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Quand l’extrême gauche officielle (opportuniste) s’allie à la gauche bourgeoise gouvernementale et syndicale

jeudi 30 avril 2020, par Max

L’extrême gauche officielle (opportuniste) s’allie à la gauche bourgeoise gouvernementale et syndicale pour appeler l’État capitaliste à empêcher... sa propre répression ! Ou comment prétendre tirer du lait d’un bouc !

La presse a relaté l’arrestation et garde-à-vue d’une jeune femme le jeudi 23 avril à Toulouse pour un prétendu « outrage » au président de la République. Elle avait déployé avec d’autres une banderole où on pouvait lire :

« Macronavirus à quand la fin ? »

La police est intervenue pour faire décrocher la banderole et la convoquer et l’a mise en garde à vue au motif d’atteinte à la personne du président de la République. Ce n’est pas le 1er cas de répression de ce genre pendant le confinement qui est citée par la presse. Cette intervention policière n’a rien à renié aux diverses polices politiques qui exercent leur sale boulot de contrôle des populations de par le monde

Seulement une remise en cause de la liberté d’expression ?

La gauche gouvernementale, l’extrême gauche syndicale-électoraliste (révolutionnaires en titre et social-démocrate en fait) et des syndicats de la Haute Garonne ont dénoncé dans un communiqué du 23 avril 2020 « un cas grave de remise en cause de la liberté d’expression comme du droit à critiquer le pouvoir, y compris par la caricature. »

Communiqué du 23 avril 2020

http://www.npa31.org/?Repression-politique-a-Toulouse-En-garde-a-vue-pour-une-banderole-sur-sa-maison

Cette garde-à-vue pour des motifs politiques n’est pas seulement, contrairement à ce que dit le communiqué de gauche syndicale et politique, « un cas grave de remise en cause de la liberté d’expression comme du droit à critiquer le pouvoir, y compris par la caricature. »

Elle est avant tout un signe que « l’État démocratique » des capitalistes devient encore plus répressif, plus autoritaire alors qu’il avait déjà fait un pas dans ce sens avec la répression sans précédent des GJ et avant encore avec les lois anti terroristes d’Hollande et l’État d’urgence entré dans la loi.

Un pas de plus vers la dictature ouverte du capitalisme dans les pseudos démocraties du capital !

A aucun moment les signataires de ce communiqué ne relient cette arrestation aux violences policières qui se déroulent pendant le confinement dans les quartiers pauvres. Pas plus qu’ils ne relient ces faits avec le déploiement policier sans précédent sur le territoire depuis la mise en place de l’État d’urgence sanitaire, la participation de généraux au conseil de défense, le déploiement de militaires sur le territoire qui commence à mener des missions de police (on met un pied dans l’État de siège sans le dire), la mise en place d’attestation administrative dérogatoire de déplacement restreignant la liberté de circulation des populations, la mise en place de couvre-feu dans de nombreuses villes, l’achat de centaines de drones, les débats sur le développement accrue de la surveillance des populations avec le tracking ou l’utilisation de bracelet électronique…. D’après ce tableau, il apparait nettement que nous assistons à un point de bascule. L’État « démocratique » capitaliste bascule en un État de plus en plus ouvertement anti-démocratique, autoritaire et répressif.

Face à cela, les signataires du communiqué du 23 avrils’interrogentsi nous ne sommes pas « face à la mise en place d’une police politique qui viendra jusque dans nos logements pour nous faire retirer nos panneaux des balcons ? » et de n’y voir que des « dérives autoritaires » dont « le ministre Castaner (…) semble être le principal commanditaire »dans un deuxième communiqué du 27 avril 2020.

https://npa2009.org/actualite/societe/macronavirus-toulouse-la-repression-politique-saccentue-jusquou-osera-aller-le)

L’effondrement des démocraties capitalistes est lié à l’effondrement du capitalisme !

Pointer Castaner comme responsable de la situation c’est pour ces signataires éviter d’expliquer pourquoi la démocratie des grandes fortunes fait le choix d’un État plus autoritaire. Et ce durcissement autoritaire n’est pas propre à la France mais à tous les États dans le monde. L’effondrement des démocraties capitalistes est lié à l’effondrement du capitalisme mondial qui va provoquer irrémédiablement des situations révolutionnaires. Et leur démocratie ne saura y faire face. Voilà pourquoi, les « démocrates, les libéraux, les mondialistes d’hier, les moins d’État » deviennent les chantres du « patriotisme économique » et de « l’État fort » contre le peuple travailleur, pas nécessaire vers l’établissement d’une dictature ouverte du capital (militaire, fascisme…). Sous couvert de lutte sanitaire, les larbins du grand capital continuent de développer leur politique autoritaire comme ils l’avaient fait auparavant sous couvert de lutte antiterroriste ou anti racaille dans les quartiers populaires depuis 2007-2008. Cette arrestation et pas seulement elle, n’a rien à voir avec Castaner en particulier contrairement aux chimères racontées dans ces deux tribunes mais est l’expression d’une politique de classe de l’État au service des classes dirigeantes qui se préparent à l’affrontement révolutionnaire dont les prémices ont été en France les Gilets Jaunes.

Derrière l’État d’urgence sanitaire : une guerre de classe contre le peuple travailleur !

Arrestation politique, violences policières dans les quartiers populaires, répression des gilets jaunes, le patriotisme économique défendue par le gouvernement et le MEDEF, sont donc les signes d’un État qui mène une guerre de classe (économique et politique) contre le Peuple Travailleur et dont l’État urgence sanitaire est l’une des batailles. Il ne nous confine pas pour nous protéger contre le Coronavirus qu’ils prétendent combattre mais avant tout pour mettre en place un quadrillage militaire, policier et de surveillance accru contre le peuple travailleur dont il redoute un risque insurrectionnel lié à l’effondrement économique mondial qui provoque l’effondrement de nos conditions vie immédiates pour les plus précaires et à très court terme pour le reste de la population : perte d’emploi, mortalité en hausse, baisse de revenus, pénurie alimentaire dont certaines préfectures comme le 93 craignent d’ailleurs des émeutes de la faim….

Des organisations progressistes et démocratiques au-devant de la défense de nos droits démocratiques fondamentaux et de la lutte contre les violences policières ou garde-chiourme masqué du capitalisme ?

Des tribunes communes pour mieux réhabiliter la gauche bourgeoise gouvernementale !

Signer de telles tribunes avec la gauche bourgeoise revient à la réhabiliter et faire oublier que non seulement elle a toujours été une gérante loyale et servile des capitalistes contre le peuple travailleur mais qu’elle a participé aussi en étant au pouvoir à la remise en cause de nos droits démocratiques fondamentaux. Doit-on vraiment rappeler à cette extrême gauche l’historique de la gauche bourgeoise de gouvernement ?

  Loi anti-terroriste et État d’urgence entré dans la loi
 

Mais la gauche bourgeoise historiquement c’est :

  Génocide au Rwanda (Mitterrand)

  Sabotage de la grève générale de 1968

  Déclenchement de la Guerre d’Algérie

  Vote des pouvoir à Pétain

  Le sabotage des grèves générales de 1936 pour éviter la Révolution

  Le 1er gouvernement de guerre en 1914

  L’écrasement de la révolution en juin 1848

En France comme dans le monde, la gauche bourgeoise a toujours joué un rôle contre révolutionnaire au sein du peuple travailleur pour le maintenir sur le terrain du capitalisme en diffusant le poison du démocratisme bourgeois, de l’électoralisme et la lutte purement économique. Armant même les bandes fascistes contre la révolution comme Allemagne en 1918 ou sous le Chili d’Allende.

Les bons points décernés aux syndicats dit de lutte par une partie de l’extrême gauche, cache sexe radical à la politique de collaboration de classe des bureaucraties

Le journal L’ant-K se fait le relais du point de vue des deux syndicalistes de la CGT et présente comme une avancée attendue la dénonciation par la CGT des violences policière dans les quartiers populaires.

https://www.anti-k.org/2020/04/27/la-colere-des-quartiers-populaires-est-legitime-la-cgt-soutient-enfin-les-revoltes-urbaines/

Ce journal militant défend que « La signature de cette tribune est un excellent signe de rapprochement entre le syndicat et divers luttes considérées jusque-là avec mépris, ou du moins comme extérieure à son champ d’action. Cette tribune fait suite à divers initiatives courageuses de la base de la CGT durant les derniers mouvements sociaux, notamment la CGT Info-Com, et rendues visibles ces derniers-jours par des positions publiques, comme une interview de deux syndicalistes de la CGT RATP le 23 avril sur le site Révolution permanente, intitulée « Ne pas dénoncer les violences policières dans les banlieues, c’est en être complice ».

On ne voit pas très bien en quoi il y a rapprochement. Les bureaucraties syndicales sont capables également de dénoncer la casse de l’hôpital public, les licenciements, ou d’autres méfaits du capitalisme. Cela n’en fait pas un rapprochement. C’est vite oublier que les directions syndicales qui proviennent bien souvent de la gauche gouvernementale sont habitués à l’entreprise de duperie des travailleurs.

Ce n’est pas parce que dans cette tribune la CGT et d’autres syndicats comme Solidaires écrivent avec une partie de l’extrême gauche notamment le NPA et l’UCL que nous devons les croire.

« Nous refusons de renvoyer dos-à-dos les révoltes des populations dans les quartiers populaires et les violences graves et inacceptables exercées par la police. »

« Nous n’inversons pas les responsabilités et nous le disons tout aussi clairement : ces révoltes sont l’expression d’une colère légitime car les violences policières ne cessent pas. »

« Les inégalités et les discriminations doivent être combattues avec vigueur et abolies : avec les populations des quartiers populaires, nous prendrons part à ce juste combat pour l’égalité, la justice et la dignité. »

On peut lire la tribune à laquelle fait référence cet article et les citations citées ci-dessus en suivant ce lien : https://www.bondyblog.fr/societe/police-justice/la-colere-des-quartiers-populaires-est-legitime/

L’extrême gauche opportuniste est prise de cécité aggravée. C’est vite oublier, comme avec la gauche gouvernementale, que les directions syndicales signataires des différentes tribunes, ne valent pas mieux que les partis de gauches gouvernementaux et n’ont toujours pas abandonné leur politique de collaboration de classe avec le Grand Patronat Capitaliste ou avec l’État et le gouvernement.

N’est-ce pas les directions syndicales qui, au travers d’une Déclaration commune (https://www.lesechos.fr/economie-france/social/coronavirus-patronat-et-syndicats-appellent-a-proteger-la-sante-des-salaries-devant-travailler-sur-site-1187132), « Affirm [ent] » avec les syndicats patronaux« le rôle essentiel du dialogue social et de la négociation collective »pendant le confinement et « appellent les pouvoirs publics et les entreprises à mettre en œuvre tous les moyens indispensables à la protection de la santé et de la sécurité des salariés devant travailler ».

Pour notre santé nous devons faire confiance au dialogue social ou plutôt à la collaboration de classe et aux mesures prises par l’État. Martinez et la CGT sont tellement satisfaits du travail effectué qu’ils appellent« à travailler tant que les conditions de protection sont réunies ». https://www.sudradio.fr/societe/philippe-martinez-nous-appelons-a-travailler-tant-que-les-conditions-de-protection-sont-reunies-la-sante-dabord/
Mais depuis quand les capitalistes ont-ils notre santé à cœur ?Et aller travailler c’est aller travailler pour les capitalistes et pas pour le peuple qui a pourtant subit en premier et de plein fouet la crise sanitaire et l’effondrement économique dont tous les effets ne vont pas tarder à se faire sentir.

Rien de bien étonnant à cette politique syndicale ! Le syndicalisme collabore plus ou moins ouvertement en France depuis 1914 et le ralliement de la CGT à l’effort de guerre de la France contre l’Allemagne. Depuis cette période, le syndicalisme mène la collaboration de classe derrière le pseudo dialogue social, reconnait la république et les divers gouvernements de la bourgeoisie avec qui il se réunit ainsi que la propriété privée des moyens de productions des capitalistes qu’il ne veut pas abolir au nom de la propriété collective du peuple et du pouvoir au peuple.

L’extrême gauche opportuniste officine politique des bureaucraties syndicales !Il n’y a pas de camp des organisations progressistes et démocratiques !

En fait, s’il y a rapprochement des directions syndicales et d’une partie de l’extrême gauche ce n’est pas sur des bases révolutionnaires qu’elle se fait. Non le rapprochement dont cette extrême gauche est si fière, au point de signer des tribunes avec la gauche gouvernementale, toujours loyale au capitalisme par ailleurs, ou avec des syndicats qui n’a jamais autant collaboré au maintien du capitalisme, est un rapprochement de ces extrêmes gauches sur la politique réformiste de la gauche bourgeoise à la tête des vieux partis ouvriers et des syndicats.

Réhabiliter ainsi à la veille de la Révolution Mondialela gauche bourgeoise c’est participer à la tromperie, à la fumisterie que ces organisations se rangeront dans le camps du peuple travailleurs alors qu’historiquement devant chaque situation révolutionnaire gauche bourgeoise politique et syndicale a toujours rejoint la contre révolution à l’image des SR et Mencheviks en Russie en 1917, du SPD en Allemagne en 1918, de la CNT en Espagne en 1936….

L’extrême gauche continue de diffuser le virus réformiste dans le peuple travailleur et ment sur ces faux amis infiltrés dans le peuple travailleur. La seule alliance qui vaille c’est l’alliance de classe entre travailleurs et le reste du peuple travailleur (petits producteurs, petits patrons, artisans, auto-entrepreneurs, chômeurs…). et pas l’alliance frelatée avec les organisations traître au peuple travailleur. Pour mieux vendre leur politique traitres l’extrême gauche et la gauche bourgeoise parle de « camps démocratique et progressiste ».

C’est d’ailleurs au titre « d’organisations progressistes et démocratiques » que la tribune du 23 avril est signée.(http://www.npa31.org/?Repression-politique-a-Toulouse-En-garde-a-vue-pour-une-banderole-sur-sa-maison)

Il n’y a pas un camp progressiste et démocratique et un autre conservateur, réactionnaire et anti-démocratique. Ces deux camps sont en réalités deux camps aux services des grandes fortunes que cela déplaise ou non aux signataires d’extrême gauche qui se vautrent dans la fange de la social-démocratie bourgeoise qui reconnait la république du capital et ses élections frelatées.

L’extrême gauche opportuniste abandonne toute conception Révolutionnaire de l’État ! Entre défense de l’État capitaliste et dénonciation stérile !

Signer des textes de cette teneur est une trahison politique à la face de la révolution à venir. En effet, malgré quelques titres d’éditos ronflant sur la révolution ou le contrôle ouvrier sur la production, ces extrêmes gauches ne préparent pas à l’une des tâches essentielles de la révolution, BRISER L’APPAREIL D’ÉTAT DES CAPITALISTES ! A aucun moment elle ne développe une politique allant dans ce sens.Comme elle ne développe pas que LA REVOLUTION DOIT REMPLACER L’ÉTAT DES CAPITALISTES PAR L’ÉTAT-COMMUNE !
Au lieu de cela, on assiste à la diffusion de la part de l’extrême gauche syndicaliste, électoraliste, opportuniste, réformiste, à un virus autrement plus contagieux que le COVID-19 : la croyance en L’État. Effectivement elles appellent dans la 1ere tribune à ce « que ces pratiques répressives cessent immédiatement et soient condamnées par le gouvernement ou ses représentants »Ce qui revient à demander à l’État capitaliste qui réprime de bien vouloir cesser de réprimer. Autant demander à Zemmour de lutter contre le racisme anti-musulman. Ce qui serait tout aussi inutile….

Quand LO défend la police et dénonce les émeutes de 2005 dans les banlieues

LO défenseurs des retraites des nervis de l’Etat

« Les syndicalistes policiers justifient le maintien de leur régime spécial en arguant du danger de leur métier. En effet, vingt-cinq gendarmes et policiers sont morts en mission en 2018, sans compter les suicides. Le danger du métier est sans doute réel… tout comme celui qu’encourent bien des travailleurs. L’équité et l’égalité sont chères au gouvernement quand il vante les supposés mérites de sa réforme. Ira-t-il jusqu’à conclure que tous les travailleurs devraient bénéficier des mêmes droits à la retraite que les policiers ? » (11 décembre 2019)
« Le Conseil supérieur de la fonction militaire, qui chapeaute 348 000 personnes, dit clairement non à la réforme, avec des arguments percutants… qui valent pour tout le monde. C’est exactement la même chose pour tous les travailleurs. Que va faire le gouvernement ? Probablement accéder, au moins en grande partie, aux réclamations des militaires, comme il l’a fait pour la police. Mais pourquoi pour les policiers, probablement les militaires, et pas les autres. » (22 janvier 2020)

LO : les policiers des travailleurs comme les autres !

En 2016, le gouvernement de gauche est confronté à un mouvement de policiers dirigé par LR, le FN et les groupes fascistes.LO présente alors les policiers comme des travailleurs, victimes du gouvernement au même titre que les enseignants ou les soignants : « Les policiers du rang ne sont pas mieux traités que le personnel des hôpitaux ou de l’Éducation nationale. » (26 octobre 2016)

Déjà en 2001, face à une protestation de policiers et de gendarmes qui visait le gouvernement PS-PCF-PRG-Verts, LO présente l’actiondes « syndicalistes policiers » comme une « démonstration qui peut être utile à l’ensemble du monde du travail et [montre] que, pour se faire entendre de l’État-patron, il peut être efficace de manifester son mécontentement dans la rue. » (7 décembre 2001)

LO demande plus d’effectif de policiers !

En 1981, sur TF1, répondant à une question de journaliste, la candidate à l’élection présidentielle Laguiller expliqua qu’il fallait plus de policiers : « Je vais étonner, eh bien, je suis pour l’augmentation du nombre de policiers. Mais il faut qu’ils soient plus près de la population. » (30 mars 1981)

En 2005, durant la révolte des jeunes de banlieues, LO réclamait plus de « police de proximité », comme le PCF.

NPA : Toutes tendances confondues pour une dénonciation stérile et pseudo radicale de la police sans réelle perspective de renversement de l’Etat capitaliste par les comités révolutionnaires

http://www.npa31.org/?A-Toulouse-comme-ailleurs-assez-de-violences-policieres-dans-les-quartiers

Révolution permanente

https://www.revolutionpermanente.fr/Une-semaine-de-confinement-5-morts-suite-a-des-controles-policiers

Fraction de lutte ouvrière

https://www.convergencesrevolutionnaires.org/stop-violences-policieres-quartiers-populaires?navthem=1

Union Communiste libertaire

Ce qui apparaît de ces déclaration mis à part LO qui prend ouvertement position pour la police tout en dénonçant aussi leur violence, les autres organisations en restent à la dénonciation pure et simple. En effet, Mis à part le fait que ces violences doivent être dénoncées et cessées, les extrêmes gauches ne partent pas de l’expérience des masses pour expliquer de manière concrète que l’État n’est rien d’autre qu’un moyen de coercition entre les mains des capitalistes contre le peuple. Et au lieu de diffuser l’idée que nous n’avons rien de bon à attendre de l’État capitaliste, elles diffusent bien souvent l’idée contraire en appelant l’État à agir. Elle renforce ainsi l’idée fausse que l’État est neutre et agit dans l’intérêt général. En fait au travers de ces articles cités plus haut et de ces tribunes, nous pouvons constater que l’extrême gauche diffuse en réalité le point de vue réformiste sur l’État.

Cela paraît bien moins étrange maintenant que l’extrême gauche qui se réclame de la révolution sociale, de l’anti-étatisme ou de l’abolition de l’État (comme les anarchistes) puisse signer un tel communiqué avec la gauche gouvernementale pourtant bonne gestionnaire loyale du capitalisme et arme contre-révolutionnaire en période de révolution.

Les tâches du peuple travailleur et l’État dans la révolution !

Si le peuple veut se protéger des violences policières, il ne peut attendre ou espérer un changement à la tête de l’État. Le peuple ne peut pas plus s’en remettre à l’État pour faire cesser les violences policières, pour relancer l’économie afin qu’elle réponde à nos besoins. Si le peuple veut mettre fin définitivement aux violences policières, aux guerres menées par la France contre les peuples du monde, mettre fin au pillage des grandes fortunes, à la misère et à l’effondrement actuel du capitalisme qui ne fera qu’exacerber tous ces problèmes déjà existants, il devra :

  Arrêter d’écouter et d’obéir aux actionnaires, grands patrons et à l’Etat

  Retirer le pouvoir économique et politique aux classes dirigeantes

  De former nos comités pour décider de tout dans les grandes entreprises et les communes

  De démolir et dissoudre l’État capitaliste

  De former des détachements dans les entreprises et les quartiers populaires, le communes pour défendre physiquement le peuple travailleur

  De fédérer les comités dans les entreprises et les communes révolutionnaires

Et pour défendre nos droits politiques, notre droit de réunion, nos manifestations, nos lieux de vie il va falloir convaincre au tour de nous de la nécessité de mettre en en place des détachements armée du peuple travailleur et développer une propagande en direction également de la police et des forces armées pour qu’elles rompent avec l’État et rejoigne le peuple.

L’essentiel dès maintenant, c’est que les travailleurs cessent d’attendre d’autres forces sociales et politiques ce que sera leur avenir et décident eux-mêmes en s’organisant pour cela. Leur santé, leur sécurité, leur protection ne viendra de personne d’autre que des organisations de masse des travailleurs et des quartiers populaires, rejoints par les jeunes, les femmes, les chômeurs, tous ceux qui n’exploitent personne et en ont assez de l’oppression capitaliste !

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