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Lutte anti-terroriste et lutte sanitaire : deux armes entre les mains du gouvernement capitaliste au service des classes dirigeantes pour asservir le peuple travailleur !

dimanche 25 octobre 2020, par Robert Paris

Lutte anti-terroriste et lutte sanitaire : deux armes entre les mains du gouvernement capitaliste au service des classes dirigeantes pour asservir le peuple travailleur !

La campagne du gouvernement et des classes dirigeantes de France autour de l’assassinat du professeur Samuel Paty prend de l’ampleur. Partant d’un fait divers criminel local, elles en font un complot terroriste national, menant à des arrestations et expulsions nombreuses, à de nouvelles lois et règles, à un nouveau durcissement de l’état d’urgence.

Dans ce fait divers sordide, le crime ne profite ni aux musulmans, ni aux travailleurs, ni aux jeunes, ni aux femmes, ni aux démunis ! Non, il profite aux classes possédantes et à leur État qui s’appuient sur les bons sentiments du peuple travailleur de France pour mieux le tromper, l’écraser en opposant une partie de la population à une autre en amalgamant les musulmans aux courant politique de l’Islam radical. Ce crime profite aussi aux différents courants de l’islam radical ou politique qui cherchent à opposer le peuple en son sein sur des bases religieuses. Et ce n’est certainement pas l’État des capitalistes qui nous protègera de l’islam radical et du terrorisme. Au même titre qu’il ne nous protège pas de Covid 19 avec la politique pseudo-sanitaire mise en œuvre dont l’objectif, non avoué, est de créer sciemment une immunité collective sans l’assurance d’un quelconque succès. De fait le gouvernement et l’État font le choix de laisser l’ensemble de la population se faire contaminer envoyant une partie d’entre nous vers une mort assurée puisqu’ils poursuivent la casse de l’Hôpital public et des systèmes de santé qui ne permettra pas de soigner tout le monde !

La lutte sanitaire et anti-terroriste du gouvernement et de l’État servent à dévoyer les luttes de classes qui surgissent ou surgiront de l’effondrement mondial en cours du capitalisme et à nous enchainer aux classes dirigeantes comme on enchainait autrefois des esclaves à leurs maîtres pour les accompagner dans la mort. Et ce ne sont pas non plus les fascismes religieux qui nous protègeront du capitalisme en faillite ! Capitalisme, qui par ailleurs, les finance pour dévoyer les luttes de classe des peuples travailleurs.

Oui, l’État capitaliste français, qui va à marche forcée vers le fascisme (et ce n’est pas la première fois que la France connaîtra un gouvernement fasciste) sous couvert de lutte sanitaire, ne nous protègera pas de l’islam radical contrairement à la propagande que l’État des milliardaires déverse à nouveau dans les médias à leur botte. Surtout que nous connaissons depuis longue date les collusions entre l’appareil d’État capitaliste et l’islam radical ou politique qu’il prétend combattre ! Et qu’il a armé, au même titre que les meurtriers de Charlie Hebdo, des groupes islamistes armés en Syrie contre Bachar El Assad… Cela n’empêche pas non plus la France des capitalistes de s’allier aux pires dictatures fondamentalistes dans le monde comme celle de l’Arabie Saoudite. Tout n’est que mensonge et manipulation chez ces gens-là et ceux qui les servent.

La méthode utilisée dans l’assassinat de Conflans est assez classique : s’appuyer sur un acte terroriste isolé (parfois fabriqué) pour mener une politique de terreur. Les exemples sont l’attentat de Sarajevo qui a servi de prétexte à la première boucherie mondiale, l’incendie du Reichstag qui a servi de prétexte à l’installation du nazisme, l’attentat contre le diplomate Vom Rath qui a servi de prétexte à la nuit de cristal contre les juifs allemands, l’assassinat du président rwandais qui a servi au lancement du génocide, les attentats terroristes en Algérie qui ont servi de prétexte à l’écrasement de l’Algérie sortie de la révolution d’octobre 1988, etc, etc...

L’affaire de Conflans est, comme d’autres évènements, exploité jusqu’à la corde pour solidifier un pouvoir capitaliste discrédité par la chute économique comme il avait déjà été discrédité au moment des gilets jaunes par la répression violente ou dernièrement par la gestion meurtrière de la pandémie. Il espère s’appuyer sur les sentiments "républicains" et « laïcs » pour se couvrir des réactions prévisibles que la vague de fermetures et de licenciements va immanquablement créer, ainsi que de la vague de colère sociale, dont il tente de se prémunir en développant une politique basée sur la peur au travers de sa pseudo lutte sanitaire !

Et les directions syndicales, toutes de collaboration de classe plus ou moins ouvertement avec les capitalistes, de crier en cœur à l’unité nationale et à l’école de la république capitaliste. Mais l’unité nationale c’est l’unité avec les capitalistes et leur pseudo démocratie qui devient de plus en plus ouvertement une dictature, un fascisme sur le peuple travailleur. Les mêmes syndicats qui, pour certains applaudissent, les aides massives aux capitalistes sous prétexte de sauvegarde de l’emploi ou de l’économie capitaliste autrement dit de l’esclavage salariée. Leur union nationale avec le gouvernement et l’État n’a d’autre but que de nous enchaîner au cadavre du capitalisme en voie d’effondrement et éviter l’union du peuple travailleur contre les classes dirigeantes. En cela l’islam radical et politique que les gouvernants exploitent eux aussi pour appuyer le sentiment communautariste et religieux n’a pas d’autres buts que d’éviter aussi toute union du Peuple Travailleur.

Face à la menace de Révolution Sociale qui monte, c’est tout l’échiquier politique bourgeois, allant de l’extrême gauche opportuniste et pro syndical à l’extrême droite, qui, malgré leur apparente opposition, luttent tous, d’une manière ou d’une autre, contre la révolution sociale. Leur politique est de nos faire choisir entre deux camps, le « camp du progrès » et de la république contre celui de la réaction, le camp de la démocratie contre le camp anti-démocratique, le camp antiraciste contre le camp raciste, le camp antifasciste contre le camp fasciste, le camps du mondialisme contre le camp nationaliste, le camps du multiculturalisme contre le camp de l’identitarisme, etc., qui, au final, ne fait qu’opposer une partie du peuple travailleur à une autre, mais toujours derrière un camp de la bourgeoisie. Ces différentes politiques nous enchainent donc à un camp capitaliste contre un autre camp capitaliste qui peut même se fendre d’un langage anticapitaliste des réformistes syndicaux aux réformistes politiques comme Allende au Chili en 1973, des courant réactionnaires religieux comme en Iran en 1979 ou des groupes d’extrême gauche ont soutenu Khomeiny et l’instauration de sa République Islamique ou des courants nationalistes comme le NSDAP de Hitler à l’époque. Et tous ont fossoyé la révolution sociale en détournant le peuple travailleur de la lutte de classe que ce soit de l’extrême gauche opportuniste à l’extrême droite.

A la veille d’une révolution sociale, dans les phases de crise aiguë, tous les camps de la bourgeoisie sont réactionnaires et deviennent contre-révolutionnaires. Cette politique de collaboration de classe prend différentes formes. C’est l’union nationale actuelle des syndicats avec l’État capitaliste au nom de la défense de la République, prolongation du dialogue social, niant la lutte de classe et promouvant l’entente entre classe au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, qui au final, est la défense des intérêts capitalistes des classes dirigeantes nationales. Mais c’est aussi la lutte contre l’islamophobie, cheval de Troie des courants de l’islam politique (la bourgeoisie religieuse), relayée par une partie de la gauche et de l’extrême gauche comme le NPA par exemple ou certaines de ses tendances comme le courant Révolution Permanente (CCR)1, où sont crapuleusement associés le racisme antimusulman et une critique politique et philosophique de l’Islam entant que religion au même titre que toutes les autres religions mais aussi de ses courants politiques réactionnaires qui n’ont rien à envier à l’Opus Dei, à Civitas, ou aux autres fondamentalismes fussent-ils juifs, protestants, bouddhistes etc… Pouvoir critiquer l’islam au même titre que n’importe quelle religion n’est ni islamophobe ni raciste pas plus que critiquer la politique d’Israël n’est antisémite ou dénoncer les crimes pédophiles des prêtres n’est anti occidental ou dénoncer l’excision est anti-africain. Dénoncer comme antisémite toute critique d’Israël et de sa politique fasciste actuelle, c’est la même chose que dénoncer comme islamophobe ou raciste toute critique de l’Islam en tant que religion et ses courants politiques. Derrière cette conception politique, l’islamophobie, se cache en réalité l’union entre des courants réformistes, des courants opportunistes de l’extrême gauche avec des courants réactionnaires fascistes tous unis fondamentalement contre la révolution sociale dont ils ne veulent pas.

Aussi, dans la situation actuelle en France après l’assassinant sordide de Samuel Paty, choisir entre l’État capitaliste pseudo laïc, faussement démocratique et l’Islam radical ou politique ou d’ailleurs derrière n’importe quel fanatisme politique, nationaliste, patriotique, ethnique, sexuel religieux ou n’importe quel réformisme, c’est se proposer une fausse alternative qui nous maintiendra encore sous le joug des classes dirigeantes capitalistes. Ces faux choix nous poussent dans les bras de deux fascismes prenant en étaux le peuple travailleur qui le saigneront à mort comme en Yougoslavie entre Tchetniks et Oustachis pendant la guerre d’épuration ethnique créant un fossé au sein du peuple et entre les peuples au seul bénéfice des classes dirigeantes répétant à une plus petite échelle la barbarie des deux premières guerres mondiales.

Au cri de guerre de classe de la Sans-Culotterie Révolutionnaire qui criait « Paix aux chaumières ! Guerres aux Châteaux ! », nous répondons aussi par notre cri de guerre, un cri de classe, celui des peuples travailleurs du monde :

Paix entre les peuples et guerre aux tyrans !

A bas la France des capitalistes !

A bas tous les États capitalistes, laïcs, religieux, confessionnels, ethniques, démocratiques, autoritaires… !

A bas le gouvernement fascisant de Macron !

A bas l’Islam radical !

A bas le christianisme radical !

A bas le bouddhisme radical !

A bas la fausse laïcité de la bourgeoisie, de la gauche à l’extrême droite !
A bas le nationalisme radical !

A bas tous les courants politiques et religieux au service des capitalistes !

Vive l’Union Internationale des peuples travailleurs du monde !
Vive le renversement du capitalisme, de ses États, de ses gouvernements et de ses Institutions !
Vive la Révolution Internationale des peuples travailleurs !
Vive les nouvelles Communes ! Vive la Commune Mondiale des Peuples Travailleurs !

(1), nous renvoyons les lecteurs et lectrices à la lecture de cet article en quatre parties sur l’islamophobie et le NPA

Anti-islamophobie : un bourbier réactionnaire ou s’enlisent des "trotskistes" du NPA

1ère partie : http://www.matierevolution.org/spip.php?article4780

2ème partie : https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3745

3ème partie : https://www.matierevolution.org/spip.php?article5311

4ème partie : https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5009

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