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La ligne rouge est franchie à l’hôpital public en voie de destruction

mercredi 14 avril 2021, par Ramata, Robert Paris

Campagne de recrutement à l’APHP ou poudre aux yeux ?

Et voilà, après des années de suppressions de postes, de départs non remplacés, que la direction se rend compte qu’il faut augmenter les embauches à l’hôpital ! Avec la crise du covid, le public prend conscience de la gravité, de l’ampleur et de l’étendue des dégâts de la politique du « tout à l’économie », visant à réduire les effectifs du personnels et le nombre de lits. Mais voilà que nous arrivons dans une situation tellement catastrophique que les dirigeants font des effets d’annonces visant à attirer les jeunes diplômés pour qu’ils aient envie de travailler à l hôpital : prime d’attractivité, mise a disposition de logements, financement de formations et augmentation du nombre de promotions professionnelles. A savoir si ses promesses seront tenues.... et si tout cela ne vise pas à faire croire aux personnels et au grand public que l’on fait quelque chose contre la pandémie alors que les personnels en place sont épuisés, malades ou arrêtés. En tout cas, on pourra remarquer que leur effort de recrutement est au moins un peu en retard : la pandémie n’a pas démarré hier !!!

Les hospitaliers… hier des héros... Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, certains médias, des politiques, de soi-disant experts, veulent les faire passer pour des vecteurs du virus. C’est vrai qu’au début de la pandémie du covid et pendant le premier confinement le personnel hospitalier, étant en première ligne à été acclamé remercié applaudi pour leur travail, leur dévouement face à ce dangereux virus qui tue. Oui, cela nous mettait du baume au cœur, malgré la peur que nous avions d’être infecté. Mais c’est notre travail. Beaucoup de collègues ont été infectés, certains sont morts. Maintenant, on ne veut pas comprendre que ce même personnel craint aussi pour sa santé avec la vaccination. Comment pouvons-nous leur faire confiance ? Car on n’oublie pas tous ces scandales sanitaires ces dernières décennies faisant de nombreuses victimes et qui ont impliqué des grands laboratoires, sans que ceux-ci cessent de faire du profit. Déjà on entend de nombreux effets secondaires de ces vaccins, et on ne sait pas, dans quelques mois voire des années, ce qu’il en sera.

Les 12 heures du covid

Vous vous souvenez qu’avant la crise sanitaire de la covid, la direction essayait d’instaurer les 12 heures dans certains services. N’ayant pas réussi, eh bien maintenant elle, prend la covid comme prétexte et instaure ici et là les 12 heures. Tout cela pour continuer des économies sur le personnel. C’est l’un des objectifs des directions des hôpitaux, le passage des équipes en 12 heures, après avoir cassé les équipes fixes et instauré la grande équipe, diminuant au maximum le nombre de personnel. Comme quoi la pandémie de la covid n’a pas servi de leçon ni au gouvernement, ni à la direction des l’APHP, comme ce qu’ils avaient faussement prétendu.

Ce n’est pas de la vaccination mais de la désinformation et de la calomnie

On peut entendre ici et là que le nombre de soignants tenant à se faire vacciner serait trop faible. Pire on leur reproche même de contaminer des patients à l’hôpital, vu qu’ils ne se feraient moins vacciner que les autres. Tout ça sur la base de quels chiffres et quelles infos, on ne sait pas. Il n’y a aucun fait pour étayer ces affirmations si ce n’est une énième propagande visant à culpabiliser les personnels soignants… Rien ne prouve d’ailleurs que les soignants ou les enseignants doivent être plus vaccinés que les autres et soient particulièrement à risque pour contaminer du monde, plus que les caissières, que les conducteurs de bus, que les coiffeurs, que les vendeurs des grandes surfaces ou de bien d’autres. Par contre, ces campagnes visent à camoufler que l’on a voulu vacciner de force des personnels avec des vaccins pour lesquels la sécurité n’est pas garantie. On n’a pas l’obligation, en plus de la dureté actuelle du travail, de recevoir gratis une thrombose ou un zona ou la mort ! Rien ne prouve que les vaccins autorisés soient inoffensifs et Astrazeneca l’a bien montré, même si les responsables du Médicament et du gouvernement essaient de la cacher mais sans succès… On ne peut pas en tenir pour responsables des personnels qui ne veulent pas être rendus malades par un vaccin dont la dangerosité aurait été mal appréciée…

* * *

Et la campagne de calomnie contre les soignants ne s’arrête pas là. Pour se couvrir, les fabricants d’Astrazeneca expliquent que ce sont les vaccinateurs qui sont incapable et ont inoculé le vaccin dans le vaisseau ! Décidément, il faut se protéger de ces trusts qui prétendent agir seulement pour notre santé et qui font fortune là-dessus.

Pas touche à nos congés

Sous prétexte de faire face à la pandémie, la mesure préconisée consiste à surexploiter le personnel, en mettant en cause les congés, les horaires, les plannings. Dans ces conditions, des personnels fatigués, écœurés, démissionnent et ils ne sont pas remplacés. Macron a diffusé l’une des versions de cette prétendue « solution » qui consiste à épuiser les personnels et à les contraindre à s’arrêter en maladie : imposer à ceux qui soignent et vaccinent de le faire jour et nuit, sans arrêt. En remerciement, les personnels auront droit… à des remerciements !!! Non merci !!!

Ils veulent nettoyer notre ancienneté et nos acquis !

Il y a eu une grève du bionettoyage à Cochin, dont une partie est maintenant gérée par le groupe Elior qui a racheté le groupe Challancin car, après ce rachat, les nouveaux patrons ne veulent reprendre que 3 ans d’ancienneté pour les agents quelle que soit leur durée réelle d’exercice… Les affaires de rachat entre groupes capitalistes, ce n’est pas aux personnels d’en faire les frais !

Covid favorise la privatisation de la Santé

Le discours des gouvernants consiste à dire que toute la société se serre les coudes autour de l’hôpital public pour combattre la pandémie. La réalité est tout autre. Pendant que l’hôpital public se sacrifie, le privé est loin d’en faire autant et profite du fait que le public doit renoncer à ses opérations non covid. L’essentiel de la charge de la pandémie repose en effet sur l’hôpital public, et le privé ne prend pas grand-chose, ce qui lui permet de ne pas arrêter d’autres opérations, soins et traitements.

Des labos criminels

Dans le procès du Mediator, les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de "tromperie aggravée" et condamnés à 2,7 millions d’euros d’amende. C’est la moindre des choses et, malgré cela, ces labos pharmaceutiques ont engrangé plus d’argent qu’ils n’en ont perdu et les victimes sont loin d’être toutes indemnisées !!! Pire encore, de tels labos continuent de fabriquer des médicaments et certains se révéleront demain encore être plus nuisibles qu’utile. On comprend dès lors qu’on se méfie des labos qui nous vantent les qualités de leurs vaccins et des gouvernants qui les cautionnent : on a déjà payé pour ne pas s’être assez méfiés.

D’énormes profits grâce à covid

Les trusts pharmaceutiques ont réalisé, depuis la pandémie et grâce à elle, des profits faramineux. Ils ont pu le faire parce que les produits qu’ils vendent (vaccins, antiviraux, tests, etc.) sont réalisés à peu de frais et vendus aux Etats à des prix énormes. Qui plus est, les Etats ont assuré aux labos pharmaceutiques que les plaintes reçues par la justice seraient payées par les Etats et pas par les trusts ! Les capitalistes concurrents ont développé plus de cent cinquante sortes de vaccins mais il est impossible d’en trouver une seule qui donne de vrais informations sur la sécurité et l’efficacité au point qu’on ne sait pas, par exemple, quels sont les risques au long terme, au bout de combien de temps il faut se revacciner ni si le vaccin est réellement efficace contre les variants. Profiter d’une pandémie mondialement mortelle devrait déjà être jugé comme un crime, sans parler de rajouter de nouveaux morts du fait de vaccins qui sont mortels pour les personnes vaccinées !!!

Des grèves malgré covid

Malgré l’énorme pression sur les soignants, il y a des grèves d’hôpitaux… En ce moment, des grèves sont en cours à Nantes, Toulouse, La Roche sur Yon, Drôme-Nord, Bourg Saint Andéol, Valenciennes, Chinon, etc… Mais les syndicats ne veulent jamais généraliser, ni à des hôpitaux entiers, ni à des secteurs, ni au pays tout entier. Partout où ils constatent que les personnels en ont marre et vont entrer par eux-mêmes en action, ils l’évitent en l’encadrant et en la limitant mais jamais en lui donnant de nouvelles perspectives et notamment jamais en proposant l’extension ou la liaison avec d’autres travailleurs en lutte ou cherchant à s’y mettre. En somme, rien de changé : covid ou pas covid, les syndicats restent aussi bureaucratiques !

Des journées d’action… malgré covid

Les syndicats nous appelaient à une journée d’action le 8 avril pour dénoncer les conditions de travail et notamment les plannings modifiés, les vacances amputées (comme si c’était la seule chose à revendiquer dans une période où toute l’économie capitaliste s’effondre !), mais ils se sont gardés de nous dire si, avec covid, la méthode éculée des « journées » d’inaction allait être plus productive, elle qui ne nous a mené toutes ces dernières années qu’à des échecs !

Et ils s’en prennent maintenant aux enfants !

L’Institut Pasteur ayant échoué pour le vaccin covid espère se rattraper en faisant vacciner les enfants !!! En effet, voici ce qu’affirmait l’Institut Pasteur pour les risques covid infantiles : "pas de transmission importante du virus" !!! C’était pour justifier d’envoyer les enfants se contaminer à l’école. Et, malgré l’absence de connaissances sur les vaccins enfants (aucun n’est au point à l’heure actuelle), les médias sont en campagne en faveur de la vaccination enfantine, eux qui serinaient depuis des mois que les enfants ne risquaient rien !!! Ils en sont à affirmer que, sans la vaccination enfantine, on n’en finira pas avec covid !!!

Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

Les gouvernants prétendent donner l’exemple mais on les retrouve dans des diners fins clandestins, on remarque que les ministres font semblant de se vacciner, qu’ils ne portent pas souvent leur masque et on en passe. Mais l’essentiel est ailleurs : c’est eux qui ont cassé l’hôpital public, ce qui a eu les conséquences criminelles que nous subissons !

Moralistes sans aucune morale

L’épidémie se développant au lieu de décliner, le nombre de morts et de malades parfois au long cours augmentant sans cesse partout dans le monde, les hôpitaux étant de plus en plus débordés, malgré des consignes de sécurité, malgré plusieurs confinements (ou prétendus tels),malgré la production en masse de masques et de tests, malgré l’existence d’une centaine de sortes de vaccins, développés par des entreprises capitalistes concurrentes, et malgré une pression croissante des gouvernants pour imposer la vaccination, l’explication de cet échec mondial est toute trouvée : ce ne seraient pas les gouvernants ni les classes possédantes qui seraient à mettre en cause mais plutôt les peuples pas assez disciplinés, n’ayant pas assez le sens de l’intérêt général, ayant tendance à l’anarchisme, à l’individualisme, à la révolte contre les consignes et l’ordre établi, ne mettant pas les masques, ne respectant pas les distances barrière et autres consignes gouvernementales, n’obéissant pas aux forces de l’ordre malgré les amendes, se rassemblant, manifestant, faisant la fête, etc. Du coup, l’une des tâches primordiales des gouvernants consisterait à développer un moralisme, rebaptisé « attitude citoyenne » et « discipline sanitaire » couplé à un mode de gouvernement autoritaire, et censé remplacer de plus en plus la création de lits et de postes dans les hôpitaux, les matériels respiratoires insuffisants, les spécialistes, les médecins, les médicaments, la mise en place d’une vraie politique sanitaire efficace.

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