mardi 16 juin 2020, par
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1500 Euros même pas pour tous et les autres mois de l’année, c’est régime ?
Rappel des faits :
8 millions de personnes contaminées par le covid 19 et plus de 400 000 victimes officiellement recensées dans le monde, sûrement beaucoup plus en réalité.
En France, c’est (officiellement ) presque 30 000 décès pour 156 000 personnes infectées et testées.
Très peu de tests et des chiffres de 20 % de taux de mortalité . Tout cela en quelques semaines et mois. La catastrophe sanitaire continue à l’heure actuelle et personne ne peut dire quand elle s’arrêtera.
L’État en France comme en Italie, en Espagne , en Grande Bretagne , aux USA, ne tient pas compte des alertes et préfère faire confiance à l’État Chinois pour contenir la pandémie.
Les responsables de cette pandémie ne sont ni le pangolin, ni la chauve souris.
Non, ils sont dans chacun de nos pays, de nos gouvernements, de nos entreprises, des partis & syndicats et de toutes nos institutions qui ont déclaré en mars rejoindre l’union sacrée, celle qui allait soit disant mené l’offensive contre le virus.
Les responsables de cette pandémie sont les mêmes que ceux qui font les comptes macabres dans chaque pays. Ils ont voulu cacher la pandémie à ses débuts, puis la minimiser, l’ont laissé s’étendre et se propager sans prendre de vraies mesures ou en les prenant beaucoup trop tard.
Évidemment, les soignants de tous les pays sont débordés, épuisés et victimes aussi du COVID.
Le pouvoir d’État préfère promettre des primes et des médailles car comme dans toute guerre, l’État, après avoir envoyé à la boucherie les soldats, veut s’en servir pour maintenir la paix sociale.
Mais est ce les soignants qui pourront éviter la continuation d’une guerre tout aussi dévastatrice, celle économique ? Est ce des primes ou des médailles qui pourront faire oublier les traumatismes psychologiques liés aux conséquences de la pénurie de personnels, de médicaments et de matériels ?
L’horreur économique est arrivée comme un tsunami mais comme toute vague , celle-ci a été déclenchée bien avant la crise sanitaire du début 2020. La production a plus que ralenti en 2019 et surtout la production capitaliste est soutenue depuis 2008 par une dette colossale des entreprises, des Etats et des banques.
Le virus a bon dos aujourd’hui concernant les annonces de fermetures d’entreprises et de faillites de petits commerces.
L’État surendetté promettait des centaines de milliards qu’il n’a pas et donc le chef lui même de l’État a joué un énorme coup de bluff télévisé. En France, on préfère la mort sociale lente, celle qui vous met dans un état de coma ou tout semble se passer en douceur...sauf qu’à l’hôpital , rien ne s’est passé comme ça !
Le gouvernement nous joue la petite musique que tout est sous contrôle et que tout le monde peut retourner au boulot sauf que justement les chefs dans les entreprises, eux nous annoncent du chômage technique jusqu’à la fin de l’année, qu’il faut réorganiser car il y aurait trop de travailleurs etc..
Pourquoi récompenser à coup de subventions en milliards des multinationales privées qui ferment des usines en France et surtout dans des pays ou les conditions de vie sont parfois bien plus dures qu’ici ? Pour maintenir la paix sociale ?
Au nom de la démocratie ? Celle des ordonnances des gouvernements allant jusqu’à menacer de sanctions ou interdire l’usage de certains traitements thérapeutiques alors que les médecins et les soignants sont seuls depuis le début pour sauver des vies. Ces mêmes gouvernements qui sont conseillés par les laboratoires pharmaceutiques envoyant leur soi-disant spécialistes défendre les intérêts de qui ? De la population ou des actionnaires de leur groupe ?
L’État est mouillé jusqu’au cou dans les scandales de santé comme celui du Médiator et heureusement que des médecins indépendants du pouvoir ont encore le courage de dire la vérité pour arrêter d’autres crises sanitaires et leurs victimes !
L’État est aussi le complice du grand patronat dans le système de chômage déguisé à long terme, appelé « chômage partiel ». Nos impôts remboursent une bonne partie de nos salaires et quels salaires, puisqu’ils sont amputés de 30 % ! Les ouvriers payent 2 fois la crise car ils sont menacés de chômage de longue durée et leur rémunération a baissé parfois de moitié en l’espace d’un an, si on compte l’arrêt de toutes les primes de production qui ont chuté dès 2019.
La production capitaliste est un Titanic en train de couler depuis des années et la pandémie a simplement donné le coup de grâce. Les bourgeoisies du monde entier maintenaient ce paquebot à flot en injectant des masses d’argent public et en creusant par la même occasion la dette publique : jusqu’à ce que les services publics ne soient plus que l’ombre d’eux mêmes.
Tous les partis politiques et tous les syndicats proposent depuis 30 ans des soit disant solutions , de colmater le navire et de continuer coûte que coûte car ils profitent eux mêmes des miettes généreuses surtout dans un pays comme la France ou la densité de millionnaires est la plus importante au monde.
Pourtant plus personne ne croit vraiment à l’avenir du capitalisme. Les plus hautes institutions des Etats reçoivent les avis des collapsologues, ces chantres de la théorie de l’effondrement de nos sociétés. Alors que faire ? Une arche de Noé pour sauver des minorités d’éclairés ?
Il y a d’autre alternative et les dirigeants le savent car ils en ont une peur bleue : que les exploités s’organisent et décident de s’émanciper de leur ancien maître.
Prendre le pouvoir avec nos assemblées, nos collectifs, nos comités, et pour cela les regrouper en s’organisant indépendamment des intérêts financiers et politiques des dirigeants issus du vieux monde.
Partout la misère, le chômage, et la pénurie grandissent . La violence de l’appareil d’État est à la mesure de la peur que lui inspire la situation des classes laborieuses. En effet, que négocier avec des millions de prolétaires, de femmes, de jeunes qui n’ont plus rien à perdre même pas la vie puisqu’elle est menacée de manière permanente tant socialement que physiquement ?
La révolution a commencé et les premiers à l’avoir compris sont nos dirigeants. Ce n’est nullement un hasard si l’insurrection américaine s’inscrit dans la gilet jaunisation du monde ! Ce n’est nullement un hasard si elle s’inscrit dans la chute économique mondiale ! Ce n’est nullement un hasard si elle a des caractéristiques communes avec les insurrections du Chili et du Liban, du Soudan et de France, d’Algérie et d’Irak, de Bolivie et d’Argentine, et on en passe...
Alors privé ou public, les travailleuses et les travailleurs ont les mêmes intérêts à arrêter de subir les décisions de gestionnaires représentants une classe sociale de prédateurs sociaux.
L’urgence est de s’unir par delà les frontières professionnelles, culturelles, nationales ou régionales et elle est aussi de ne plus chercher des sauveurs surtout parmi les personnels de rechange politiciens et syndicalistes.
L’avenir sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes ; son auto-organisation comme ses actions décidés dans l’intérêt direct de la classe opprimée, celles qui n’a rien d’autre à vendre que sa force de travail.
La Voix des travailleurs le 14/06/2020
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