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Quand les enfants amérindiens du Canada, scolarisés de force dans des « internats », étaient en fait, sous-alimentés, violés, torturés et éliminés sous prétexte d’« intégration culturelle »

dimanche 30 mai 2021, par Robert Paris

Quand les enfants amérindiens du Canada, scolarisés et cloitrés de force dans des « internats », étaient en fait, sous-alimentés, violés, torturés et éliminés sous prétexte d’« intégration culturelle »

Ce n’est pas de l’histoire ancienne !!! De 1870 à 1996, le gouvernement canadien a arraché des milliers d’enfants amérindiens à leurs familles pour en faire de « bons petits Blancs ».

https://www.lefigaro.fr/international/2013/02/08/01003-20130208ARTFIG00571-le-canada-ouvre-les-portes-des-orphelinats-de-la-honte.php

Leurs familles ne le revoyaient plus jamais et certains étaient violentés, d’autres carrément éliminés !!!

https://www.lefigaro.fr/international/2013/02/08/01003-20130208ARTFIG00571-le-canada-ouvre-les-portes-des-orphelinats-de-la-honte.php

Les restes de 215 enfants (215 !!! pas deux, trois !!!) ont été retrouvés enfouis sur le site d’un ancien pensionnat au Canada créé il y a plus d’un siècle pour « assimiler » les peuples autochtones à la société dominante, selon une communauté amérindienne locale.

"Certains n’avaient que trois ans", a affirmé la cheffe Rosanne Casimir.

Quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force dans ces pensionnats, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. Plusieurs ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et au moins 3200 y sont morts, la majeure partie de tuberculose, selon les conclusions en 2015 d’une commission nationale d’enquête.

La commission avait recueilli plusieurs témoignages d’Amérindiens affirmant que la misère, l’alcoolisme, la violence conjugale et les taux de suicide élevés, lot encore de nombre de leurs communautés, sont en grande partie l’héritage de ce système de pensionnats.

https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/canada/canada-les-restes-de-215-enfants-retrouves-sur-le-site-d-un-ancien-pensionnat_AD-202105290082.html

L’ignoble rafle des petits Amérindiens du Canada :

https://www.sudouest.fr/international/l-ignoble-rafle-des-petits-amerindiens-du-canada-1565744.php

Certains viennent seulement de retrouver leur vraie famille !!!

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1074824/enfant-autochtone-place-adoption-enlevement

Il fallait "tuer l’Indien dans le cœur de l’enfant" rapporte Arte :

https://www.europe1.fr/medias-tele/tuer-lindien-dans-le-coeur-de-lenfant-arte-raconte-une-dechirante-histoire-du-canada-4038189

https://journals.openedition.org/rhei/3415?lang=es

Quelques dates de crimes contre le peuple amérindien du Canada

1859 : le jésuite Paul Durieu, installé en Colombie Britannique, prévoit d’exterminer tous les chefs indiens non chrétiens. Un modèle qui a eu cours ensuite dans les Indian Residential School, des pensionnats pour les enfants indiens dont on va longuement reparler.

1862-63 : épidémie de variole introduite par un missionnaire anglican, futur évêque, John Sheepshanks, qui a inoculé le virus à des enfants amérindiens. Cela, sous la couverture du gouvernement provincial et le commerce de fourrures de la compagnie Hudson Bay, qui parraine les premières missions protestantes chez les indiens. C’est aussi la première guerre bactériologique connue de l’histoire, et elle a permis à des chercheurs d’or de piller les terres de ces milliers d’indiens assassinés.

1870 : la couronne anglaise file les terres des indiens aux anglicans et autres missionnaires catholiques.

1873 : on établit une force armée (la police montée) qui a parmi ses attributions de refouler tous les indiens dans des réserves, et cela tout le long de la voie ferrée qui traverse le pays.

1876 : l’Indian Act retire aux indiens le statut de citoyens. Ils ne peuvent pas voter, sont considérés comme mineurs et ne peuvent aller en justice, ce qui est toujours le cas.

1886 : les cérémonies indiennes sont interdites.

1889 : les écoles indiennes sont interdites, les enfants doivent aller dans pensionnats destinés aux autochtones.

1891 : premiers décès en masse d’enfants indiens dans les pensionnats à cause de tuberculose non soignée. Le gouvernement s’en fiche.

1905 : plus d’une centaine de ces pensionnats sont actifs au Canada.

1907 : le Dr Peter Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y est introduite délibérément par le personnel. Bryce parlait d’un « crime national ». En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme une sous race.
C’est d’ailleurs lui qui a fait passer le rapport Bryce à la trappe. Tout cela était donc intentionnel, et le virus était introduit exprès, afin d’éradiquer les indiens. Peut-on imaginer qu’un tel système se poursuive aujourd’hui, par exemple avec le H5N1, le sida, la grippe aviaire, ou les prochains virus qu’on va nous envoyer ? Non bien sûr…

1910 : Duncan Scott confie par contrat la gestion des pensionnats aux cathos, anglicans, presbytériens et méthodistes.

1919 : fin des examens médicaux dans les residential schools.

1920 : tous les enfants de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les parents vont en prion et prennent une amende. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.

1925 : création de l’Eglise unie du Canada pour christianiser tout le monde, financée par la couronne d’angleterre. Elle hérite de tous les pensionnats et des terres volées par les méthodistes et les presbytériens.

1928 : loi sur la stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.

Janvier 1939 : les enfants Cowichan servent de cobayes à des expériences menées par des médecins allemands au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.

1946-1952 : des centaines de médecins nazis et SS obtiennent la nationalité canadienne (projet Paperclip, dont les archives commencent à peine à sortir). Et beaucoup ont mené leurs expériences dans les pensionnats d’indiens, centres militaires et autres cliniques comme celle du Dr Ewen Cameron, qui a travaillé sur les projets de manipulation mentale de la CIA MK ultra et Monarch. Sur les patients, on teste l’usage de drogues, les électrochocs, la privation de sommeil, les chocs traumatiques, cela pour développer la manipulation mentale.

1956 : un survivant de la Lincoln Royal Canadian Air Base à Calgary (Alberta) dit qu’un médecin qui avait un tatouage SS a torturé des enfants à mort, dont des enfants indiens amenés par les flics du RMMP (la police montée canadienne royale), venant des pensionnats catholiques. Des survivants des bases militaires de Suffield en Alberta, de Nanaimo en Colombie Britannique, de l’hôpital psychiatrique Lakehead en Ontario évoquent des faits similaires.

1962 – 1971 : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants. Etrangement, on observe que le programme actuel d’adoptions forcées aux Etats-Unis ressemble beaucoup à « Sixties Scoop », ces rafles d’enfants qui pourraient n’avoir été qu’un test. Beaucoup de ces enfants sont morts et les circonstances ont été dissimulées.

1970 : suite à des révoltes, le gouvernement cède l’éducation des enfants indiens aux communautés indiennes, petit à petit. En 1972, les affaires indiennes ordonnent la destruction de tous les dossiers personnels des indiens, y compris l’origine et les documents de propriété. En 1975, la majorité des pensionnats étaient sortis de l’orbite des catholiques. Pourtant, les abus ont continué dans de nombreux établissements passés aux autochtones, à savoir des écoles maternelles. Le dernier pensionnat ferme en 1996.

1980 : suite à la pression des indiens, le gouvernement établit une assemblée fantoche de chefs non élus, qui ne cherche pas à enquêter sur les abus commis contre les indiens, ni à demander la souveraineté du peuple indien.

1986 : l’église unie du Canada demande "pardon". Mais elle ne veut pas indemniser ses victimes.

1989 : Nora Bernard, qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été assassinée en décembre 2007, juste avant les « excuses » du gouvernement pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants.

1993 – 1995 : des indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada. C’est là qu’officie Kevin Annett, ce pasteur qui est tombé sur une transaction foncière entre le gouvernement et l’église qui achetait, concernant des terres volées aux indiens. Annett est viré à la suite de son indignation publique au sujet de cette magouille. Puis un autre parle d’enfants battus à mort dans un autre pensionnat.

1996 – 1998 : Annett rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les pensionnats. A partir de là, il a plein d’ennuis (divorce, procès…). Des procès intentés par des survivants suivent malgré tout. Des indemnités commencent à tomber pour les 86.000 survivants, écœurés de voir qu’on tente d’acheter leur mémoire. Et des millions de dollars de subventions diverses et variées pleuvent sur les réserves indiennes. Mais l’argent a été très mal réparti, et souvent accaparé par les chefs tribaux et autres administrations.

2000 : comme 10.000 survivants avaient porté plainte, l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.

2002 : l’Eglise mène une campagne de propagande pour dire qu’elle sera ruinée si elle doit assumer les conséquences des poursuites. Du coup, le gouvernement a pris l’entière responsabilité des crimes, y compris les compensations financières.

2005 : des survivants désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique. On monte alors « Friends and relatives of the disappeared » (amis et proches des disparus). Le film Unrepentant est réalisé à partir des travaux d’Annett.

2007 : le gouvernement met en place une commission de réconciliation et de vérité, qui refuse de dédommager plus de la moitié des survivants.

Juin 2008 : sous la pression, le gouvernement « s’excuse » pour les crimes, tout en cherchant à les minimiser. Il n’est toujours pas question de faire payer l’Eglise.

2009 : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.
2010 : les contacts entre les survivants de l’Eglise canadiens, irlandais, italiens, allemands et anglais se nouent. Il apparaît clairement que Ratzinger, le pape, a œuvré toute sa vie pour dissimuler ces abus au public.

2012 : pendant que le gouvernement fait encore mine de faire de la « réconciliation » et de la « vérité », les actions en Justice vont démarrer sérieusement. Au passage, précisons que les survivants des résidential school conchient littéralement la « Truth and reconciliation commission » qui tente de les enfumer depuis quelques années déjà, à grands coups de subventions. Et aujourd’hui, on ne connait toujours pas le nombre d’enfants qui sont passés dans ces pensionnats. On parle officiellement de 100.000 à 200.000 enfants.

2015 : Au Canada, les conclusions d’une Commission d’enquête vérité et réconciliation sur la scolarisation forcée de dizaine de milliers d’amérindiens et d’inuits pendant plus d’un siècle relancent la question des relations avec le gouvernement canadien. Certains sont allés jusqu’à parler de génocide culturel.

C’est ainsi que le porte-parole de la Commission vérité et réconciliation a qualifié la scolarisation forcée de 150 000 enfants issus des premières nations, tout comme une ex-juge de la Cour Suprême. Au 19e siècle, les dirigeants canadiens voulaient sortir l’Indien de l’enfant, qu’il devienne un Canadien comme les autres. De 1870 à 1970 environ, les enfants amérindiens et inuits étaient emmenés de force dans des pensionnats souvent religieux. 5 à 7% d’entre eux y ont perdu la vie, un taux de mortalité supérieur à celui des soldats canadiens impliqués dans la Seconde Guerre mondiale. Loin de leur famille et de leur peuple, on les obligeait à parler anglais ou français, à adopter les mœurs canadiennes, et incidemment on leur apprenait à lire et à écrire. Quand ils rentraient chez eux l’été, plusieurs avaient oublié leur langue, et les retrouvailles étaient difficiles.

Depuis la fin du 19e siècle, environ 150 000 enfants indiens, inuits ou métis ont été retirés de leur famille et envoyés de force dans des écoles religieuses. Le dernier pensionnat autochtone, près de Regina, a fermé ses portes en 1996.

En rendant public le sommaire exécutif de la CVR (six volumes de documents seront publiés), Sinclair a noté qu’entre 5000 et 7000 enfants sont morts à la suite de maladie, de malnutrition, d’incendies, de suicides et de violences physiques alors qu’ils étaient confiés à la garde des pensionnats. Beaucoup ont été enterrés sans même voir leur nom enregistré. Les parents n’étaient pas informés du décès de leurs enfants. Beaucoup d’écoles résidentielles n’avaient pas de terrains de jeux pour les enfants, mais elles avaient un cimetière. Les enfants en bonne santé étaient consciemment placés dans des dortoirs avec des enfants atteints de tuberculose. Les enfants malades et mourants étaient contraints d’assister aux cours et d’aller à l’église. La malnutrition était endémique. Les témoignages des survivants des pensionnats ont révélé comment les enfants affamés se précipitaient sur la pâtée destinée au bétail pour trouver à manger.

La discipline était sévère. Les enfants étaient souvent punis physiquement pour avoir parlé leur langue maternelle. Les enseignants les réprimandaient en les traitant d’« Indiens stupides ». L’humiliation et la déshumanisation étaient le quotidien du régime. Un survivant a raconté que se faire écraser le visage dans des excréments humains était une punition courante pour les enfants. Dans certains établissements, les enfants n’étaient pas appelés par leur nom, mais par un numéro. Les témoignages des survivants ont décrit une vie dénuée d’amour et de chaleur humaine, chargée de peur, de violences corporelles, de désespoir et, la nuit, d’agressions sexuelles répétées.

Malgré l’objectif présumé du gouvernement de fournir une éducation aux étudiants en résidence, notamment sous la forme de compétences en milieu de travail, les administrations scolaires utilisaient la plupart du temps les enfants comme main-d’œuvre à forfait, leur imposant des corvées éreintantes jusqu’à la moitié de leur journée scolaire. Les manuels scolaires étaient une rareté, l’endoctrinement religieux chrétien une priorité.

2018 : Au Canada, à la fin des années 1980, des révélations sur des sévices (pédophilie, viols, violences, torture, mort) infligés dans les années 1950 et 1960 à des enfants d’un orphelinat de Terre-Neuve ont suscité un énorme scandale. À partir des années 1990, des milliers d’Amérindiens ayant séjourné dans des pensionnats religieux attaquent en justice le Gouvernement du Canada et les Églises Catholique, Anglicane, Unie et Presbytérienne pour « abus sexuels », maltraitance et « génocide culturel » commis entre 1880 et 1984. Le gouvernement avait donné pour mission aux Églises l’assimilation des Amérindiens. Les parents autochtones étaient tenus d’envoyer leurs enfants dans ces pensionnats (residential schools) sous peine d’emprisonnement. Dans certaines écoles, les mauvaises conditions et la surpopulation ont causé des décès par tuberculose allant jusqu’à 69 % des élèves. Des allégations de meurtres en grand nombre ainsi que d’expériences médicales sont aussi portées contre les responsables des établissements.

On estime à plus de 100 000 le nombre d’enfants autochtones qui ont fréquenté ces pensionnats. Ceux-ci ont mis fin à leurs activités au début des années 1980. Plusieurs anciens étudiants ont porté plainte, dans la décennie suivante, contre le gouvernement et les groupes religieux qui administraient ces établissements. La plupart d’entre eux étaient tenus par des responsables catholiques. Ainsi, en 1945, 45 pensionnats sur 76 étaient sous la responsabilité de l’Église catholique. Les Amérindiens ont été victimes de brutalités et de violences. Une partie des élèves a subi des abus sexuels. En 2008, l’Église catholique a versé aux anciens élèves des indemnités s’élevant à 79 millions de dollars canadiens.

Le 29 avril 2009, le pape Benoît XVI a reçu une délégation du peuple amérindien. Il leur a déclaré sa peine face à « l’angoisse causée par la conduite déplorable de certains membres de l’Église » envers les Indiens du Canada. Et « sa peine » devrait leur suffire, pense-t-il !!!

Des manifestations ont été tenues à travers le Canada à la suite de l’acquittement de Gerald Stanley, un fermier de la Saskatchewan, pour avoir abattu Colten Boushie âgé de 22 ans, membre de la Première nation du Faisan rouge. La réaction au verdict a été motivée par le caractère discriminatoire du système de justice canadien, mais également par la compréhension grandissante du fait que les promesses du gouvernement Trudeau concernant la « réconciliation » avec la population autochtone sont fausses.

Boushie a été tué quand Stanley a tiré un coup de feu par-derrière le touchant à la tête en août 2016. L’adolescent passait la journée avec ses amis, avec lesquels il s’était rendu sur la ferme de Stanley près de Battleford, Saskatchewan après une crevaison. Stanley, qui accuse le groupe d’avoir tenté de voler l’un de ses véhicules, a sorti une arme semi-automatique de sa remise et a tiré une volée de balles d’avertissement.

Stanley a ensuite tenté de confronter le groupe. Se rendant vers le véhicule, il a tiré le coup mortel tuant Boushie à bout portant. Plus tard, il a affirmé qu’il essayait d’éteindre le moteur par la fenêtre quand l’arme a été déclenchée accidentellement. Stanley a également affirmé qu’il pensait avoir tiré toutes les balles qui se trouvaient dans son arme.

Même si c’est Stanley qui a appuyé sur la gâchette, les autorités ont réagi comme si le meurtrier était Boushie. La police, armes en main, a fait un raid chez sa mère, lui demandant si elle avait bu, fouillant sa maison sans permission. La police n’a pas conservé le véhicule dans lequel Boushie a été abattu, ce qui veut dire qu’ils n’ont pas été en mesure d’obtenir des échantillons de son sang qui auraient pu contenir des indices importants sur les circonstances de sa mort.
C’est seulement après de longs délais et beaucoup de pression de la part des Premières nations que des accusations ont été portées contre Stanley pour la mort de Boushie.

Plusieurs mois après la fusillade de 2016, le gouvernement de droite du Saskatchewan Party a dépensé 6 millions $ pour stationner des policiers dans la région rurale environnant Battleford. Ceci a été justifié au nom du combat contre le « crime rural », un prétexte constamment utilisé pour attiser les sentiments anti-autochtones dans l’Ouest canadien. C’est également l’argument que Stanley a utilisé pour justifier son utilisation d’une arme à feu, malgré que Boushie et ses amis n’étaient pas armés.

Lors du procès, l’avocat de Stanley a mis de l’avant l’argument absurde selon lequel le tir mortel fut le résultat d’un « tir à retardement » – un délai entre le déclenchement de la gâchette et le tir. Des experts ont réfuté cette suggestion, soulignant que de tels incidents ne retardent généralement le tir que d’une seconde, et qu’ils étaient d’ailleurs extrêmement rares.

Malgré tout ceci et bien d’autres lacunes et contradictions dans le témoignage de Stanley, le jury l’a non seulement jugé non coupable de meurtre. Il a été également acquitté d’homicide involontaire.

Le dégoût populaire face à un tel cas d’injustice claire s’oppose aux protestations cyniques et hypocrites du gouvernement libéral et l’élite politique dans son ensemble.

2021 ; L’ONU s’inquiète de la stérilisation forcée des femmes autochtones au Canada

Le Comité des Nations unies contre la torture se dit préoccupé par « la stérilisation extensive forcée ou contrainte » de femmes et de filles autochtones au Canada, y compris de récents cas en Saskatchewan.
Le comité dit que le Canada doit veiller à ce que toutes les allégations fassent l’objet d’enquêtes impartiales et à ce que les responsables soient tenus pour responsables.

Il estime également que l’État doit prendre des mesures législatives et politiques pour empêcher les femmes d’être stérilisées contre leur gré.
Le rapport du comité est présenté au moment où des groupes, dont l’Assemblée des Premières Nations, tirent la sonnette d’alarme concernant une violation continue des droits de la personne au Canada.

Amnistie internationale Canada a demandé au gouvernement fédéral de nommer un représentant spécial chargé d’entendre des femmes autochtones stérilisées contre leur volonté afin de savoir à quoi ressemblerait la justice pour les victimes.

Un projet de recours collectif est également en préparation et vise la Saskatoon Health Authority, le gouvernement provincial, le gouvernement fédéral et une poignée de professionnels de la santé.

https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1140499/sterilisation-forcee-femmes-autochtones-onu

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