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Tract La Voix des Travailleurs du 16/02/2020

mardi 16 juin 2020, par Max, Ramata, Robert Paris

Les héros et les indispensables remplissent les cimetières : l’État français peut garder ses médailles et ses éloges !

1500 Euros même pas pour tous et les autres mois de l’année, c’est régime ?

Rappel des faits :

8 millions de personnes contaminées par le covid 19 et plus de 400 000 victimes officiellement recensées dans le monde, sûrement beaucoup plus en réalité.

En France, c’est (officiellement ) presque 30 000 décès pour 156 000 personnes infectées et testées.

Très peu de tests et des chiffres de 20 % de taux de mortalité . Tout cela en quelques semaines et mois. La catastrophe sanitaire continue à l’heure actuelle et personne ne peut dire quand elle s’arrêtera.

L’État en France comme en Italie, en Espagne , en Grande Bretagne , aux USA, ne tient pas compte des alertes et préfère faire confiance à l’État Chinois pour contenir la pandémie.

Les responsables de cette pandémie ne sont ni le pangolin, ni la chauve souris.

Non, ils sont dans chacun de nos pays, de nos gouvernements, de nos entreprises, des partis & syndicats et de toutes nos institutions qui ont déclaré en mars rejoindre l’union sacrée, celle qui allait soit disant mené l’offensive contre le virus.

Les responsables de cette pandémie sont les mêmes que ceux qui font les comptes macabres dans chaque pays. Ils ont voulu cacher la pandémie à ses débuts, puis la minimiser, l’ont laissé s’étendre
et se propager sans prendre de vraies mesures ou en les prenant beaucoup trop tard.

Évidemment, les soignants de tous les pays sont débordés, épuisés et victimes aussi du COVID.

Le pouvoir d’État préfère promettre des primes et des médailles car comme dans toute guerre, l’État, après avoir envoyé à la boucherie les soldats, veut s’en servir pour maintenir la paix sociale.

Mais est ce les soignants qui pourront éviter la continuation d’une guerre tout aussi dévastatrice, celle économique ? Est ce des primes ou des médailles qui pourront faire oublier les traumatismes
psychologiques liés aux conséquences de la pénurie de personnels, de médicaments et de matériels ?

L’horreur économique est arrivée comme un tsunami mais comme toute vague , celle-ci a été déclenchée bien avant la crise sanitaire du début 2020. La production a plus que ralenti en 2019 et surtout la production capitaliste est soutenue depuis 2008 par une dette colossale des entreprises, des Etats et des banques.

Le virus a bon dos aujourd’hui concernant les annonces de fermetures d’entreprises et de faillites de petits commerces.

L’État surendetté promettait des centaines de milliards qu’il n’a pas et donc le chef lui même de l’État a joué un énorme coup de bluff télévisé.
En France, on préfère la mort sociale lente, celle qui vous met dans un état de coma ou tout semble se passer en douceur...sauf qu’à l’hôpital , rien ne s’est passé comme ça !

Le gouvernement nous joue la petite musique que tout est sous contrôle et que tout le monde peut retourner au boulot sauf que justement les chefs dans les entreprises, eux nous annoncent du
chômage technique jusqu’à la fin de l’année, qu’il faut réorganiser car il y aurait trop de travailleurs etc..

Pourquoi récompenser à coup de subventions en milliards des multinationales privées qui ferment des usines en France et surtout dans des pays ou les conditions de vie sont parfois bien plus dures qu’ici ? Pour maintenir la paix sociale ?

Au nom de la démocratie ? Celle des ordonnances des gouvernements allant jusqu’à menacer de sanctions ou interdire l’usage de certains traitements thérapeutiques alors que les médecins et les
soignants sont seuls depuis le début pour sauver des vies.
Ces mêmes gouvernements qui sont conseillés par les laboratoires pharmaceutiques envoyant leur soi-disant spécialistes défendre les intérêts de qui ? De la population ou des actionnaires de leur
groupe ?

L’État est mouillé jusqu’au cou dans les scandales de santé comme celui du Médiator et heureusement que des médecins indépendants du pouvoir ont encore le courage de dire la vérité pour arrêter d’autres crises sanitaires et leurs victimes !

L’État est aussi le complice du grand patronat dans le système de chômage déguisé à long terme, appelé « chômage partiel ». Nos impôts remboursent une bonne partie de nos salaires et quels salaires, puisqu’ils sont amputés de 30 % ! Les ouvriers payent 2 fois la crise car ils sont menacés de chômage de longue durée et leur rémunération a baissé parfois de moitié en l’espace d’un an, si on compte l’arrêt de toutes les primes de production qui ont chuté dès 2019.

La production capitaliste est un Titanic en train de couler depuis des années et la pandémie a simplement donné le coup de grâce. Les bourgeoisies du monde entier maintenaient ce paquebot à flot en injectant des masses d’argent public et en creusant par la même occasion la dette publique : jusqu’à ce que les services publics ne soient plus que l’ombre d’eux mêmes.

Tous les partis politiques et tous les syndicats proposent depuis 30 ans des soit disant solutions , de colmater le navire et de continuer coûte que coûte car ils profitent eux mêmes des miettes généreuses surtout dans un pays comme la France ou la densité de millionnaires est la plus
importante au monde.

Pourtant plus personne ne croit vraiment à l’avenir du capitalisme.
Les plus hautes institutions des Etats reçoivent les avis des collapsologues, ces chantres de la théorie de l’effondrement de nos sociétés. Alors que faire ? Une arche de Noé pour sauver des
minorités d’éclairés ?

Il y a d’autre alternative et les dirigeants le savent car ils en ont une peur bleue : que les exploités s’organisent et décident de s’émanciper de leur ancien maître.

Prendre le pouvoir avec nos assemblées, nos collectifs, nos comités, et pour cela les regrouper en s’organisant indépendamment des intérêts financiers et politiques des dirigeants issus du vieux monde.

Partout la misère, le chômage, et la pénurie grandissent . La violence de l’appareil d’État est à la mesure de la peur que lui inspire la situation des classes laborieuses. En effet, que négocier avec des millions de prolétaires, de femmes, de jeunes qui n’ont plus rien à perdre même pas la vie puisqu’elle est menacée de manière permanente tant socialement que physiquement ?

La révolution a commencé et les premiers à l’avoir compris sont nos dirigeants. Ce n’est nullement un hasard si l’insurrection américaine s’inscrit dans la gilet jaunisation du monde ! Ce n’est nullement un hasard si elle s’inscrit dans la chute économique mondiale ! Ce n’est
nullement un hasard si elle a des caractéristiques communes avec les insurrections du Chili et du Liban, du Soudan et de France, d’Algérie et d’Irak, de Bolivie et d’Argentine, et on en passe...

Alors privé ou public, les travailleuses et les travailleurs ont les mêmes intérêts à arrêter de subir les décisions de gestionnaires représentants une classe sociale de prédateurs sociaux.

L’urgence est de s’unir par delà les frontières professionnelles, culturelles, nationales ou régionales et elle est aussi de ne plus chercher des sauveurs surtout parmi les personnels de rechange
politiciens et syndicalistes.

L’avenir sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes ; son auto-organisation comme ses actions décidés dans l’intérêt direct de la classe opprimée, celles qui n’a rien d’autre à vendre que sa force
de travail.

La Voix des travailleurs le 14/06/2020

pour nous lire et nous écrire , https://www.matierevolution.org

Messages

  • "je n’ai pas eu le COVID mais vous m’avez transmis la rage" titre une pancarte de soignante à Montpellier ce jour.

  • La colère des soignants s’est exprimée partout en France et dans la rue !!! Ce n’est pas le "Ségur" de la santé qui va calmer les choses...

  • Les "forces de l’ordre" ont violemment réprimé les manifestations de soignants comme ils l’avaient fait déjà des gilets jaunes, des jeunes, des banlieues, des retraités, des autres salariés, etc. L’ordre social a de plus en plus besoin de la matraque, de la grenade, du tir à balles réelles et de l’étranglement pour contenir la colère sociale et politique du peuple travailleur !

  • La police a arrêté une manifestante infirmière en l’accusant de tous les crimes pour se couvrir bien entendu !!!

  • Voilà la police dans toute sa splendeur ! Qui interpelle une soignante, lui met le visage contre terre, alors qu’elle dit faire de l’asthme. Qu’à t’elle fait ? Elle manifeste pour des moyens pour l’hopital, elle qui a travaillé pendant la crise du covid pour soigner les malades, malgré le manque de masques et de matériel. La police illustre bien qu’elle est notre ennemie, qu’elle est l’ennemi du peuple. NOus la trouverons face à nous et contre nous chaque fois que nous voudrons nous défendre, de cet Etat qui va nous imposer une politique d’austérité sans égale, une politique qui va plonger les travailleurs dans la misère.

    https://www.facebook.com/cerveauxnondisponibles/videos/806520483205849/UzpfSTEyOTk3MzQ3NzM1MDI0MTg6MTc5Mjg5NDY5NzUxOTc1NA/

  • Mardi, des milliers de médecins, d’infirmières, de paramédics, d’assistants de santé, de techniciens de laboratoire et d’autres professionnels de la santé se sont rassemblés pour manifester partout en France. Ils exigeaient un financement accru des services de santé sur fond de la pandémie de coronavirus.

    Plusieurs milliers de travailleurs ont manifesté devant les bureaux du ministère de la Santé à Paris. Il y a eu d’autres manifestations importantes de centaines ou de milliers de personnes dans de nombreuses villes et plus de 220 manifestations distinctes devant des hôpitaux locaux, par leur personnel.

    A Paris, le gouvernement Macron a ordonné un déploiement massif de la police anti-émeute. Vers 17h00, celle-ci a violemment attaqué des groupes de manifestants avec des tirs de gaz lacrimogène près des Invalides.

    Des vidéos sur Twitter montrent des arrestations par la police du même personnel de santé qui, quelques semaines plus tôt, était félicité par le gouvernement – qui servait là ses propres intérêts – de leur sacrifice dans la protection de la population contre la pandémie. Dans une autre vidéo, on peut voir la police en train de plaquer au sol le visage d’une travailleuse en blouse blanche d’hôpital alors qu’elle était à genoux et exigé son médicament contre l’asthme à la ventoline, avant qu’elle soit emmenée avec du sang sur le visage.

    La répression policière montre que le gouvernement Macron et l’élite financière réprimeront violemment l’opposition à ses plans d’utiliser la pandémie pour mettre en œuvre un transfert massif de richesses de la classe ouvrière vers eux-même.

    Dans son discours télévisé dimanche annonçant la fin de toutes les mesures de confinement, Macron a déclaré que le gouvernement n’imposerait aucun impôt aux sociétés pour rembourser 500 milliards d’euros de dette publique contractée pendant la pandémie. Sur ce montant, près des quatre cinquièmes ont été alloués pour garantir les dettes des entreprises. Cet argent sera remboursé par une austérité brutale imposée à la classe ouvrière.

    Macron devrait annoncer une nouvelle attaque contre les soins de santé avant la fin du mois. Ceci a été frauduleusement présenté comme une réforme progressiste. Macron a été contraint de promettre une augmentation de salaire aux infirmières en vertu du soutien massif de la population à leurs revendications et de l’opposition aux coupes des soins de santé effectuées pendant des décennies par des gouvernements successifs.

    Cependant, il est déjà évident que, quelles que soient les augmentations salariales limitées accordées, elles seront plus que compensées par de vives attaques dans le secteur de la santé. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 20 mai que le gouvernement augmenterait les salaires des infirmières, mais que « cela passera par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage », ce qui signifie la fin des 35h de travail par semaine. Le système de santé français n’est « pas assez performant », avait-il ajouté.

    Le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré qu’il ne pouvait y avoir « aucun tabou ».

    Le gouvernement Macron et son ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avaient déjà déposé un projet de loi imposant d’importantes réductions du financement des soins de santé au Parlement dans les mois précédant la pandémie. Cela a déclenché des protestations et des grèves sauvages tout au long de l’été 2019 jusqu’à la pandémie.

    Mercredi, Le Monde a rapporté que le système d’assurance maladie faisait face à un déficit de 31 milliards d’euros, ce qui sera utilisé pour justifier des coupes budgétaires plus importantes. Le gouvernement Macron se réunit tout au long du mois avec les syndicats, ces derniers cherchant à démobiliser et isoler l’opposition parmi des personnels de santé.

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