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A bas la morale impérialiste ! A bas la morale pseudo anti-impérialiste ! Vive la politique du prolétariat révolutionnaire

mercredi 15 novembre 2023, par Alex, Waraa

A bas la morale impérialiste ! A bas la morale pseudo anti-impérialiste ! Vive la politique du prolétariat révolutionnaire !

Depuis que la guerre mondiale s’étend de la Syrie à l’Ukraine et de l’Arménie à la Palestine, les politiques pro-impérialistes se cachent sous la prétendue défense des peuples et sous le couvert de l’indignation morale.

Les moralistes, bien ou mal intentionnés, y compris d’extrême gauche ou prétendus tels, ne nous aident en rien à nous y retrouver dans les embrouillaminis de la situation mondiale ni à éviter les pièges impérialistes et capitalistes contre le peuple travailleur du monde et pour détruire ses potentialités révolutionnaires.

Les moralistes dénoncent tout ce qui leur déplait mais n’expliquent rien, ne comprennent rien, n’arment en rien les travailleurs et les peuples, qu’ils dénoncent les violences d’un camp ou d’un autre ou des deux, les guerres, les fascismes, les dictatures et même éventuellement les classes possédantes et les gouvernants.

La morale n’explique rien, ni l’effondrement du capitalisme, ni les oppositions violentes entre impérialismes, ni les révolutions, ni les contre-révolutions dont les fascismes et les guerres. Elle ne permet rien, n’ouvre de perspective sur rien et surtout pas de perspective révolutionnaire prolétarienne qui libère l’humanité du cauchemard où le capitalisme déliquescent prétend l’engloutir,

La manifestation du 12 novembre "contre l’antisémitisme" organisée en France par les institutions responsables de la persécution des juifs

La Préfecture de police de Paris annonçait dans un communiqué de presse du 10 novembre, que serait organisée dimanche 12 novembre une marche « pour la République et contre l’antisémitisme, pour la France des droits de l’homme et pour la Nation réunie, pour dénoncer les porteurs de haine et pour la libération des otages dont 8 compatriotes. »

Cette marche a été saluée par le Président E. Macron comme honorant la République : « le président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l’antisémitisme et pour la libération des otages, rapporte le journal bourgeois pro-Macron Le Monde, précisant que M. Macron a hésité à se rendre à cette marche à l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher. Deux anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande, la première ministre, Elisabeth Borne, ainsi que plusieurs membres du gouvernement seront notamment présents. »

Si E. Macron "salue avec respect" ses compères politicien(ne)s, il manque de ce même "respect" envers l’histoire de cette République française, car si un régime s’est le plus déshonoré dans ce pays par sa politique antisémite, c’est bien la République française bourgeoise et les sommets de ses institutions : présidence de la République, présidence de l’Assemblée nationale, présidence du Sénat, Armée, Police, Justice, .... qui veulent se blanchir par la marche du 12 novembre.

La Préfecture de Police de Paris, véritable Etat dans l’Etat, est l’institution qui organisa en 1942 la rafle du Vel d’hiv. Elle fut dirigée de 1958 à 1966 par M. Papon, condamné en 1998 pour crime contre l’humanité en tant que responsable, à la préfecture de Bordeaux, de déportation de juifs sous le régime de Vichy. Papon fut responsable de la répression sanglante de la manifestation des Algériens du 17 octobre 1961, puis dans celle du 8 février 1962, organisée par plusieurs syndicats et le PCF pour protester contre les terroristes d’extrême droite de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) : 8 morts au métro Charonne.

Les ministres, députés, maires qui participent à la marche du 12 novembre ont pour prédécesseur ce même M. Papon qui fut, malgré ces crimes ministre du budget (1978-1981), député (1968-1981), maire (1971-1983).

L’homologue de G. Larcher, le président du Sénat en 1940, était Jules Jeannenay, qui organisa les transferts des pouvoirs au Maréchal Pétain.

Les juifs de France qui ont compté sur son Parlement, sa Justice, sa police et son armée ont été condamnés à morts et remis à Hitler et ses 6 camps d’extermination par ces institutions : assemblée nationale, Sénat, préfectures, ministres républicains qui firent l’apologie de Pétain pour justifier leur remise des pleins pouvoirs à ce militaire !

En France, ce ne sont pas des "porteurs de haine" issus des classes "pauvres" ou "non instruite" qui sont coupables de crimes antisémites, c’est l’Etat de la bourgeoisie, ses institutions, sous l’impulsion de ses "élites". Ce sont les institutions de cet Etat français qui essayent d’effacer l’aveu de Chirac il y 25 ans : cet Etat français a collaboré de haut en bas au génocide nazi des juifs.

L’armée française et les financiers de la IIIème République alliés de l’Empire du Tsar antisémite

Tout un symbole, la marche du 12 novembre, prétendument contre l’antisémitisme, part de l’esplanade des Invalides, à deux pas du pont Alexandre III, monument à la gloire de l’antisémitisme républicain s’il en est.

Alexandre III régna comme tsar de l’empire russe, la prison des peuples, de 1881 à 1894. Des historiens rappelaient en 2021 dans l’émission de RadioFrance "Pogroms en Russie, quand la persécution des Juifs devient une habitude", comment le règne d’Alexandre III, cet "ami de la France" commença son règne par des pogroms, popularisant ce mot :

Le 13 mars 1881, le tsar Alexandre II est assassiné à Saint-Pétersbourg. Le choc produit par cet assassinat (...) a été exploité par des forces assez obscures liées aux milieux les plus réactionnaires, liées à la police politique pour faciliter la diffusion de rumeurs comme quoi le tsar aurait été assassiné par des Juifs. Quelques semaines à peine après l’événement, les actes de violence à l’encontre des populations juives de l’Empire russe se multiplient.

Ces pogroms organisés par les Tsars alliés de l’armée et du capital financier français durèrent jusqu’à la chute de Nicolas II en 1917. C’était une arme contre la révolution ouvrière et paysanne, comme le décrit Trotsky à propos de la révolution de 1905 :

C’est alors que l’on vit apparaître les accessoires de ce genre de manifestations : le portrait de l’empereur, une bouteille de vodka et le drapeau tricolore. Si la masse des fauteurs de pogroms se recrute à peu près au hasard, le noyau de cette armée est toujours discipliné et organisé sur le pied militaire. Il reçoit d’en haut et transmet en bas le mot d’ordre, il fixe l’heure de la manifestation et la mesure des atrocités à commettre.
"Dieu garde l’empereur !" — c’est l’hymne des pogroms.

Ce n’est pas une manifestation contre l’antisémitisme qui fit reculer les pogroms à Saint Pétersbourg : cete ville fut épargnée car le prolétariat révolutionnaire en arme s’y organisa !

L’Alliance franco-russe, ébauchée à partir de 1888, scellée en 1893 par une convention secrète (les enfants nés en 1893 et leurs parents n’avaient pas le droit de savoir que c’est le scenario de la boucherie de 1914 qui était écrit à l’avance, en cadeau pour leurs vingt ans) fut formée sous Alexandre III, et dura jusqu’en 1917. Les Tsars antisémites furent grands amis de la République bourgeoise, son Parlement, sa Justice et sa finance.

En 1917, le pouvoir des soviets de Lénine et Trotsky dénonça officiellement l’antisémitisme et y mit fin en abrogeant les lois antisémites des Tsars (lieux de résidences, professions, études interdites). L’anticommuniste Clémenceau entra en guerre contre cet Etat ouvrier qui combattait l’antisémitisme, et appuya les armées blanches antisémites russes et polonaises pour le combattre. C’est au pied de la statue de Clémenceau que Macron déposa le 11 novembre une gerbe bleu-blanc-rouge. Ni Macron, ni Clémenceau ne sont antisémites, mais ils sont prêts à s’appuyer sur des armées antisémites pour défendre les intérêts des capitaux français en Ukraine, que ce soit les armées blanches de Koltchak, Youdenitch, ou celle du régime de Zelenski, prsident qui glorifie l’antisémite Bandera.

Non, ce n’est pas la montée des idées antisémites abstraites qui aboutit à la persécution des Juifs en Russie ou en France, ce sont des Etats bourgeois qui subitement décident d’utiliser des forces armées dirigées par des antisémites au profit du capital.

L’antisémitisme est une arme des Etats bourgeois contre la révolution socialiste, contre le prolétariat révolutionnaire, le marxisme. La lutte contre le marxisme prenait le nom de lutte contre le judéo-bolchévisme dans les années 1930. Elle prend aujourd’hui le nom de lutte contre l’islamo-gauchisme.

L’armée française organisatrice de la campagne antisémite contre Dreyfus (1898-1899)

L’affaire Dreyfus fut la suite naturelle d’une violente campagne antisémite menée depuis quelques années par le journaliste Drumont. Celui-ci fut député à l’Assembée nationale où il créa, tout à fait légalement, le groupe antisémite réunissant 19 parlementaires. Antisémitisme et République bourgeoise étaient légalement tout à fait compatibles.

C’est le lieutenant-colonel Jean Sandherr, saint-cyrien, antisémite convaincu qui au nom du contre-espionnage accusa à tort de trahison le capitaine juif Dreyfus qui fut condamné à la déportation à vie. Le président de la République F. Faure, prédécesseur d’E. Macron a couvert ce complot antisémite et c’est lui qui fut interpellé en termes énergiques par l’écrivain E. Zola au moyen de son article de presse "J’accuse ... !" le 13 janvier 1898.

Zola, romancier naturaliste qui décrivit sous des traits parfois trop pessimistes les classes pauvres, ne dénonça pas dans son article une "vague antisémite" qui n’existait pas, une vague obscure qui monterait des profondeurs des classes les plus pauvres comme on essaie de nous le faire croire aujourd’hui. Les accusations de Zola ciblaient à juste titre les seuls coupables .... les sommets de l’armée française ! :

J’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam (...) J’accuse le général Mercier (...) J’accuse le général Billot (...) J’accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse (...) J’accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary (...) J’accuse les bureaux de la guerre (...) J’accuse enfin le premier conseil de guerre (...) et j’accuse le second conseil de guerre

Ce n’est pas non plus l’ "antisémitisme" qui attaqua Zola, qui n’était pas juif, mais la "Justice" française civile (Cour d’assises de la Seine), qui, appuyant la petite clique antisémite des officiers supérieurs, condamna Zola à un an de prison et 3000 francs d’amende. L’écrivain fut rayé de la Légion d’Honneur. Le général de Pellieux, sous chef de l’Etat-major de l’armée ajouta une pièce fausse au dossier pour appuyer les condamnations de Dreyfus et Zola, qui furent finalement innocentés. L’armée, la présidence de la République, la justice furent des institutions au service de l’antisémitisme dans l’affaire Dreyfus ! Le général de Boisdeffre coupable dans l’affaire Dreyfus, avait négocié l’alliance franco-russe. Commencer une marche contre l’antisémitisme devant le monument militaire des Invalides est une provocation !

Ce sont les sommets de l’Etat bourgeois, pas les masses populaires qui ont été en France les vecteurs de l’antisémitisme. Ces masses, incluant des ouvriers, s’étaient bien laissées entrainer peu avant l’affaire Dreyfus par le général réactionnaire d’extrême-droite Boulanger (1886-1889), lui même non pas issu du peuple, mais haut fonctionnaire, ministre de la Guerre ! Mais l’antisémitisme, qui gangrénait les institutions, ne fut pas un thème du boulangisme.

C’est la jeunesse non pas des quartiers populaires, comme on essaye de nous le faire croire aujourd’hui, mais la jeunesse dorée des écoles et universités, à travers des organisations comme la Ligue antisémite des étudiants de Paris, le Comité d’étudiants antisémites catholiques, la Fédération antisémite des lycées, qui à l’époque de l’Affaire Dreyfus propageaient l’antisémitisme.

L. Blum (PS) et L. Jouhaux (CGT) bourreaux du peuple palestinien en 1920

Au massacre des Palestiniens par l’armée Israélienne, la gauche politique et syndicale invoque la nécessité d’un cessez-le-feu, d’une paix juste et durable, grâce à l’ONU. Quelle hypocrisie de cette gauche réformiste, qui derrière des slogans vides de "solidarité avec les palestiniens", veulent faire oublier que la gauche réformiste française est le premier bourreau historique du peuple palestinien. L’extrême-gauche (LO, NPA) donne une caution révolutionnaire à cette gauche réformiste en dénonçant un "impérialisme" abstrait, jamais l’impérialisme français.

Car c’est Millerand, le père du socialisme réformiste en France devenu ministre en 1899, qui représentait la France en 1920 à la Conférence de San Rémo. C’est cette conférence qui créa le mandat Britannique sur la Palestine, et le mandat français sur la Syrie. Les mandats n’étaient qu’une forme du colonialisme, créé par la Société des Nations, cet ancêtre de l’ONU que la gauche appelle au secours. C’est avec l’accord de la France que la Grande-Bretagne mis en pratique la déclaration Balfour, dans un territoire artificiellement découpé.

La frontière de la Palestine britannique avec le territoire du mandat français (qui fut divisé artificiellement en Syrie et Liban) créait artificiellement un petit peuple Palestinien (les Arabes de Palestine) séparé des Arabes du mandat français, alors que tous voulaient vivre dans un même "royaume arabe".

Le 2 juillet 1919 avait eut lieu à Damas le Congrès national syrien réunissant quelque 80 délégués s’exprimant au nom des populations arabes (dont les chrétiens) des anciens territoires ottomans. Une des 10 résolutions votées à ce Congrès réclama l’indépendance totale d’une Syrie

qui ne doit pas être déparée de la région méridionale connue sous le nom de Palestine, ni de la région côtière occidentale, qui comprend le Liban

Ce Congrès dénonça, à juste titre, l’article 22 de la charte de la SDN qui reléguait les habitants de cette région au rang de

race sous-développée ayant besoin de l’assistance d’une puissance mandataire

Les « mandats de la SDN » étaient le nouveau langage employé par la monarchie britannique et la République française pour désigner leurs nouvelles colonies.

1920 est baptisée par les nationalistes arabes "Année de tous les malheurs". Or ces malheurs étant surtout dus aux armées françaises, qui massacrèrent les populations de Syrie. Le cartel des gauches d’Herriot, prédécesseur de Yaël Braun-Pivet qui donnera les pouvoirs à Pétain en 1940, s’illustra dans ces massacres anti-arabes du Proche-Orient, tout comme au Maroc avec la guerre du Rif.

C’est en 1920 que furent posées par les impérialismes anglais et français les fondations du futur Etat d’Israel. La gauche rivalise de larmes avec Yaël Braun-Pivet concernant les Palestiniens, réclamant un "cessez le feu", cette gauche qui a commencé à massacrer ces palestiniens sous la III-ème république. Or si cette gauche l’avait voulu, elle aurait pu prévenir définitivement le massacre de ces Palestiniens en 1920, en ne l’organisant pas. Les travailleurs de Russie avaient montré l’exemple. Leur bourgeoisie avait participé au futur partage des restes de l’Empire Ottoman, mais les travailleurs russes prirent le pouvoir en 1917, publièrent les accords secrets de Sykes-Picot, annulèrent ces traités, détruisirent l’armée bourgeoise russe, se retirèrent de Palestine ! Eussent les travailleurs de France et de GB fait de même, le "problème palestinien" n’aurait pas existé.

Seule l’aile révolutionnaire de la CGT, en 1920, montra la voix, comme Alfred Rosmer qui participa au Congrès de Bakou des peuples d’Orient, se ralliant à la perspective de la révolution prolétarienne mondiale, contre Jouhaux, dirigeant de la CGT vendu à la SDN et l’impérialisme français, qui fit de ce syndicat un pilier du colonialisme français, ce qu’il reste aujourd’hui.

L’Assemblée nationale et le Sénat votent les plein-pouvoirs au maréchal Pétain, un militaire antisémite

La plus grande persécution des juifs de France eut lieu sous le régime de l’Etat français du maréchal Pétain (1940-1944). Mais c’est le président de la IIIème république Albert Lebrun qui appela le maréchal le 16 juin 1940 à être président du conseil. Depuis le 6 juin 1940, De Gaulle et Pétain siégeaient ensemble au gouvernement aux côtés de 5 ministres socialiste. Pétain devint chef de cabinet le 17 juin, et nomma deux ministres SFIO (dont l’un, Albert Rivière, aux ministère des Colonies !), avec l’accord total de Léon Blum. Il n’y a pas de rupture, mais continuité dans le soutien des politiciens bourgeois, de droite et de gauche à la IIIème République agonisante, puis au régime antisémite du maréchal Pétain. Un proche de Léon Blum expliquait la "politique de la présence" et justifiait par avance la participation aux institutions du régime de Vichy :

Il était à craindre que l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain doublât pour la France le désastre militaire d’un désastre politique. En refusant de participer à son gouvernement, le Parti socialiste risquait de faciliter les entreprises de son entourage contre les libertés démocratiques et les institutions républicaines

L’ancien ministre de Léon Blum, Spinasse, fait au parlement réuni à Vichy le 6 juillet l’apologie du maréchal Pétain et de sa future Révolution nationale, pacifique donc morale, opposée implicitement à une révolution prolétarienne violente donc immorale, qui a été combattue par son gouvernement de Front populaire en 1936 :

Le Parlement va se charger des fautes communes. Ce crucifiement est nécessaire pour que le pays ne sombre pas dans la violence et l’anarchie. Nous devons permettre au gouvernement de faire une révolution sans que coule le sang. Si l’autorité du maréchal rend possible cette tâche, alors le don qu’il nous fait de sa personne ne sera pas vain. (...) tout ne s’effacera d’un passé condamné que lorsque nous nous retrouverons Français sur terre de France, héritiers d’un patrimoine commun qui conserve sa grandeur. Retrouvons un orgueil national.

Le PS participe à la marche du 12 novembre pour faire oublier cet épisode.

Ce sont le président de la Chambre des députés et du Sénat, les homologues de Y. Braun-Pivet et G. Larcher, qui organisèrent pacifiquement le 9 juillet la remise des pleins pouvoirs à Pétain.

La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, qui a la larme de crocodile facile dès qu’une caméra peut la filmer, n’a jamais montré d’émotion ni rappelé pour le dénoncer, ce fait que son prédécesseur de 1940, E. Herriot, président de la Chambre des députés, ne vota pas contre les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, faisant même la veille le 9 juillet son éloge :

Autour de M. le maréchal Pétain, dans la vénération que son nom inspire à tous, notre nation s’est groupée en sa détresse.

De même J. Jeanneney, président du Sénat, prédécesseur de G. Larcher, ne vota pas contre les pleins pouvoirs au maréchal, et fit comme Herriot son apologie :

J’atteste enfin à M. le maréchal Pétain, notre vénération et la pleine reconnaissance qui lui est due pour un don nouveau de sa personne.

Ce sont les successeurs de ces passeurs des pleins-pouvoirs au maréchal Pétain, de ceux qui ont organisé la mise à mort de la République, préparant l’extermination des juifs de France, qui appellent aujourd’hui à défendre la République française derrière eux ! Bienvenue dans le crétinisme parlementaire bourgeois ! La morale sirupeuse des organisateurs de la marche du 12 novembre sert à faire oublier leur histoire.

Le Parlement ne fut même pas dissous, continua à exister sous Vichy, ses membres continuant à recevoir leur indemnité, d’après l’article 2 de l’Acte constitutionnel n° 3 du 11 juillet 1940 : Le Sénat et la Chambre des députés sont ajournés jusqu’à nouvel ordre : Pétain savait qu’il n’avait rien à craindre du Parlement, pas la peine de le dissoudre !

Ce n’est donc pas une quelconque montée de l’antisémitisme qui a amené Pétain, le plus grand persécuteur des juifs de France, au pouvoir : ce sont les institutions bourgeoises dont le principal ennemi était le même que celui de Pétain et de Hilter : la révolution prolétarienne, tous faisant foi d’anticommunisme. Un historien bourgeois le reconnait en décrivant le gouvernement de Vichy : les membres de l’équipe gouvernementale, loin d’être particulièrement antisémites, étaient connus comme des républicains modérés. Il faut se garder d’établir un lien direct entre l’antisémitisme et l’adoption de mesures visant les juifs sous le régime de Vichy : il est fort probable qu’à certaines périodes, au moment de l’affaire Dreyfus notamment, l’antisémitisme était plus développé qu’en 1940. C’est pourtant cette année-là, et non pas en 1898 ou dans les années suivantes, que le statut des juifs a été adopté.

Le stalinisme, cet antisémitisme

Le Parti communiste français n’a pu participer à ces haut faits antisémites du parlementarisme français en 1940, car le parti Radical avec lequel il avait formé le Front Populaire en 1935 l’a interdit en 1939. Mais dans l’apologie du rôle de sauveur de la patrie du maréchal Pétain, le PC a dépassé le parti socialiste dans l’abjection. A cause du pacte germano-soviétique entre Hitler et Staline, le PC offrit en effet ses services à Pétain et à l’armée de Hitler.

L’Humanité du 4 juillet 1940 invitait les ouvriers à fraterniser avec l’armée allemande : Il est particulièrement réconfortant, en ces temps de malheur, de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir amicalement avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistrot du coin. Bravo camarades, continuez, même si cela ne plait pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante.

L’Humanité des 7 et 24 juillet 1940 invitait les ouvriers à la collaboration économique avec Hitler, en titrant : La France au travail ! et écrivant Il faut organiser la reprise du travail et, pour ce faire, nous recommandons aux ouvriers, premièrement qu’ils soient rassemblés d’urgence à la porte de l’entreprise dans laquelle ils travaillent, deuxièmement de s’organiser en comités populaires d’entreprises, troisièmement de prendre tout de suite les mesures nécessaires pour faire fonctionner les entreprises en désignant un comité de direction parmi le personnel de chacune d’elles : devant la carence et le mauvais vouloir des capitalistes, les ouvriers ont le devoir d’agir, de procéder à l’ouverture des usines et de les faire fonctionner le plus tôt possible".

Au mois d’aout 1940, des députés communistes emprisonnés offrent leurs services au maréchal Pétain pour témoigner contre Blum, dans des termes antisémites : "Léon Blum doit être hanté par les spectres de ses innombrables victimes ; comme Lady Macbeth, il doit voir avec terreur le sang innocent qui tache à jamais ses mains aux doigts longs et crochus".

C’est Hitler qui a sauvé le PCF en rompant le pacte avec Staline en 1941 par l’attaque de l’URSS, sinon le PCF aurait disparu après-guerre, comme parti collaborationniste. Il n’y eut pourtant pas de vague antisémite à la base du PC : c’est le ralliement de sa direction à Staline qui lui fit suivre une ligne pro-nazie pendant les premier mois de l’occupation. Ce sont les hauts cadres du parti, les homologues des hauts fonctionnaires qui ont sans vergogne collaboré avec le nazisme, pas une vague venue d’en bas.

Conclusion

La préoccupation des organisateurs de cette manifestation n’est nullement d’éviter et de combattre les actes racistes car alors ils combattraient également les actes anti-musulmans. Elle est de piéger les juifs comme prétexte pour défendre le camp impérialiste des USA qui est du côté d’Israël contre le camp impérialiste Russie/Chine/Iran qui est de l’autre bord. Et de faire croire que le camp d’en face serait celui de la guerre, de la barbarie, du racisme et du fascisme, alors que leur camp l’est tout autant. Les juifs ne servent là que de prétexte aux politiques capitalistes et impérialistes en France, de Macron à Le Pen, tout comme la défense des Palestiniens ne sert que de prétexte aux politiques impérialistes de ceux qui soutiennent le Hamas. Les deux camps sont tout autant fascistes et barbares.

Ce n’est pas la morale ou une solidarité abstraite avec les Palestiniens qui les sauvera du massacre. En France, c’est l’impérialisme français qui est le premier adversaire à combattre pour aider les palestiniens. Tous ceux qui, en France, dénoncent haut et fort le colonialisme de l’Etat d’Israël ne font que renforcer ce colonialisme s’ils ne dénoncent pas en premier le colonialisme français, qui s’est illustré à Mayotte, au Mali, au Niger récemment et tous les impérialismes. Combattre l’impérialisme français, c’est appuyer la révolution des exploités qui grandit au Liban, et dont la victoire serait la meilleure aide aux travailleurs palestiniens, pour qu’ils se débarrassent de leurs oppresseurs bourgeois, qui’ls soient d’Israël, de Palestine, ou des monarchies pétrolières voisines.

Comme en 1917 ce n’est pas des leçons de morale (les organisateurs de la marche du 12 novembre ou d’autres), ou de contre-leçons (les partis qui se sont contentés de la boycotter), c’est la révolution prolétarienne mondiale, qui commence par la destruction, ici, de l’Etat bourgeois français impérialiste et son remplacement par le peuple travailleur organisé dans ses conseils ouvriers et en armes !


ire

Messages

  • Étant incapable d’aborder les phénomènes dans leurs relations internes, le moraliste petit-bourgeois pense de façon épisodique, fragmentaire, morcelée. Artificiellement mise à part, la question des otages est pour lui un problème particulier, indépendant des conditions générales qui engendrent les luttes armées entre les classes. La guerre civile est l’expression suprême de la lutte des classes. Tenter de la subordonner à des " normes " abstraites signifie, en fait, désarmer les travailleurs face à un ennemi armé jusqu’aux dents. Le moraliste petit-bourgeois est le frère cadet du pacifiste bourgeois qui veut " humaniser " la guerre en interdisant l’utilisation de gaz toxiques, le bombardement des villes ouvertes, etc. Politiquement, de tels programmes ne servent qu’à détourner les masses de penser à la révolution comme au seul moyen de mettre fin à la guerre...

    Deux classes décident du sort de l’humanité : la bourgeoisie impérialiste et le prolétariat. La dernière ressource de la bourgeoisie est le fascisme, qui remplace les critères historiques et sociaux par des normes biologiques et zoologiques de façon à se libérer de toute restriction dans la lutte pour la propriété capitaliste. La civilisation ne peut être sauvée que par la révolution socialiste. Pour accomplir ce bouleversement, le prolétariat a besoin de toutes ses forces, de toute sa détermination, de toute son audace, de toute sa passion impitoyable. Par-dessus tout, il doit être entièrement libéré des fictions de la religion, de la " démocratie " et de la morale transcendantale – autant de chaînes forgées par l’ennemi pour le mater et le réduire à l’esclavage. Seul est moral ce qui prépare le renversement total et définitif de la bestialité capitaliste, et rien d’autre. Le salut de la révolution – voilà la loi suprême !

    Une compréhension claire de la corrélation entre les deux classes fondamentales – la bourgeoisie et le prolétariat à l’époque de leur lutte à mort – nous révèle la signification objective du rôle des moralistes petits-bourgeois. Leur trait essentiel est l’impuissance : impuissance sociale en raison de la dégradation économique de la petite-bourgeoisie ; impuissance idéologique en raison de la peur de la petite-bourgeoisie face au déchaînement monstrueux de la lutte de classes. De là naît la tendance du petit-bourgeois, éduqué ou ignorant, à freiner la lutte de classes. S’il ne peut y parvenir au moyen de la morale éternelle – et cela ne peut réussir – le petit-bourgeois se jette dans les bras du fascisme qui freine la lutte de classes au moyen de mythes et de la hache du bourreau. Le moralisme de Victor Serge et de ses pairs est un pont menant de la révolution à la réaction. Souvarine est déjà de l’autre côté du pont. La moindre concession à ces tendances signifie le début de la capitulation devant la réaction. Que ces porteurs d’infection aillent inoculer les normes de la morale à Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier. Quant à nous, le programme de la révolution prolétarienne nous suffit.

    Léon Trotsky

    https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/morale/morale17.htm

    On voit, dans les époques de réaction triomphante, MM. les démocrates, sociaux-démocrates, anarchistes et autres représentants de la gauche, sécréter de la morale en quantité double, de même que les gens transpirent davantage quand ils ont peur. Répétant à leur façon les dix commandements ou le sermon sur la montagne, ces moralistes s’adressent moins à la réaction triomphante qu’aux révolutionnaires traqués, dont les "excès" et les principes "amoraux" "provoquent" la réaction et lui fournissent une justification morale. Il y aurait cependant un moyen élémentaire, mais sûr, d’éviter la réaction : l’effort intérieur, la renaissance morale. Des échantillons de perfection éthique sont distribués gratuitement dans toutes les rédactions intéressées. Cette prédication aussi ampoulée que fausse a sa base sociale — de classe — dans la petite bourgeoisie intellectuelle. Sa base politique est dans l’impuissance et le désarroi devant la réaction. Base psychologique : le désir de surmonter sa propre inconsistance en se mettant une fausse barbe de prophète.

    Le procédé favori du philistin moralisateur consiste à identifier les façons d’agir de la révolution et de la réaction. Des analogies formelles en assurent le succès. On peut découvrir également des jumeaux dans le fascisme et le communisme...

    Mais que sont tous ces moralistes démocrates ? Les idéologues des couches moyennes tombées, ou qui craignent de tomber, entre deux feux. Les prophètes de ce genre sont surtout caractérisés par leur éloignement des grands mouvements de l’histoire, par le conservatisme rétrograde de leur pensée, par le contentement de leur médiocrité et par la pusillanimité politique la plus primitive. Les moralistes souhaitent par dessus tout que l’histoire les laisse en paix avec leurs bouquins, leurs petites revues, leurs abonnés, leur bon sens et leurs règles. Mais l’histoire ne les laisse pas en paix. Tantôt de gauche, tantôt de droite, elle leur bourre les côtes. Evidemment : révolution et réaction, tsarisme et bolchevisme, stalinisme et trotskysme sont frères jumeaux ! Que celui qui en doute veuille bien palper, sur les crânes des moralistes, les bosses symétriques de droite et de gauche...

    Léon Trotsky

    https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/morale/morale1.htm

  • .
    Dénoncer moralement mais sans rien comprendre…

    Un genre spécial : les moralistes internationalistes pacifistes de Tridni Valka.

    Ils soutiennent ce point :

    « Le Hamas est une organisation politique réactionnaire, opposée à l’émancipation sociale, mais qui représente et organise les Palestiniens de Gaza et d’ailleurs contre l’oppression coloniale israélienne. Il serait stupide de demander au Hamas d’être communiste et internationaliste, de lutter à l’établissement d’un lien très difficile entre les prolétaires et opprimés palestiniens et les prolétaires israéliens, pour une libération commune, ce qui est le nœud gordien de la question palestinienne. »

    C’est dire !

    https://www.autistici.org/tridnivalka/

    LO, pour sa part écrit :

    « Si le Hamas a soudé nombre de Palestiniens derrière lui, c’est qu’il est le seul à offrir une issue à la révolte qui bouillonne dans la jeunesse palestinienne. »

    Une issue ! Balivernes !

    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/israeliens-et-palestiniens-dans-le-piege-sanglant-cree-par-limperialisme-726960.html

    Le NPA, lui, affirme :

    « La contre-offensive lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au lendemain du 50e anniversaire d’une autre attaque surprise arabe contre Israël – la guerre d’octobre 1973 – est un exploit bien plus spectaculaire que cette dernière. »

    WSWS écrit à propos de l’attaque du Hamas : « Le régime de Netanyahou ébranlé par le soulèvement palestinien »

    https://www.wsws.org/fr/articles/2023/10/08/ykkb-o08.html

    En fait, Netanyahou était ébranlé avant que le Hamas attaque et l’est beaucoup moins maintenant.

    Le plus remarquable, c’est qu’aucun de ces groupes pseudo-révolutionnaires ne discute « les guerres », « les violences », « le droit du peuple de se battre » et autres en faisant référence au droit du peuple travailleur de mener sa propre guerre sociale (révolution), de s’organiser en soviets et de renverser la domination capitaliste. Le mot « soviets » ou conseils révolutonnaires du peuple travailleur n’y figure même pas.

  • .
    Rejeter dos à dos les deux camps impérialistes, rejeter dos à dos les deux extrêmes droites Hamas et Nétanyahou, ces deux positions justes ne signifient nullement rejeter dos à dos Israël et Palestine.

    Karl Marx :

    « Lorsque les membres de l’Internationale appartenant à une nation conquérante demandent à ceux appartenant à une nation opprimée, non seulement dans le passé, mais encore dans le présent, d’oublier leur situation et leur nationalité spécifiques, d’« effacer toutes les oppositions nationales », etc., ils ne font pas preuve d’internationalisme. Ils défendent tout simplement l’assujettissement des opprimés en tentant de justifier et de perpétuer la domination du conquérant sous le voile de l’internationalisme. »

  • .
    .
    Révolution permanente, un bout d’un des NPA, soutient le Hamas, tout en citant Trotsky :

    « Ne sont admissibles et obligatoires que les moyens qui accroissent la cohésion du prolétariat, lui insufflent dans l’âme une haine inextinguible de l’oppression, lui apprennent à mépriser la morale officielle et ses suiveurs démocrates, le pénètrent de la conscience de sa propre mission historique, augmentent son courage et son abnégation. Il découle de là précisément que tous les moyens ne sont point permis. » Il rejette ainsi « les moyens, les procédés et les méthodes indignes qui dressent une partie de la classe ouvrière contre les autres ; ou qui tentent de faire le bonheur des masses sans leur propre concours ; ou qui diminuent la confiance des masses en elles-mêmes et leur organisation en y substituant l’adoration des "chefs". Par-dessous tout, irréductiblement, la morale révolutionnaire condamne la servilité à l’égard de la bourgeoisie et la hauteur à l’égard des travailleurs, c’est-à-dire un des traits les plus profonds de la mentalité des pédants et des moralistes petits-bourgeois. » (Trotsky, Leur morale et la nôtre).

    https://www.revolutionpermanente.fr/Les-moyens-et-les-fins-a-propos-de-la-position-des-revolutionnaires-sur-la-strategie-du-Hamas

    https://www.revolutionpermanente.fr/Lutte-ouvriere-le-NPA-C-et-la-lutte-pour-l-auto-determination-de-la-Palestine

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    « Il ne manque pas, parmi les libéraux et les radicaux, de gens ayant assimilé les méthodes matérialistes de l’interprétation des événements et qui se considèrent comme marxistes, ce qui ne les empêche pas de demeurer des journalistes, des professeurs ou des hommes politiques bourgeois. Le bolchevik ne se conçoit pas, cela va sans dire, sans méthode matérialiste, en morale comme ailleurs. Mais cette méthode ne lui sert pas seulement à interpréter les événements, elle lui sert aussi à former le parti révolutionnaire du prolétariat, tâche qui ne peut être accomplie que dans une indépendance complète à l’égard de la bourgeoisie et de sa morale. Or l’opinion publique bourgeoise domine en fait, pleinement, le mouvement ouvrier officiel, de William Green aux Etats-Unis à Garcia Oliver en Espagne en passant par Léon Blum et Maurice Thorez en France. Le caractère réactionnaire de la période présente trouve dans ce fait son expression la plus profonde.
    Le marxiste révolutionnaire ne saurait aborder sa tâche historique sans avoir rompu moralement avec l’opinion publique de la bourgeoisie et de ses agents au sein du prolétariat. Cette rupture-là exige un courage moral d’un autre calibre que celui des gens qui vont criant dans les réunions publiques : "A bas Hitler, à bas Franco !" Et c’est justement cette rupture décisive, profondément réfléchie, irrévocable, des bolcheviks avec la morale conservatrice de la grande et aussi de la petite-bourgeoisie, qui cause une frayeur mortelle aux phraseurs de la démocratie, aux prophètes de salons, aux héros de couloirs. De là leurs lamentations sur l’"amoralisme" des bolcheviks.
    Leur façon d’identifier la morale bourgeoise avec la morale "en général" se vérifie sans doute le mieux à l’extrême gauche de la petite-bourgeoisie. »

    https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/morale/morale11.htm

  • .
    « L’émancipation des ouvriers ne peut être l’oeuvre que des ouvriers eux-mêmes. Il n’y a donc pas de plus grand crime que de tromper les masses, de faire passer des défaites pour des victoires, des amis pour des ennemis, d’acheter des chefs, de fabriquer des légendes, de monter des procès d’imposture, — de faire en un mot ce que font les staliniens. Ces moyens ne peuvent servir qu’à une fin : prolonger la domination d’une coterie déjà condamnée par l’histoire. Ils ne peuvent pas servir à l’émancipation des masses. »

    https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/morale/morale16.htm

    Faire passer une victoire du Hamas pour une victoire des Palestiniens ne vaut pas plus cher que faire passer un masssacre de Nétanyahou (ou même une manifestation de Macron-Le Pen) pour une défense des juifs…

  • Il faut que nous sachions expliquer aux masses que le caractère politique et social de la guerre n’est pas déterminé par la « bonne volonté » des individus et des groupes, ou même des peuples, mais par la situation de la classe qui fait la guerre, par la politique que pratique cette classe et dont la guerre est le prolongement, par les relations du Capital, force économique dominante de la société actuelle, par le caractère impérialiste du capital international...

    https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/05/vil19170528e.htm

  • .
    Les USA misent à fond sur la guerre contre la Chine, guerre technologique, guerre économique et guerre tout court...

    La Chine est « la menace la plus importante que nous ayons jamais connue », déclare ainsi la ministre américaine du Commerce...

    https://www.latribune.fr/economie/international/la-chine-est-la-menace-la-plus-importante-que-nous-ayons-jamais-connue-selon-la-ministre-americaine-du-commerce-984794.html

    Pour préparer la guerre avec la Chine, les États-Unis fournissent 345 millions de dollars d’armes à Taïwan

    https://www.wsws.org/fr/articles/2023/08/02/udvk-a02.html

    La guerre technologique est déjà déclarée

    https://www.wsws.org/fr/articles/2023/07/24/czxd-j24.html

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    Au nom de l’indignation morale contre les crimes du Hamas...

    Le nombre de personnes tuées depuis lors dans les attaques aériennes et terrestres israéliennes sur la bande de Gaza s’est élevé à 14 532 morts, dont plus de 6 000 enfants et 4 000 femmes, a déclaré mercredi le bureau des médias de l’enclave assiégée.

    Le bilan israélien des morts s’élève quant à lui à environ 1 200, selon les chiffres officiels.

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    Le moralisme des impérialistes et des gouvernants capitalistes fait peur...

    Le président américain Biden a déjà qualifié le meurtre de civils ukrainiens de "crime de guerre", mais en réponse à l’annonce de plus de 7 500 morts palestiniens, il déclare qu’il n’a "aucune confiance" dans ces chiffres. Son régime proclame qu’Israël a "le droit de se défendre".

    Le président russe Poutine s’est exprimé sur les morts civiles "catastrophiques" à Gaza, mais n’a publiquement accepté aucune responsabilité dans la mort d’un seul civil en Ukraine (qui s’élève officiellement à 10 000, mais pourrait être beaucoup plus élevé).

    Le président turc Erdoğan a déclaré qu’Israël était un "occupant" et a dénoncé le "massacre" des Palestiniens. Pendant ce temps, son régime continue de bombarder régulièrement les zones kurdes en Irak et en Syrie.

    Après avoir brutalement réprimé des manifestations de masse dans son propre pays (faisant au moins 500 morts), le président iranien Ebrahim Raisi dénonce à présent les "crimes de guerre" israéliens et proclame que ce sont les Palestiniens qui ont le "droit à l’autodéfense".

    Le moralisme bas de gamme de Macron ne vaut pas plus cher, lui qui cautionne à fond les crimes de Netanyahou mais voudrait ensuite les modérer...

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    Les USA lâchent l’Ukraine

    https://www.slate.fr/story/257404/ukraine-etats-unis-fin-aide-guerre-armes-zelensky-election-presidentielle-biden-trump?utm_source=pocket-newtab-fr-fr

    Ils ont poussé l’Ukraine à la guerre et l’abandonnent…

    Voilà ce qu’il faut attendre les impérialismes…

    L’Afghanistan, la Syrie ou l’Irak ont connu le même sort…

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