leader and representative of what is in England called Philosophy, and beyond which the English have not yet advanced. For they appear to constitute that people in Europe which, limited to the understanding of actuality, is destined, like the class of shopkeepers and workmen in the State, to live always immersed in matter, and to have actuality but not reason as object. Bacon won great praise by showing how attention is to be paid to the outward and inward manifestations of Nature, and the esteem in which his name is thus held is greater than can be ascribed directly to his merit. It has become the universal tendency of the time and of the English mode of reasoning, to proceed from facts, and to judge in accordance with them. Because Bacon gave expression to the tendency, and men require to have a leader and originator for any particular manner of thinking, he is credited with having given to knowledge this impulse towards experimental philosophy generally. But many cultured men have spoken and thought regarding what concerns and interests mankind, regarding state affairs, mind, heart, external nature, &c., in accordance with experience and in accordance with a cultured knowledge of the world. Bacon was just such a cultured man of the world, who had seen life in its great relations, had engaged in state affairs, had dealt practically with actual life, had observed men, their circumstances and relations, and had worked with them as cultured, reflecting, and, we may even say, philosophical men of the world. He thus did not escape the corruption of those who stood at the helm of the state. With all the depravity of his character he was a man of mind and clear perception ; he did not, however, possess the power of reasoning through thoughts and notions that are universal. We do not find in him a methodical or scientific manner of regarding things, but only the external reasoning of a man of the world. Knowledge of the world he possessed in the highest degree : “rich imagination, powerful wit, and the penetrating wisdom which he displays upon that most interesting of all subjects, commonly called the world. This last appears to us to have been the characteristical quality of Bacon’s genius. . . It was men rather than things that he had studied, the mistakes of philosophers rather than the errors of philosophy. In fact he was no lover of abstract reasoning ;” and although it pertains to philosophy, we find as little as possible of it in him. “His writings are indeed full of refined and most acute observations, but it seldom requires any effort on our part to apprehend their wisdom.” Hence mottoes are often derived from him. “His judgments,” however, “are commonly given ex cathedra, or, if he endeavours to elucidate them, it is by similes and illustrations and pointed animadversions more than by direct and appropriate arguments. General reasoning is absolutely essential in philosophy ; the want of it is marked in Bacon’s writings.” (2) His practical writings are specially interesting ; but we do not find the bright flashes of genius that we expected. As during his career in the state he acted in accordance with practical utility, he now, at its conclusion, likewise applied himself in a practical way to scientific endeavours, and considered and treated the sciences in accordance with concrete experience and investigation. His is a consideration of the present, he makes the most of, and ascribes value to it as it appears ; the existent is thus regarded with open eyes, respect is paid to it as to what reigns preeminent, and this sensuous perception is reverenced and recognized. Here a confidence on the part of reason in itself and in nature is awakened ; it thinkingly applies itself to nature, certain of finding the truth in it, since both are in themselves harmonious.

Bacon likewise treated the sciences methodically ; he did not merely bring forward opinions and sentiments, he did not merely express himself regarding the sciences dogmatically, as a fine gentleman might, but he went into the matter closely, and established a method in respect of scientific knowledge. It is only through this method of investigation introduced by him that he is noteworthy — it is in that way alone that he can be considered to belong to the history of the sciences and of philosophy. And through this principle of methodical knowledge he has likewise produced a great effect upon his times, by drawing attention to what was lacking in the sciences, both in their methods and in their content. He set forth the general principles of procedure in an empirical philosophy. The spirit of the philosophy of Bacon is to take experience as the true and only source of knowledge, and then to regulate the thought concerning it. Knowledge from experience stands in opposition to knowledge arising from the speculative Notion, and the opposition is apprehended in so acute a manner that the knowledge proceeding from the Notion is ashamed of the knowledge from experience, just as this again takes up a position of antagonism to the knowledge through the Notion. What Cicero says of Socrates may be said of Bacon, that he brought Philosophy down to the world, to the homes and every-day lives of men (Vol. I. p. 389). To a certain extent knowledge from the absolute Notion may assume an air of superiority over this knowledge ; but it is essential, as far as the Idea is concerned, that the particularity of the content should be developed. The Notion is an essential matter, but as such its finite side is just as essential. Mind gives presence, external existence, to itself ; to come to understand this extension, the world as it is, the sensuous universe, to understand itself as this, i.e., with its manifest, sensuous extension, is one side of things. The other side is the relation to the Idea. Abstraction in and for itself must determine and particularize itself. The Idea is concrete, self-determining, it has the principle of development ; and perfect knowledge is always developed. A conditional knowledge in respect of the Idea merely signifies that the working out of the development has not yet advanced very far. But we have to deal with this development ; and for this development and determination of the particular from the Idea, so that the knowledge of the universe, of nature, may be cultivated — for this, the knowledge of the particular is necessary. This particularity must be worked out on its own account ; we must become acquainted with empirical nature, both with the physical and with the human. The merit of modern times is to have accomplished or furthered these ends ; it was in the highest degree unsatisfactory when the ancients attempted the work. Empiricism is not merely an observing, hearing, feeling, etc., a perception of the individual ; for it really sets to work to find the species, the universal, to discover laws. Now because it does this, it comes within the territory of the Notion — it begets what pertains to the region of the Idea ; it thus prepares the empirical material for the Notion, so that the latter can then receive it ready for its use. If the science is perfected the Idea must certainly issue forth of itself ; science as such no longer commences from the empiric. But in order that this science may come into existence, we must have the progression from the individual and particular to the universal — an activity which is a reaction on the given material of empiricism in order to bring about its reconstruction. The demand of a priori knowledge, which seems to imply that the Idea should construct from itself, is thus a reconstruction only, or what is in religion accomplished through sentiment and feeling. Without the working out of the empirical sciences on their own account, Philosophy could not have reached further than with the ancients. The whole of the Idea in itself is science as perfected and complete ; but the other side is the beginning, the process of its origination. This process of the origination of science is different from its process in itself when it is complete, just as is the process of the history of Philosophy and that of Philosophy itself. In every science principles are commenced with ; at the first these are the results of the particular, but if the science is completed they are made the beginning. The case is similar with Philosophy ; the working out of the empirical side has really become the conditioning of the Idea, so that this last may reach its full development and determination. For instance, in order that the history of the Philosophy of modern times may exist, we must have a history of Philosophy in general, the process of Philosophy during so many thousand years ; mind must have followed this long, road in order that the Philosophy may be produced. In consciousness it then adopts the attitude of having cut away the bridge from behind it ; it appears to be free to launch forth in its other only, and to develop without resistance in this medium ; but it is another matter to attain to this ether and to development in it. We must not overlook the fact that Philosophy would not have come into existence without this process, for mind is essentially a working upon something different.

1. Bacon’s fame rests on two works. In the first place, he has the merit of having in his work De augmentis scientiarum presented to us a systematic encyclopedia of the sciences, an outline which must undoubtedly have caused a sensation amongst his contemporaries. It is important to set before men’s eyes a well arranged picture such as this of the whole, when that whole has not been grasped in thought. This encyclopedia gives a general classification of the sciences ; the principles of the classification are regulated in accordance with the differences in the intellectual capacities. Bacon thus divides human learning according to the faculties of memory, imagination, and reason, for he distinguishes what pertains (1) to memory ; (2) to imagination ; (3) to reason. Under memory he considered history ; under imagination, poetry, and art ; and finally, under reason, philosophy. (3) According to his favourite method of division these again are further divided, since he brings all else under these same heads ; this is, however, unsatisfactory. To history belong the works of God — sacred, prophetic, ecclesiastical history ; the works of men — civil and literary history ; and likewise the works of nature, and so on. (4) He goes through these topics after the manner of his time, a main characteristic of which is that anything can be made plausible through examples, e.g., from the Bible. Thus, in treating of Cosmetica, he says in regard to paint that “He is surprised that this depraved custom of painting has been by the penal laws both ecclesiastical and civil so long overlooked. In the Bible we read indeed of Jezebel that she painted her face ; but nothing of the kind is said of Esther or Judith.” (5) If kings, popes, etc., are being discussed, such examples as those of Ahab and Solomon must be brought forward. As formerly in civil laws — those respecting marriage, for instance — the Jewish forms held good, in Philosophy, too, the same are still to be found. In this work theology likewise appears as also magic ; there is contained in it a comprehensive system of knowledge and of the sciences.

The arrangement of the sciences is the least significant part of the work De augmentis scientiarum. It was by its criticism that its value was established and its effect produced, as also by the number of instructive remarks contained in it ; all this was at that time lacking in the particular varieties of learning and modes of discipline, especially in as far as the methods hitherto adopted were faulty, and unsuitable to the ends in view : in them the Aristotelian conceptions of the schools were spun out by the understanding as though they were realities. As it was with the Schoolmen and with the ancients, this classification is still the mode adopted in the sciences, in which the nature of knowledge is unknown. In them the idea of the science is advanced beforehand, and to this idea a principle foreign to it is added, as a basis of division, just as here is added the distinction between memory, imagination and reason. The true method of division is found in the self-division of the Notion, its separating itself from itself. In knowledge the moment of self-consciousness is undoubtedly found, and the real self-consciousness has in it the moments of memory, imagination and reason. But this division is certainly not taken from the Notion of self-consciousness, but from experience, in which self-consciousness finds itself possessed of these capacities.

2. The other remarkable feature in Bacon is that in his second work, his Organon, he sought at great length to establish a new method in learning ; in this regard his name is still held greatly in honour by many. What chiefly distinguishes his system is his polemical attitude towards scholastic methods as they had hitherto existed, towards syllogistic forms. He calls these methods anticipationes naturæ ; in them men begin with pre-suppositions, definitions, accepted ideas, with a scholastic abstraction, and reason further from these without regarding that which is present in actuality. Thus regarding God and His methods of operating in nature, regarding devils, &c., they make use of passages from the Bible, such as “Sun, stand thou still,” in order to deduce therefrom certain metaphysical propositions from which they go further still. It was against this a priori method that Bacon directed his polemic ; as against these anticipations of nature he called attention to the explanation, the interpretation of nature. (6) “The same action of mind,” he says, “which discovers a thing in question, judges it ; and the operation is not performed by the help of any middle term, but directly, almost in the same manner as by the sense. For the sense in its primary objects at once apprehends the appearance of the object, and consents to the truth thereof.” (7) The syllogism is altogether rejected by Bacon. As a matter of fact, this Aristotelian deduction is not a knowledge through itself in accordance with its content : it requires a foreign universal as its basis, and for that reason its movement is in its form contingent. The content is not in unity with the form, and this form is hence in itself contingent, because it, considered on its own account, is the movement onwards in a foreign content. The major premise is the content existent for itself, the minor is likewise the content not through itself, for it goes back into the infinite, i.e., it has not the form in itself ; the form is not the content. The opposite may always be made out equally well through the syllogism, for it is a matter of indifference to this form what content is made its basis. “Dialectic does not assist in the discovery of the arts ; many arts were found out by chance.” (8)

It was not against this syllogism generally, i.e., not against the Notion of it (for Bacon did not possess this), but against deduction as it was put into operation, as it was to the scholastics — the deduction which took an assumed content as its basis — that Bacon declaimed, urging that the content of experience should be made the basis, and the method of induction pursued. He demanded that observations on nature and experiments should be made fundamental, and pointed out the objects whose investigation was of special importance in the interests of human society, and so on. From this there then resulted the establishment of conclusions through induction and analogy. (9) In fact it was only to an alteration in the content that, without being aware of it, Bacon was impelled. For though he rejected the syllogism and only permitted conclusions to be reached through induction, he unconsciously himself drew deductions ; likewise all these champions of empiricism, who followed after him, and who put into practice what he demanded, and thought they could by observations, experiments and experiences, keep the matter in question pure, could neither so do without drawing deductions, nor without introducing conceptions ; and they drew their deductions and formed their notions and conceptions all the more freely because they thought that they had nothing to do with conceptions at all ; nor did they go forth from deduction to immanent, true knowledge. Thus when Bacon set up induction in opposition to the syllogism, this opposition is formal ; each induction is also a deduction, which fact was known even to Aristotle. For if a universal is deduced from a number of things, the first proposition reads, “These bodies have these qualities ;” the second, “All these bodies belong to one class ;” and thus, in the third place, this class has these qualities. That is a perfect syllogism. Induction always signifies that observations are instituted, experiments made, experience regarded, and from this the universal determination is derived.

We have already called to mind how important it is to lead on to the content as the content of actuality, of the present ; for the rational must have objective truth. The reconciliation of spirit with the world, the glorification of nature and of all actuality, must not be a Beyond, a Futurity, but must be accomplished now and here. It is this moment of the now and here which thereby comes into self-consciousness. But those who make experiments and observations, do not realize what they are really doing, for the sole interest taken by them in things, is owing to the inward and unconscious certainty which reason has of finding itself in actuality ; and observations and experiments, if entered upon in a right way, result in showing that the Notion is the only objective existence. The sensuous individual eludes the experiments even while it is being operated upon, and becomes a universal ; the best known example of this is to be found in positive and negative electricity in so far as it is positive and negative. There is another shortcoming of a formal nature, and one of which all empiricists partake, — that is that they believe themselves to be keeping to experience alone ; it is to them an unknown fact that in receiving these perceptions they are indulging in metaphysics. Man does not stop short at the individual, nor can he do so. He seeks the universal, but thoughts, even if not Notions likewise, are what constitute the same. The most remarkable thought-form is that of force ; we thus speak of the force of electricity, of magnetism, of gravity. Force, however, is a universal and not a perceptible ; quite uncritically and unconsciously the empiricists thus permit of determinations such as these.

3. Bacon finally gives the objects with which Philosophy mainly has to deal. These objects contrast much with that which we derive from perception and experience. “In the summary which Bacon gives of what he conceives ought to be the objects of philosophical inquiry, are the following ; and we select those which he principally dwells upon in his works : ‘The prolongation of life ; the restitution of youth in some degree ; the retardation of old age, and the altering of statures ; the altering of features ; versions of bodies into other bodies ; making of new species ; impression of the air and raising tempests ; greater pleasures of the senses, &c.’” He likewise deals with objects such as these, and he seeks to direct attention upon whether in their regard the means could not be found to carry out their ends ; in such powers we should be able to make some progress. “He complains that such investigations have been neglected by those whom be designates ignavi regionum exploratores. In his Natural History he gives formal receipts for making gold, and performing many wonders.” (10) Bacon thus does not by any means take the intelligent standpoint of an investigation of nature, being still involved in the grossest superstition, false magic, &c. This we find to be on the whole propounded in an intelligent way, and Bacon thus remains within the conceptions of his time. “The conversion of silver, quicksilver, or any other metal into gold is a thing difficult to believe, yet it is far more probable that a man who knows clearly the natures of weight, of the colour of yellow, of malleability, and extension, of volatility and fixedness, and who has also made diligent search into the first seeds and menstruums of minerals, may at last by much and sagacious endeavour produce gold, than that a few grains of an elixir may so do. . . . So again a man who knows well the nature of rarefaction, of assimilation, and of alimentation, shall by diets, bathings, and the like prolong life, or in some degree renew the vigour of youth.” (11) These assertions are thus not as crude as they at first appear. In dealing with Medicine Bacon speaks amongst other things of maceration (Malacissatio per exterius) (12) and so forth.

Bacon emphasizes what has reference to the formal aspect of investigation. For he says, “Natural philosophy is divided into two parts, the first consists in the investigation of causes ; the second in the production of effects ; the causes to be investigated are either final or formal causes, or else material or efficient causes. The former constitutes metaphysics ; the latter physics. This last Bacon looks upon as a branch of philosophy very inferior in point of dignity and importance to the other and accordingly to ascertain the most probable means of improving our knowledge of metaphysics is the great object of his Organon." (13) He himself says : “It is a correct position that ‘true knowledge is knowledge by causes. And causes, again, are not improperly, distributed into four kind : the material, the formal, the efficient, and the final.’” (14) (Vol. I. p. 174, Vol. II. p. 138.)

But in this connection an important point is that Bacon has turned against the teleological investigation of nature, against the investigation into final causes. “The investigation of final causes is useless ; they corrupt rather than advance the sciences except such as have to do with human action.” (15) To Bacon the important matter is to investigate by the study of causæ efficientes. To the consideration of final causes such assertions as these belong : “That the hairs of the eyelids are for a protection to the eyes ; that the thick skins and hides of living creatures are to defend them from heat and cold ; that the trees have leaves so that the fruit may not suffer from sun and wind” (16) : the hair is on the head on account of warmth ; thunder and lightning are the punishment of God, or else they make fruitful the earth ; marmots sleep during the winter because they can find nothing to eat ; snails have a shell in order that they may be secure against attacks ; the bee is provided with a sting. According to Bacon this has been worked out in innumerable different ways. The negative and external side of utility is turned round, and the lack of this adaptation to end is likewise drawn within the same embrace. It may, for example, be said that if sun or moon were to shine at all times, the police might save much money, and this would provide men with food and drink for whole months together. It was right that Bacon should set himself to oppose this investigation into final causes, because it relates to external expediency, just as Kant was right in distinguishing the inward teleology from the outward. As against the external end, there is, in fact, the inward end, i.e. the inward Notion of the thing itself, as we found it earlier in Aristotle (Vol. II. pp. 166-163). Because the organism possesses an inward adaptation to its ends, its members are indeed likewise externally adapted as regards one another ; but the ends, as external ends, are heterogeneous to the individual, are unconnected with the object which is investigated. Speaking generally, the Notion of nature is not in nature itself, which would mean that the end was in nature itself ; but as teleological, the Notion is something foreign to it. It does not have the end in itself in such a way that we have to accord respect to it — as the individual man has his end in himself and hence has to be respected. But even the individual man as individual has only a right to respect from the individual as such, and not from the universal. He who acts in the name of the universal, of the state, as a general does for instance, does not require to respect the individual at all ; for the latter, although an end in himself, does not cease to be relative. He is this end in himself, not as excluding himself and setting himself in opposition, but only in so far as his true reality is the universal Notion. The end of the animal in itself as an individual is its own self-preservation ; but its true end in itself is the species. Its self-preservation is not involved in this ; for the self-preservation of its individuality is disadvantageous to the species, while the abrogation of itself is favourable thereto.

Now Bacon separates the universal principle and the efficient cause, and for that reason he removes investigation into ends from physics to metaphysics. Or he recognizes the Notion, not as universal in nature, but only as necessity, i.e. as a universal which presents itself in the opposition of its moments, not one which has bound them into a unity — in other words he only acknowledges a comprehension of one determinate from another determinate going on into infinity, and not of both from their Notion. Bacon has thus made investigation into the efficient cause more general, and he asserts that this investigation alone belongs to physics, although be allows that both kinds of investigation may exist side by side. (17) Through that view he effected a great deal, and in so far as it has counteracted the senseless superstition which in the Germanic nations far exceeded in its horrors and absurdity that of the ancient world, it has the very merit which we met with in the Epicurean philosophy. That philosophy opposed itself to the superstitious Stoics and to superstition generally — which last makes any existence that we set before ourselves into a cause (a Beyond which is made to exist in a sensuous way and to operate as a cause), or makes two sensuous things which have no relation operate on one another. This polemic of Bacon’s against spectres, astrology, magic, &c., (18) can certainly not be regarded exactly as Philosophy like his other reflections, but it is at least of service to culture.

He also advises that attention should be directed to formal causes, the forms of things, and that they should be recognized. (19) “But to give an exact definition of the meaning which Bacon attaches to the phrase formal causes is rather difficult ; because his language upon this subject is uncertain in a very remarkable degree.” (20) “It may be thought that he understood by this the immanent determinations of things, the laws of nature ; as a matter of fact the forms are none else than universal determinations, species, &c.” (21) He says : “The discovery of the formal is despaired of. The efficient and the material (as they are investigated and received, that is as remote causes, without reference to the latent process leading to the forms) are but slight and superficial, and contribute little, if anything, to true and active science. For though in nature nothing really exists beside individual bodies, performing pure individual acts according to a fixed law, yet in philosophy this very law, and the investigation, discovery and explanation of it, is the foundation as well of knowledge as of operation. And it is this law, with its clauses, that I mean when I speak of Forms . . . Let the investigation of Forms which are eternal and immutable constitute metaphysics. Whosoever is acquainted with Forms embraces the unity of nature in substances the most unlike.” (22) He goes through this in detail, and quotes many examples to illustrate it, such as that of Heat. “Mind must raise itself from differences to species. The warmth of the sun and that of the fire are diverse. We see that grapes ripen by the warmth of the sun. But to see whether the warmth of the sun is specific, we also observe other warmth, and we find that grapes likewise ripen in a warm room ; this proves that the warmth of the sun is not specific.” (23)

“Physic,” he says, “directs us through narrow rugged paths in imitation of the crooked ways of nature. But he that understands a form knows the ultimate possibility of superinducing that nature upon all kinds of matter ; that is to say, as he himself interprets this last expression, is able to superinduce the nature of gold upon silver,” that is to say to make gold from silver, “and to perform all those other marvels to which the alchymists pretended. The error of these last consisted alone in hoping to arrive at these ends by fabulous and fantastical methods ;” the true method is to recognize these forms. “One leading object of the Instauratio Magna and of the Novum Organon is to point out the necessity of ascertaining the formal causes and logical rules.” (24) They are good rules, but not adapted to attain that end.

This is all that we have to say of Bacon. In dealing with Locke we shall have more to say of these empirical methods which were adopted by the English.

1. Buhle : Gesch. D. neuern Philos. Vol. II. Section II. pp. 950-954 ; Brucker. Hist. Crit. Phil. T. IV. P. II. pp. 91-95.

2. The Quarterly Review, Vol. XVII., April, 1817, p. 53.

3. Bacon. De augmentis scientiarum, II. c. 1 (Lugd. Batavor, 1652. 12), pp. 108-110 (Operum omnium, pp. 43, 44, Lipsiæ, 1694).

4. Ibidem, c. 2, p. 111 (Operum, p. 44) ; c. 4, pp. 123, 124 (p. 49) ; c. 11, pp. 145-147 (pp. 57, 58).
5. Bacon. De augmentis scientiarum, IV. c. 2, pp. 294, 295 (p. 213) (Ellis and Spedding’s translation, Vol. IV. p. 394).

6. Bacon. Novum Organon, L. I. Aphor. 11-34, pp. 280-282 (Operum).

7. Bacon. De augm. scient. V. c. 4, p. 358 (p. 137). (Ellis and Spedding’s translation. Vol. IV. p. 428.

8. Bacon. De augmentis scientiarum, V. c. 2, pp. 320, 321 (pp. 122, 123).

9. Bacon. Novum Organon, L. I. Aphor. 105, p. 313 ; De augmentis scientiarum, V. c. 2, pp. 326, 327 (pp. 124, 125).

10. The Quarterly Review, Vol. XVII., April, 1817, pp. 50, 51 : cf. Bacon silva silvarum sive historia naturalis, Cent. IV., Sect. 326, 327 (Operum, pp. 822, 823).

11. Bacon. De augmentis scientiarum, III. c. 5, pp. 245, 246 (p. 95).

12. Ibid. IV. c. 2, p. 293 (p. 112).

13. The Quarterly Review, Vol. XVII., April, 1817, pp. 51, 52 ; cf. Bacon. De augmentis scientiarum, III. c. 3, 4, pp. 200-206 (pp. 78-80).

14. Bacon. Novum Organon, L. II. Aphor. 2. (Ellis and Spedding’s translation, Vol. IV. p. 119.)
15. Bacon. Novum Organon, L. II. Aphor. 2 ; cf. the Quarterly Review, Vol. XVII. April, 1817, p. 52.

16. Bacon. De augmentis scientiarum, III, c. 4 ; p. 237 (p. 92).

17. Bacon. De augm. scient. III. c. 4, p. 239 (p. 92).

18. Bacon. De augmentis scientiarum, I. p. 46 (p. 19) ; III. c. 4, pp. 211-213 (pp. 82, 83) ; Novum Organon, L. I. Aphor. 85, p. 304.

19. Bacon. De augmentis scientiarum, III, c. 4, pp. 231-234 (pp. 89, 90).

20. The Quarterly Review, Vol. XVII. April, 1817, p. 52.

21. Bacon. Novum Organon, L. II. Aphor. 17, pp. 345, 346.

22. Bacon. Novum Organon, L. II. Aphor. II. pp. 325, 326. (Tennemann, Vol. X. pp. 35, 36) ; Lib. I. Aphor. 51, p. 286 ; L. II. Aphor. 9 ; Aphor. 3, p. 326.

23. Bacon. Novum Organon, L. II. Aphor. 35, p. 366.

24. The Quarterly Review, Vol. XVII. April, 1817, p. 52. Cf. Bacon. De auginentis scientiarum, III. c. 4, p. 236 (p. 91).

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  • Comment se fait-il que Francis Bacon soit aussi inconnu en France ?

  • Admettre que Francis Bacon serait le fondateur de l’esprit scientifique moderne, ce serait ravaler la France au rang de seconde, et ils préfèrent imaginer que ce serait Descartes, pourtant dualiste et idéaliste, métaphysique et religieux, pas trop scientifique, qui aurait eu ce rôle. Déjà, il leur faut admettre que cette petite île, l’Angleterre, que leurs chevaliers avait autrefois conquise, à laquelle ils avaient imposé leur langue, aurait été la première à faire la révolution bourgeoise, la première à couper la tête de son roi, la première à conquérir le monde, la première à développer son industrie. Si en plus elle est devancière pour la pensée !!!

  • « La clémence ne se commande pas. Elle tombe du ciel, telle une pluie douce, sur le lieu qu’elle domine ; double bienfaisance, elle fait du bien à celui qui l’accorde comme à celui qui la reçoit. Elle est la puissance des puissances. Elle sied aux monarques sur leur trône, mieux que leur couronne. (...) avec la stricte justice, nul n’obtiendrait le salut. C’est la clémence qu’invoque la prière, et c’est la même prière qui nous enseigne à tous à faire acte de clémence.... »

    Shakespeare aurait écrit cela pour sa pièce "Le marchand de Venise" mais quiconque a lu Francis Bacon sait qu’il aurait fort bien pu en être l’auteur, lui qui ne déclarait rien de différent dans certains des procès en temps qu’avocat ou d’attorney général !

  • D’où le réel William Shakspere (la vraie orthographe du nom de cet acteur) aurait tiré une connaissance du français, de l’italien, de l’espagnol et du danois ainsi que de la poésie, de la justice, des sciences, toutes matières dont l’acteur ignorait le premier mot alors que Francis Bacon était féru et spécialiste de toutes ?

  • Shakspere (ou Shakespeare) alias Francis Bacon : il est passionnant de découvrir cette thèse et surtout les arguments en faveur de cette thèse alors que je viens de lire la défense adverse à cette thèse (fort peu argumentée) chez un universitaire de Tübingen, opposé à la RDA après avoir fuit le nazisme, ayant quitté l’Allemagne en 1938 et ensuite revenu en RDA pour la quitter en 1961. Il s’agit de l’auteur de l’ouvrage Le Principe espérance. Son nom Enrst Bloch.

    Ernst Bloch a aussi écrit un petit livre, La Philosophie de la renaissance prenant parti du révolutionnaire Giordano Bruno.

    Il y évoque des auteurs moins connus que Montaigne ou Descartes et qui ont grandement participé à la révolution des idées depuis l’Italie commerçante à l’Angleterre industrielle. Il montre à quel point ces idées sont liées à la montée de la révolution bourgeoise.

    Les auteurs dont il parle sont : Bruno, Campanella, Paracelse, Boehme, Bacon, Galilée, Kepler, Newton, Machiavel, Bodin, Grotius, Hobbes et Vico.

    Le livre m’a passionné. Il mérite le détour. Cela dit, avec la lecture de l’article sur Bacon alias Shakespeare, je me demande pourquoi Bloch a bien pu considérer comme farfelue la thèse selon laquelle Shakespeare était le nom d’emprunt du dramaturge aux activités d’état ?

    Y aurait-il un enjeu académique à étayer (ou plutôt à ne pas étayer) cette thèse d’un Bacon caché derrière un Shakespeare ? ou bien est-il possible de défendre la thèse de l’article de R. Paris sans se voir inquiété dans sa carrière universitaire (pour Bloch, je veux dire) ?

  • « La subtilité de la nature est plusieurs fois supérieure à celle des sens et de l’entendement. »

    Francis Bacon

  • Shakespeare = Bacon

    Tobie Matthew’s letter to Bacon , in 1623, written from France :
    "The most prodigious wit, that ever I knew of my nation, and of this side of the sea, is of your Lordship’s name, though he be known by another."

    Summary of Baconian Evidence for Shakespeare Authorship

    read here

    and also here

  • Much of the evidence was suppressed for national security reasons and to protect the reigning monarchs of the time Elizabeth I and James I. Some of the most convincing evidence first appeared long after the deaths of the principals, some as late as 1998, as the musty contents of old state archives in England, France and Spain, and new analyses of Shakespeare’s and Bacon’s works entered the public domain for the first time. So it is not surprising that most people still believe that the man from Stratford wrote the works.

  • All the known autographs of the Stratford actor read "William Shakspere" not "William Shakespeare"

    There is no record that Shakspere ever owned a library. (It is argued that even a small library wouldn’t be enough for an author who demonstrate the kind of literary knowledge that span the ages like Shakespeare’s work do.)

    There is no mention of any books in his will.

    His parents were illiterate.

    Shakspere’s daughter Judith was an illiterate. (It is argued that Shakspere wouldn’t permit his own daughter to reach the age of twenty-seven and marry without being able to read one line of the writings that made her father wealthy and locally famous)

    From where did William Shakspere secure his knowledge of modern French, Italian, Spanish, and Danish ? Not to mention classical Latin and Greek ? (Ben Jonson, who knew Shakspere intimately, stated that the Stratford actor understood "small Latin and less Greek")

    No record exists of William Shakspere as having ever played a leading role in the famous dramas he is supposed to have written or in others produced by the company of which he was a member.

    None of his heirs were involved in the printing of the First Folio after his death, nor did they benefit financially from it.

    Shakspere’s manuscripts and unpublished plays would have been his most valued possessions, yet his will mentions no literary productions whatsoever. (It does however mention his second-best bed and his "broad silver gilt bowl")

    Manly Palmer Hall writes : "There are in existence but six known examples of Shakspere’s handwriting. All are signatures, and three of them are in his will. The scrawling, uncertain method of their execution stamps Shakspere as unfamiliar with the use of a pen, and it is obvious either that he copied a signature prepared for him or that his hand was guided while he wrote. No autograph manuscripts of the "Shakespearian" plays or sonnets have been discovered"

  • La meilleure preuve : le testament de Shakespeare. Shakespeare meurt le 23 avril 1616 à Stratford. Il laisse un testament dans une langue terre-à-terre, sans fioriture, sans poésie, sans finesse, sans la langue merveilleuse du poète et dramaturge et qui ne mentionne ni papiers personnels, ni livres, ni poèmes, ni même ses dix-huit pièces encore non publiées. Aucune sorte de référence à son rôle dans la création théâtrale.

  • quelle raison fondamentale pousse à penser que Shakespeare n’a pas écrit ses pièces et que c’est Bacon qui l’aurait fait ?

    • C’est toute l’histoire des deux personnages qui y pousse mais surtout toute l’histoire de la reine d’Angleterre. Au moment où on lance les pièces de Shakespeare, la reine est en train de combattre d’autres pièces qui prétendent reprendre l’histoire de l’Angleterre et remettre en cause la légitimité de son règne. A l’étonnement général, Bacon est justement l’avocat choisi par la courronne pour la défendre en justice contre l’auteur présumé de ces pièces. Cet étonnement est dû au fait que les liens de Bacon avec la reine sont secrets, Bacon ayant été agent secret puis conseiller secret avant de devenir avocat de la reine. Le secret est également nécessaire à la reine pour lancer des pièces de théâtre qui vont avoir un succès national et vont permettre de présenter son règne comme un sauvetage du pays englué dans des situations catastrophiques du fait des rois précédents.

      La personnalité et l’histoire de Shakespeare et Bacon parle également.

      Si Shakespeare n’avait pas une éducation supérieure, une grande connaissance des langues étrangères et des pays européens (nécessaire pour écrire les pièces qui lui sont attribuées), il avait une grande connaissance de propriétaire et de commerçant. Il a plusieurs fois modifié son testament pour que ses héritiers ne soient pas lésés. Et pourtant, il n’a jamais estimé nécessaire d’y porter ses pièces de théâtre !!!

      Shakespeare a surtout marqué en effet par ses bonnes opérations financières. Dès que ses succès ont assuré sa fortune, il n’a jamais cessé d’acheter des immeubles. Pourquoi n’aurait-il pas pensé à éditer « ses » oeuvres de son vivant si elles lui appartenaient puisqu’elles avaient énormément de succès ? Pourquoi cette édition a-t-elle attendu sa mort et qui l’a ordonnée, qui en a profité ? Aucun de ses héritiers ! Curieux, non ?

      En 1592, Bacon est ruiné, il a des dettes partout. C’est à ce moment là que Shakespeare se met à produire des pièces nouvelles et... les fonds de Bacon se mettent à grossir !

      Comme par hasard, ces pièces continuent de sortir tout au long que Bacon est à l’écart des emplois publics et dès qu’il est nommé attorney général, les pièces de théâtre nouvelles cessent d’être écrites. Quel curieux hasard !!

      Pourquoi Shakespeare se serait-il brutalement arrêté d’écrire au plus haut sommet de sa gloire, en pleine santé ? Et juste au moment où Bacon n’était plus en état d’écrire une ligne, étant bloqué par ses nouvelles fonctions publiques très lourdes ?!!!

      Comme par hasard, c’est lorsque Bacon aura perdu sa place importante et ses revenus que les pièces de théâtre vont être publiées, lui ramenant sans doute des revenus. Shakespeare est alors décédé depuis longtemps. Ce ne sont pas ses héritiers qui ont fait publier les œuvres mais des amis intimes de Bacon…

      Un autre argument de la thèse Shakespeare = Bacon est le suivant : Bacon ne cesse de faire un éloge marqué du théâtre et, officiellement, il n’aurait jamais écrit pour le théâtre alors qu’il a écrit dans tous les genres littéraires imaginables ! Sa mère se plaignait sans cesse qu’il passait ses nuits à écouter des pièces de théâtre !

      Comme l’écrivait sir Tobie à Shakespeare :

      « L’esprit le plus prodigieux que j’aie connu, de ma nation et de ce côté de la mer, est du nom de votre Seigneurie, quoique connu sous un autre. »

      Quel aurait pu être cet esprit le plus prodigieux de cette époque qui serait un autre que celui dont le nom est connu sinon Shakespeare ?!!!

      Est-ce qu’un simple homme de théâtre pense :

      « La folie chez les grands ne doit pas aller sans surveillance. »

      L’explication de la clandestinité du rôle théatral de Bacon est dans le texte attribué à Shakespeare :

      « Mieux vaudrait, après votre mort, une méchante épitaphe que, de votre vivant, un mauvais renom. »

      Comment le parfait ignorant en sciences Shakespeare aurait-il écrit (plutôt que le grand scientifique et philosophe des sciences Bacon) :

      « La science est l’asymptote de la vérité. Elle approche sans cesse, et ne touche jamais. »

      Commentaire d’Huxley sur Bacon :

      "Bacon était convaincu qu’une des valeurs de la science était dans ses fruits, qu’elle pouvait faire beaucoup pour diminuer la souffrance humaine. Comme nous le savons, elle peut aussi faire d’autres choses dont nous sommes aujourd’hui péniblement conscients. Comme Bacon ne s’est jamais fatigué de le dire, la connaissance sans amour peut être profondément corrompue et même le mauvaise. Il blâmait les philosophes comme Platon et Aristote, non seulement parce qu’ils manquaient de l’humilité pour étudier des faits objectifs et baser leur raisonnement sur ces faits, mais parce qu’ils recherchaient la connaissance purement pour la satisfaction intellectuelle, et non motivés par l’amour ou pour aider des êtres humains." —The Human Situation, cours à Santa Barbara, 1959.

  • Comparons quelques adages fameux de Francis Bacon et ceux prêtés à William Shakespeare :

    Shakespeare :

    « L’amour, sous ses traits naturels, est un enfant aveugle et nu. »

    « L’amour est une fumée formée des vapeurs de soupirs. »

    Bacon :

    « Qui se livre à l’amour renonce à la sagesse. »

    « L’amour est l’enfant de la folie. »

    Bacon :

    « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. »

    Shakespeare :

    « Dès que la calomnie s’est logée quelque part, elle s’y fixe à jamais. »

    Bacon :

    « Il n’est pas de vertu que la calomnie ne sache atteindre. »

    Shakespeare :

    Sois aussi chaste que la glace, aussi pure que la neige, tu n’échapperas pas à la comnie. »

    Shakespeare :

    « A des maux étranges, on applique d’étranges remèdes. »

    « Les maux désespérés ont des remèdes désespérés… »

    Bacon :

    « Celui qui ne saura pas appliquer de nouveaux remèdes devra s’attendre à de nouveaux maux ; car le temps est le plus grand des innovateurs. »

    Bacon :

    « Le doute est l’école de la vérité. »

    Shakespeare :

    « Etre dans le doute, c’est déjà être résolu. »

    Shakespeare :

    « Pour tromper le monde, ressemblez au monde. »

    Bacon :

    « On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant. »

    William Shakespeare :

    « L’hérétique n’est point celui qui brûle dans la flamme, mais celui qui allume le bûcher. »

    Francis Bacon :

    « L’hérétique n’est pas celui que le bûcher brûle, mais celui qui l’allume. »

    Bacon, Essais (1625) :

    « Le soupçon est parmi nos pensées ce que la chauve-souris est parmi les oiseaux, comme elle, il ne voltige que dans l’obscurité. On ne doit pas l’écouter, ou du moins s’y livrer trop aisément : il obscurcit l’esprit, éloigne nos amis, et fait que l’on marche avec moins de facilité et de constance vers le but. »

    Shakespeare :

    « Il vaut mieux se tromper tout à fait que d’avoir le moindre soupçon. »

    Francis Bacon ; De dignitate et augmentis scientiarum (1605) :

    « Mieux vaut se fier aux preuves qu’aux témoins, elles mentent plus rarement. »

    Shakespeare :

    « Avant de douter, je veux voir ; après le doute, la preuve. »

    Shakespeare :

    « L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. »

    Bacon, De dignitate et augmentis scientiarium (1605) :

    « La pire solitude est celle d’un homme qui n’a point d’amis. »

    Shakespeare a des questions que se posait le scientifique Bacon !

    Shakespeare, Le roi Lear :

    « Peux-tu me dire comment une huître fait son écaille ? »

  • Bacon a réalisé ce qu’écrivait Shakespeare :

    « Surveille ta langue aussi longtemps que tu vivras. »

    « Le talent se dénonce apr cela même qu’il dissimule sa perfection. »
    Noubliez pas le testament de Francis Bacon :

    « Je laisse et j’abandonne mon nom et ma mémoire aux discours des hommes charitables, aux nations étrangères et aux générations suivantes. »

    Bacon rappelle :

    « Les secrets doivent être couverts d’un voile comme les mystères. »

    « La dissimulation est sagesse abrégée. »

    Shakespeare, Roméo et Juliette le dit aussi :

    « Vous connaissez sans doute le proverbe : deux personnes, hormis une, peuvent garder un secret. »

    Bacon :

    « Les auteurs qui ont écrit sur le mépris de la gloire ont mis leur nom en tête du traité. »

    Bacon ne l’a pas fait !

  • La pensée révolutionnaire de Francis Bacon :

    « Sans la philosophie, la vie pour moi ne vaudrait pas même la peine d’être vécue. »

    « Il est plus sage de changer beaucoup de choses qu’une seule. »

    « De vrai, nous n’avons que peu affaire avec ceux qui se sont engagés dans la philosophie comme dans une promenade intellectuelle charmante et délicieuse, et non point comme dans une activité laborieuse et tourmentée. »

    « On ne demande point au syllogisme les principes de la science ; on lui demande vainement les lois intermédiaires, parce qu’ils est incapable de saisir la nature dans sa subtilité ; il lie l’esprit, mais non les choses. »

    « La science n’est rien d’autre que l’image de la vérité. Car la vérité d’être et la vérité de connaître sont une seule et même chose et ne diffèrent pas plus entre elles que le rayon direct et le rayon réfléchi. »

    « On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant. »

    Et sous la plume de Shakespeare :

    « Tout esclave a en mains le pouvoir de briser sa servitude. »

    « Bien que ce soit de la folie, voici qui ne manque pas de logique. »

    « Rien n’a été refusé à la curiosité de l’homme et à son invention. »

    « Les livres doivent suivre les sciences et non le contraire. »

    « Si un homme est gentil avec un étranger, il se démontre un citoyen du monde, et son cœur n’est pas une île séparée d’autres, mais un continent qui les joint. »

  • William Shakespeare a émaillé son œuvre dramatique de descriptions cliniques d’une étonnante modernité. Le comportement de certains de ses personnages correspond de façon frappante à la description de troubles neurologiques telle qu’établie par des médecins d’aujourd’hui, et les observations du dramaturge continuent, des siècles plus tard, de nourrir les travaux scientifiques. Shakespeare a ainsi inspiré Sigmund Freud, qui l’avait lu dans son enfance et cite plusieurs pièces dans ses ouvrages.

    Pourtant, l’acteur Shakespeare n’a jamais touché à la médecine, contrairement à Francis Bacon…

    • Epilepsie, décompensation psychiatrique, troubles du sommeil… Aussi sommaire qu’ait été la médecine du xvie siècle, William Shakespeare a émaillé son œuvre dramatique de descriptions cliniques d’une étonnante modernité. Le comportement de certains de ses personnages correspond de façon frappante à la description de troubles neurologiques telle qu’établie par des médecins d’aujourd’hui, et les observations du dramaturge continuent, des siècles plus tard, de nourrir les travaux scientifiques. Shakespeare a ainsi inspiré Sigmund Freud, qui l’avait lu dans son enfance et cite plusieurs pièces dans ses ouvrages. “Les poètes et les philosophes ont découvert l’inconscient avant moi”.

      Mais Shakespeare n’avait aucune connaissance médicale, contrairement à Francis Bacon

  • It is quite evident that William Shakspere could not, unaided, have produced the immortal writings bearing his name. He did not possess the necessary literary culture, for the town of Stratford where he was reared contained no school capable of imparting the higher forms of learning reflected in the writings ascribed to him. His parents were illiterate, and in his early life he evinced a total disregard for study. There are in existence but six known examples of Shakspere’s handwriting. All are signatures, and three of them are in his will. The scrawling, uncertain method of their execution stamps Shakspere as unfamiliar with the use of a pen, and it is obvious either that he copied a signature prepared for him or that his hand was guided while he wrote. No autograph manuscripts of the "Shakespearian" plays or sonnets have been discovered, nor is there even a tradition concerning them other than the fantastic and impossible statement appearing in the foreword of the Great Folio.

    A well-stocked library would be an essential part of the equipment of an author whose literary productions demonstrate him to be familiar with the literature of all ages, yet there is no record that Shakspere ever possessed a library, nor does he make any mention of books in his will. Commenting on the known illiteracy of Shakspere’s daughter Judith, who at twenty-seven could only make her mark, Ignatius Donnelly declares it to be unbelievable that William Shakspere if he wrote the plays bearing his name would have permitted his own daughter to reach womanhood and marry without being able to read one line of the writings that made her father wealthy and locally famous.

    The query also has been raised, "Where did William Shakspere secure his knowledge of modern French, Italian, Spanish, and Danish, to say nothing of classical Latin and Greek ?" For, in spite of the rare discrimination with which Latin is used by the author of the Shakespearian plays, Ben Jonson, who knew Shakspere intimately, declared that the Stratford actor understood "small Latin and less Greek" ! Is it not also more than strange that no record exists of William Shakspere’s having ever played a leading rôle in the famous dramas he is supposed to have written or in others produced by the company of which he was a member ? True, he may have owned a small interest in the Globe Theatre or Blackfriars, but apparently the height of his thespian achievements was the Ghost in Hamlet !
    In spite of his admitted avarice, Shakspere seemingly made no effort during his lifetime to control or secure remuneration from the plays bearing his name, many of which were first published anonymously. As far as can be ascertained, none of his heirs were involved in any manner whatsoever in the printing of the First Folio after his death, nor did they benefit financially therefrom. Had he been their author, Shakspere’s manuscripts and unpublished plays would certainly have constituted his most valued possessions, yet his will—while making special disposition of his second-best bed and his "broad silver gilt bowl" neither mentions nor intimates that he possessed any literary productions whatsoever.

    While the Folios and Quartos usually are signed "William Shakespeare," all the known autographs of the Stratford actor read "William Shakspere." Does this change in spelling contain any significance heretofore generally overlooked ? Furthermore, if the publishers of the First Shakespearian Folio revered their fellow actor as much as their claims in that volume would indicate, why did they, as if in ironical allusion to a hoax which they were perpetrating, place an evident caricature of him on the title page ?

  • “Francis Bacon often gathered with the men at Gray’s Inn to discuss politics and philosophy, and to try out various theatrical scenes that he admitted writing.”

    Frances Yates, Theatre of the World, London : Routledge & Kegan Paul, 1969

  • Did you know that Francis Bacon’s contemporaries identified him as a secret poet, the chief of them all, who wrote stage plays and renovated philosophy using comedy and tragedy ?

    Did you know that Francis Bacon was referred to as both Apollo and Pallas Athena, the ‘Spear-Shaker’ or ‘Shake-Spear’ ?

    Did you know that two contemporary 16th century poets identified Francis Bacon as the author of the Shakespeare poems, Venus and Adonis and The Rape of Lucrece ?

    Did you know that a 16th century collection of manuscripts that once contained the Shakespeare plays, Richard II and Richard III, names Francis Bacon as their author ?

    Did you know that Bacon headed a literary studio of poets and writers ?

    Did you know......?

  • Réflexions de Francis Bacon :

    Pourquoi un homme aimerait-il ses chaînes, fussent-elles en or ?

    On ne peut vaincre la nature qu’en lui obéissant.

    Là où l’homme aperçoit un tout petit peu d’ordre, il en suppose immédiatement beaucoup trop.

    On n’acquiert tout pouvoir sur les autres qu’en renonçant à tout pouvoir sur soi-même.

    La plaisanterie sert souvent de véhicule à la vérité.

    Si on commence avec certitudes, on finit avec des doutes. Si on commence avec des doutes, on finit avec des certitudes.

    Celui qui possède femme et enfants a donné des otages à la fortune ; car ce sont des obstacles aux grandes entreprises.

    Les livres doivent suivre les sciences et non le contraire.

    Je croirais plutôt toutes le fables des légendes et le Talmud et le Coran que cette création universelle n’ait pas de créateur.

    La lumière ne peut briller qu’en présence d’obscurité.

    Le médecin, pour guérir la maladie, tue le malade.

  • Francis Bacon a dit : « La vengeance est une justice sauvage et barbare. » et il l’a illustré dans Othello de… William Shakespeare…

  • "Les soupçons disposent les gouvernements à la tyrannie, les époux à la jalousie et les hommes les plus sages à l’irrésolution et à la mélancolie. Ce défaut vient plus de l’esprit que du cœur, et souvent les âmes les plus courageuses n’en sont pas exemptes."

    Francis Bacon ; Essais (1625)

  • "Le soupçon est parmi nos pensées ce que la chauve-souris est parmi les oiseaux, comme elle, il ne voltige que dans l’obscurité. On ne doit pas l’écouter, ou du moins s’y livrer trop aisément : il obscurcit l’esprit, éloigne nos amis, et fait que l’on marche avec moins de facilité et de constance vers le but."

    Francis Bacon ; Essais (1625)

  • Le véritable Shakespeare devra être non seulement un médecin mais l’inventeur de la psychanalyse !!!

    A preuve, Freud reconnaît l’influence des pièces de Shakespeare dans son travail !

    Dans Hamlet, dans Le marchand de Venise, dans Richard III et dans bien d’autres pièces, Shakespeare se révèle un spécialiste du mythe d’Œdipe, des sentiments intérieurs reliés aux émotions se révélant à l’extérieur, comme le rappelle Antonio Damazio dans « Spinoza avait raison ».

    Or, l’acteur ou responsable de théâtre Shakespeare n’a jamais révélé de compétence médicale ni psychologique contrairement à … Francis Bacon !

  • Bacon n’a pas fait que des admirateurs !!!


    « Bacon est absolument dépourvu de l’esprit d’analyse ; non seulement ne savait pas résoudre les questions, mais ne savait pas même les poser. »

    (De Maistre. Examen de la philosophie de Bacon, t. I, p. 37.)

    « Bacon, homme étranger à toutes les sciences et dont toutes les idées fondamentales étaient fausses. »

    (De Maistre. Examen de la philosophie de Bacon, t. I, p. 82.)

    Mais De Maistre non plus !!!

    Voici par exemple un commentaire :

    « Joseph de Maistre disait, il y a plus d’un siècle, que l’homme est trop méchant pour mériter d’être libre. »

  • Remarquons que Bacon était homosexuel et que le texte du théâtre de Shakespeare le présente comme homosexuel alors qu’il ne l’était pas ! Un signe de plus que l’auteur de ce théâtre était… Bacon !

  • Bacon et Shakespeare démontrent tous les deux que les grands et les puissants souffrent de leur situation au sommet, en subissent des outrages spécifiques, des jalousies, des violences, des haines, des guerres internes et externes...

    Bacon écrit, dans « Essai de morale et de politique » :

    « Les hommes qui occupent les grandes places sont toujours esclaves, esclaves du prince ou de l’Etat, esclaves de l’opinion publique, esclaves des affaires, en sorte qu’ils ne sont maîtres ni de leurs personnes, ni de leurs actions, ni de leur temps. N’est-ce pas une étrange manie que celle de vouloir commander

    Shakespeare qui ne fait, dans son théâtre, que raconter les malheurs violents des grands de ce monde :

    « Ce n’est pas un mince bonheur qu’une condition médiocre : le superflu grisonne plus vite, le simple nécessaire vit plus longtemps. »

    « Etre grand, c’est épouser une grande querelle. »

    « C’est perdre la vie que de l’acheter par trop de soucis. »

    « La renommée est un instrument à vent que font résonner les soupçons, les jalousies, les conjectures. »

  • Francis Bacon qualifie d’idoles ces idées que la croyance naïve reçoit telles quelles, sans exercer le moindre esprit critique.

    Ces idoles se répartissent en quatre catégories (Novum Organum [= NO], livre I, aphorisme 39) :

    1) « les idoles de la race », c’est-à-dire celles qui sont communes à toute la race humaine.
    Elles ont notamment pour origine la finitude de l’esprit humain, sa tendance à se fier immédiatement à ses cinq sens et à être influencé par ses émotions (NO, I, 41, 52).

    2) « les idoles de la caverne », qui dépendent de chaque individu.
    Elles sont conditionnées par l’éducation que l’on a reçue, par les habitudes et le milieu de vie, ainsi que par les événements rencontrés (NO, I, 42, 53, 58).

    3) « les idoles de la place publique », issues des confusions et des malentendus du langage.
    Ces erreurs sont de deux grandes sortes : i/ soit l’on s’imagine qu’une chose existe et qu’elle est bien connue, simplement parce que le mot existe ; ii/ soit on se trompe sur la chose désignée car les mots sont généraux et ambigus (NO, I, 43, 59-60).

    4) « les idoles du théâtre », qui désignent en fait les illusions des théories scientifiques et philosophiques.

    Elles sont les plus dangereuses, car on a tendance à faire confiance à ceux qui ont élaboré ces théories. Mais elles ne sont que des représentations illusoires tant qu’elles ne s’appuient pas sur des vérifications possibles. De plus, elles sont condamnables dès qu’elles ont la prétention d’apporter une explication totale et définitive aux questions traitées (NO, I, 44, 61 et suivants).

    Par conséquent, la philosophie a pour rôle d’exercer un esprit méthodique et critique à l’encontre de ces quatre genres d’idoles. Elle doit donc se méfier aussi d’elle-même lorsqu’elle a tendance à vouloir apporter trop vite une réponse.

  • Francis Bacon :

    « L’athéisme n’ôte pas la raison, ne détruit pas les sentiments naturels, ne porte aucune atteinte aux lois ni aux mœurs… Un physicien doit faire dans ses recherches une entière abstraction de l’existence de dieu… Tout ce qui a le moindre rapport avec dieu est sujet à caution… De toutes les erreurs, la plus dangereuse, c’est l’erreur divinisée. »

  • « L’athéisme laisse l’homme à son bon sens, à la philosophie, à la piété naturelle, aux lois, à la réputation, à tout ce qui peut guider la vertu morale, même si la religion disparaît, mais la superstition démonte tout ceci et érige une monarchie absolue dans l’âme de des hommes. »

    F.Bacon

  • Francis Bacon, Essais de la morale et de la politique :

    « Les hommes qui occupent les grandes places sont toujours esclaves, esclaves du prince ou de l’Etat, esclaves de l’opinion publique, esclaves des affaires, en sorte qu’ils ne sont maîtres ni leurs personnes, ni de leurs actions, ni de leur temps. »

    source

    On y trouve notamment des conseils aux gouvernants pour contrer les révoltes et insurrections…

  • Diderot sur Bacon dans l’Encyclopédie :

    « Je crois avoir appris à mes concitoyens à estimer & à lire le chancelier Bacon ; on a plus feuilleté ce profond auteur depuis cinq à six ans, qu’il ne l’avoit jamais été.
    Nous sommes cependant encore bien loin de sentir l’importance de ses ouvrages ; les esprits ne sont pas assez avancés.
    Il y a trop peu de personnes en état de s’élever à la hauteur de ses méditations ; & peut-être le nombre n’en deviendra-t-il jamais guere plus grand.
    Qui sait si le novum organum, les cogitata & visa, le livre de augmento scientiarum, ne sont pas trop au-dessus de la portée moyenne de l’esprit humain, pour devenir dans aucun siecle, une lecture facile & commune ?
    C’est au tems à éclaircir ce doute. »

  • Comparez et vous trouverez le point commun :

    « Le soupçon est, parmi nos pensées, ce que la chauve-souris est parmi les oiseaux, comme elle, il ne voltige que dans l’obscurité. »

    Francis Bacon ; Essais (1597)

    « Le soupçon est fils de l’ignorance : le vrai remède à cette infirmité, c’est de s’instruire au lieu de nourrir les soupçons et de les couver pour ainsi dire dans le silence, car les soupçons se nourrissent dans les ténèbres et se repaissent de fumées. »

    Francis Bacon

    « Il vaut mieux être trompé tout à fait que d’avoir le moindre soupçon. »

    Shakespeare (Othello)

    « Les soupçons disposent les gouvernements à la tyrannie, les époux à la jalousie… »

    Francis Bacon ; Essais (1597)

    « Oh ! Attention, monseigneur, à la jalousie ; c’est le monstre aux yeux verts qui tourmente la proie dont il se nourrit. »

    Shakespeare (Othello)

    « Le doute est l’école de la vérité. »

    Francis Bacon ; Essais (1625)

    « Doute que la vérité soit la vérité.. »

    Shakespeare (Hamlet)

    Doutez que les étoiles ne soient de flamme ! Doutez que le soleil n’accomplisse son tour !

    Shakespeare

  • A 12 ans, Francis Bacon écrit « Je ne suis équipé pour rien si bien que l’étude de la vérité » et il écrit glorieusement à son oncle Cecil : « J’ai pris pour ma province toute la Connaissance ».

  • « Pendant que des adversaires peu instruits ou mal intentionnés faisoient ouvertement la guerre à la Philosophie, elle se réfugioit, pour ainsi dire, dans les Ouvrages de quelques grands hommes, qui, sans avoir l’ambition dangereuse d’arracher le bandeau des yeux de leurs contemporains, préparoient de loin dans l’ombre & le silence la lumiere dont le monde devoit être éclairé peu-à-peu & par degrés insensibles. A la tête de ces illustres personnages doit être placé l’immortel Chancelier d’Angleterre, François Bacon, dont les Ouvrages si justement èstimés, & plus estimés pourtant qu’ils ne sont connus, méritent encore plus notre lecture que nos éloges. »

    Diderot et d’Alembert, « Discours préliminaire des éditeurs », Encyclopédie, vol. I [1751]

  • « La vanité de l’esprit humain l’écarte et le retarde dans sa marche. Il craint de s’avilir1 dans les détails. Méditer sur un brin d’herbe, raisonner sur une mouche : manier le scalpel, disséquer des atomes, courir les champs pour trouver un caillou, quelle gloire y a-t-il, dans ces occupations mécaniques ; mais surtout quel profit, au prix de la peine ? Cette erreur prend sa source dans une autre qui part du même orgueil, et c’est la persuasion, où l’on s’entretient, que la vérité est comme innée dans notre entendement, qu’elle ne peut y entrer par les sens, qui servent plutôt à le troubler qu’à l’éclairer. Cette prévention2, ou plutôt cette aliénation de l’esprit, est fomentée par les partisans mêmes des sens ; car en prétendant que nous recevons toutes les vérités par ce canal, ils n’ont pas laissé3 de perdre leur temps à la spéculation, et d’abandonner l’histoire de la nature, pour suivre les écarts de l’imagination.

    L’entendement crée des êtres à sa façon, c’est-à-dire, des êtres imaginables. Ses conceptions lui représentent la possibilité, et non pas l’existence des choses. De là le règne des idées abstraites, ou le monde fantastique des intellectuels, tellement accrédité par une espèce de superstition pour les choses outrées, que leurs rêves sont devenus un délire général. Tel est l’abus de cette métaphysique qui, supposant des images sans modèles, et des idées sans objet, fait de cet univers une illusion perpétuelle, et comme un chaos de ténèbres palpables.

    Le dégoût pour ce qu’on appelle les petites choses dans l’observation, est la marque d’un esprit étroit, qui n’aperçoit pas l’ensemble des parties et l’unité des principes. Tout ce qui entre dans l’essence des causes, est l’objet de la science de l’homme ; car la science n’est elle-même que la connaissance des causes. »

    Francis Bacon (1561-1626), Pensées et vues générales ou récapitulation.

  • Pourquoi penser que Shakespeare (le poète des stances, des sonnets, des romances et tragédies) n’est pas l’homme de Stratford, l’acteur et metteur en scène et propriétaire d’un théâtre et nommé Shakspeare ?

  • Tout d’abord, ce personnage réel n’a rien d’un homme capable de telles prouesses intellectuelles. Ce petit-bourgeois assez peu fortuné d’une petite ville de province ne l’a quasiment jamais quittée, dont les enfants ne savent ni lire ni écrire, ne connaît rien de l’Angleterre et encore moins du monde, rien de la Cour royale anglaise et français qu’il décrit pourtant dans ses pièces de théâtre aussi bien que les Flandres et la Bohême, et où aurait-il pu prendre une telle connaissance sur tous les milieux qui sont décrits dans ses pièces ? Pourquoi, d’un seul coup cet auteur de théâtre se tait et cesse d’écrire et pourquoi Francis Bacon n’écrit rien de grand tant que Shakespeare écrit et se met à écrire de grands ouvrages de science et de philosophie dès que Shakespeare arrête d’écrire ? Sinon parce que Francis Bacon et le véritable écrivain Shakespeare sont un seul et même homme !!!

    La pièce de théâtre « Richard III » de Shakespeare se conclue ainsi sur une réconciliation des deux partis de la noblesse anglaise, les « deux roses » :

    « Richmond : - Qu’on enterre les morts comme il sied à leur naissance ! Qu’on proclame une amnistie aux soldats fugitifs qui reviendront à nous en toute soumission ! Et ensuite, comme nous en avons fait le serment, nous unirons la rose blanche à la rose rouge. Que le ciel, si longtemps assombri par leur inimitié, sourie à leur heureuse alliance ! Y a-t-il un traître qui m’entende et ne dise pas amen ? L’Angleterre, longtemps folle, se déchirait elle-même ; le frère versait en aveugle le sang de son frère ; le père furieux égorgeait son propre fils, et le fils, par représailles, devenait le boucher de son père : tous ainsi divisés par les terribles divisions d’York et de Lancastre. Oh ! maintenant que Richmond et Elisabeth, les vrais héritiers de chaque maison royale, s’unissent par un heureux décret du Seigneur ; et puissent leurs successeurs, si c’est ta volonté, ô Dieu ! enrichir les temps à venir de la paix au visage serein, de la riante abondance et des beaux jours de la prospérité ! Gracieux Seigneur, émousse la lame des traîtres qui voudraient ramener ces jours funèbres et faire pleurer des flots de sang par la pauvre Angleterre ! Qu’ils cessent de vivre et de goûter les fruits de cette terre, ceux qui voudraient par la trahison la blesser dans son repos ! Enfin nos plaies civiles sont fermées, et la paix renaît. Dieu veuille qu’elle vive ici longtemps ! »

    Nous avons là exactement la proclamation de la reine Elisabeth, face aux conflits entre les deux camps de son époque, les protestants radicaux et les jacobites. C’est sa manière aussi de casser sa sœur Marie, adepte des jacobites ou catholiques papistes radicaux.

    Quelle que soit la capacité de Shakespeare à décrire les cours royales étrangères, il vise surtout à discuter des problèmes politiques de l’Angleterre. Son « il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark » dans « Hamlet » vise certainement bien plus des situations nationales qu’étrangères.

    Hamlet applique finalement la philosophie de Francis Bacon :

    “Celui qui rend violence pour violence ne viole que la loi, et non l’homme.”

    Ou encore

    “Avoir pitié de son ennemi, c’est être sans pitié pour soi-même.”

    Que veut dire Shakespeare par le saisissant « Etre ou ne pas être » qu’il place dans la bouche d’Hamlet, celui dont le père, roi, a été assassiné par son propre frère pour lui prendre le pouvoir ?

    Tout d’abord, Hamlet est tout entier une dénonciation de la violence, des mœurs détestables de la société et de son pouvoir, sans cesse acquis à coups de crimes et de trahisons… Peu avant son « Etre ou ne pas être », Hamlet déclare :

    « Le monde est une vaste prison, dans laquelle il y a beaucoup de cellules, de cachots et de donjons. »

    « Notre époque est détraquée. Maudite fatalité, que je sois jamais né pour la remettre en ordre ! Eh bien ! Allons-y ! Partons ! »

    En ce sens, « être », c’est se révolter, c’est se battre, c’est trouver cette force en soi, c’est cesser de se contenter d’exister passivement…

    La déclaration « Etre ou ne pas être » doit être lue en ce sens :

    « Etre ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte ?... Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte d’un coup de couteau ? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas ? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches ; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée ; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action… »

    Bien des gens y voient une question existentielle (la vie vaut-elle d’être vécue, comme être soi-même, qui suis-je et autres) alors que Shakespeare pose la question de l’action, de réaliser une révolte, d’aller au bout de ses propres idées, de sa propre révolte

    Faut-il abandonner les grandes actions par faiblesse, par manque de courage, par défaut de conscience ? Bacon-Shakespeare y a répondu : non !

  • L’auteur d’« Hamlet » prend soin de préciser à propos du personnage :

    « Quoique ce soit de la folie, il a pourtant de la suite dans les idées… Heureuses réparties qu’a souvent la folie, et que la raison et le bon sens ne trouveraient pas avec autant d’à propos. »

  • “Pourquoi un homme aimerait-il ses chaînes, fussent-elles en or ?” écrivait Francis Bacon…

  • La prose dudit acteur Shakspeare n’est pas celle du texte des pièces de théâtre en son nom. Il suffit de lire son testament :

    https://fr.wikisource.org/wiki/Testament_de_Shakespeare

  • Bacon et la reine ont sans doute pris plaisir à peaufiner ensemble les pièces de théâtre (dites de Shakespeare) en même temps que les plaidoiries…

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