Accueil > 10 - Livre Dix : SYNDICALISME ET AUTO-ORGANISATION DES TRAVAILLEURS > Appel aux personnels de l’Hôpital Public

Appel aux personnels de l’Hôpital Public

jeudi 17 janvier 2019, par Robert Paris

A Cannes, Lorient, Vitry-le-françois, Cherbourg, etc...

APPEL AUX PERSONNELS DE L’HOPITAL PUBLIC

Le mouvement des gilets jaunes et les personnels de l’hôpital public

Lors des manifestations des gilets jaunes, des cortèges de « blouses blanches gilets jaunes » ont commencé d’apparaître et d’autres sont prévus, notamment les samedis à Paris, à partir de la place de la République. Cette convergence n’a rien d’artificiel car les revendications des gilets jaunes touchent toute la colère sociale accumulée aussi dans les personnels de l’hôpital public et tout particulièrement toutes les femmes qui vivent, ou survivent avec des bas salaires, avec des emplois mal payés, à temps partiel, précaires, dont beaucoup de femmes élevant seules un enfant. Il est clair dès le début que les gilets jaunes défendent les services publics, notamment l’hôpital public, combattent contre les fermetures d’hôpitaux et de services, contre les suppressions d’emplois publics dont ceux d’infirmières et d’aides soignantes, contre la privatisation de la santé, contre l’accès de plus en plus réduit à la santé pour les plus démunis.
Il y a déjà bien des personnels de l’Hôpital public qui participent à titre individuel au mouvement des gilets jaunes et plusieurs rassemblements de salariés de l’hôpital public ont été soutenus par les gilets jaunes.

La liaison entre les gilets jaunes et les entreprises s’étend

Un peu partout en France, des initiatives ont eu lieu pour approfondir la liaison entre les gilets jaunes et les salariés des entreprises, soutien du mouvement à des entreprises en grève, diffusion de tracts aux entreprises, manifestations et rassemblements communs. Parfois, des militants syndicalistes locaux favorisent la convergence mais les directions syndicales restent plus que réservées et poussent les salariés à se méfier, à rester à l’écart, et contribuent à diffuser les calomnies du pouvoir contre le mouvement, accusant les gilets jaunes d’être racistes, fascistes, homophobes, violents, antisyndicalistes… Cependant, même les centrales syndicales ont été contraintes à manifester plusieurs fois avec les gilets jaunes, ce qui montre que leurs réticences étaient des prétextes.
Les gilets jaunes sont parvenus à lier leur mouvement à de nombreuses grèves : Castorama de Lille, Acierie SAM à Neuves-Maisons, Carrefour de Toulouse, Blanchisserie du groupe Nehs de Colmar, le dépôt pétrolier de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, Amazon de Bouc-Bel-Air, la Centrale de charbon de Cordemais, en Loire-Atlantique, Amazon de Lauwin-Park, Sud Service à Nîmes.
Proches socialement des gilets jaunes, les "blouses bleues", des agents d’entretien ou d’accueil des écoles, des Atsem des cantines, des crèches qui sont très majoritairement des femmes, sont entrés en lutte contre les salaires misérables, les conditions de travail lamentables, des horaires pénibles, des contrats douteux. Pour le moment le mouvement est massif mais localisé, à Marseille, Montpellier, Aix en Provence, ponctuellement à Grenoble et de manière plus dispersée dans le pays.
Les gilets jaunes inspirent d’autres mouvements de salariés comme à Vallourec Aulnoye-Aymeries. Ou encore à la Centrale nucléaire de Flamanville.
Les gilets jaunes bloquent les banques à Carcassonne, Angoulême, Romilly-sur-seine, Rennes, Ribérac, La Roche-sur-Yon, Serres-Castet, Rouen, etc, etc.
Les gilets jaunes bloquent les impôts à la source à Aix, Challans, Vichy, Ecuires, Poitiers, Cahors, Montmirail, Pamiers, Sète, Alès, Granville, etc…
Les gilets jaunes s’adressent aux travailleurs des entreprises, y diffusent des tracts, les bloquent éventuellement. Ils appellent les salariés à les rejoindre. Et ils le font sans pactiser avec les appareils bureaucratiques des syndicats, tout en gagnant bien des militants syndicalistes.
Ils entraînent progressivement la classe ouvrière sans transformer leur mode d’action, sans s’adapter aux méthodes réformistes des bureaucraties syndicales. Celles-ci sont toujours aussi réticentes ou aussi hostiles aux gilets jaunes. On l’a vu avec Martinez ou Berger qui continuent à déclarer qu’ils ne souhaitent pas rejoindre le mouvement.
Cela n’étonne que ceux qui avaient encore des illusions dans ces « corps intermédiaires », ces organisations tampons entre le monde du travail et celui du capital, ces véritables institutions de la grande bourgeoisie au sein de la classe ouvrière.

Le mouvement des gilets jaunes est-il efficace pour faire reculer le pouvoir ?

Le gouvernement qui avait déclaré qu’il ne reculerait pas, même devant la lutte, même face au rassemblement des mécontents qu’il traitait de fainéants, recule sur la taxation des carburants (renoncement à la taxe sur les carburants, gel des mesures sur le diesel, l’essence, la taxe carbone) et la taxation du gaz, recul sur le contrôle technique automobile et sur la vignette poids lourds, moratoire sur le prix de l’électricité. Il augmente la prime d’activité. Il recule face aux ambulanciers. Il donne des primes aux cheminots ou aux employés des EPHAD tout en prétendant que ce n’est pas par peur que ces catégories rejoignent les Gilets jaunes !!! Rien que le fait de tenir à le dire… en dit long dans le sens inverse !!! Le gouvernement retarde aussi le calendrier d’autres réformes en cours, comme les ordonnances sur la loi alimentation. D’autres pourraient encore être abandonnées, comme l’impôt sur la fortune immobilière. Il retarde ainsi la réforme constitutionnelle…
Et surtout, le gouvernement retarde l’attaque principale qui devait déjà être mise en place : la réforme des retraites !!!
Tous ces reculs ne signifient nullement que l’Etat a cessé d’être entièrement au service des profiteurs et des exploiteurs. Il recule le moins possible tout en restant entièrement au service de l’infime minorité de possesseurs du grand capital. La justice japonaise a beau accuser le PDG de Renault Ghosn qui ne payait plus ses impôts dans le pays, le gouvernement français continue de couvrir ce grand voleur international. En plein mouvement des Gilets jaunes, le cas de Ghosn est tout un symbole ! On prétend taxer les pauvres alors qu’on couvre le refus de payer l’impôt des trusts milliardaires et de leurs PDG !!!

Pourquoi les centrales syndicales sont aussi réticentes devant la plus importante insurrection sociale depuis des années ?

Ces organisations sont bel et bien des « corps intermédiaires » et pas des organisations du mouvement ouvrier, encore moins des moyens d’action de la lutte des classes. Elles sont liées par mille liens aux institutions de la société bourgeoise, financées en grande partie par elles, discutant plus avec elle qu’avec les salariés, dirigeant de nombreuses institutions, négociant dans notre dos avec les capitalistes et leurs représentants gouvernementaux, respectant toutes les règles de la société capitaliste qu’elles affirment être celles de « la démocratie », refusant aux travailleurs le droit d’intervenir sur le terrain politique et surtout de se révolter. Si elles encadrent les luttes, c’est surtout pour les empêcher de s’auto-organiser et de s’en prendre aux milliardaires et à leur Etat. Un petit exemple : tous les syndicats ont toujours voté la confiance au PDG de Renault au sein du Conseil d’Administration du trust !!
Le mouvement des gilets a, dès le départ, été auto-organisé et est bien décidé à le rester, ce qui signifie qu’il n’est inféodé à aucun parti et à aucun syndicat, n’obéit à aucune institution liée à la société bourgeoise et à l’Etat. Les gilets jaunes ont refusé d’obéir aux injonctions des forces de répression, ont refusé d’obéir aux interdictions de manifester, de se rassembler, de bloquer. Ils se sont organisés par eux-mêmes, notamment sur les ronds-points et continuent à le faire maintenant au travers d’assemblées et de comités. Ils décident eux-mêmes, et discutent de toutes leurs actions et déclarations. Cette démocratie à la base tranche avec le bureaucratisme des appareils syndicaux. Quatre individus, dirigeants syndicaux, qui n’étaient élus par personne pour cela, ont décidé lors de la dernière grève des cheminots que celle-ci ne serait pas reconductible et qu’elle ne chercherait pas à s’étendre à tout le service public, pourtant menacé lui aussi comme l’est La Poste, l’Hôpital public, l’ancien EDF-GDF, les communications, les aéroports et on en passe.
On a bien vu toutes ces dernières années, notamment depuis les mouvements des retraites, les mouvements sur le code du travail, les mouvements de l’hôpital public, des cheminots et bien d’autres, que les actions des syndicats et intersyndicales ne suscitaient aucune crainte des classes possédantes et de leurs gouvernement, quelle que soit leur couleur politique.
On a vu aussi que les journées d’action (nationales ou par secteur) et les grèves corporatives organisés par les appareils syndicaux n’étaient nullement efficaces. Ils n’ont fait reculer aucune attaque depuis des années. Ils n’ont rien obtenu du tout ! Ils ont plus affaibli le monde du travail qu’ils ne l’ont défendu.
On a vu également les appareils syndicaux s’opposer partout aux comités de grèves, aux assemblées générales interprofessionnelles ou à l’élection de délégués par les travailleurs en grève.
On les a vus s’opposer encore à l’extension des grèves aux autres hôpitaux, aux autres secteurs du privé comme du public.
Par contre, dès le début, le mouvement des gilets jaunes a refusé de tomber dans le piège des fausses négociations avec le pouvoir dans lequel toutes les bureaucraties syndicales étaient tombées dans le mouvement des personnels des hôpitaux malgré le refus de tous les personnels en lutte de négocier avec Hirsch.
Les directions syndicales dénoncent bien plus la colère parfois violente des gilets jaunes que les violences policières qui sont pourtant évidentes et à un niveau que ce pays n’avait pas connu depuis longtemps… La CGT a signé l’appel au calme des autres bureaucraties !!!

Comment défendre l’hôpital public et ses personnels ?

Aujourd’hui, l’Hôpital public est au bord du gouffre, tout comme la Psychiatrie, la Gériatrie, les EPHAD, toute la Santé publique. Les gilets jaunes sont clairement la voie pour exprimer notre refus de la casse de l’Hôpital qui s’exprime aussi bien dans la situation catastrophique des Urgences dans tous les hôpitaux où chacun s’attend à de prochaines catastrophes (illustrée de nombreuses fois par des décès de personnes attendant dans les urgences et mourant faute d’être examinées et soignant par manque de personnel), dans les suppressions des AS qui aggravent encore les manques d’effectifs, dans les regroupements d’hôpitaux et de services imposés par le pouvoir et dans toute la volonté clairement affichée tout privatiser et de ne garder qu’hôpital public de la misère, ainsi que dans les multiples scandales du Médicament, où les trusts sont sans cesse couverts par l’Etat.
Il n’y a qu’une voie pour ne pas couler, l’explosion sociale générale, et le mouvement des gilets jaunes nous offre une occasion extraordinaire : jamais les plus exploités, les plus opprimés, les plus démunis ne s’étaient ainsi organisés eux-mêmes par-delà leurs divergences, leurs différences, leurs désaccords et n’avaient ainsi programmé eux-mêmes leurs revendications, leurs méthodes d’action, leurs perspectives. Jamais un mouvement aussi général n’avait ainsi débordé tous les cadres de la société bourgeoise, et il faut bien dire que les appareils syndicaux ont été l’un de ces cadres étouffants malgré la bonne foi de bien des militants syndicalistes.

Quel mode d’action ?

Le mouvement des gilets jaunes a accueilli nombre de militants syndicalistes mais il refuse toute récupération et toute mise sous tutelle, y compris de syndicats qui ont rejoint avec retard et voudraient réencadrer la lutte, la calmer, la limiter, la ramener à quelque chose de plus classique, supprimer les objectifs politiques des gilets jaunes, notamment ceux qui remettent en question l’Etat bourgeois, les objectifs insurrectionnels qui récusent l’encadrement policier, les objectifs révolutionnaires qui refusent que les milliardaires s’enrichissent sans cesse pendant que le peuple travail n’a que le droit de se serrer la ceinture, y compris avec un travail, avec une pension, avec des allocations. Les appareils syndicaux n’ont jamais remis en cause le pouvoir des banquiers, des financiers, des trusts, jamais remis en question les aides massives de l’Etat pour « sauver les trusts et les banques » en 2007-2008. Ils n’ont jamais voulu lancer le boycott des banques auxquels les gilets jaunes appellent, notamment en retirant notre argent.
Notre intérêt n’est pas de suivre les appareils syndicaux, ni dans leurs appels au calme, ni dans leur mode d’organisation des luttes, service par service, hôpital par hôpital, l’hôpital séparé de l’enseignement et de la SNCF ou de l’Energie, des Aéroports, de La Poste.
Notre intérêt, c’est de construire partout, à l’Hôpital public comme partout, des comités de Gilets jaunes. La convergence de luttes entre les gilets jaunes et les entreprises ne doit pas être placée sous la direction des syndicats mais des travailleurs eux-mêmes.

Nous ne pouvons pas rester neutres
Les banques ne sont pas neutres : elles ont bloqué la cagnotte des gilets jaunes et financé celle des forces de répression ! Ils transmettent aux forces de répression les noms de ceux qui ont financé la cagnotte des gilets jaunes !
Les média ne sont pas neutres : ils sont violemment hostiles au mouvement et le calomnient.
Les forces de l’ordre ne sont pas neutres : les violences policières sont favorisées et ordonnées.
La justice n’est pas neutre : le boxeur gilet jaune est en prison et le cogneur commissaire de police de Toulon est en liberté. Les personnes arrêtées, violentées, agressées par les forces de répression sont des victimes politiques du pouvoir et non des droits communs, ni des bandits, ni des casseurs, ni des provocateurs, ni des fascistes !!!
Le nombre de blessés graves, durement frappés par la police, s’accroît sans cesse et le pouvoir ne fait qu’aggraver la répression des manifestants pacifiques, de les gazer directement au visage, de les tirer comme des lapins à coups de grenades offensives, de balles plastiques. Maintenant, le pouvoir armé les forces de répression à balles réelles !!! Nous ne pouvons pas laisser faire un véritable crime de masse des classes possédantes qui se profile !

Le pouvoir prétend y répondre par son débat national et son référendum
Mais les quatre questions que pose Macron ne recouvrent nullement l’essentiel du débat posé par l’insurrection des gilets jaunes :
Les inégalités criantes de la société, des riches qui s’enrichissent et des pauvres qui s’appauvrissent. Les fins de mois où on ne mange plus ne sont pas dans ces quatre points, pas plus que les femmes qui élèvent seules leur enfant, que les retraités pauvres, que les chômeurs !!!!
Assez de l’impôt contre le monde du travail : l’impôt ne doit frapper que le grand capital
Assez des fonds d’Etat pour le grand capital : l’argent public doit être consacré à l’intérêt public. Aucun argent public pour financer des intérêts privés du grand capital (banques, bourses, financiers, spéculation, trusts, grands patrons). Remboursement de toutes les sommes données aux capitalistes depuis l’effondrement de 2007-2008.
Assez de la misère quand la richesse se goberge et profite toujours plus sans embaucher, sans créer de l’activité, sans développer l’économie
Augmentation générale des salaires à commencer par le SMIC, des pensions de retraites, des aides sociales, des allocations chômage
Suppression de toutes les privatisations des services publics : transports, énergie, communications, santé, hôpital, enseignement, recherche et autres
Pas de liens occultes entre l’Etat et le grand capital, les banques et les trusts
Assez des paies de patrons des hauts fonctionnaires. Assez de hauts fonctionnaires venant du secteur privé du grand capital et y retournant.
Plus de violences des forces de l’ordre à la solde des classes possédantes.
Assez des dépenses folles pour entretenir des guerres partout dans le monde ! Assez d’embauches de jeunes dans l’armée : embauchez des infirmières, des aides soignantes, des postiers, des cheminots et des chercheurs !!!
Remboursement de toutes les sommes données aux banques, aux trusts, aux bourses, aux grands patrons (CICE et autres aides « à l’économie »)
Droit au logement, à la santé, à l’éducation, au revenu minimum, à tous les droits humains pour les plus démunis

Le personnel de l’hôpital public ne peut pas être neutre

Le pouvoir demande aux personnels des Urgences des hôpitaux de communiquer à la police les identités des blessés soignés suite aux manifestations afin qu’ils soient interrogés, appréhendés et condamnés par une justice aux ordres. Cela montre bien que les personnels doivent eux aussi choisir leur camp dans le bras de fer entre les plus démunis et le pouvoir des milliardaires !

D’un côté, il y a ceux qui défendent les services publics et de l’autre ceux qui les détruisent. D’un côté, il y a ceux qui défendent tous les exploités et de l’autre ceux qui défendent tous les exploiteurs !
Ce n’est pas l’Etat capitaliste, pas plus sous le règne de Macron que d’un autre, pas plus par des méthodes répressives que par de faux débats nationaux, qui organisera la suppression de l’injustice fiscale, sociale, économique et politique, celle qui permet à moins d’un pourcent, les possesseurs du grand capital, d’avoir la mainmise sur les richesses et le pouvoir !!! C’est à nous, travailleurs, de l’imposer !!

Travailleurs du public et du privé, soyons tous les dirigeants de notre lutte, ne laissons personne la diriger à notre place, ne laissons pas aux seules classes possédantes le droit à la parole et l’avenir est à nous !!!

Messages

  • De nombreux hôpitaux sont en grève : Gonesse, Châlons sur saone, Cosne, Lyon-Est, Toulouse, Saint-Malo, Mayenne, Saint Nazaire, etc… La colère est générale mais les syndicats se gardent d’appeler à un mouvement d’ensemble en pleine mobilisation des gilets jaunes. Cela risquerait de converger.

  • Les gouvernants n’ont nullement renoncé à ponctionner davantage le secteur social !!!

    « Il est possible de baisser la dépense publique de 3 points de PIB en 5 ans tout en préservant voire en augmentant les crédits alloués à la Défense, à l’Education et à l’investissement, mais des efforts modérés sont sans doute nécessaires pour freiner les dépenses sociales », explique Fabrice Lenglart, le commissaire général adjoint de France Stratégie. En clair, des économies sur les retraites, la santé ou les aides sociales sont indispensables pour atteindre un tel objectif.

    C’est le journal de la bourgeoisie, Les Echos qui note cela fièrement : lire ici

  • Voilà comment la presse commente la mort d’une patiente douze heures après son admission sans voir été examinée aux urgences de l’hôpital Lariboisière : « l’AP-HP admet une série de dysfonctionnements » !!!

    C’est le sens même de l’hôpital public et de la santé publique qui sont morts !!!

  • La CGT de Martinez appelle à la grève le 5 février « pour répondre à l’urgence sociale » !!!

    Comme si une seule journée d’action répondait une fois de plus à l’urgence sociale !!!

    Selon la CGT, « au-delà du mouvement citoyen il faut construire un rapport de force ». Comme si ce n’était pas le mouvement qui était en train de le construire en dehors de la CGT !!

    Martinez n’a cependant pas pu continuer à nier les gilets jaunes…

    « Ce mouvement qui permet de retrouver de l’action collective a évolué dans le bon sens », tempère toutefois Philippe Martinez, invitant, « partout où c’est possible, à faire des actions avec eux, dans la limite des revendications syndicales ».

  • C’est le gilet qui paie !

    A l’hôpital Henri Mondor, il a suffi que le personnel des urgences se mette en grève pour qu’il obtienne gain de cause très rapidement, alors que dans tous les hôpitaux, les directions nous ont habitués à des refus systématiques de toutes nos revendications. En particulier, ils ont obtenu la création de 8 emplois infirmiers et 4 emplois d’aides soignantes, ce qui n’a été le cas précédemment pour aucun service d’urgences, alors que ceux-ci sont tous aussi débordés. Il faut dire qu’on venait d’apprendre la mort d’une patiente à Lariboisière qui n’avait pas été examinée après des heures d’attente et que toutes les urgences risquaient d’entrer en lutte avec Henri Mondor, dans un climat social qui est le produit de plusieurs mois de lutte des gilets jaunes. C’est cela qui change les choses et qui amène les directions à tenir compte de nos revendications. Alors, tirons-en les leçons : n’hésitons pas à mettre le gilet jaune lors de nos luttes. Ils le craignent et c’est cela qui les fait céder !

    La Psychiatrie en Gilets jaunes

    Dans le secteur de la Santé, la Psychiatrie est particulièrement frappée, étranglée, étouffée, contrainte de s’en tenir aux médicaments à haute dose, le manque de personnel et de moyens empêchant de prendre en compte les soins aux malades contre la souffrance mentale. Les économies, les restrictions, les attaques de toutes sortes, notamment contre la dimension psychanalytique des traitements, la concentration des services, la remise en question de bien des programmes, voilà les attaques antisociales qui frappent durement la Psychiatrie, que l’on condamne de plus en plus à redevenir une officine de distribution de médicaments lourds, véritable prison pour les personnes atteinte de maladies mentales. Pas étonnant que la Psychiatrie commence à mettre le gilet jaune de la révolte !

  • Lors des manifestations du 1er mai, un étudiant habitant dans l’enceinte de l’hôpital parisien a été poursuivi et frappé par des policiers dans la résidence universitaire. Une vidéo filmée le 1er mai à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière a fait surface, montrant une course poursuite entre un étudiant, habitant dans une résidence universitaire dans l’enceinte de l’établissement, et des policiers. Le jeune homme de 23 ans, qui précise qu’il ne manifestait pas, a reçu des coups de la part des forces de l’ordre. Peu avant, des Gilets jaunes s’étaient réfugiés dans l’enceinte de l’hôpital pour échapper à une charge policière (et non pour attaquer l’établissement, contrairement aux propos mensongers de Christophe Castaner.

    Le jeune homme a confié à Mediapart : « Je leur ai dit à plusieurs reprises : "J’habite ici." J’avais mes papiers, les clefs de ma chambre et j’étais prêt à tout leur montrer. Mais ils n’étaient pas là pour dialoguer, ils ne voulaient que la violence. »

    Mediapart révèle que son frère Sadio, 27 ans, qui l’aidait à emménager au sein de la résidence, a aussi été frappé.

    La liste des bavures policières à l’hôpital de la pitié s’allonge...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.